Chapitre 1

Le soleil se levait à peine sur la rue Privet Drive, les oiseaux chantaient, le vent amenait une douce brise fraîche atténuant ainsi la chaleur étouffante d'été. Les arbres bougeait à l'unisson en cette douce matinée ou nous pouvions entrevoir encore les couleurs rose orangé dans le ciel. Il était tôt, à peine sept heures trente tout au plus mais nous pouvions déjà entendre du bruit provenant de la maison pourtant le numéro quatre faisant ainsi s'envoler les quelques volatiles qui se reposaient sur le rebord de la fenêtre ouverte. A travers de celle-ci nous pouvions avoir le loisir d'apercevoir une cuisine modeste plus que bien entretenue où une scène dès plus surprenante se jouait.

En effet, un jeune garçon âgé d'à peine dix ans était en train de préparer un copieux petit déjeuné qui pouvait être pour une dizaine de personnes. Jusque là pas de quoi s'indigner me feriez-vous remarquer n'est-ce pas ? Cependant, ce qui heurtait était le fait que ce jeune homme maigrichon était seul aux fourneaux ayant du mal à tout faire alors que trois autres personnes se trouvaient à côté, le scrutaient du regard ne prenant pas la peine de l'aider. Deux adultes et un enfant assis autour d'une table s'impatientant. Deux hommes et une femme. Deux hommes, sûrement père et fils, avaient une forte corpulence et ne trouvaient rien de mieux à faire que de frapper du poing sur la pauvre table qui tremblait et menaçait de s'effondrer sous ces assauts puissants. La femme présente à leurs côtés avait un air revêche et devait certainement être l'épouse du plus gros molosse, elle criait au petit brun à lunettes dans la cuisine de se dépêcher sans tout salir et tout renverser. Il finit tout de même par les servir et au lieu de s'installer avec ces trois personnes n'inspirant que peu de confiance et qui ne semblaient pas porter l'enfant dans leur cœur, il se tint debout derrière eux ressemblant à un serviteur attendant de pouvoir débarrasser la vaisselle usagée. Il ne mangea pas ce matin là n'en ayant aucun droit.

Lors de cette journée l'enfant du nom d'Harry était traité en esclave par cette horrible famille, lui faisant faire toutes les corvées existantes, partant du ménage de fond en comble de la maisonnette au désherbage du jardin passant par le rangement et le repassage, tout cela sous l'œil courroucé de ce qui lui servait de tante, sa tante Pétunia. En fin de journée, son cousin répondant au nom de Dudley, ressemblant à un porcelet, avait passé son temps à faire punir Harry en l'embêtant, le poussant ou le frappant puis alla se plaindre à son père, racontant divers mensonges en chouinant. L'homme, Vernon Dursley, se précipita alors comme une furie malgré son poids imposant vers le brun qui, étant épuisé, tremblait de tout son être comme une feuille et se demandait ce qu'y allait encore lui arriver cette fois-ci.

Dans un manoir éloigné de tout et incartable se situant sur une petite colline où une forêt l'encerclait de toute part dans les alentours. Divers animaux habitaient ces bois des plus ravissants et incroyablement grands. Le manoir à la façade imposante était habité par un homme, ayant surement la trentaine, habillé d'une étrange robe noire touchant le sol et aux cheveux gras d'un noir corbeau. Il touillait dans un étrange récipient, une mixture peu ragoutante à l'odeur pourtant dès plus alléchante.
L'homme ne semblait pas conscient de la réalité, il touillait ce bouillon comme un automate, l'air détendu et ses yeux sombres comme la nuit vides. Son esprit était occupé à ressasser les mots d'une entrevue qu'il avait passé avec un vieillard, ne sachant pas comment surpasser cette discussion dès plus houleuse et remplie d'interrogations. Il était en proie d'un dilemme à double tranchant et qu'importe le choix qu'il allait faire. Comme disait les moldus, les gens sans pouvoirs magiques, ça passe ou ça casse. Ne sachant donc que choisir il repensa pour la dixième fois depuis le début de la mâtiné à cette fameuse discussion qui avait eu lieu avec comme il s'amusait à l'appeler dans le plus grand des secrets le vieux fou glucosé qui était tout de même l'un des plus puissants sorciers du monde ainsi que le directeur de la prestigieuse école de sorcellerie : Poudlard.

*Flash Bach*

- Ah mon cher Severus vous voilà, toujours à l'heure comme puis-je le voir !

