LE JOURNAL INTIME DE PETER PETITGROW

Auteur : moi ! El Rio, alias Elriowiel Greenleaf-Lorelindol, Apalie etc....

Résumé général : Peter Petitgrow, à son entrée à Poudlard, se voit offrir un journal intime qui se remplit tout seul, raconte la journée et la commente... Et Peter entame 7 longues années d'étude, pleines de rebondissements...

Note de l'auteur : Bah voilà c'est une fic sur HP jusque là rien d'original, mais bon j'ai changé de perso, moi c'est Peter Petitgrow, et je l'aime beaucoup ! J'espère des reviews, mais faut pas rêver non plus ! Il ya des nouveaux personnages, évidemment, mais qui m'interessent moins que Peter, donc pour le moment j'insiste pas trop sur eux !

Disclaimer : Malheureusement, rien ne m'appartient, tout appartient à JKR, sauf ce qui m'appartient, et qui n'appartient donc pas à JKR. En gros, rien ne vous appartient ici, sauf les reviews, que j'espère nombreuses !

Spoiler : tome 4, le tome 5 étant la plus grosse (censuré) disons horreur que j'ai lue depuis longtemps...Et pourtant !

Dernières mises à jour : J'ai corrigé les fautes d'orthographe, mais s'il en reste beaucoup prévenez-moi, j'essayerai d'accéder à un correcteur, je n'en ai pas !!

D'autre part, j'ai corrigé quelques petites erreurs : je signale en particulier à Lily Evans 2004 que le Choixpeau dit (noir sur blanc) dans sa chanson du 4ème tome qu'il date de l'époque des fondateurs... Évidemment pour un monde alternatif ce n'est pas une obligation, mais néanmoins...

Le journal intime de Peter Petitgrow

Peter sortit précautionneusement de son sac le paquet de papier de soie bleu marqué au sceau de Flourish & Blotts et, posant sa main sur le sceau, il prononça à voix basse : « Alohomora ». Le ruban doré se défit, et le papier de soie se détacha lentement, laissant entre les mains de Peter un carnet de cuir noir. Sur la couverture se détachaient nettement les mots : « Journal intime de Peter Petitgrow ».

Il retourna le carnet et lu à voix basse : « Ce carnet magique se remplit tout seul : à la fin de chaque journée, vous pourrez lire la résumé de votre journée, et, le matin, vous y trouverez le récit de vos rêves, ainsi que leur interprétation. Attention ! Nouvelle version, plus perfectionnée : le journal raconte et interprète aussi vos sentiments et pensées de la journée. Préférences personnalisables. Bonne présentation. Usage déconseillé en cas de schizophrénie. « Ce carnet est la solution à tous les problèmes de l'adolescence, de dépression etc....et il aide à une relecture personnelle profonde. L'invention du siècle... » (B. Clary) »

Peter leva les yeux au ciel d'un air désespéré : « C'est pas possible, ma mère a dû faire son éducation chez les Mormons pour dénicher un truc pareil...Bon, on va voir ce que ça va donner... » pensa t'il. Il ouvrit le carnet et commença à lire. Sur la première page était inscrit, en lettres courbes violettes : « Ce carnet à été offert à Peter Petitgrow par Marina Petitgrow, le 4 septembre 1975. Qu'il en fasse bonne usage. »

Il tourna la page. « Il faudra que je change la police aussi, elle est affreuse ! »

Lundi 4 septembre 1970
« Aujourd'hui, c'est le grand jour : le premier jour de Peter à Poudlard. Alors que Peter s'apprêtait à monter dans le Poudlard Express, sa mère, Marina, lui tendit ce carnet, tandis que son père ne dissimulait pas sa fierté : « Mon fiston, mon fils unique adoré, à Poudlard ! Quand je pense qu'ils nous ont envoyé la lettre jusqu'en France ! C'est vrai que c'est beaucoup mieux que Beauxbâtons, Poudlard, n'est-ce pas ? » dit-il en se tournant vers sa femme. Celle-ci le regarda en riant : « Ernest, calme-toi, voyons, on t'a déjà dit que Poudlard a accepté Peter principalement parce que je suis d'origine anglaise... » répondit-elle en se jetant dans les bras de son mari. Ils s'embrassèrent bruyamment, tandis que Peter tournait la tête. « Quelle honte, ces parents ! » pensa t-il.

