Tu m'appartiens !

Avertissement : présence de liaisons homosexuelles, et la violence est de mise. Je vous souhaite cependant une agréable lecture.
Rating T : violence, lime. La soumission est le thème principal de cette fiction. Cependant, le dernier chapitre est classé M.

Disclaimer : si vous êtes ici, c'est que vous savez quoi chercher. Nnoitra, Tesla, Szayel, Grimmjow, Ilforte, les chaines et les bottines à talons appartiennent à Tite Kubo, l'auteur de Bleach !

Note de l'auteur : Je vous livre donc le premier chapitre de "Tu m'appartiens !". J'ai adoré écrire ce texte, qui attend bien sagement dans mes dossiers. Il y a un total de Quatre chapitres. J'attends avec impatience vos critiques, vos reviews ou vos mails, qui sont pour moi un véritable plaisir !


"Ma prière toujours dans vos cieux comme un astre,
Et mon amour toujours présent à tes pieds comme un chien."

(Victor Hugo)

Chapitre 1 : Chien, tu m'appartiens.

Les mains du jeune homme peignaient avec toute la délicatesse dont il était capable la longue coulée de cheveux couleur corbeau. Il soupira en relâchant la dernière mèche, son maître se releva aussitôt, et remonta son immense capuche. Nnoitra venait de quitter la pièce, sans ajouter un seul mot. Tesla replia méthodiquement les serviettes de son bain, et les déposa en hauteur, avant de quitter la pièce. Quand il regagna la chambre principale, le quinto s'était déjà échappé dans Las Noches. Il aurait tout donné pour le suivre, mais sa vie risquait d'être mise en danger. Son maitre ne risquait rien. Il était fort, agile, impitoyable. La seule personne capable de lui tenir tête physiquement avait été réduite à l'état de poupon baveux. Mais l'envie était plus forte que tout. Tesla voulait veiller sur son maître. Mais la première, et dernière, tentative de protection s'était soldée par un échec. La proie s'était échappée, et de rage, Nnoitra avait attrapé sa pauvre Fraccion par le visage, et avait enfoncé son pouce sous sa paupière droite. La pression ne s'arrêta que lorsque qu'un petit « plop » lui signala que le petit globe blanc avait finit par éclater.

Tesla épousseta le bas de sa veste, et contempla la pièce. Comme toujours, Nnoitra s'était absenté toute la journée. La pièce était à la mesure du propriétaire des lieux. Les chaises étaient assez hautes pour accueillir ses jambes interminables, le plafond assez haut pour qu'il ne se cogne pas la tête. Un physique tout simplement hors normes, improbable. Tout son corps était une injure aux lois de la gravité humaine. Filiforme, démesuré, et pourtant... Tesla laissa échapper un long soupir, et déposa une assiette en proportion avec l'appétit de l'Espada. Il apporta un unique couvert, et une carafe d'eau pure. Son roi, son maître, avait une fâcheuse habitude : il détestait tout ce qui respirait, clignait des yeux, ou osait le regarder. Par conséquent, il ne mangeait jamais avec les autres. Il comptait toujours sur Tesla pour lui préparer quelque chose.

« Bonsoir, Nnoitra. Comment s'est passée ta journée ? »

Le jeune homme s'entraînait à la répéter, tous les jours avant son entrée. Cette phrase, il n'arrivait jamais à lui dire. Elle restait coincée dans sa gorge. D'ailleurs, il pensait sincèrement se faire étrangler s'il lui posait cette question, en osant le tutoyer. Ou pire, selon l'humeur plus ou moins massacrante. Tesla vérifia une dernière fois la propreté de son uniforme. Nnoitra détestait la saleté. Tout ce qui représentait une certaine forme de tâche, de déchet, le rendait comme fou. La mante religieuse était tellement irritable, que seul un autre membre de l'Espada osait le défier, quitte à y perdre une touffe de poils bleus. Enfin cela revenait plus à du masochisme qu'autre chose.

Le cœur de Tesla manqua un battement quand la porte s'ouvrit à la volée. Il n'était pas d'un naturel craintif, mais la force spirituelle qui se dégageait de lui laissait présager que Nnoitra était contrarié. Il traînait son Zanpakuto derrière lui, immense et presque poétique aux yeux du fifre. Deux croissants de lune qui s'entrecroisaient pour gouverner les nuits. La chaîne qui reliait sa taille à l'arme mortelle était maculée de sang. L'Espada se laissa tomber sur une chaise droite, et replia sa capuche dans sa nuque. Quand il faisait ça, Tesla savait qu'il abaissait sa garde, et que s'il le souhaitait, il pouvait lui adresser quelques mots. Une dizaine, tout au plus. Souvent les mêmes.

« Votre repas est presque chaud, murmura Tesla. Souhaitez vous...