- Monsieur le directeur quand on me demande de toute urgence je ne peux qu'être ponctuel, ne tergiversez pas et dites-moi donc pourquoi prenez-vous la peine de me demander alors que ce sont les vacances scolaires et comme tout le monde j'ai également besoin de repos.

- Oui bien sûr je le conçois tout à fait mon cher ami, cependant, j'aimerai vous parlez du jeune Harry.

- Harry ? Harry Potter ? Allons bon que voulez vous donc me dire à son propos alors qu'il est choyé et aimé dans sa famille de moldus. En quoi cela m'intéresserais ?

- Voyons Severus pourquoi vouer une telle rancœur à cet enfant alors qu'il n'a que dix ans ? Dois-je également vous rappelez que ce n'est pas son défunt père ? Vous ne pouvez pas le condamner comme cela seulement parce qu'il est le fils d'un homme que vous ne portiez pas dans votre cœur étant adolescent à cause des querelles infantiles de votre enfance.

- Monsieur le directeur sans vouloir vous paraître désagréable ou bien même impoli, mon passé avec Potter père n'a en aucun cas eu un quelconque impact sur mon opinion vis à vis de votre petit protégé qui n'est autre que le Survivant.

Albus Dumbledore regarda son professeur de potions ainsi que le directeur de la maison Slytherin dans les yeux se demandant comment il pouvait ne pas se rendre compte de l'injustice dont il faisait preuve vis à vis de ce pauvre gosse qui avait perdu sa famille lors d'une tragique nuit. Le directeur de l'école le sonda du regard cherchant au plus profond de ses yeux une part de mensonges mais soupira avant de se rendre à l'évidence : Severus était rempli de préjugés. Le plus jeune n'avait aucunement sourcillait face au regard bleu qui le fixait et avait gardé une posture droite et fière, les bras croisés sur le torse et pour tout compléter un regard impénétrable, impassible et froid qui souvent faisait fuir ses élèves. Le vieux glucosé du citron tant il avalait ces satanés bonbons au gout citronné finit tout de même par avoir raison de lui et exigea à son professeur d'aller jeter un coup d'œil sur le jeune Potter et de lui rendre un rapport détaillé le plus tôt possible. Il le congédia par la suite sans plus de cérémonie mais poliment. Le terreur des cachots, surnom gentiment donné par ses élèves, grogna dans sa barbe et ne se fit pas prier pour s'éclipser prestement tout en gardant une stature neutre. Education oblige.

*Fin Flash Bach*

Voilà donc où il en était. Devait-il y aller ? Il ne savait pas. Était-ce une bonne idée ? Il ne le pensait pas. Pourquoi lui avoir demandé alors que d'autres personnes donneraient n'importe quoi pour s'y rendre à sa place ? Ne serait-ce que sa collègue, Minerva McGonagall, n'attendait que cela d'aller soulageait sa conscience du bien être d'Harry Potter, le Survivant du monde sorcier qui à l'âge d'un an a réussi à détruire le plus puissant mage noire de tous les temps répondant au nom de Voldemort. Alors pourquoi lui ne cessait-il de se torturer l'esprit ? Le gosse devait être choyé, chouchouté, aimé, capricieux même ! Seulement... Il y avait cette petite voix au fond de lui, cette minuscule petite voix qui se trouvait au fin fond de sa conscience qui lui répétait "et si..." en imaginant le pire. Il arrêta de touiller sa potion, la laissa mijoter puis disparut dans un bruit caractéristique de transplanage.

Il y était. Il avait troqué ses habits sorcier pour des moldus, un pantalon noir à la coupe droite et une chemise tout aussi sombre, bleu nuit. Il se trouvait devant la porte de la maisonnette, le cœur cognant fortement dans sa cage thoracique et les mains moites, le front en sueur dû à ses précédents efforts avec sa potion. Il hésité à frapper. Il hésité à découvrir la vérité derrière la porte cachant l'intérieur et ce qui s'y déroulait. Mais en entendant alors un cri de terreur, prit d'une soudaine pulsion il entra et tomba sur une scène qu'il ne pensait pas voir un jour. Il avait été à mille lieux de s'imaginer une telle chose possible encore de leurs jours. Pris d'une sourde colère il s'exclama d'une voix puissante :

- N'avez vous donc pas honte de battre un enfant sans défense ?!

Ce premier chapitre et maintenant terminé, j'espère qu'il vous aura plu malgré certainement quelques fautes de frappe et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite. Quoique peut-être avant étant donné que c'est les vacances je peux faire un effort et ne pas être trop flemmarde ! Gros bisou et passez de joyeuses fêtes ^^

Yume o kinshi