Le Poudlard Express sonna le départ, ce qui donna à Peter l'occasion de s'arracher des bras et recommandations de sa mère, qui n'en tarissait pas. Il monta dans le train en poussant sa malle devant lui, et se mit en quête d'une place. Les premiers compartiments étaient pleins d'élèves beaucoup plus âgés que lui, à l'air rébarbatif, mais au bout de quelques minutes, il trouva un compartiment à moitié vide. 3 premières années, deux garçons et une fille, tentaient désespérément d'engager la conversation avec une fille qui n'avait absolument pas l'âge d'entrer à Poudlard (elle faisait au plus 9 ans), et qui s'accrochait furieusement à un vieux nounours en peluche. De longs cheveux blonds tombaient sur ses épaules, et deux grosses larmes coulaient le long de ses joues. « Je peux m'installer ? » demanda Peter. Un des garçons se leva et l'aida à monter sa malle sur le porte-bagages. « Dis donc » dit-il « elle est drôlement lourde ta malle ! » « Oui, c'est normal, c'est ma mère qui l'a préparée, et elle m'a obligé à passer trois heures complètes dans des magasins pour m'acheter des robes. J'ai cru que j'allais mourir en voyant la vendeuse revenir avec les bras chargés de robes, toutes différentes et de toutes les couleurs. Finalement, j'ai moins de robes noires que de robes de couleur, c'est idiot, ça ne me servira jamais ! » « Bah, je me plaindrai pas à ta place, tu vas faire craquer toutes les filles » lui rétorqua le troisième garçon ; « Je m'appelle Max Pebbs , et lui c'est Will Marvin » « Moi c'est Peter. Qu'est-ce qu'elle a ? » demanda t'il en baissant la voix et en désignant la fille qui pleurait encore. L'autre fille lui avait pris la main et lui chuchotait à l'oreille d'un air impuissant. Elle leva de splendides yeux verts vers Peter. « Probablement que des niaiseries » pensa Peter. A tort.

Il s'approcha de la fille en pleurs et, éloignant l'autre fille, la prit dans ses bras et la berça silencieusement . Elle passa ses bras autour du cou du garçon et ferma les yeux. Les sanglots s'apaisèrent et elle s'endormit en quelques minutes. Peter l'allonga doucement sur la banquette. « Comment s'appelle t'elle ? » demanda t'il. « Agatha » dit la fille aux yeux verts. « Et moi c'est Lily » « Vous êtes tous en première année ? » demanda Peter. Les autres acquiescèrent. « Dites-moi que vous êtes un peu inquiets, ça me rassurera », continua t'il avec un mince sourire. Les deux garçons sourirent franchement, mais Lily ne réagit pas. Ils s'assirent, en évitant soigneusement Agatha, qui dormait maintenant comme un bébé. « Il ne manquerait plus qu'elle se mette à sucer son pouce » dit Peter. Mais cette réflexion ne lui apporta pas du tout ce qu'il espérait. Will et Max firent semblant de ne pas entendre, tandis que Lily lui décocha un regard noir, et Peter ne put que remarquer l'éclat magnifique de ses yeux verts.