- La ferme. Apporte moi ça tout de suite. »

La Fraccion baissa la tête. Il était toujours ainsi. Nnoitra ne le détestait pas. Il ne savait tout simplement pas s'y prendre pour montrer son affection, après le nombre incalculable d'Hollows tués. Une pensée peut être un peu trop niaise dans son esprit, mais ce qui l'aidait à supporter sa condition. Il donnait, sans cesse. Il ne recevait jamais. Parfois une insulte bien sentie, ni plus ni moins.

« Eh ! Quand t'auras terminé tes simagrées, tu vas peut être m'apporter à bouffer ? »

Tesla se gifla mentalement. Nnoitra devait probablement le détester depuis qu'il avait osé l'aider. Depuis que la Troisième Espada avait été vaincue. C'était une affaire personnelle, et ce n'était pas un misérable arrancar de bas étage qui allait lui faciliter la tâche. Devant le soupir dédaigneux de son maître, le jeune subordonné apporta un plat, remplit de la nourriture préférée du numéro cinq. De la viande, énormément de viande.

« T'iras nettoyer Santa Teresa. Y'a des morceaux dessus. »

Le supérieur décrocha sa ceinture, ainsi que le mousquet qui le reliait à son arme. Tesla attrapa l'arme, aussi lourde que lui, si ce n'est plus. Et Jiruga le soulevait avec une telle facilité... Avec deux doigts, quand il voulait narguer ses victimes. La Fraccion souffla sous l'effort. Si Nnoitra n'avait pas cette chaine qui le connectait à la double faux, il n'arriverait même pas à frapper avec.

« Après, tu dégages. J'ai plus besoin de toi.

- Vous êtes certain ?

- Ces déchets me pourrissent la vie. Tu veux te joindre à eux ?

- Non, Nnoitra-Sama. Passez une bonne soirée. »

C'était toujours ainsi. Tesla préparait un repas, nettoyait l'arme, et était remercié tous les soirs. Puis il revenait le lendemain. Il prenait soin de ne pas faire le moindre bruit, pour éviter de le réveiller. Il préparait encore de quoi se nourrir, sans jamais penser à lui, s'occupait du bain de son maître, et réglait les quelques tâches ménagères qu'il réclamait. Même si Nnoitra était un roi, il ne savait pas reconnaître la loyauté de ses sujets.

.

Nnoitra fit craquer ses très longs doigts, puis toutes ses articulations une à une. Il regarda le contenu de son assiette avec un air dégoûté. Si manger était une nécessité, il aurait voulu s'en passer. Une nourriture humaine, pour permettre à son corps de se régénérer. Conneries ! Avant, il se nourrissait des Hollows qui grouillaient un peu partout dans le Hueco Mondo. Parfois un Shinigami qui s'aventurait ici pour tenter d'en découdre. Mais les résultats ne variaient jamais. Il gagnait toujours. Là, c'était servi, déjà mort, dans son assiette. Aucune gloire à en tirer. C'était parfaitement inutile. Mais Aizen avait lourdement insisté pour que l'autre gamin s'occupe de lui. Comme s'il avait besoin de se faire materner... Par un faible. Rien de plus. Ce gamin était faible, trop collant, mal dégourdi. Nnoitra lui trouvait tous les défauts du monde, en y réfléchissant un peu. Il se releva, et retira sa veste. Il la jeta à travers la pièce, sans ménagement. De toute manière, son larbin allait ranger. Le reste de ses vêtements suivit le même trajet. Il se laissa tomber dans son lit, nu, comme à son habitude. C'était ainsi que sa peau pouvait se reconstituer. Toutes les égratignures se fermaient au cours de la nuit.

« EH ! Hurla Nnoitra ! Tesla ! Viens ici ! »

L'Espada donna un grand coup de poing dans le mur. Souvent, le plus jeune dormait appuyé contre un mur de la chambre, à l'extérieur, comme pour monter une garde. Se rendre utile. Le numéro cinq gronda intérieurement après quelques secondes d'attentes. Quand la porte s'ouvrit, presque timidement, Tesla dû lutter pour ne pas lui adresser un grand sourire.

« Que puis je pour vous ?

- Demain, tu vas t'entraîner. J'en ai ras le cul de ton incompétence.

- Bien, Nnoitra-Sama. Tesla s'inclina très bas. Ce sera tout ? Il avait de plus en plus de mal à se concentrer sur autre chose que le corps du numéro cinq. Je peux...

- Ouais. »

Nnoitra tourna le dos à celui qu'il pouvait désigner comme un esclave, et ferma les yeux. Tesla regagna son poste, appuyé contre un mur. Il retira ses gants noirs, et les posa sur ses genoux. Depuis combien de temps cela durait ? Il avait perdu toutes ses notions de temps. Seule la nuit lui indiquait quand dormir, ou se lever. Par exemple, quand elle commençait à disparaître, il savait que c'était l'heure de se lever pour s'occuper de son roi. C'était devenu un automatisme. Même s'il avait voulu arrêter et s'enfuir... C'était impossible. Nnoitra le tuerait de ses propres mains. C'était peut être une forme d'intérêt, au fond.

