Salut, je suis henreuse de vous présenter mon dernier née, j'ai nomée..INSOMNIE! cela fait maintenant plus de six mois que je bosse dessus, j'espere que cela vous plaira...
Disclamer: Trois personnages dans se chapitre sont a moi, le reste, est a JK Rolwing...
Couple: vous verrez bien, c'est une surprise.
Rathing: k voir k+
quelques symboles:
… : marque qu'un moment plus ou moins long sépare les deux instants.
OoOo : encadre un souvenir. Appartenant à 'Eric'
OooOoo : encadre un souvenir. Appartenant à Eiline.
o.o. : même moment, lieu différent.
'italique' : encadre les pensées des personnages.
Insomnie.
Chapitre un.
OoOo
- Comment vous sentez-vous, aujourd'hui ?
- Comment dire…j'aimerais dire bien, mais je n'y arrive pas. De plus, ce serait un mensonge…
- Y a t-il un progrès ?
- Il me semble, mais cela aussi reste incertain.
- Je vois. Cela fait un mois que vous êtes ici. De quoi voulez vous parler aujourd'hui ?
- De sa mort. J'évite le sujet depuis trop longtemps.
- Sa mort…vous voulez parler de…
- Oui…
Le psychologue frissonna à l'entente de ce « oui » catégorique. Il imaginait celui qu'ils craignaient encore, malgré sa mort. Il n'avait pas spécialement envie de savoir comment cela c'était passé, mais il devait écouter. C'était son métier.
…
- Voila votre repas. Bon appétit !
Le jeune homme dévisagea son plateau tout en repensant à ce qu'il avait dit le matin même au docteur.
« Il ne m'en manquait plus qu'un. Encore un. Mais je savais où il était, je savais aussi ce que c'était et comment le détruire. Nos espions avaient fait du très bon travail…. »
Il mangea, peu, mais suffisamment pour tenir une demi-journée de plus. La nourriture le dégoûtait de plus en plus.
OoOo
La jeune femme marchait sur la plage. Les galets froids roulaient sous ses pieds nus. Malgré les cinq degrés de l'eau, elle ne frissonnait pas. Suivant le mouvement des vagues, l'eau venait lui lécher tour à tour la plante des pieds ou des chevilles que la fraîcheur avait rougies. Elle flânait, sous le pâle soleil de novembre. Elle était en vacances, mais l'ennuie que cela lui apportait la déprimait plus qu'autre chose.
Elle fut violement tirée de ses pensées noires quand elle aperçut une forme sombre s'échouée sur le rivage. Elle accéléra le pas, franchissant les quelques mètres qui la séparaient de cette « chose ». Elle pensait identifier un cadavre. Elle s'agenouilla à coté et vis qu'elle n'était pas tombée loin. C'était bien un corps, mais il était encore vivant. Cela paraissait improbable, mais son thorax se soulevait à intervalles réguliers. Etant rassurée sur ce point, elle appela une ambulance, ne sachant pas trop quoi faire de ce jeune homme souffrant d'une grave hypothermie.
Les secours arrivèrent très vite. C'était l'avantage d'habiter dans une si grande ville. Pendant qu'une équipe emmenait son jeune noyé, une autre l'entourait et la couvrait de questions. Elle raconta tout ce qui s'était passé, comment elle l'avait trouvée, ce qu'elle lui avait fait. Et aussi, ce qu'elle faisait là. Comme ça, on avait plus le droit de se promener sur la plage ? Puis elle donna ses coordonnées. Si jamais ils avaient d'autres questions. Simple formalité. L'infirmier se montra très gentil. Mais elle s'en fichait. La seule chose qui l'intéressait, c'était de voir l'ambulance s'éloigner.
En moins d'un quart d'heure, elle se retrouva à nouveau seule. La plage était à nouveau déserte. Elle tenta de reprendre sa flânerie. Mais cela s'avéra impossible. Elle remit ses chaussures et repris le chemin qui la mènerait à son foyer.