Agatha ne se réveilla que lorsque la vendeuse de bonbons du Poudlard Express pointa sa tête par la portière du compartiment : « Vous désirez quelque chose à manger, les enfants ? Chocogrenouilles, Dragées Magiques de Bertie Crochue ? » Peter acheta une bonne dizaine de Chocogrenouilles, et les autres ne se firent pas prier pour l'imiter. Bientôt, les 5 enfants discutaient avec animation, se racontant leurs vacances, parlant de leurs familles et de Poudlard. Lily était d'une famille moldue, et ses parents avaient failli sauter au plafond en apprenant que leur fille était une sorcière. Sa sœur Pétunia, en revanche, l'avait très mal pris, considérant que Lily ne faisait qu'attirer l'attention à elle comme elle l'avait toujours fait... Mais Pétunia était une telle vache...Will et Max étaient amis de naissance, mais la lettre de Max s'était perdue, et avait mis très longtemps à arriver : ça avait été la crise chez lui, ses parents étaient frustrés de voir leur fils refusé à Poudlard, et Will ne voulait pas partir à Poudlard sans son ami d'enfance : il s'apprêtait à envoyer une lettre à Dumbledore pour décliner l'invitation à Poudlard quand la lettre de Max était arrivé, le jour de l'anniversaire des deux garçons. Quelle joie ça avait été pour les deux familles ! Et quelle fête formidable pour les deux amis ! Évidemment, ils ne voulaient pas être répartis dans des maisons différentes, et cela semblait un sujet de vive inquiétude pour les deux. Et comment allait se passer la répartition ? Aucun d'entre eux ne le savait. Peter raconta ses vacances dans une colonie de vacances Moldue, où il avait terrorisé une petite fille en lui racontant les histoires des trolls et des loups-garous de la Forêt Interdite : il avait finalement été renvoyé de la colonie pour « imagination trop fertile et nuisible aux autres enfants »., un motif qui avait désespéré sa mère (« mais que vas-tu devenir ? ») et follement amusé son père (« c'est bien mon fils, tu es un digne sorcier... »).

Mais la vraie surprise fut quand Agatha, qui auparavant s'était surtout concentrée sur ses Chocogrenouilles, avait enfin pris part à la conversation : lorsqu'elle ouvrit la bouche, le compartiment se tut, et tous la regardèrent, hypnotisés : le son qui s'échappait de sa bouche avait un timbre grave rare chez les enfants et une douceur de satin. Sa voix inspirait le respect et le silence, tant par sa douceur que par les modulations extraordinaires qu'elle pouvait adopter selon les circonstances, et le moindre mot sorti de sa bouche faisait défiler devant les yeux de Peter des images toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Quand elle eut fini de raconter son aventure (assez banale en somme : elle s'était perdue dans les bois un soir et s'était retrouvée nez à nez avec un loup-garou. Croyant sa fin proche, elle avait levé les yeux au ciel, pour se rendre compte que ce n'était pas la pleine lune : l'affreux loup-garou ne pouvait être qu'un Epouventard, et elle s'était donc enfuie en riant ; mais chacune de ses paroles s'accompagnait d'une ribambelle d'images aussi nettes qu'un film.), il y eût un silence. Max prit enfin la parole. Sa propre vois sembla laide et coassante après la magie de celle d'Agatha : « J'avais entendu parler des pouvoirs de la voix des Évocateurs, mais je pensais que c'était juste une histoire de grand-mère qu'on racontait aux enfants devant la cheminée. Jamais je n'aurais pensé que je rencontrerais une Évocatrice ! »

Agatha se troubla. Elle reprit la parole, mais sa voix avait perdu tout son charme, et elle sembla à Peter dure comme de l'acier : « C'est pour ça que j'ai été envoyée à Poudlard si jeune : quand Dumbledore a appris que j'étais une Évocatrice –ce n'est pas héréditaire, et ça a surpris toute la famille- il a voulu m'apprendre à contrôler mon « talent » (elle prononça ce mot d'un air dédaigneux). Si j'y arrive, je pourrai contrôler ma voix, l'empêcher de montrer telle ou telle image, selon mes désirs. Aujourd'hui, la seule chose que je peux faire pour cacher ça, c'est de prendre une voix monocorde comme ça... »

