Disclaimer : les
personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent
malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez
pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...
CHAPITRE
1 : LA DOULEUR DE LA MEMOIRE
Van était là, à quelques mètres d'Hitomi. Que faisait-il ici ? Elle n'en avait aucune idée, mais ça n'avait pas d'importance pour elle. Tout ce qui comptait, c'était le fait qu'il soit près d'elle, enfin. Il lui avait tant manqué. Cela faisait si longtemps qu'elle attendait de le revoir : des semaines, des mois, depuis qu'elle était revenue sur Terre…
Il lui tournait le dos et ne la voyait donc pas.
_ Van ! appela Hitomi, pleine d'espoir.
Il se retourna et sourit, sans paraître surpris par la présence d'Hitomi. Il avança lentement vers elle. Quand il fut devant elle, il lui prit les mains et la regarda tendrement.
_ Oh Van ! dit Hitomi. Je suis si contente de te retrouver. Tu me manques tellement ! J'ai bien cru que tu m'avais oubliée ! Mais…comment es-tu arrivé jusqu'ici ?
Van entrouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose :
_ TIDIT TIDIT TIDIT !
Hitomi sursauta. Il lui fallut un bon moment pour retrouver ses repères. Elle n'était pas auprès de Van, ce n'était pas sa voix qu'elle entendait mais la sonnerie de son réveil. Elle soupira :
_ Van…Te reverrais-je un jour ?
Elle se leva difficilement et descendit à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Sa mère et son frère n'étaient pas encore levés. Seul son père était dans la pièce, sur le point de s'en aller.
_ Bonjour Hitomi ! dit-il sur un ton joyeux. Comment vas-tu ce matin ?
_ Bien, répondit-elle, les yeux dans le vague.
_ Tu en es sûre ? Tu n'as pourtant pas l'air en forme…
_ Si, je t'assure. Je vais très bien, ne t'inquiète pas. C'est juste que j'ai dû me coucher un peu trop tard hier soir.
Elle esquissa maladroitement un petit sourire, qui gardait l'empreinte de sa mélancolie habituelle. Son père l'embrassa et lui dit au revoir avant de partir. A peine sorti de la cuisine, il repassa la tête par l'encadrement de la porte et dit :
_ Et surtout, mange bien. Tu as besoin de forces pour cet après-midi. Bonne chance !
Et il repartit, définitivement cette fois. Hitomi se demanda pendant un instant de quoi avait parlé son père, puis elle se rappela. Cet après-midi, au lycée, devaient avoir lieu les épreuves régionales d'athlétisme auxquelles elle devait participer. Elle avait complètement oublié cette compétition.
Elle n'avait absolument pas le coeur à manger et regardait la nourriture qui était devant elle avec un profond dégoût. Elle se leva et jeta tout à la poubelle, puis se dirigea vers la salle de bains. Elle se regarda dans le miroir. Elle semblait triste, très triste. Elle se força à sourire mais en y mettant toute sa bonne volonté, elle ne parvint pas à retrouver une expression heureuse. Elle se déshabilla, monta dans la baignoire et commença à se doucher. Ses mains étaient agitées de tremblements involontaires, à peine perceptibles. Elle se sentait si faible qu'elle avait l'impression que ses jambes ne pouvaient plus la soutenir. Elle s'assit dans la baignoire et enfouit sa tête dans ses genoux. Là, elle se laissa aller au flot de nostalgie qui l'envahissait à chaque fois qu'elle pensait à Van. Puis, tout doucement, elle se mit à pleurer.
Soudain, elle entendit que quelqu'un frappait à la porte. Elle se releva, sortit de la baignoire et attrapa une serviette à la va-vite. Elle se dépêcha d'aller ouvrir la porte. C'était sa mère qui avait frappé. Elle avait l'air affolé.
_ Hitomi ! Ca fait une demi-heure que tu es sous la douche ! Qu'est-ce que tu fais encore ici ? Est-ce que tu sais l'heure qu'il est ? Tu vas être en retard ! Dépêche-toi, ma chérie !
L'excitation de sa mère ne gagna pas Hitomi qui restait étonnement calme. Intérieurement, elle se dit :
_ Non, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, et je m'en fiche. Personne ne m'attend, plus personne…
Cependant, elle s'habilla rapidement, prit son sac et sortit de la maison sans même dire au revoir à sa mère. Celle-ci se précipita derrière elle et cria :
_ Hitomi ! Hitomi ! Tu as oublié ton déjeuner !
_ Oh, pardon, maman. Merci. Au revoir.
_ Au revoir, ma chérie.
Elle regarda Hitomi s'éloigner jusqu'à ce qu'elle ait tourné le coin de la rue.
_ Je ne sais pas ce que tu me caches, ma petite Hitomi, mais
je suis ta mère et je sais que tu ne vas pas bien…
Au même moment, Van, dans la forêt qui entourait la nouvelle ville de Fanélia, pensait lui aussi à Hitomi. Il faisait un soleil merveilleux, la forêt resplendissait à nouveau de paix, la joie occupait toute la ville. Mais Van ne voyait pas tout cela. Il pensait tout le temps à Hitomi. Depuis qu'elle était repartie chez elle, il n'avait pas cessé de penser à elle. Il avait cherché par tous les moyens possibles à créer une colonne de lumière qui l'amènerait sur Terre, mais il n'avait pas réussi. D'après ses conseillers, il était devenu impossible de quitter Gaïa depuis que la guerre était terminée. Maintenant, il regrettait amèrement de l'avoir laissée partir : il aurait tant aimé qu'elle reste avec lui, pour toujours.
Adossé contre un arbre, il ne faisait rien, il attendait un miracle qui ramènerait Hitomi près de lui. Il entendit un cri derrière lui :
_ Maître Vaaaaaaaaaaaaaaaan !
Bien sûr, c'était Merle. Il se leva et la chercha du regard, sans conviction. Lorsqu'elle le vit, elle se précipita sur lui.
_ Maître Van ! Je vous cherchais partout ! Que faites-vous ici, tout seul, toute la journée ? demanda-t-elle. Je m'inquiète pour vous, vous savez…
_ Merle…Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. Ca va aller…
_ Tu parles ! Vous pensez encore à Hitomi, n'est-ce pas ?
_ Je…
_ Je sais qu'elle reviendra, j'en suis certaine !
_ J'espère que tu dis vrai…