…
- Je suis rentrée !
Elle alla à sa chambre et s'affala sur son lit, songeuse. Elle devait passer au poste, raconter encore une fois cette histoire. Etant encore mineur, elle devrait demander à un adulte de l'accompagner. Elle devrait donc lui demander de venir. Vivement qu'elle ait ses dix-huit ans. Elle ne désirait qu'une chose : fuir. Mais déjà ses responsabilités l'empêchaient d'y penser plus. Elle se leva et prépara le repas. Pour deux, comme toujours. Pour tous les deux. Elle et …lui. Elle ne savait rien de celui qui l'avait élevée. Elle ne se souvenait pas avoir vécu avec quelqu'un d'autre. D'ailleurs, ses plus anciens souvenir remontaient à quelques années seulement. Dix tout au plus.
- Le repas est prêt, mon oncle.
Elle attendit qu'il vienne et s'assit. Elle put alors prendre place à son tour. Patienta qu'il commence à manger pour pouvoir en faire autant. Pour elle, cela était normal. Il l'hébergeait, la nourrissait, elle devait faire le reste. Un peu comme une femme de ménage. Sans le salaire. enfin, elle avait sa pension, plus que suffisante. excessive.
- Mon oncle, j'aurais besoin que vous m'accompagniez au poste de gendarmerie.
Son oncle leva la tête, comme s'il venait tout juste de remarquer la présence de la jeune femme. Elle lui expliqua succinctement les choses, sachant que le temps de son oncle était précieux. bien plus precieux qu'elle.
OoOo
- On était nombreux…on était confiant. Tout se passerait bien ! Pourquoi en serait-il autrement ? Cela ne pouvait que réussir. On pensait avoir tout prévu. On avait tout prévu ! On en était sûr ! Mais…
…
- Il faut que vous mangiez plus ! Vous êtes tellement maigre ! Vous qui étiez si beau !
- J'essayerais…
Il tourna la tête, décidément, on ne le laisserait jamais en paix. Cela faisait une semaine qu'il avait débuté son récit. Pourtant, la seule chose dont il avait vraiment besoin, ce n'était ni de parler, ni de se substanter, c'était qu'on le laisse réfléchir. Il voulait pouvoir retourner dans sa solitude, avec comme seul alliées ses noires pensées.plus noir que le desespoir.
Cette solitude lui manquait tant ! S'il pouvait retourner chez lui… à ce moment précis, Quand…
OoOo
Il ne lui fallut qu'une demi-heure. Une fois sortie de la gendarmerie, son oncle rentra pendant qu'elle se dirigeait vers le centre ville.
Elle entra dans le vaste hall de l'hôpital. Tout ce blanc la déprima à l'instant même où elle pénétra dans ce sanctuaire empestant le désinfectant et les médicaments. Elle marcha vers l'accueil.
- Bonjour. J'aimerais savoir dans qu'elle chambre se trouve le jeune noyé arrivé récemment, s'il vous plait.
- Bien sûr. Chambre 428.
L'infirmière n'avait même pas prit la peine de lever les yeux de son écran d'ordinateur. Son ton était sec et sibérien. Eiline se dirigea vers l'escalier et monta jusqu'au quatrième étage. L'étage des chambres de repos. Pas de soucis, il était sauvé. Deux, pair, aile de droite. Huit, quatrième chambre à droite. Elle tourna à droite et avança, lisant les numéros de chambre sur sa droite.
428, c'était là. Que lui dirait-elle si elle le trouvait éveillé ? Elle haussa les épaules et toqua à la porte. Pas de réponse. Le voyant rouge sur le coté, signalant les soins, était éteint. Elle entra.
Il n'y avait qu'un lit d'occuper. La chambre était d'une teinte jaunâtre des plus réjouissante. Elle s'approcha et le reconnu aussitôt. Du moins ses cheveux, noir de jais et en bataille, ainsi que…
La porte s'ouvrit, la tirant de son observation. Un docteur entra et s'arrêta, surpris de voir la jeune fille.