C'est à ce moment-là qu'une septi ème année pointa sa tête par la porte : « Bonjour les premières années, je suis Cassandra Lyvler. Je suis la Préfète en Chef des Gryffondor. Le train va arriver à Poudlard d'ici quelques minutes. Il faudrait que vous vous changiez. Après, suivez Hagrid... » Les garçons quittèrent le wagon pour laisser aux filles d'enfiler leurs robes. Bientôt, la train siffla l'arrivée en gare de Poudlard : « Les premières années, par ici » tonitruait déjà un homme gigantesque, debout au bout du quai. Les enfants descendirent leurs malles et les traînèrent jusqu'à lui : « Je suis Hagrid » continua l'homme une fois qu'ils étaient tous là. « Je suis le garde-chasse de Poudlard. Allez venez, on avance. » Il les conduisit jusqu'à des dizaines de petites barques en bois gris, dans lesquels ils s'installèrent par groupes de 5. Tandis que Peter s'asseyait à côté d'une fille à la peau blanche, aux cheveux noirs et à l'air pensif, il vit Agatha, trois barques plus loin, en compagnie de Will et Max, et Lily, assise près d'un assez beau garçon aux cheveux noirs et aux lunettes rondes. Elle entra vite dans une discussion animée avec lui, et Peter décida de s'intéresser plutôt à ses compagnons. La fille à la peau blanche s'appelait Juliet. En face de Juliet se trouvait un garçon aux cheveux déjà gris, qui semblait fatigué, du nom de Remus Lupin, et à côté de lui, un beau garçon aux longs cheveux noirs, Sirius Black, qui tentait déjà de se faire remarquer par sa charmante voisine, une ravissante brunette qui ne manifestait pour le dernier que la plus vive indifférence. Une fois les présentations faites, Remus se tourna vers Peter , et lui dit à voix basse, pour ne pas perturber le doux clapotement des barques sur le lac : « Tu veux rentrer dans quelle maison toi ? » Peter prit un air gêné : « Disons que comme je reviens tout droit de France, j'ai aucune idée de ce que sont toutes ces maisons... Déjà que le Poudlard Express, les barques et tout, ça m'impressionne... » Remus sourit légèrement : « Bah, tu sais je te conseille de profiter de ce trajet en barques, c'est sûrement la dernière fois que tu le fais.. » Peter paniqua : « Quoi ? Je risque de me faire renvoyer, ou tuer, ou quelque chose dans le genre ? » « Mais non, pas du tout » répondit Remus, qui riait cette fois franchement. « Le passage par les barques est réservé aux premières années, les autres prennent des calèches, ça c'est juste un rituel pour nous impressionner. Tu n'avais pas remarqué qu'il n'y avait que des premières années ici ? Et dans toutes les autres barques ? » Black, visiblement lassé par son peu de succès auprès de la jolie brunette (qui, comme il leur indiqua, s'appelait Liz), vint rejoindre la conversation des deux garçons. « Il ne peut s'empêcher de faire l'idiot pour attirer l'attention à lui » remarqua Peter. Mais Peter dut concéder à Sirius qu'il y arrivait fort bien, car Juliet ne pouvait détacher ses yeux du garçon . Remus commença à lui expliquer le principe des maisons qui était, selon lui, « la base de toute l'éducation du Poudlard , parce que l'émulation blablablabla...».

Bientôt, il arrivèrent en vue de Poudlard. Le château, posé en aplomb du lac, brillait par mille petites fenêtres. Tous levèrent la tête, et même Sirius se tut un instant, ébloui par la beauté et la grandeur de l'école. Ils accostèrent, et Hagrid les conduisit à la Grande Salle. Le plafond magique brillait de mille étoiles , à tel point que Peter, en entrant, ne sut pas dire où finissaient les bougies et ou commençait le ciel. Lorsque les premières années entrèrent, toute la salle se tut. Un vieux sorcier à la barbe argentée et aux lunettes en demi-lune («Dumbledore » lui souffla Remus ) fit apparaître devant lui un chapeau noir, qui brillait de mille feux : « Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, je vous présente le Choixpeau » dit-il (« le seul l'unique » souffla un élève non loin de Peter. Plusieurs filles, qui le regardaient avec des yeux admiratifs, pouffèrent de rire.) « C'est lui qui décidera de votre Répartition dans les maisons, maisons qu'il vous présentera lui-même : le Professeur Flitwick, ici présent » (un petit homme grassouillet se leva et salua avec ampleur) « l'a enchanté pour qu'il vous chante une petite chanson en début d'année. Une nouvelle chaque année, bien sûr ! » dit-il avec un clin d'œil, avant d'ajouter : « J'ai cru comprendre que le Professeur Flitwick en particulier ne semblait pas très satisfait de mon niveau musical... » Une grande partie de la salle éclata de rire, tandis que Dumbledore continuait : « Professeur Clarr, je vous en prie » Un vieil homme à l'air doux et aux yeux brillants se leva, et posa le Choixpeau sur une chaise. Il tapota le Choixpeau du bout de sa baguette. À la stupeur de Peter (et, visiblement, de tous les élèves), une bouche se déchira au milieu du chapeau, et d'une voix coassante, celui-ci chanta :

