Ce n'est pas un bon jour, elle peut le sentir dans chaque parcelle de son corps. Aujourd'hui sa magie est instable, plus que d'habitude, moins que le jour de son réveille. Elle sait très bien ce que le vieux bonhomme en face d'elle pense. Elle peut le lire sur chacun de ses traits. Il veut l'aider, après tout c'est son métier mais en même temps … En même temps il pense qu'elle est un monstre, qu'il n'est pas utile de lui faire passer les tests. Qu'il faudrait juste brider ses pouvoirs ou alors l'envoyer, là-bas avec tous les méchants, les mauvais.
C'est fou comme depuis la fin de la guerre le reste du monde, les survivants sont en adéquation. Les nés moldus sont nos amis. Harry Potter est génial. Ce genre de connerie quoi. Elle en a jamais rien eu à foutre des nés moldus et c'est pas près de commencer.
Mais le monde est différent. Pour ne peut être vu comme partisan de vous-savez-qui il faut être ami avec les nés moldu et le quota d'ami requis est passé de deux à quatre en moins de trois jours. La majorité ont simplement repris leur petite vie, les autres se sont lancés dans une traque contre les mangemorts. Alors forcément quand on s'appelle Lestrange on n'est pas vraiment du bon côté. Le pire c'est que pendant la guerre elle a pris position. Elle s'est battu du bon côté, du côté de la lumière comme ils disent. C'est juste que ses méthodes n'ont pas fait l'unanimité. Ouais mais elle n'a jamais prétendu être un enfant de cœur. Elle sait plus très bien pourquoi elle a pris parti. D'après les médicomages s'est le contre coup, le sort lui as un peu embrouillé l'esprit.
C'est pour ça que sa magie est instable. C'est comme un blanc dans sa mémoire elle se souvient de son année mais de l'extérieur, c'est son corps qui bouge mais ce n'est pas elle qui le commande. C'est pour ça qu'ils la force à suivre une psychothérapie, avec un psycomage aussi vieux que Dumbledore.
« J'ai peur de l'orage » dit-elle en resserrant les bras passaient autour de ses jambes « je veux dire, j'ai vraiment peur de l'orage, c'est irrationnel et incontrôlable. Chaque fois que j'entends le tonnerre je me fige et je suis incapable de bouger » le psycomage en face d'elle la regarde sans rien dire « vous vouliez que je vous parle de quelque chose non ? » « Vous pensez que parler de votre peur de l'orage est important ? » « je sais pas si c'est important mais on m'a pas vraiment laissé le choix non ? D'être là je veux dire, ca fait partie de ma guérison » répond-t-elle en mimant des guillemets sur le mot guérison. « Donc vous avez peur de l'orage ? » « Yep, j'sais pas depuis combien de temps exactement, je sais juste que c'est violent » elle passe une main de ses cheveux avant de poursuivre «j'habitais dans un grand manoir totalement vide en plein campagne, les orages étaient toujours très violent » « qu'est-ce que vous ressentez dans ces moment-là, les jours d'orage ? » « Je sais pas, je crois que je me sens faible, impuissante face à la nature, face à la vie ».