- Je suis le docteur Brenand, se reprit-il. Et vous ?
- Eiline Kashina. Je suis celle qui l'a trouvé. Je me demandais comment il allait.
- Son état est stable. Il n'a pas encore reprit connaissance.
Il disait cela tout en examinant son patient.
- Les visites s'arrêtent à 20h.
- Bien.
Il sortit, sans un mot de plus, laissant la jeune fille seule avec l'inconnu. Décidément, cet hôpital était un vrai moulin où la politesse avait était banni.
Elle tira une chaise près du lit et s'installa. Elle détailla le visage du jeune homme. Il devait avoir son âge. Elle chercha ce qui avait bien pu lui arriver. S'éveillant de ses rêveries, elle vit qu'il était déjà l'heure de partir. Cela faisait plus de trois heures qu'elle était là. Elle n'avait rien à faire aujourd'hui et aurait bien voulu laisser durer encore un peu sa visite. Tant pis, elle reviendrait.
Dehors il faisait déjà nuit, mais elle ne s'en soucia pas plus que cela. Elle savait se défendre et son oncle dînait en ville aujourd'hui.
Elle se leva, prenant appui sur le lit. Ainsi penché sur son noyé, elle ne pu s'empêcher de l'embrasser sur le front. A cet endroit qui l'attirait et l'intriguait tant. Cela lui etait tellement familié.
Etait-ce le contact des lèvres sur la peau diaphane ou simplement le hasard ?
Cette question était bien inutile. La seule chose qui comptait, c'est qu'à l'instant où elle rouvrit les yeux, elle vit deux émeraudes apparaître devant elle.
Le visage d'une beauté banal devint alors irrésistible. Et cela grâce au pouvoir des deux lacs sans fonds. Deux merveilleux lacs printaniers. Elle en eut le souffle coupé.
- euh, … excuse moi. J'ai…j'ai pas pu m'en empêcher ! Je m'appelle Eiline, et toi ?
- What ?
- Oh, tu es anglais…bien. Heureusement que je suis polyglotte !
Elle souria devant le regard perplexe du jeune homme.
- Je recommence, lui dit-elle en anglais, je m'appelle Eiline. Et toi ?
- Moi euh,…je, je ne sais pas…
- Ho. Bon, ce n'est pas grave ! Sourit-elle, afin de rassurer son ami. Déjà tu es anglais.
- Anglais ?
- Laisse tomber, c'est sans importance. Je t'expliquerais tout ce que tu voudras, mais avant, je vais appeler le doc' !
La jeune fille sortit et revint quelques instant après.
- Il va arriver. En attendant qu'on retrouve ton identité ou que la mémoire te revienne, que dirais-tu de te trouver un nouveau nom ?
- Pourquoi pas…
- Y aurait-il un nom qui te plairait ?
- Non, j'en sais rien. Choisis-en un !
- Que penses-tu de…mm…Eric ?
- J'aime bien. Au faite, qui es-tu ?
- O, là ! C'est une longue histoire ! Je te la raconterais dés que le doc' aura fini !
Le médecin était entré pendant qu'elle lui répondait. Il ne s'occupa pas d'elle, examinant et posant des questions à son patient. Il dut néanmoins faire appel à son talent pour les langues étrangères pour pouvoir s'entendre avec Eric. Le jeune homme ne comprenait pas tout, malgré les traductions d'Eiline. Son esprit encore embrumé avait du mal à tout saisir. Mais elle était souriante et vive. Sa bonne humeur contagieuse l'atteignit. Il lui demanda si elle pouvait revenir. Elle accepta avec joie. Elle sortit en même temps que le médecin.
- Il souffre d'amnésie.
- Faut croire oui.
- Et il est de toute évidence de nationalité anglaise ou américaine.
- Il est anglais.
- Comment le savez-vous ?
- Il a un accent londonien très prononcé. Seul les habitants de la grande timide parlent ainsi.