Oui, voilà, c'est ça, murmura Tesla.


La lame passa à quelques centimètres de sa gorge. Tesla déglutit difficilement, mais face à lui, son maître le menaçait de sa propre arme. Il n'avait pas réussit à vaincre le Hollow désigné, et c'était l'Espada qui avait dû le tuer. D'un seul coup, entre les deux yeux, incrustant un croissant de lune dans cette cervelle déjà pourrie par la haine et la vengeance.

« Je... Je suis désolé, Nnoitra-Sama.

- Un foutu incapable ! C'est tout ce que tu es ! Rugit Nnoitra. Fous moi le camp d'ici ! »

L'immense homme pointa du doigt le vaste désert du Hueco Mondo. Était ce une exile, en bonne et due forme ? Tesla frissonna un instant, avant de poser à nouveau sa main gantée sur la garde de son sabre. Ses dorures brillèrent un instant.

« Je ne suis pas aussi faible... Que vous ne le pensez. Tesla s'inclina légèrement. Laissez moi encore une chance.

- Une chance ? La langue de Nnoitra caressa le bout de son nez, en exposant soigneusement son tatouage. Je t'en ai donné des centaines...

- Je suis le cinquantième plus puissant.

- Te tuer pourrait me donner un peu plus... D'autorité. »

Nnoitra quitta le rocher sur lequel il s'était assit. Ses longues jambes se campèrent dans le sol, comme un signe de défi. Sa main s'était glissée une fois de plus sur le manche de Santa Teresa. Tesla savait qu'il aurait dû se taire. Si lui avait quelques scrupules à tenter de blesser son maître, ce dernier n'en aurait aucun pour lui trancher la tête.

« Tu sais que ton couteau à beurre ne va même pas me toucher ?

- J'en suis conscient, Nnoitra-Sama.

- Tu ne vaux pas mieux que ces déchets, gronda l'aîné.

- Je ne suis pas lâche comme eux. »

Nnoitra esquissa un sourire, lourd de haine et de menace. Tesla était une proie de choix. S'il ne l'avait pas tué jusque là, c'est parce qu'il en avait reçu l'ordre. Des fraccions, il pouvait en trouver des centaines. Moins collantes que celui là. Brutalement, il attrapa la chaîne de son Zanpakuto, et le projeta en direction de son cadet. Il sauta pour retomber lourdement sur la lame, et forca l'Espada à s'incliner légèrement.

« Tu perds, j'te crève ! Hurla Nnoitra.

- Vous perdez...

- Impossible ! »

Le numéro cinq souleva avec une facilité déconcertante son arme, projetant au passage Tesla contre un rocher. Il eut tout juste le temps de placer ses jambes pour éviter de se fracasser le dos. Si Nnoitra avait un Hierro impénétrable, son esprit n'était pas imperméable. Le plus jeune ferma les yeux, et pointa les pierres qui entouraient son supérieur du bout des doigts. Elles explosèrent ensemble, formant un épais nuage de poussière.

« Très amusant, siffla Nnoitra. Montre toi ! »

Un ordre direct, que Tesla ne pouvait refuser. Cette fois, c'était à lui de rire. Il était rapide. Peut être plus qu'à l'accoutumée. C'était un adversaire de choix. Et sa cible à quelques centimètres de ses yeux. Sans un bruit, il sauta une fois de plus en avant, en abattant son sabre vers ce qu'il espérait être sa seule chance de salut.

« T'es à moi... »

Tesla ferma les yeux, dans l'attente. C'est en entendant une bordée de jurons qu'il sut que sa stratégie avait fonctionné. Nnoitra ne pouvait plus l'attaquer. Pas avec son arme. Du bout de ses longs doigts, il tenait ce qu'il restait de la chaîne de sa Santa Teresa. Sans cela, il ne pouvait plus la soulever avec autant de facilité. Leur lien était rompu.

« Je ne suis pas faible ! Cria Tesla, son arme au poing. Nous sommes à égalité.

- La ferme, tu parles trop ! »

Nnoitra savait que désormais, il allait devoir se battre à mains nues. Son poing traversa l'épais nuage de poussière, et percuta le cercle de protection de la lame de Tesla. Il recula sous le choc, et ses pieds tracèrent deux profonds sillons dans le sable. Il eut à peine le temps de se rétablir, qu'un second coup le força à reculer un peu plus. Ses talons buttèrent sur un rocher, et son cœur manqua un battement. La mante religieuse esquissa un large sourire, et l'étau de ses doigts se referma sur sa proie. La chair tendre d'un muscle pectoral lui indiqua que les vêtements avait étés déchirés par ses ongles.