La trotteuse de l'horloge en face d'elle poursuit sa course dans une lenteur presque insoutenable. Franchement qu'est-ce qu'on en a à foutre ce de qu'elle peut bien ressentir les jours d'orages. « Est-ce la même chose que vous avez ressentit lorsque vous vous êtes réveillé à Saint-Mangouste ? » « J'en sais rien, de tout manière en s'en fiche » « Mlle Lestrange, vous avez faillit tuer plus d'une vingtaine de personnes et vous-même par la même occasion, il est important pour votre réinsertion dans la société que l'on sache si vous êtes apte à contrôler votre magie » « En décrivant tout ce que j'ai pu ressentir dans ma petite enfance ? Pourquoi j'ai peur de l'orage, pourquoi ma mère était une cinglée. Je suis pas cinglée ok, je suis pas ma mère et j'ai pas l'intention de sortir dans la rue et de me mettre et tuer tous les gens sur mon passage » « Pourquoi ? » « Je sais pas, peut-être parce que ca se fait pas, parce que je sais que je peux le faire ! » s'exclama-t-elle en s'asseyant correctement dans sa chaise « Pourquoi avez-vous peur de l'orage ? » « vous me faites chier ! » « vous êtes en colère désormais, pourquoi êtes vous en colère ? » « Vous me poussez à bout. Parce que vous essayer de rentrer dans ma tête, et que .. » « Et que quoi … » pousse le psycomage pour qu'elle finisse sa phrase « j'ai peur de ce qu'il y a dans ma tête »
Assise derrière un bureau professoral, les pieds sur la table, elle lisait le dernier numéro de Quidditch Mag. C'était vraiment le dernier puisque le magasin avait fermé quelques mois auparavant. Des nés-moldus à la tête d'un magasin du le Quidditch non mais franchement. Elle tourna la page en soupirant fortement alors que la porte s'ouvrit « Tu es en retard Londubat » « Qu'est-ce que tu fais ici Lestrange ? » « En tant que préfet en chef s'est moi qui m'occupe de certaines colles et malheureusement je dois passer les deux prochaines heures en ta compagnie. Assis-toi à un endroit et fais comme si tu n'existais pas » sans lui adresser un regard de plus elle retourna à sa lecture. « Et s'est tout ? » demanda le jeune homme en posant son sac sur un bureau. « Tu vas rien me donner à faire, je veux dire les Carrow » la jeune femme soupira encore une fois avant de lui couper la parole « Tu préfères que je te torture à coups de sortilège » commença-t-elle avant d'attraper sa baguette magique « fais pas cette tête je sais exactement ce qu'ils vous font pendant vos heures de colle. Ils m'ont donné un programme » elle agita sa baguette et un parchemin sortit de son sac. « Non sans façon » « Alors fait comme si tu n'existais pas » conclut-elle avant de reprendre sa lecture. C'était peu de dire que les méthodes des Carrow n'étaient pas conventionnelles, elles n'étaient tout simplement pas légales mais avec l'entrée des mangemorts au ministère, ils pouvaient se permettre à peu près tout. Raven n'était pas pour ou contre ses méthodes, elle n'en avait tout simplement rien à faire. En tant que digne héritière de la famille Lestrange ils osaient à peine lui adresser la parole et sa lui convenait parfaitement. Cette guerre qui se déroulait au dehors ce n'était pas la sienne, elle n'avait aucune raison d'y prendre parti. Peu importe qui en ressortirait vainqueur, elle en ressortirait perdante. Depuis le jour où elle était née sa vie avait été tout tracé pour être merdique. C'était sa destinée, elle était née Lestrange.
« Ça fait deux heures je vais pourvoir y aller » prononça doucement le jeune homme « Londubat » dit-elle pour qu'il se tourne vers elle. Elle attrapa sa baguette et lui lança un sort au visage qui fait lui brûla légèrement avant qu'un bleu ne commence à apparaitre au coin de son œil gauche « J'ai été horrible avec toi, pire que les Carrow, tu ne veux plus jamais aller en colle avec moi ». Neville hocha affirmativement la tête sans réellement comprendre ce qui venait de se passer. Elle ne savait pas pourquoi elle avait fait cela, elle ne savait pas pourquoi elle ne s'était pas contenter de lui lancer les sorts que les Carrow lui avait donné. Elle avait été entrainée pour cela, elle savait parfaitement comment le faire. Mais face à cette liste elle s'était senti mal alaise, face à Londubat elle s'était sentie incapable.
Il faisait froid dans les couloirs, plus froid qu'habituellement pour un mois d'octobre à Poudlard. Comme si la guerre influençait sur la météo en plus d'agir sur l'ambiance générale dans le château. Merde c'était sa dernière année à Poudlard et elle allait devoir la passer dans une ambiance lugubre cimer les gars. Bon ok elle n'était pas la personne la plus joviale de la terre, mais elle pouvait être drôle quand elle s'en donnée la peine.