- La grande timide ?
- A cause du brouillard…
- Ah…au faite, merci. Et excusez-moi de mon manque de politesse. Nous avons eu pas mal d'urgences ce matin.
- J'accepte vos excuses à une seule condition.
- Laquelle ?
- Prenez soin de mon noyé.
Ils échangèrent un dernier salut et se séparèrent. Eiline sortit de l'hôpital et plongea dans la nuit du Havre. Le docteur lui, alla passer des avis de recherche afin de retrouver l'identité de celui qu'ils avaient nommé Eric.
…
- Oh, euh…je crois que je devrais te remercier de m'avoir sau…
- Et ! Mais qu'est-ce que tu racontes ! Ca a été un plaisir pour moi de te sauver. En plus, te rendre visite est comme même plus agréable que de rester enfermée chez moi !
- Tu reviendras demain ?
Eiline parut hésiter. Demain, jour de marché et du ménage…beaucoup de travail.
- Oui ! Bien sûr ! Je n'ai rien de prévu demain 'va falloir se lever tôt'. A moins que ma présence t'ennuie…
Eric se mit à rire. Il était décidément devenu accro à cette jeune fille. Il aimait sa vivacité et surtout son humour. Il était dur, et mordant. Son humour était noir, noir à en attirer les vampires. tout comme le sien. De plus, elle était plutôt belle. Ses longs cheveux bruns aux reflets rouges lui descendaient jusqu'au creux des reins ; ils étaient doux et merveilleusement ondulés, voire pour certaines mèches, bouclés. Ses yeux, eux, étaient violets avec des pépites d'or. Sa voix, qu'elle avait parfaite, lui était devenue indispensable.
Eiline fut vite contaminée par le rire de son nouvel ami. Elle ne pouvait plus se passer de lui. Il était gentil et attentionné. Son visage charmant devenait d'une beauté mélancolique dés qu'il ouvrait les yeux. Même joyeuse, les deux émeraudes restaient comme couvertes d'un voile de tristesse. Elle avait essayé plusieurs fois de discipliner les cheveux du jeune homme, mais rien n'y faisait, ils étaient toujours aussi longs et en bataille. Mais leur noir d'ébène allait si bien avec le vert de ses yeux.
Elle déposa un tendre baiser sur la joue de son ami et partit, légère comme un rêve. Ou peut être un ange.
OoOo
Il courait vers les toilettes. Il y arriva à temps, vomissant tout ce qu'il avait avalé. Cela durait depuis maintenant trois jours. Soient deux semaines depuis le début de son macabre récit. Il n'arrivait plus à manger, et quand il se forçait…
Il maigrissait à vu d'œil. Mais personne n'était là pour le voir. Personne, même pas…
OoOo
- Salut Eric ! Comment vas-tu ?
- Ca peut aller. Et toi ?
- Moi c'est sans importance. Je ne suis pas une rescapée d'un bain hivernal. Et je ne suis pas allongée dans un lit d'hôpital.
Elle évitait la question. Eric le savait. Il le voyait aussi bien qu'il avait pu constater l'éclat terne qu'avait eu le regard de la jeune fille. Cela n'avait duré qu'un court instant. Mais il était sûr de lui.
- Tu ne vas pas bien, c'est ça ?
- Mais si, voyons ! Au faite, les infirmières m'on dit que tu refusais de manger. C'est vrai ? Si tu n'aimes pas, je peux toujours t'apporter…
- Je n'aime pas manger.
- Oh, pourquoi ?
- J'en sais rien !
Eric avait répondu plus violement qu'il ne l'aurait voulu. Il s'en excusa. Les beaux yeux d'Eiline se voilèrent pour la seconde fois de la journée. Ils ne reflétèrent, l'espace d'un instant, qu'une tristesse sans fond.
- Non, pardonne-moi. Je te pose des questions idiotes.