« Le Choixpeau sait tout Il lira au fond de vous Il verra vos qualités Vos défauts et vos goûts

Si vous êtes courageux Loyal et irrespectueux, A Gryffondor vous irez.

Serpentard pour les ambitieux Les plus malins et les moins sages Et ceux qui attendent la réussite.

A Serdaigle on accueille les brillants Les travailleurs et les intelligents Trouveront ici leur bonheur.

Et à Poufsouffle les plus doux Les psychologues et les calmes Et les curieux surtout...

Alors faites-moi confiance, Je saurai vous trouver une maison ! »

À côté de Peter, le même garçon (visiblement un Gryffondor, vu les couleurs du blason qui ornait sa poitrine) souffla à son voisin : « Ils exagèrent, c'est la même chanson que nous a chanté Dumbledore l'année dernière ! Mais c'est vrai qu'il chante moins faux ! » tandis que Dumbledore se raclait la gorge : « Bon, il semble qu'il y ait une erreur dans le sort qui a été lancé à ce chapeau, la chanson était supposée être différente de celle de l'année dernière. Nous ferons attention à ce que ceci ne se reproduise pas ! » dit- il.

Le Professeur Clarr reprit, et commença l'appel : « Claire Arcal » Une fille avec des couettes s'avança d'un air timide, s'assit sur la chaise et posa le Choixpeau sur sa tête. Au bout de quelques minutes, celui-ci lança un « Poufsouffle » retentissant, et la fille se dirigea d'un air triomphant vers la table des Poufsouffle, où elle fut accueillie par un tonnerre d'applaudissements. Clarr continua... Jonatan Alban fut envoyé à Serdaigle, Clark Azell à Poufsouffle et Lucia Bilvs à Serpentard.

« Sirius Black » Le garçon se dirigea d'un air qu'il voulait assuré et conquérant vers le Choixpeau. A peine l'eût il posé sur sa tête que celui-ci hurla « Gryffondor ». Tous les Gryffondor se levèrent pour accueillir le premier des premières années.

La Répartition continuait. Lily Evans et Agatha Glaner furent envoyées à Gryffondor. « Max Marvin » Celui-ci lança un dernier regard à Will qui ne le quittait pas des yeux. Le Choixpeau le mit à Serdaigle et Peter entendit à côté de lui la voix de Will qui psalmodiait « Serdaigle, Serdaigle... ». tandis que Remus Lupin s'asseyait silencieusement à la table des Gryffondor.

On arriva à la lettre P. Peter vit Will se raidir à côté. « Il ne faut pas que je montre de pareils signes de faiblesse » pensa t'il. « je ne dois pas me réduire à ça. » Enfin, Clarr appela : « Will Pebbes » Bientôt, Will rejoignait son ami à la table des Serdaigle. Peter s'avançait déjà vers la chaise, conscient que c'était son tour, quand Clarr prononça : « James Potter » Comme au ralentit, Peter vit s'avancer Potter, s'asseoir sur la chaise et poser le Choixpeau sur sa tête. Immédiatement, celui-ci cria : « Gryffondor » et James, tout fier, alla s 'asseoir entre Lily Evans et Sirius Black, avec lequel il entra immédiatement dans une vive discussion.