« Alors la colle avec Londubat ? » demanda Théodore Nott alors qu'elle passait l'entrée de la salle commune des serpentards « Soporifique comme je m'y attendais, ce gars n'a vraiment aucune conversation » répondit-elle en s'installant juste à côté de lui sur le canapé de la salle commune « En même temps si t'as commencé par lui dire, « assis-toi et fais le mort » c'est normal qu'il n'ait pas essayé de te faire la conversation » « Pour commencer j'ai pas dit ça, ensuite je parle pas comme ça ! » « Tu parles comme ça, et t'as dû lui dire un truc similaire dans lequel tu dénie jusqu'à son existence même » elle lui lança un regard par lequel le jeune compris qu'il avait visé dans le mille. Théo c'était pas juste son meilleur ami, c'était son autre moitié, la meilleure partie d'elle, la plus gay aussi. Il était comme une sorte d'évidence dans son existence, une constance que rien ne pouvait altérer. « Vas y avoir de l'orage ce soir ! » « Et ? » demanda-t-elle alors qu'elle savait pertinemment ou il voulait en venir « tu dors avec moi ou avec Zabini ? » « Je ne couche plus avec Blaise depuis des mois arrête de faire ta jalouse ! » « Tu savais qu'il me plaisait ! » elle leva les yeux au ciel avait de répondre « et tu savais parfaitement qu'il était hétéro et intéressé par moi » le jeune se renfrogna signifiant que la conversation était terminé. Parfois elle se demandait comme il avait pu finir a serpentard, il pouvait être d'une niaiserie et d'un sentimentalisme tout à fait exaspérant.
« Fais pas la moue, j'aime pas quand tu boudes, et puis je croyais que ton nouveau délire c'était les roux ? » il hésita quelques secondes avant de lui répondre « je sais pas si tu l'as remarqué mais la population rouquine potable de Poudlard a drastiquement était réduite » elle ne put retenir une grimace avant de reprendre « Je comprendrais jamais ton obsession pour les Weasley » « Pas les Weasley un seul, et je te demande pas de comprendre seulement de laisser tes mains très loin de lui » « Pour m'en approché faudrait déjà que je sache ou il se trouve ». « Pas faux, allez princesse, on va se coucher ! »
Elle se leva du canapé pour monté dans le dortoir des septième années à la suite de son ami. « Merde j'ai oublié mon manuel de potion dans la salle de classe » «On n'y va ensemble si tu veux ? » « Pas la peine, j'en ai pas pour longtemps ». La jeune femme ressortit de la salle de commune des serpentards. A cette heure ci les couloirs étaient désert. Croiser quelqu'un n'aurait de toute manière pas été un problème. A la suite de la défection de certains gryffondors elle avait été nommé préfet pour pallier au manque. Désormais il y avait quatre préfet chez les serpentards de septième années, mais franchement qui en avait réellement à faire de la « justice ». Le monde était en train de changer.
Au dehors, le temps faisait des siennes. La pluie commençait à taper sur les vitres, la jeune femme accéléra le pas pour rentrée avant que l'orage ne frappe. C'était clairement une peur irrationnelle qui venait sans doute possible d'un traumatisme de son enfance. Mais elle préférait ne pas y penser. Son enfant, sa vie de manière générale. Arrivait dans la salle de classe, elle repéra son livre de potion sur le bureau professoral. Alors qu'elle tendait la main pour attrapait l'objet le tonnerre gronda. Sa réaction fut physique et instantané. Son corps entier se contracta et sa main se mis à trembler. Elle n'avait pas peur de la pluie. Mais le tonnerre, le tonnerre la rendait presque folle.
La pluie battaient fort aux fenêtres, c'était comme si le temps faisait trembler le château dans son entier. Dans un instant de lucidité elle attrapa le livre et se dirigea vers a porte, alors qu'elle allait en enclencher le mécanisme, le tonnerre frappa une nouvelle fois. Au lieu de sortir de la salle, elle se dirigea instinctivement sous l'une des tables de la salle de classe. Ce n'était plus seulement ses mains qui tremblait mais son corps entier. Elle était terrifiée.
