Side story de La meilleure cachette, c'est l'évidence discrète

L'Histoire se déroule dans un monde parallèle où tout les personnages sont des fées ce sera un two-shots, peut se lire séparément de l'histoire principale (mais comme vous m'adorez vous allez aller la lire aussi hein?) car c'est une demande spéciale de Naehja connue ici sous le nom de Dragonna

Bonne lecture!


« Rappelle-moi pourquoi e dois porter ça déjà? »

Francis tenait à bout de bras une longue tunique blanche délicatement brodée de fils dorés et avec de nombreux reflets bleus. Sa mère, Asclépiade, s'était imposé la mission de faire de son fils la fée la plus éblouissante de la soirée, au grand malheur de celui-ci qui n'était guère enchanté par la fête à venir.

« Mais mon chéri, c'est ton mariage! Tu dois être de toute beauté!

-Mais maman, je ne veux pas me marier avec LUI!

-Francis, mon ange, non seulement c'est ton devoir de prince, mais en plus je suis sûre que vous allez finir par vous entendre.

-Nous entendre? C'est notre ennemi! Il est responsable de plusieurs de nos défaites, de la morts de plusieurs de nos meilleurs soldats et il est même responsable de la mort de… de…

-C'était avant ça, maintenant les Sialgna sont nos amis et avec eux nous allons créer le plus puissant des empires.

-Pourquoi moi?

-Mon cœur, je sais que sa mort te pèse encore sur la conscience, mais il va falloir que tu la range dans tes souvenirs. Tu es une personne pleine de bonnes qualités et si on t'a choisi c'est parce qu'en plus d'être de sang noble et une preuve de notre implication dans cette affaire, tu es complémentaire à Arthur. Ensemble, vous vous complétez parfaitement et c'est ça qui est important. »

Francis ne répondit pas et laissa sa mère le préparer pour la cérémonie. « J'espère pour toi que tu as un mental solide Arthur, pensa Francis, je ne vais pas te faire la vie facile. »

« But I don't want to!

-Arthur, ça suffit! Tout ceci est pour le bien du royaume et le tiens aussi.

-Parce que me faire épouser un Siacnarf va me faire du bien? HA!

-Francis est une personne qui sait prendre soin des autres ce qui est très bien pour toi! De ton côté, tu es ponctuel et entrepreneur. Vous faites le couple royal idéal! Maintenant tais-toi et laisse-moi t'aider. »

Sachant qu'il valait mieux obéir quand sa mère donnait un ordre, Arthur se laissa faire tout en s'assurant que son courroux était visible sur son visage. L'Enier Sialgna donna à son fils une tunique blanche avec des motifs verts forêt puis l'attacha avec une ceinture dorée avant de prendre un peigne pour essayer d'arranger la coiffure de son fils. « Qui sera l'Ior de toute façon?

-Vous verrez cela le moment venu. »

N'ayant plus rien à dire, Arthur arrêta de parler et se mit à réfléchir sur son sort qu'il trouvait catastrophique. « Une chose est sûre, pensa-t-il, Je ne vais pas lui faire la vie facile à ce Francis. »


Le soleil se couchait quand la cérémonie commença. Tout le monde était heureux car ce mariage signifiait le début d'une ère de paix entre les peuples les plus puissants du monde magique. Les seuls qui ne partageaient pas la joie générale étaient, bien sûr, Francis et Arthur qui avait la même que quelqu'un qu'on allait exécuter. Depuis que l'Erterp « prêtre » des fées, avait commencé son sermon, ils n'arrêtaient pas de se foudroyer du regard, bien décidé à ne pas se laisser impressionné. Leurs parents échangèrent des regards découragés avant de reporter leur attention sur le discours de l'Erterp.

« Suite à de nombreux débats, les conseils des deux royaumes ont décidé qu'Arthur Kirkland occupera le poste d'Ior et que Francis Bonnefois siègera à ses côtés en tant qu'Enier. »

Arthur eut l'impression que c'était pour lui une première victoire. L'air renfrogné de Francis était juste trop ado… satisfaisant. Juste satisfaisant.