Peter vit défiler devant lui tous les élèves au ralenti, et, enfin, au bout de quelques minutes, il s'aperçut qu'il était seul, minuscule forme au milieu de l'allée. Tous les regards étaient fixés sur lui . Il reprit contenance, se redressa et ravala ses larmes. Dumbledore le fixait d'un œil étrange, tandis que Clarr relisait pour une énième fois sa liste : « Comment t'appelles-tu ? » demanda le directeur . « D'où viens-tu ? » « Peter Petitgrow. Je viens de France et je m'apprêtais à aller à Beauxbâtons quand j'ai reçu une convocation de Poudlard, et je suis venu par le Poudlard Express avec tous les autres élèves. » Il fouilla ses poches et tendit à Dumbledore son billet de train et sa convocation, un peu chiffonnés. Dumbledore était stupéfait : « Je n'ai jamais envoyé cette convocation, c'est de toute évidence un faux ! Mais comme tu es ici, je n'ai d'autre choix que de t'accepter à Poudlard : je ne peux pas te renvoyer à Beauxbâtons ! Et j'enverrai une lettre à tes parents dès ce soir pour les prévenir. Maintenant, mets le chapeau, je t'en prie. »

Peter n'avait jamais été aussi conscient de son corps. Tous ses nerfs, tous ses muscles tendus lui envoyaient mille signaux sur le silence pesant de la pièce, l'air lourd, les regards attentifs... Il coiffa le Choixpeau, espérant que le rabat de celui-ci serait suffisant pour cacher son visage des yeux indiscrets de Poudlard. « Hmmmmm, un élève supplémentaire à Poudlard ? Jamais vu ça depuis... hum, depuis longtemps je crois... ah oui, je me souviens, un certain Tom Riddle, il y a plus de 30 ans... Venait tout droit du fin fond de la campagne... Je crois qu'il était vexé de ne pas avoir reçu la lettre...Mais bon, là n'est point la question... Qui es-tu ?Voyons ça. Arrogance française. Un peu trouillard aussi ? » Tandis que le Choixpeau monologuait dans sa tête, Peter répétait inlassablement « Gryffondor, Gryffondor... ». Il ne voulait pas aller ailleurs. Plutôt mourir que de subir l'humiliation d'être un vulgaire Poufsouffle ou un Serdaigle. Quand aux Serpentard... Peter savait qu'il n'en serait jamais, ça ne l'inquiétait pas. « Tu veux aller à Gryffondor ? » continua le Choixpeau. « Mais es-tu sûr d'en avoir les capacités ? » Peter sût que tout était fini. Une grosse larme coula le long de sa joue. Le Choixpeau hurla : « Gryffondor » et Peter, humilié, se leva, et fit un pas vers la table des Poufsouffle.

C'est à ce moment-la qu'il se rendit compte que toute la table des Gryffondor criait de joie. « Pourquoi crient t'ils ? » se demanda t'il. « Sans doute sont-ils heureux que ce maudit Choixpeau... » Il s'arrêta. Une vague de soulagement le submergea. Gryffondor ! Il était admis à Gryffondor ! Il se rua vers la table rouge et or et s'assit entre Lily et Agatha, qui le félicitèrent en posant sur chacune de ses joues un baiser claquant. Peter était aux anges,.

À peine s'était t'il assis que Dumbledore dit d'une voix sonore : « Je pense que ces événements vous ont creusé l'appétit, alors à table ! Les recommandations de début d'année seront faites après. Néanmoins » ajouta t'il avec un sourire en coin, tandis que tous les élèves soupiraient. « je vous signale que...BON APPÉTIT ! » Les élèves éclairèrent de rire tandis que sur les tables apparurent de délicieux plats en tous genres, qui rappelèrent à Peter ce qu'il avait oublié, -chose exceptionnelle- la faim qui le tenaillait depuis quelques heures déjà. Les assiettes se remplirent et, pendant les premières minutes, toute la Grande Salle ne fut que silence. Mais bientôt, les premières élèves levaient la tête, et les discussions reprirent bon train. Peter jubilait d'être, pour une fois, le centre de l'attention : tous écoutaient attentivement dès qu'il ouvrait la bouche, et les hypothèses fusaient dans tous les sens : « C'est un Mangemort » entendit Peter quelques mètres plus loin. « Pfffff, » dit-il à voix haute, « si j'étais un Mangemort, ou même un fils de Mangemort, je me serai débrouillé pour passer incognito, car dans une situation pareille, Dumbledore m'aurait reconnu » « Mais alors selon toi, Petitgrow » demanda un troisième année à l'air stupide. (« Comment sait-il mon nom ? » se demanda Peter), « pourquoi ceci s'est-il passé ? » Peter était bien embarrassé. Il chercha autour de lui un soutien qui pourrait lui souffler une réponse, et fut finalement sauvé par l'arrivée du dessert. Pouddings, gâteaux, tartes, crêpes et pancakes, fruits, glaces et yaourts en tous genres venaient de remplacer les fromages. Il se servit une grosse platée, et trouva alors son inspiration. La bouche fourrée de chocolat, il marmonna une version de l'histoire encore plus improbable que les autres. « Chest très chimple, chest chuschte que mes parents voulaient que che chois dans chune bonne école alors... » Il se rendit bientôt compte que personne ne l'écoutait, trop occupés que tous étaient à s'empiffrer. Mais c'est vrai que c'était étrange, cette histoire, il n'en savait absolument rien... Il relégua l'événement au fond de sa pensée, et se concentra sur le dessert...