« Imbécile, murmura Nnoitra. Tu as perdu... »

L'espada arracha le sabre de la main de Tesla, et d'un geste vif, lui enfonça l'arme dans son ventre. Il tourna la garde entre ses doigts, comme s'il voulait enrouler les intestins de sa victime tout autour. La Fraccion serra les dents, et se refusa de crier. Il n'était pas faible... Hors de question de le montrer de cette façon.

« Je tiens mes promesses, je dois te tuer...

- Rends-toi... Verruca ! »

Une ombre menaçante venait de recouvrir l'uniforme blanc de Nnoitra, et la lame qu'il tenait ne s'enfonçait plus dans les muscles de Tesla. Elle tomba lourdement au sol, et le sourire du supérieur s'effaça brusquement. La bête chargea, et percuta avec force son épaule. Déséquilibré, il tomba au sol. Les longues défenses étaient deux armes dangereuses, voir même mortelles. Un sabot s'écrasa dans le sable, à quelques centimètres de sa main droite. Pourtant, il ne bougea pas.

« Tu peux pas gagner. Et tu sais pourquoi ? T'es pas foutu de me faire du mal. »

Les pattes de l'animal se refermèrent sur les poignets du numéro cinq, et commencèrent à serrer les os qui menaçaient de craquer à chaque instant. Nnoitra avait regagné son sourire. Il avait toujours raison. Sa Fraccion était incapable d'aller plus loin.

« Vas y ! Gronda Nnoitra. Voir si tu as quelque chose dans les tripes ! »

Les yeux de Tesla se voilèrent un instant. C'était un ordre, qu'il ne pouvait renier. Il respira profondément, et ses deux défenses s'enfoncèrent dans le sol. Le visage de serpent de Nnoitra emprisonné entre deux barreaux d'ivoire. Le souffle de la bête heurta la peau du numéro cinq, lui faisant froncer les sourcils.

« T'attends quoi ? De toute manière je crains rien... Depuis quand t'obéis plus ? »

Le minotaure se laissa tomber de tout son poids sur sa victime, soulevant une vague de poussière et de sable. Il ne cherchait pas à l'étouffer, juste le faire taire. Lui faire ravaler son arrogance. Et surtout lui faire entendre raison. Il n'était plus le pauvre minable qui avait tenté de le protéger inutilement. Il ferma les yeux, pour se concentrer sur la respiration de son maître. Quand elle s'arrêta, son chant de victoire pouvait résonner dans les plaines brûlantes du désert du Hueco Mondo.

« Foutu déchet. »


Les paupières de Tesla avaient du mal à rester ouvertes. Quelque chose appuyait contre son dos, et il sentait que sa joue était posée sur quelque chose de métallique et froid. Il arrivait à entendre le frottement de deux mains sous un jet d'eau. Puis, il sentit la pression de cinq doigts sur sa colonne vertébrale, ainsi que la piqûre d'une aiguille sur sa peau. Il devait être mort, et l'autre fou de service était en train de le recoudre pour rendre le corps plus ou moins présentable pour une quelconque cérémonie.

« Ton chien est bien arrangé ! La voix lui semblait totalement étouffée, mais familière. Il a essayé de te mordre ?

- Essayé seulement.

- Je lui ai déjà rafistolé un œil.

- Il n'en a pas récupéré l'usage. Tu as donc merdé de A à Z.

- L'échec fait partie de la réussite. Et puis... Ce n'est pas comme si il était important. »

De toutes ses forces, le scientifique enfonça une aiguille dans la peau plus épaisse du dos. Tesla se mordit la lèvre pour ne pas réagir, mais ses yeux venaient de le trahir. En face de lui, deux hommes. La silhouette de son maître attira sa conscience. Il était appuyé contre un mur, et jouait avec la chaîne de Santa Teresa. L'immense faux n'y était toujours pas raccrochée, mais il ne semblait pas préoccupé. A en croire la tâche rose qu'il apercevait, Szayel s'affairait dans son travail.

« Je ne veux pas de cicatrice.

- Même pas une seule bien cachée ? Cracha le scientifique, en piquant sans douceur la cuisse meurtrie du jeune homme. Dommage.

- Non. Si Aizen l'apprend...

- Depuis quand tu as peur de lui ?

- Si tu crois que je vais m'abaisser devant ce bâtard de shinigami... Il va me le retirer et le refiler à Jaggerjack. Et là, je suis bon pour la fermer.

- J'ai cru comprendre que ce cher fauve appréciait mon frère. Ton chien ne risque rien. »

Un... Chien ? Les doigts de Tesla se resserrèrent dans le vide. Il ne savait pas ce qu'il devait en penser. Un chien était fidèle envers son maître, et son maître aimait l'animal en retour. Mais ça ne collait pas. Il lui jetait un os de temps à autre, lui demandait de se battre pour une récompense futile. Mais jamais la moindre preuve d'affection.

« Tu lui as fait quoi ?