« Ca va ? » elle perçut a peine la voix qui s'adressait à elle, par contre elle sentit la main contre son bras. Elle se mit à hurler et recula jusque sous le bureau suivant. Elle se cogna violement la tête contre l'une des chaises plaçaient sous les bureaux « C'est moi Neville enfin Londubat » repris le jeune homme en s'approchant de nouveau d'elle. Il plaça ses deux mains sur son visage pour que son regard se fixe sur lui. « Qu'est ce qu'il t'arrive » « J'ai peur, j'ai peur de l'orage » le tonnerre gronda une nouvelle fois. La jeune fille se précipita dans les bras de Neville, tétanisait par la peur. « Ok qu'est-ce que tu veux que je fasse ? » « Parle-moi, dit moi n'importe quoi, il faut pas que j'y pense ». « Ok » dit-il en passant la main dans ses cheveux « J'ai oublié mon écharpe ici, c'est pour ça que je suis revenu, il fait très froid ces dernières temps » « T'as pas pensé à te lancer un sort de réchauffe idiot ? » « Merci de pointer l'évidence, on peut pas se lancer un sort de réchauffe tous les jours » « Non mais tu peux le faire sur tes fringues » Le jeune leva les yeux au ciel, mais ne dit rien.
Il ne dit rien parce que dans le fond elle avait un peu raison, il n'y avait jamais pensé. « Peut-être qu'on pourrait sortir de sous la table » demanda-t-il pour changer de conversation, mais le tonnerre retentis une nouvelle fois, et la jeune fille se mit à trembler à nouveau « Ok on sort pas de sous la table, pas de soucis » reprit-il alors qu'elle le serrait encore un peu plus fort « C'est Raven ton prénom hein ? Ca vient d'où ? » « D'un oiseau charognard, ma mère est une folle furieuse» « Ta mère ? » dit-il en passant la main dans ses cheveux en signe de gêne « C'est mieux si on parle pas de tes parents ». Alors ça la frappa pour la première fois, tellement qu'elle sorti de sa transe causé par sa peur. Ce gars qui était là avec elle caché sous une table devait sans aucun doute la détester plus que tout au monde. Mais il était là, il la tenait dans ses bras. Elle se redressa et le regarda droit dans les yeux « Pourquoi tu es là Londubat ? » « T'avais l'air d'avoir besoin d'aide » « Et c'est tout ? » le jeune homme haussa les épaules pour confirmer « C'est tellement gryffondor ! » « Aider les personnes qui en ont besoin ? Dans ce cas la je suis content d'être à gryffondor » « Mais tu me détestes ! » « Je n'ai jamais dit ça » « Moi à ta place je me détesterai alors que je sais quelle personne formidable je suis. Non mais franchement regarde moi » dit-elle en se désigna du doigt.
Le jeune homme rigola doucement, mais surtout de gêne. Il la voyait et vraiment bien. Elle avait des yeux bleus presque gris que sa longue crinière noire faisait ressortir. Elle avait les traits fins et le visage doux. C'était une belle femme, magnifique même. Et Neville s'en rendait bien compte. «Je ne te déteste pas, je déteste tous ce que tu représentes » « Ce qui veux dire ? » « Tu sais très bien de quoi je parle » elle baissa les yeux sur ses mains avant de lui répondre « J'ai envie de te l'entendre dire » « Tu es l'héritière de l'une des plus anciennes familles de sorciers, sans parler de votre obsession pour la magie noir et de la dite pureté du sang. Cette guerre en dehors de tu sais qui c'est de votre faute. On pourrait tous vivre ensemble et être heureux mais non vous pensez que parce que vous descendez d'une putain de ligné de consanguin vous valez plus que les autres ».
Six ans, ca faisait six ans qu'elle allait en cours avec cet homme-là et c'était la première fois qu'elle voyait une telle passion l'animé, une telle rage même. Et même si c'était à elle qu'il s'adressait elle avait l'intime conviction que sa colère n'était pas portée contre elle. Raven n'arrivait pas à comprendre pourquoi il se sentait aussi concerné, comment se feu pouvait-il l'animer à ce point. Il était sans doute la personne la plus intéressante qu'elle avait rencontrée depuis bien longtemps.
« Je pense pas que je vaux plus à cause de mon sang » dit-elle sans réellement savoir pourquoi « je pense que je vaux plus parce que je ne m'apitoies-pas sur mon sort, je n'accuse pas les autres d'être responsable de mon malheur » elle le regardait droit dans les yeux. Ces yeux l'empêchaient de penser à la tempête au dehors. « Alors tu ne vaux pas plus que moi » « Enfaite si, juste parce que t'es un gryffondor, sois honnête c'est un défaut énorme » « La fierté serpentarde » répondit-il en souriant.