Ils discutèrent longtemps. Jusqu'à l'heure du départ de la jeune fille. Malgré leur petite altercation, ils s'entendaient toujours aussi bien. Leur amitié était devenue solide, malgré son jeune âge et l'inconnu qui les entourait. Ils évitèrent d'un commun accord les sujets sensibles.
- Pourquoi étais-tu triste en arrivant ?
OooOoo
- Bonjour mon oncle. Le petit déjeuner est prêt.
Pas de réponse. Personne dans le salon. Ni dans le bureau et la bibliothèque. Chambre d'ami et cuisine vide. Portes des toilettes et salle de bain ouvertes.
- Mon oncle, il est huit heures ! Vous devriez être levé.
Elle entrouvrit la porte. Aucune réponse. Elle ouvrit les volets. Il dormait toujours.
- Mon oncle ?
Simple peur ? Pressentiments ? Elle prit le pouls de son oncle, avant même d'essayer de le réveiller. Son pouls qui était…inexistant. Elle courut dans le salon, appela le SAMU. Mais…c'était trop tard.
OooOoo
- Ce n'est rien. J'ai juste eu…une mauvaise surprise au réveil. A demain.
- A demain.
« une mauvaise surprise au réveil »
'- Tu parles, ouais, il est mort…deux jours avant. Pourvu qu'on me foute la paix. Encore heureux qu'il ait tout prévu et tout payé. Comme ça, je n'ai rien à faire. Juste à attendre deux jours…'
'- que lui est-il arrivé ? Ses yeux sont si beaux quand elle est heureuse…mais là…'
OoOo
« - vous pourriez rentrer. Votre état est satisfaisant. Le seul ennui est que…
- …est que je ne mange pas assez.
L'homme en blanc opina de la tête.
- Mais vous êtes en progrès. Alors, peut être que d'ici une semaine vous pourrez rentrer voir votre famille et vos amis
- 'je n'en ai plus' Tant mieux, ils me manquent tant. »
- Monsieur ? à quoi pensez vous ?
- Rien, excusez-moi. 'une semaine, tu parles ! ça en fait deux qu'il m'a dit ça ! Je ne ressortirais jamais d'ici. Ou alors, les deux pieds devant !'
- Reprenez votre récit, je vous prie.
- Oui. Mais il avait donc fallut qu'on oublie un détail. Ils étaient plus forts que nous. Mais nous, nous étions nombreux et préparés ! Mais cela n'a pas suffit. Nos espions avaient fait un travail excellent. Mais il y avait un secret dans lequel leur maître ne les avait pas conviés. Ca, on n'y avait pas pensé ! Dans les premiers instants, ils ont dû se retrancher ! On allait gagner. Mais tout a basculé. Nos alliés tombaient un par un. Soient blessés, soient morts. C'est là qu'il est arrivé. C'était très dangereux pour lui. Il m'a dit où il se trouvait. Puis il m'a ordonné d'y aller. Il allait s'occuper des autres. Moi je devais m'occuper de lui. J'y suis allé. Et là…
OoOo
Ca devait être sa cinquième nuit à l'hôpital. Cinquième nuit d'insomnie. Il s'endormait mal. S'éveillait sans arrêt. Toujours en sursaut. Toujours déchiré par un sentiment de tristesse infinie. Pourquoi ? Rêvait-il de son passé ? Si oui, pourquoi ne s'en souvenait-il pas à son réveil ? Qui était-il ? D'où venait-il ? Ses questions sans réponses allaient le rendre fou.
.o.o
Eiline se tourna encore une fois dans son lit. Pourquoi ne mangeait-il pas ? Pourquoi ses yeux aux allures de lacs devenaient-ils si sombres lorsque l'on évoquait la nourriture ? Ils étaient si beaux, si clairs en temps normal, quand ils parlaient innocemment, de tout et de rien. Son passé devait être bien lourd.