« Je vous déclare couple royal du royaume magique! Vous pouvez vous embrassez! »

Un lourd silence s'installa. Les deux mariés se fixaient avec de gros yeux, aucun d'eux ne voulant faire le premier geste. L'ex Ior Siacnarf toussa pour montrer l'impatience générale et pour faire réagir son fils et son beau fils qui continuèrent à se fixer avec des yeux ronds. L'attente dura encore quelques minutes avant que Francis décide d'en finir et se pencha un peu vers l'avant. Avec un soupir, Arthur fit la même chose tout en fermant les yeux pour ne pas voir son « mari » et combattre la gêne qui venait avec. Leurs lèvres se touchèrent et ils furent surpris de constater que c'était quand même… plaisant. Le baiser aurait put durer plus longtemps si les deux fées ne se seraient pas rappeler où elles étaient et qui elles embrassaient. Les nouveaux mariés se séparèrent au rapidement que si on venait de leur infliger un choc électrique et s'empressèrent de détourner le regard. La foule se mit à applaudir et à crier de joie, tout le monde était content du nouveau traité qui, par ce baisser, venait d'être scellé. L'Erterp annonça l'ouverture du banquet et la fête commença.

Les festivités battirent leur plein jusqu'aux petites lueurs du jour. Tout le monde dansa et chanta jusqu'à l'épuisement, les plats furent vite consommés et tous les invités eurent du bon temps. Arthur et Francis acceptèrent de faire bonne figure et de participer, mais prirent soin de s'éviter. Pourtant, quand le moment tant craint des deux protagonistes de cette histoire arriva, ils furent forcés de se faire face. Arthur entra dans sa (leur maintenant) chambre il vit que Francis était déjà là. Tout deux étaient vêtus de tuniques très simples et n'avait aucun bijou sur eux. En temps normal, la nuit aurait été vite amorcée, mais là l'affaire était plus compliquée. Arthur étant l'Ior il était censé prendre l'initiative, mais bon comme ni lui ni Francis ne semblaient vouloir contribuer… Ça allait être long.

« Alors chéri? Demanda moqueusement Francis, sais-tu comment t'y prendre ou ta nature de Sialgna t'a rendu ignorant dans ce domaine?

-C'est sûr qu'à côté d'un libertin comme toi mon savoir n'est pas très grand. Mais ne t'inquiète pas, je vais vite me rattraper.

- Tu comptes te pratiquer? Surprenant.

-C'est plutôt toi qui ne vas pas pouvoir mettre tes « talents » à l'œuvre, répliqua Arthur

-Comme si tu pouvais m'en empêcher

-Je suis l'Ior

-Justement, quand tu seras en train de moisir dans ton cabinet de travail moi j'aurais quartier libre

-Si tu crois que je vais te laisser sans surveillance…

-Ce n'est pas parce que tu es l'Ior que tu as plus d'autorité que moi. Je ne suis pas ton prisonnier

-Je n'ai jamais dit ça

-C'était tout comme. »

Un lourd Silence s'installa. Ils n'avaient plus rien à dire et étaient tous les deux nerveux. Pas qu'ils laisseraient l'autre le savoir, plutôt mourir, mais ils avaient peur de ne pas être à la hauteur. Ils étaient obligés de le faire; car c'était la tradition et car ils avaient promis à leurs parents respectifs qu'ils le feraient. Francis s'assit sur le lit et laissa ses pensées défilés, n'ayant rien d'autre à faire. Avec un soupir, Arthur s'approcha d'une petite table dans le coin de la chambre sur laquelle reposait une bouteille de vin et des coupes. Il s'en servit une et la but d'un trait. Il s'en servit une autre qu'il but de la même façon. Soudain, il eut l'impression que la pièce était beaucoup plus chaude. « Remarque, on a une seule chose en commun toi et moi… on est contre ce mariage. » La voix de Francis attira l'attention de l'Ior qui se mit à le fixer avec un drôle d'air. « Est-ce-que ça va? » Demanda Francis un peu inquiet à cause de ce regard. Pour seule réponse, Arthur s'approcha, le poussa sur le lit et l'embrassa brutalement.


Dehors, sur une des terrasses du grand jardin, quatre fées discutaient. Les anciens couples royaux Sialgna et Siacnarf étaient assis autour d'un feu, une coupe de vin à la main.