- Il pensait avoir gagné. Il est trop sûr de lui. Cet imbécile... Il a baissé sa garde.

- Manque un morceau ici. Szayel pointa l'épaule de Tesla. J'lui remet quelque chose ? »

Quelque chose de chaud s'appuya contre son omoplate. Qu'inventait il encore pour lui faire du mal ? Tesla savait parfaitement que cet homme torturait régulièrement son propre frère, pour le progrès de la science des esprits. Foutaises ! Il aimait lui faire mal, il n'en avait rien à faire de sa souffrance ! Une autre aiguille lui transperça la peau. Le jeune homme sentait que quelque chose d'étranger allait faire partie de son corps. Il tenta de se soulever, mais deux immenses sangles immobilisaient ses bras.

« Oh oh... On dirait que ton chien se réveille, minauda Szayel. Je l'endors ?

- Non. Ça lui apprendra. N'est ce pas, Tesla ?

- Nn... Nnoitra-Sama... »

La douleur lui transperça l'échine. La main gantée de Szayel agrippa sa cuisse, pour le forcer à s'immobiliser. La peau diaphane céda sans difficulté, et se déchira sous les doigts de l'Espada. Tesla se mordit la lèvre une fois de plus pour étouffer une plainte.

« Arrête, gronda Nnoitra. Il va arrêter de bouger. N'est ce pas, Tesla ?

- Oui, Nnoitra-Sama. Le plus jeune se mit à gémir quand les doigts du scientifique lâchèrent enfin les muscles de ses cuisses. Je...

- T'as perdu. Estime toi heureux de pas crever sur place. »

L'esprit de Tesla tiqua sur ces mots. Nnoitra avait eut une occasion en or de le tuer, et de gagner encore plus de puissance.

« J'ai d'autres larbins à disposition, chuchota Szayel. Plus obéissants.

- Remets celui là en place, ça me suffira.

- Bah... Ça m'en fera un de plus dans l'estomac. L'homme se pencha sur le corps dénudé, et pressa ses doigts contre le bas de son dos. Eh... Regarde ça.

- Ne le touche pas.

- Tu me dois bien ça. Après tout, je t'ai aidé... La main de Szayel pressa le lobe des fesses de son patient. Je n'ai rien de très intéressant dans mes laboratoires, ces derniers temps. Comestible, au mieux... »

Les doigts de Szayel se glissèrent contre l'intimité de Tesla. Ce dernier n'osait crier. Son maître lui avait ordonné de ne plus bouger. Mais un craquement sourd éveilla son attention. Il tenta de se retourner, mais les sangles lui rendaient la tâche difficile. Il écarquilla les yeux en voyant Nnoitra compresser la main coupable du scientifique. Les os devaient être broyés, réduits en charpie.

« T'as aucun droit sur ma fraccion, déchet.

- Je suis le seul capable de le soigner. Dommage que je ne puisse pas l'approcher, siffla Szayel. Il va devoir se passer de mes soins. »

Szayel recula, et massa sa main blessée. Il savait très bien que Nnoitra pouvait le tuer, voir même le détruire d'un simple geste. Mais le provoquer avait quelque chose de très agréable pour lui. Car il savait qu'il avait raison. Il attrapa un scalpel sur sa table de matériel, et en passa le tranchant sur ses os brisés. Ça ne lui faisait déjà plus mal. Ce qu'il voyait le fascinait trop pour se concentrer sur sa propre douleur.

« Je préfère ça... »

Nnoitra s'était reculé, son unique œil rivé sur la cuisse sanguinolente de son inférieur. C'est lui qui avait droit de vie ou de mort sur ce gamin. Pas cette espèce de travesti rose fluo qui se prétendait supérieur aux autres. Son poing se referma sur sa chaîne brisée. Une chose était certaine, Tesla allait payer pour cet affront. Le scalpel trancha avec plus de douceur, pour dégager un éclat rocheux de la hanche du patient. L'aiguille et son fil s'étaient faits plus tremblants, plus délicats. L'aura malfaisante du numéro cinq devait y être pour quelque chose. Tesla la ressentait. Pourquoi était il encore en vie, au juste ? C'était vaincre ou mourir. Il tenta d'écouter son propre cœur.

« Il est pas encore totalement formé, il est encore jeune.

- Il est aussi vieux que moi, grommela Nnoitra. Si ce n'est plus. Il était déjà là quand je suis arrivé.

- Il n'est pas à ton image. Dans le genre antithèse de son maître, on fait difficilement mieux, cingla Szayel. Il serait idéal dans mes laboratoires.