Elle rigola doucement, d'un rire pur, sans aucune once de moquerie. Il réussissait à lui faire oublier les bruits extérieurs. Le tonnerre qui grondait, la pluie qui battait.
« Il s'agit de défendre ceux en quoi tu crois, les gens qui tu aimes » dit-il le yeux plein de passion «c'est difficile de croire en quelque chose, quand tu n'as personne a défendre. Je suis désolée Londubat, je suis peut-être pas pour la suprématie du sang pur, mais la manière dont va se finir cette guerre m'indifférencie. Je ne veux pas me battre, c'est peut-être égoïste mais je le vois comme ça » « C'est totalement égoïste ! »Dit-il un peu brutalement « tout va bien, parce que ton petit monde n'est pas dérangé » elle leva les yeux au ciel avant de le regarder à nouveau « Je ne veux pas me battre parce que dans tout les cas je suis perdante. Si tu-sais-qui finit par la gagner je suis partie pour trainer avec ma dérangée de mère pour les restant de ma vie et sans doute marié à un imbécile comme Vincent crabe. Si Potter gagner je serai probablement mis au ban de la société juste pour être né avec le nom Lestrange. Dans tout les cas ma vie va être pourri, donc non il est pas question que je me battes, que je risque ma vie, pour me faire avoir au bout du compte ».
Un silence s'installa dans la pièce, un silence dans lequel elle put sentir l'atmosphère se transformer « Tu y as beaucoup réfléchie en faite » commença-t-il en passant doucement une main près du visage de Raven pour remettre en place une de ses mèches « Tu ne pense pas que tu devrais quand même te battre pour avoir le meilleure futur possible ? ». «Je suis bien trop serpentard pour être aussi positive » « Je pense surtout que tu rabaisses tes attentes pour être sur de ne pas être déçu » «ca veut dire que je peux me contenter de peu ». « Je trouve ça triste » « Au moins je ne vais pas mourir au milieu d'une bataille pour rien » répondit-elle en haussant les épaules. « Peut-être mais c'est quoi l'intérêt de vivre sans bonheur » « C'est quoi le but de mourir sans avoir vécu ? Et le bonheur est tellement surfait de nos jours ».
Ils n'était pas d'accord, mais c'était pas grave. C'était bon parce qu'il avait pu en parler librement. Raven avait réellement apprécié ce moment. A l'exception de Théodore très peu de personnes se donnaient encore la peine de la contredire. Depuis l'arrivée de Carrow elle avait le vent en poupe, ce qui n'aidait pas pour s'entourer de gens sincères. Et c'est ce qu'elle avait trouvé a cet instant, quelqu'un de sincère. Quelqu'un capable de lui dire merde juste parce qu'il en avait envie.
« Je crois que l'orage vient de se terminer » murmura-t-il en rompant doucement le silence « Tu penses qu'on devrai sortir de sous la table ? » Neville secoua la tête dans un signe positif et lui attrapa la main pour la faire sortir « T'es sur de toi ? » « Aller Lestrange, un peu de pluie n'a jamais tué personne » dit-il en la tirant de force de sous le bureau.
Raven décida d'accompagner Neville jusqu'à sa salle commune, pour s'assurer qu'il ne rencontre pas les Carrow en chemin. Par moment elle s'étonnait elle-même de ne pas être aussi égoïste qu'elle le pensait.
« Si tu dis a qui que ce soit ce qui s'est passé ce soir, je te ferai regretter l'époque ou je me contentai d'ignorer ton existence » Dit-t-elle « Au moins maintenant tu me menaces avec le sourire » dit-il en passant le tableau de la grosse dame.
C'était pas le genre de Raven de classer les meilleures moments de sa vie. Elle était plutôt du genre constante même dans ses émotions. Jamais plus triste ou plus heureuse, juste indifférente. Mais Neville, être avec Neville avait juste été différent. C'était comme s'il avait fait battre son cœur un plus vite, rendu son corps un peu plus chaud. Comme s'il l'avait rendu un peu plus vivante.