« Vous croyez que ça va marcher? Demanda, Asclépiade, la mère de Francis

- Mon fils est un grand buveur quand il est nerveux, triste ou fâché, répondit Brida, ex Enier Sialgna, il boira c'est sûr.

-En plus, avec la potion qu'on a rajoutée… Continua Farès, son mari

-… Ils seront dans le lit en moins de temps qu'il le faut pour le dire! Acheva Ur, l'époux d'Asclépiade

-Il faut avouer que glisser une potion de désir dans le vin était une idée de génie! S'exclama Asclépiade.

-Eh oui, sans ça il n'y aurait peut-être pas eu de nuit de noces, nota Ur, nos amis ici présents ont eu une très bonne idée.

-Mais c'est grâce à vous qu'elle a pu se réalisée, on aurait jamais réussi à faire une potion comme celle-là, répliqua Brida, ce n'est pas notre domaine.

-Je sens que cette alliance est la meilleure chose qui aurait pu nous arriver. Nos deux peuples vont bien s'entendre et avec le temps les relations vont se solidifier! » Conclu Farès

Les quatre souverains entrechoquèrent leurs coupes avec un sourire, confiant que l'avenir ne leur réservait que du bien.


Quand Arthur se réveilla, se fut avec un mal de tête horrible. Francis était couché avec la tête sur son épaule et les jambes emmêlées avec les siennes. Le Sialgna remarqua que son bras entourait la taille de son… époux de manière assez possessive. Il essaya de se convaincre qu'il n'aimait pas ça (en vain) et sortit du lit rapidement.

Quand Francis se réveilla à son tour, il trouva un lit vide et sentit une légère douleur dans le bas du dos. Il se leva en grognant. « Non seulement il quitte sans me faire face, mais en plus il a été brutal. Un vrai rustre celui-là » pensa-t-il


Quelques années plus tard…

« Salaud!

-Bastard!

-Brute!

-Git!

-Sans dessein!

-Wanker! »

Et paf! La gifle part et frappe Arthur de plein fouet. Crack! Francis se fait jeter sur la porte qui se brise. Antonio et Marco se précipitent vers leurs souverains et font de leur mieux pour les arrêter. Ils arrivent à les séparer, mais sont obligés de les retenir d'une main ferme pour les empêcher de se sauter à la gorge. Ils sont à deux doigts de lâcher prise quand, soudain, un messager arrive en courant

« Majesté! Le royaume guerrier nous attaque!

-COMMENT! S'exclamèrent en cœur les souverains

-Une armée a commencé à envahir du côté des frontières Est

-Mais c'est quoi leur problème! Cria Arthur, Marco! Réunissez nos troupes, Antonio, arrange toi pour qu'il y ait de la place pour les réfugiés, Francis toi tu…

-… T'occupe de la gestion du château. Oui, je sais

-Bon! Le temps de me préparer et j'arrive. On va aller les remettre à leur place ces envahisseurs! »

Une heure plus tard, Arthur, Marco et leur armée étaient près à partir. Francis laissa sa nature Siacnarf l'emporter et pris le temps de vérifier que son demi-frère et son époux étaient bien équipés. Marco se laissa faire, mais Arthur ronchonna prétextant qu'ils n'étaient pas sur de bons termes. Francis répondit que c'était pour cette raison qu'il ne voulait pas avoir à pleurer sur son cadavre et être en deuil à cause de lui, même si sa mort aurait été une grande satisfaction. Cet argument ferma le clapet d'Arthur qui se laissa faire. Quand ils reçurent la permission de partir, le soleil était à son zénith. Arthur sauta sur son cheval et annonça le départ. Plus de 1000 soldats se mirent en route vers les terres en danger, vers la guerre.


« Les temps sont durs et les pertes sont lourdes, même s'il y a de plus en plus Sialgna, Siacnarf, Neidanac et Niaciréma qui rejoignent nos rangs, cela n'est pas suffisant pour couvrir les pertes.

-Merci Darjlin, y a-t-il autre chose?

-Arthur voudrais que vous vous mettiez à la recherche de vos parents. Il croit que les anciens souverains pourraient vous aidez.