- Contente toi de ton déchet de frère pour tes conneries. »

Nnoitra arracha les sangles de la table, comme s'il s'agissait de bêtes fils de couture. Il attrapa l'uniforme lacéré de sa Fraccion, et lui jeta au visage. Tesla enfila du mieux possible la tenue, en évitant soigneusement de toucher ses blessures. Il ne se souvenait même plus comment il était arrivé là. Il se voyait au dessus de son maître, et à savourer cette proximité. Quand il avait rouvert les yeux, il n'était plus là. Il avait l'impression que des milliers de griffes avaient déchiqueté son dos. Probablement la forme libérée de Nnoitra. Une imposante mante religieuse. Cruelle et impitoyable, elle avait dû lui dévorer quelques morceaux de chair. Puis il s'était réveillé sur cette table glacée, nu et à la merci de ce fou. A cette pensée, il frissonna.

« C'est vous... Murmura Tesla. Vous avez raison. Je suis faible. »

Cette fois, ses paupières battaient à toute vitesse. A côté de lui, Szayel faisait craquer ses os brisés. Une fascination morbide pour ces chairs disloquées, ces os prêts à déchiqueter la peau qu'ils déformaient. C'en était presque délicieux à ses yeux, ce mélange de douleur et de couleurs. Il tenta de remettre les phalanges en place, sous une grimace de douleur.

« Souviens t'en, cracha Nnoitra. Baise tes fraccions, c'est ton problème. Mais ne l'approche plus jamais. »

L'immense main de Nnoitra s'était refermée sur les côtes du scientifique. S'il le souhaitait, il pouvait les briser. Lui perforer les poumons sans aucune difficulté, lui faire cracher tout son sang. Lui faire regretter d'avoir osé porter sa main sur ce qui lui revenait de droit. De ses deux mains, il pouvait probablement faire le tour de sa cage thoracique. Quand il le relâcha, Szayel sembla chasser des poussières de son uniforme, visiblement peu impressionné.


Tesla suivait piteusement son maître. Une douleur cuisante dans son dos lui indiqua qu'il avait été gravement touché. Mais ce qui l'intriguait le plus, c'était le comportement de Nnoitra. Une forme de jalousie ? Ou simplement le plaisir de revendiquer la propriété d'un chien peu ou mal dressé ? Ou un goût du défi envers ce scientifique fou ? Trop de questions se bousculaient dans sa tête. S'il se laissait aller, il risquait de continuer ainsi toute la soirée. Il n'avait d'ailleurs aucune idée de l'heure actuelle. A en juger la luminosité, la nuit n'allait pas tarder à tomber. Tesla devança son maître, pour lui ouvrir la porte de ses appartements. Son unique œil violet le fixa un moment, avant de se décider à rentrer.

« Prépare quelque chose, murmura Nnoitra. J'ai faim.

- Que désirez vous ?

- Ce que tu trouves dans les placards. »

Nnoitra posa sa main sur son ventre. Il pensait que c'était de la faim. Mais la perspective d'avaler quelque chose ne lui plaisait pas vraiment. Tesla boitait légèrement en direction des cuisines. Une simple planche à découper, un couteau, et de la viande du monde humain. Le numéro cinq soupira. Il savait très bien qu'il n'était pas composé de viscères, d'un cœur, d'une trachée, ou de tout autre organe caractérisé de « normal ». Mais ce qui se trouvait sous ses mains lui faisait mal. Peut être une retombée du comportement de Szayel ? Il se sentait parfois ainsi après un combat difficile, contre une dizaine d'ennemis. Il mettait ça sur le compte d'une excitation soudaine, son énergie spirituelle qui se mettait à bouillonner dans ses veines... Avait il des veines ? Les mêmes que celles des humains ?

« Tesla. Viens ici. »

Le blond ne chercha même pas à négocier. Il planta le couteau qu'il utilisait pour découper la viande dans sa planche, et essuya ses mains maculées de sang animal. La démarche de Tesla se faisait hésitante, prudente. C'était probablement l'heure de sa punition, pour avoir brisé la chaîne de Santa Teresa.

« Assis. »

Un « je ne suis pas votre chien » résonna dans la tête de Tesla, mais il se montra aussi obéissant qu'à son habitude. Face à son maître, il semblait dans l'attente.

« Donne moi ton bras. »

Le jeune homme pencha sa tête sur le côté. C'était ça, la sanction ? S'arracher un membre et se taire ? Soit. Il posa sa main sur son épaule, et commença à tirer dessus.

« Lâche ça, imbécile !

- Mais...

- Ça. Montre le moi. Nnoitra avait désigné le coude de son protégé. Tout de suite. »

Tesla semblait rassuré. Il releva ses manches, puis retira ses gants. Le fifre se mit à genoux, face à son roi. Enfin, il tendit son bras, subjugué par cette soudaine curiosité. Les doigts de Nnoitra attrapèrent sans ménagement l'articulation, ils pouvaient sans doute en faire le tour, et la serra très fort. Il ne savait pas vraiment quoi chercher. Il enfonça avec force son pouce sous la peau si fine, dans l'espoir de voir quelque chose. Il y avait bien un élément rouge qui suintait de la blessure... Mais quand il s'amusait avec un humain, il se tordait de douleur. Là, il restait parfaitement stoïque. Comme s'il ne s'agissait que d'une simple formalité. Une banalité indolore. Et pourtant, il savait ce que c'était la douleur. Nnoitra pouvait la définir aussi bien physiquement que scientifiquement.