Les Gryffondors furent conduits dans leur dortoir par Cassandra Lyvler, la préfète en chef, qui leur transmis le mot de passe, « Honneur » et montra aux garçons leur chambre. Ils se répartirent les lits : James et Sirius s'installèrent près de la porte, Remus au fond et Peter dans le lit vide. Peter sortit précautionneusement de son sac le paquet de papier de soie bleu marqué au sceau de Flourish & Blotts et, posant sa main sur le sceau, il prononça à voix basse : « Alohomora ». Le ruban doré se défit, et le papier de soie se détacha lentement, laissant entre les mains de Peter un carnet de cuir noir. Sur la couverture se détachait nettement les mots : « Journal intime de Peter Petitgrow ».

Il retourna le carnet et lu à voix basse : « Ce carnet magique se remplit tout seul : à la fin de chaque journée, vous pourrez lire la résumé de votre journée, et, le matin, vous y trouverez le récit de vos rêves, ainsi que leur interprétation. Attention ! Nouvelle version, plus perfectionnée : le journal raconte et interprète aussi vos sentiments et pensées de la journée. Préférences personnalisables. Bonne présentation. Usage déconseillé en cas de schizophrénie. « Ce carnet est la solution à tous les problèmes de l'adolescence, de dépression etc....et il aide à une relecture personnelle profonde. L'invention du siècle... » (B. Clary, s.j.) »

Peter leva les yeux au ciel d'un air désespéré : « C'est pas possible, ma mère a du faire son éducation chez les Mormons pour dénicher un truc pareil...Bon, on va voir ce que ça va donner... » pensa t'il. Il ouvrit le carnet et commença à lire. Sur la première page était inscrit, en lettres courbes violettes : « Ce carnet à été offert à Peter Petitgrow par Marina Petitgrow, le 4 septembre 1975. Qu'il en fasse bonne usage. »

Il tourna la page. « Il faudra que je change la police aussi, elle est affreuse ! » Et il commença à lire.

Une fois sa lecture achevée... »

Le récit s'arrêtait là. En-dessous était inscrit en vert :

Relecture personnelle

Dans ces pages, nous choisirons de commenter quelques unes de vos réflexions et actions de la journée pour vous permettre d'approfondir la connaissance de votre personnalité :

o « Quelle honte, ces parents ! » pensa t'il. Cette réflexion montre un certain esprit « adolescent » qui consiste en une opposition caractéristique à tout ce qui concerne les parents.

o « Probablement que des niaiseries. » pensa Peter. Orgueil, arrogance typique de l'adolescence.

o « Il manquerait plus qu'elle se mette à sucer son pouce » Voir réflexion précédente. »

Les commentaires continuaient ainsi pendant quelques lignes. La dernière fit bien rire Peter :

o « C'est pas possible, ma mère a fait son éducation chez les Mormons » Recherche de références culturelles, mais erreur : dans la situation actuelle, ça serait plutôt chez les Jésuites ! »

Une fois sa lecture achevée, Peter se déshabilla et s'endormit.