Axel était allongé sur son lit. Cela faisait des semaines qu'il n'était en quelques sortes qu'un légume. Il ne faisait que penser à elle. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi l'avait-elle laissé ? Elle lui avait promis qu'ils partiraient tout les deux, qu'ils s'enfuiraient. Mais à la place, elle était partie seule sans lui. Il se passa une main dans les cheveux et regarda le ciel gris par la fenêtre. Il n'en voyait qu'un morceau d'où il était mais pressentait l'orage qui arrivait. Il repassait dans sa tête les moments qu'ils avaient passés ensemble. Ils étaient si peu nombreux. Dire qu'il avait perdu son temps avec sa mère alors que Grâce était juste là à attendre.
Flash-back
Ils étaient allongés sur le toit, regardant l'avion qui tournoyait dans le ciel d'un bleu limpide tout en discutant.
La vie est magnifique.
Tout en disant cela, elle le regardait avec une telle intensité dans ces yeux qu'axel en resta bouche bée. Après quelques secondes de silence, il osa enfin parler.
Grâce…
Oui...
Hum…dis-moi…est-ce que tu crois qu'ce serait mal si…j't'embrassais?
Non…
Elle avait répondu précipitamment comme si elle avait peur qu'il change d'avis. Alors, il s'était penché vers elle et il l'avait embrassé. Ce simple baiser avait été fabuleux, mieux que tout ce qu'il avait put connaître jusque là.
Fin Flash-Back
Pourquoi n'avaient-ils pas profités de cet instant plus longtemps. Il ne lui avait même pas dit réellement ces sentiments alors que elle l'avait fait. Il aurait dû comprendre ce soir-là.
Flash-back
Grâce embrassa sa mère sur la joue puis fît de même avec Paul. Quand elle se pencha pour embrasser Axel, elle lui murmura à l'oreille quelque chose que lui seul pût entendre et monta dans sa chambre.
Fin Flash-Back
"Je t'aime" . Il pouvait encore entendre sa voix.
Axel essuya ses larmes d'un geste de la main. Il ne voulait plus pleurer, il n'avait fait que ça ses derniers jours. Alors il se leva et se dirigea vers la commode. Il ouvrit le tiroir et en sortit le pistolet. Il jeta un œil au dehors et déjà des trombes d'eau tombaient.
« Comme la dernière fois », se dit-il.
Il sorti de la chambre en marchant calmement, sur de lui, descendit les escaliers. IL n'y avait pas un bruit par les gouttes de pluie qui faisaient comme une musique en atterrissant sur le toit.
Il ouvrit la porte de la maison et descendit les dernières marches.
"je t'aime"
Il ferma les yeux un instant et pût voir son visage clairement.
Il continua son chemin encore quelques pas et s'arrêta enfin la où s'était arrêtée Grâce quelques temps plus tôt.
Trempé jusqu'aux os, il regarda le ciel strié d'éclairs et au moment où le ciel s'illumina il murmura pour Grâce :
Nous nous retrouvons enfin mon amour.
Il mît le canon du pistolet dans sa bouche et n'hésita pas une seule seconde. Il tira et tomba sur le sol. Pus tard, Paul affirma qu'il avait l'air heureux lorsqu'on l'avait trouvé au milieu du jardin. Il avait sûrement rejoins Grâce. Devenus tous deux des tortues, ils vivront pour l'éternité ensemble.