-Ce sera tout merci. »

Francis se leva pour indiquer la fin des audiences. Il se retira dans ses appartements pour essayer de travailler un peu. Une heure plus tard, il arrêta car, la tête trop chargée de pensées, il n'arrivait pas à se concentrer. Il prit un bain plus rapide que d'habitude avant d'aller se coucher. Il n'arriva pas plus à dormir. Il eut beau se tourner et se retourner, il n'arrivait pas à fermer l'œil. Francis fut forcé de se rendre à l'évidence : Arthur lui manquait. Ses divers expressions, son air autoritaire, ses yeux verts, ses gros sourcils… Tout lui manquait. Voilà 500 ans qu'ils étaient mariés, ils avaient tout les deux un physique de 25 ans et était donc dans la force de l'âge. Une attirance était normale et justifiée. Il y avait eu quelques… rencontres sous les draps, mais ce n'était jamais de l'amour qui avait été donné. Ils n'avaient que suivi leur instinct et satisfait un besoin que tout le monde avait. C'était souvent violent, rapide et sans croiser le regard de l'autre. Strictement professionnel, comme disait Arthur. Jamais, au grand jamais, Francis aurait put imaginer qu'un jour Arthur et son caractère particulier lui manquerait. Quand il se prenait des partenaires, le plaisir n'était pas pendant mais après, réalisa Francis. La réaction d'Arthur quand celui –ci apprenait qu'il avait fait fi à ses interdits était hilarante. L'Enier se surprenait lui-même quand il s'inquiétait de l'état de santé de l'Ior et quand il remarquait que s'il s'appliquait autant dans son travail de régence s'était parce qu'il voulait plaire à Arthur…. Sans oublier qu'il avait l'impression de l'avoir connu bien longtemps auparavant.

Sachant que de tels pensées ne le mènerait nul part, Francis rejeta les draps, se leva et mit des vêtements de voyage. Il attacha ses cheveux et accrocha une épée courte à sa ceinture. Il se dirigea d'un pas rapide vers les écuries tout en ordonnant à un serviteur de prévenir quelques gardes qu'ils l'accompagneront. Il venait de finir de sceller son cheval quand ceux-ci le rejoignirent. Cinq minutes plus tard, l'Enier et une escorte de six soldats vétérans partaient au triple galop vers le lieu de retraite des anciens souverains.

Asclépiade, Brida, Ur et Farès s'étaient établies dans une clairière au centre de la Grande Forêt, Chaque couple avait sa propre hutte mais il y avait également une hutte centrale où ils se réunissaient et où ils mangeaient. Les deux couples y coulaient des jours paisibles parfois agrémentés par la visite de leurs fils qui était pour eux le plus beau des cadeaux. Ainsi, quand Francis arriva, il s'attendait à trouver ses parents et beaux-parents en train de vaquer à leurs occupations habituels. Il eut droit à tout un autre spectacle.

La clairière ressemblait plus à un champ de bataille qu'autre chose. Le bâtiment central était maintenant un tas de bois brulé et noirci, plusieurs arbres étaient tombé et l'un d'eux avait écrasé la maison des Siacnarf. L'herbe était roussie et une odeur désagréable flottait dans l'air.

Francis mit pied à terre pour aller voir s'il restait quoi que ce soit dans l'unique habitation restante, l'inquiétude lui serrant le ventre.

« Majesté! Vous ne devriez pas y aller, ça pourrait être dangereux!

-Dans ce cas venez avec moi. Je ne resterais pas assis à ne rien faire pendant que mes parents sont sûrement en danger!

-Mais… »

Le soldat se tut quand il sentit une sueur glacée lui descendre le long de l'échine. Le regard meurtrier que lui adressa son Enier était plein de reproches et il ne fallait pas être un génie pour comprendre que la peur que le soldat ressentait n'était pas naturelle, mais une illusion que seul un Siacnarf pouvait créer. Francis ne se servait que rarement se son pouvoir pour envoyer des émotions négatives, le fait qu'il le faisait maintenant signifiait clairement qu'il fallait le laisser faire. Le reste de l'escorte mit pied à terre à leur tour et sortirent leurs armes, prêts à se défendre eux et leur Enier.

Francis s'approcha de la maison, poussa la porte et entra. Le spectacle qui l'attendait le marqua pour le reste de son existence. Dans la cabane gisait quatre corps couverts de sang. Pour la première fois depuis longtemps, Francis tomba à genoux et se mit à pleurer.


Et voilà! La suite arrivera dès que possible

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