« Tu as mal ? Souffla Jiruga. Si j'enfonce encore... »

Théoriquement à cette profondeur, il devait trouver un tendon, celui qui gouvernait ses réactions. Nnoitra pressa quelque chose de dur, et l'avant bras se contracta.

« Tu ne sais pas te maîtriser ? L'œil de Nnoitra semblait jeter des éclairs. Il n'y a pas de sang. Du moins... Pas autant que chez un humain.

- J'en suis incapable. Tesla tenta de se retirer de la poigne d'acier, sans succès. Puis je continuer à préparer...

- Reste ici. »

Tesla soupira en regardant son bras. Son énergie spirituelle lui hurlait de s'enfuir, mais son corps restait stoïque face à la menace. L'expression de son maître le fascinait de plus en plus.

« Pourquoi as tu laissé Szayel faire ?

- Vous m'avez donné un ordre. Je n'ai fait qu'obéir.

- Alors si je t'ordonne d'aller te faire sauter par ce connard dégénéré, tu vas le laisser faire les yeux fermés ? »

Nnoitra avait relâché sa pression sur le coude de son fifre, et s'était redressé de toute sa hauteur. Tesla s'était reculé, toujours à genoux. Il baissa la tête, honteux de lui même. Partagé entre deux feux, il ne savait pas quoi choisir.

« J'ai toujours obéis. Et je dois toujours le faire...

- Alors ?

- Si c'est votre volonté... Tesla tenta de se cacher dans le col de son uniforme. Je dois l'exécuter.

- Tu m'appartiens, imbécile ! Nnoitra se laissa tomber sur son siège, et suça avec avidité le sang qui coulait le long de ses doigts. S'il te touche encore une fois... Je vous tue tous les deux de mes propres mains.

- Oui, Nnoitra-Sama.

- Retourne travailler. »

Au passage, le numéro cinq glissa ses longs doigts dans les cheveux blonds de Tesla. Il en arracha une mèche, faisant grimacer le jeune homme. C'était à lui. Tout lui appartenait, sans exception. Aucune. Nnoitra se pencha sur son ventre. La chaîne de Santa Teresa pendait encore tristement à sa ceinture. Il arracha le dernier maillon, et jeta le tout au sol. Un mètre de chaîne bonne à jeter. Il allait devoir en forger une nouvelle, grâce à son énergie.

...


...

La main de Szayel passa sur les côtes offertes. C'était rare, le voir ainsi. Entièrement soumis à sa volonté. Les yeux grands ouverts, les pupilles rivées sur l'éclairage brutal de la table d'opération. Il y avait des plaies, un peu partout, les plus belles à ses yeux étaient courtes, mais très profondes. Les plus dangereuses, sans doute. Il réajusta ses lunettes, avant de retourner à ses délicieuses contemplations. Même s'ils étaient si semblable...

« Eh. La voix le fit sursauter. Il va crever, ou tu vas me le rendre ?

- Impatient Jaggerjack... Il n'a jamais été aussi beau. Dits moi, c'est la journée des faibles ? Le deuxième qui passe... Entre mes mains.

- On s'entraîne. Quelque chose à ajouter ?

- J'ai l'impression que ce sont des traces de griffes... Szayel offrit un large sourire. D'abord l'insecte qui laisse ses traces de pattes, maintenant le fauve qui se fait les griffes... Faut être plus discret.

- Si tu veux pas du poulpe sur les murs, tu vas la fermer. »

Szayel haussa les épaules. La menace ne l'impressionnait pas. Même si la force brute de ce monstre bleu était largement supérieure à la sienne, il avait un grand avantage. S'il « avalait » le numéro six, il était condamné.

« La peur se cache derrière la hargne. Je ne sais pas s'il va s'en sortir. En fait, ça ne dépend que de deux choses...

- Quoi ? Gronda Grimmjow. T'es incapable de remettre sur pieds ton frère...

- Oh... Si. Quelques essences simples devraient correspondre à ce genre d'entaille. »

Le scientifique tourna le dos à l'Espada. Avec une lenteur calculée, il se dirigea vers sa fraccion, qui attendait devant la porte. Ce dernier eut l'irrésistible envie de fuir, mais on ne lui en laissa pas le temps. Szayel avait planté ses dents dans sa joue, faisant hurler le fifre. C'était son pouvoir. Dévorer la chair des autres pour se régénérer indéfiniment. Le morceau de chair glissa entre ses dents, et quelques gouttes de sang s'écoulèrent contre son menton.

« Connais tu l'origine de mon pouvoir, Jaggerjack ?