03h00, elle n'arrivait toujours pas à dormir. Après demain, le six novembre…
Depuis quand souffrait-elle d'insomnie ? Elle ne savait plus. Son esprit embrouillé et pourtant toujours éveillé associé à l'arrivé de cet ennemi à celle d'Eric. Elle devait délirer. Elle s'endormit enfin. Son réveil affichait 04h49.
….
- Ohayô !
- 'lut
- Je vais devoir partir plus tôt aujourd'hui. Et puis demain…
- …
- 'Demain, dans une journée…pourquoi si tôt, pourquoi si tard. Demain sera une journée à la fois si banale et pourtant…'
- Demain ?
- Ah, euh, je ne viendrais peut être pas.
- Pourquoi ?
- Demain je reprends les cours. 'excuse bidon.' Les vacances de la toussaint sont finies.
- Ah. Et, tu ne peux pas venir après ? S'il te plait ?
- C'est que…
- Ca fait combien de temps que je suis là ?
- Une semaine.
- Je comprends, tu en as peut être marre de venir. C'est pas grave, merci pour tout.
- Dis pas n'importe quoi ! j'essayerais de venir, c'est promis !
La discussion changea de fil conducteur et dériva au gré de leurs pensées. C'était se qu'il préférait quand ils étaient ensemble.
19h45, elle devait partir. C'était maintenant qu'elle devait lui demander.
- Dit, Eric, est-ce que je peux te poser une question ?
- Oui…
- Pourquoi tu n'aimes pas manger ?
« - Voyons Mr, vous devez manger ! Vos amis doivent s'inquiéter !
- 'Je n'ai pas d'amis ! Je n'en ai plus ! Parce que…parce qu…' »
- Eric ?
- Excuse-moi.
- Tu m'inquiètes…Si tu ne souhaites pas en parler, c'est pas grave. Mais je voudrais tant pouvoir t'aider ! Pouvoir te comprendre un peu mieux !
Eiline tenta un sourire. Il fut pale et mélancolique. Elle s'inquiétait tant pour lui.
- Je ne sais pas vraiment. Enfin si, …l'odeur, de ce lieu, mais aussi celui de la nourriture. Ça me dégoûte, et me fait mal…là. Comme ci…
- Comme si on t'arrachait le cœur ?
- Oui…
- C'est la tristesse.
- Sûrement…
- C'est peut-être un souvenir de ton ancienne vie. En attendant, je comprends mieux. Merci.
- Mm…
- J'espère te revoir demain. Si je peux venir, je risque d'arriver tard. Je finis à 18h.
- Mm…
Elle sortit. Anxieuse pour son ami. Elle partit à la recherche du docteur Brenand. Elle le trouva dans son bureau, penché sur un dossier. Il était plutôt charmant. Même beau. Il était très jeune pour son poste. Il avait tout juste 24 ans. Il avait des cheveux longs, attachés en une queue haute. Deux mèches tombaient le long de son visage. Leur teinte était exceptionnelle, d'un violet profond et si beau. Sa couleur préférée.
Elle frappa à la porte. Il releva ses yeux brun-rouges et les planta dans les siens.
- Bonjour docteur. Puis-je vous parler ? C'est au sujet d'Eric. Je n'en aurais pas pour longtemps.
- Eric ? Ah, oui, le patient Anglais. Bien sûr. Je vous écoute.
- Il m'a avoué que, qu'il n'aimait pas beaucoup les hôpitaux…
- Comme la plupart des gens. Asseyez-vous, je vous en prie.
- Merci. Il ne se sent pas bien, il se sent seul et triste. Je crois que c'est pour cela qu'il mange si peu.
- Mm…
- Il ne guérira jamais s'il reste là !
- Et que me proposez-vous ? Personne n'a signalé sa disparition, ni en Angleterre ni dans aucun autre pays anglophone. Pareil pour la France. Aucun avis de recherche. Rien. C'est comme s'il n'existait pas.
- Et bien…
°°
Voila, vous en pensais quoi? j'espere trouver plein de reviews a mon retour! la suite dans un mois, le 25sept!
See you, All!
S. Dita.