- Je m'en fous. Je suis pas venu ici pour assister à ton repas.

- C'est juste. »

La main du numéro huit s'enfonça entre deux côtes de sa victime. Il en arracha le cœur, faisant redoubler les hurlements de la proie synthétique. Il s'était enfin rendu dans le silence. Szayel leva le muscle encore battant à hauteur de visage, et le pressa contre son nez, pour en ressentir tous les arômes.

« Notre corps... Fabrique toutes sortes de choses. Que ce soit bon ou nocif. Là je sais que tu sécrètes des hormones. Les mêmes que celles des humains. C'est parfaitement logique. De l'adrénaline. Tu as peur de moi, et tu as besoin de te préparer à te battre. Szayel marqua une pause, et s'appuya contre la table d'acier. Tu te demandes comment je le sais ? Regarde toi, pauvre Jaggerjack.

- La ferme. Dis moi ce que tu veux. Ses poings s'étaient resserrés. Ou j't'éc...

- Des menaces, toujours des menaces... Est ce le rose qui vous pousse à cela ? C'est une si belle couleur... »

Szayel recracha un morceau de chair. Il savait l'utiliser pour se soigner, et pourquoi pas soigner les autres ? La substance était devenue gluante, légèrement rosâtre. Il en déposa quelques gouttes au dessus d'une plaie bénigne, à la frontière des cheveux de son propre frère. IlForte. Il vénérait cet homme. Ou il le détestait. En réalité il ne savait pas vraiment. Et pourtant ils étaient si opposés... Souvent il ne savait pas quel sentiment adopter envers lui.

« La vie de ta fraccion, contre un petit service.

- Plutôt crever que d'avoir un frère comme toi !

- Je ne suis pas certain que le principal intéressé soit du même avis... »

Grimmjow se pencha sur le corps inanimé d'IlForte. Il laissa échapper un léger gémissement, mais les sourcils du numéro six se froncèrent. Il ne rêvait pas ! La plaie de son visage était en train de se refermer, comme recousue par un fil invisible. Szayel n'avait pas mentit. Il pouvait guérir toutes les blessures.

« Tu veux quoi ?

- Rien de très difficile... J'ai besoin de nouveaux cobayes. Mais l'un d'entre eux est plus important que les autres. IlForte ? Szayel donna quelques claques sur les joues de son frère. IlForte... Réveille toi. Je sais que tu m'entends. Tu vois ça ? »

Le numéro quinze hocha doucement la tête. Ce fluide, c'était le secret de la guérison, parfois miraculeuse. Quand ils étaient jeunes hollows, le scientifique l'utilisait déjà pour calmer les pulsions meurtrières. IlForte se tourna vers Grimmjow, en tendant sa main. L'espada recula d'un pas. Non pas que le contact le répugnait, mais il sentait le regard pesant de Szayel. Ses doigts se posèrent sur une plaie de son torse, et s'enfoncèrent un peu. D'ici, il était très facile de glisser sous le doux muscle pectoral qui soulevait sa poitrine. Ce geste lui arracha un soupir de douleur.

« Tu as toujours su ressentir la douleur plus que n'importe quel autre de ton rang...

- Tu veux des cobayes ? Qui ?

- Tesla Lindocruz. C'est le dernier qui me manque... »

Le rire de Jaggerjack résonna dans toute la pièce. Si il était toujours prêt à se battre, le « propriétaire » de cet arrancar mâle était une sacrée plaie. Leur hargne l'un envers l'autre n'avait pas d'égal... Mais le numéro six se savait inférieur à Nnoitra. Il avait déjà risqué ses plumes plus d'une fois contre lui, et à chaque fois, il terminait encastré dans l'élément le plus proche.

« Tu rigoles ?

- Je ne peux pas être plus sérieux. Szayel passa un doigt sur la branche de ses lunettes osseuses. Mais si tu es incapable... Ta Fraccion fera l'affaire. »

Le scientifique s'était penché sur le corps essoufflé de son frère, et lui adressa un rapide et discret clin d'œil avant de cracher sur la plaie nouvellement formée. Si les négociations devaient durer longtemps, autant soigner la victime au fur et à mesure. Mais ça... Jaggerjack n'avait pas à le savoir. Avec rapidité, il traça une longue arabesque sanglante sur la cuisse d'IlForte, le faisant hurler de douleur.

« Il y a un muscle ici. Comment... Le couturier. Mais passons. Sais tu que s'il est tranché... Il ne pourra même pas déplier sa jambe. Tu ne pourras plus le faire combattre. Il ne pourra plus faire ton sale boulot.

- T'es mieux placé que moi pour l'attraper.

- C'est tellement plus intéressant de vous observer vous battre. C'est distrayant.

- Tes putains de caméras...

- Exactement. Alors ? Sa vie contre celle du numéro cinquante. Risible. C'est dans tes cordes, non ? Attends qu'il soit seul... Et attaque. »


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