Disclamer : JK Rowling est l'entière propriétaire de Harry Potter et ses personnages. Rien ne m'appartient ici. Cette fiction contient des relations homosexuelles ainsi que ce que certains appeleraient de l'inceste (ce qui n'est pas le cas ici puisque les personnages ne sont plus apparentés). Libre à vous de partir ou de poursuivre.
Un cadeau mortel
Prologue
- Je suis mort ?
-C'est exact mon garçon.
-Mais, et Voldemort alors ? J'ai échoué ?
Harry baissa la tête alors que son regard se voilait de larmes. Il avait échoué, il avait laissé tomber ses amis, ses professeurs et tout le monde des sorciers.
-Il est mort également Harry, ne t'en fais pas. Tu as effectivement gagné ton duel contre lui, seulement tu étais tellement concentré sur ta tâche que tu n'as pas vu le sort qui t'a été lancé dans le dos.
Le jeune garçon releva la tête, ses yeux et ses joues brillant de larmes qu'il n'avait su contenir. Il eut un soupir de soulagement et se laissa glisser contre l'une des colonnes de l'immaculé King's Cross.
-J'ai réussi.
C'était un murmure, à peine un souffle.
-Et maintenant, qu'est-ce qui arrive ?
Il leva le regard sur son interlocuteur. Il savait de qui il s'agissait. Non pas Albus Dumbledore comme semblait le suggérer son aspect physique, mais la Mort personnifiée.
-Maintenant, je vais te faire un cadeau.
-Un cadeau ? Mais pourquoi ? Je ne veux pas sonner ingrat, mais vous êtes la Mort. Et par définition pour vous Voldemort tout comme moi ne sommes ni bon, ni mauvais. Je veux dire… le fait que j'ai mis fin à cette guerre ne représente rien pour vous.
-En effet mon garçon, je n'ai aucun intérêt dans les effusions humaines. La guerre, la richesse, le pouvoir, les voleurs et les volés; tout le monde finit par mourir qu'ils aient été bons ou mauvais. Cependant Harry, tu as été particulièrement intéressant à observer et je dois avouer avoir de l'affection pour toi. Tu as eu en ta possession les trois reliques et pourtant. Pourtant tu as décidé de ne pas les utiliser pour m'asservir. Tu es resté humble et c'est quelque chose que je sais apprécier, quelque chose qui me fait te considérer comme quelqu'un de bon. Voldemort, ou Tom plutôt, a essayé de m'échapper par tous les moyens et crois-le ou non, ça m'a exaspéré et même vexé. Toi, en revanche, tu n'as pas eu peur de moi et plus que ça encore, tu as envers moi une attitude bienveillante bien que je t'ai arraché à ta vie. Voilà quelque chose que je peux apprécier.
-Je comprends, Monsieur.
-Appelle-moi Thanatos si tu le veux bien. Mais revenons à ma proposition. Il me semble mon jeune ami que ces dernières rencontres aient été infortunes et que je peux patienter plus longtemps avant de t'emmener avec moi. Après tout, le Destin n'a pas été tendre avec toi et j'estime que tu mérites mieux que ça. Je te propose alors une dernière chance au jeu qu'est la vie. Tu peux si tu le désire redevenir Harry Potter et retrouver tes amis, retourner vivre à l'aube de la fin de la guerre. Ou alors, tu peux laisser Harry Potter mourir et renaître dans une autre réalité, tu peux renaître en la personne de mon fils et choisir où tu veux aller.
-Votre fils, vous voulez que je sois votre fils ?
Son regard se voila à nouveau.
-Oui, Harry. Tu as réparé l'erreur que j'ai commise il y a des siècles de ça, tu m'as libéré de ce fardeau et il me semble qu'un être tel que toi mérite un cadeau comme celui-là.
-Mais, Thanatos, c'est par un cadeau que vous vous êtes mis en péril, je ne veux pas que vous regrettiez celui-ci.
-Harry, crois-moi, de par ce que j'ai pu observer, il est impensable que je le regrette.
-Bien.
L'adolescent dodelina la tête, pesant le pour et le contre de chaque option. Il pourrait retourner auprès de Ron et Hermione. Bien sûr, il faudrait surmonter le souvenir de la guerre, les deuils et tenter de vivre normalement. Qu'adviendrait-il alors ? Il épouserait Ginny ? Il n'était même pas sur qu'il en ait envie. Il deviendrait cet héros national qui avait sauvé le monde sorcier. Le ministère ne le lâcherait sûrement pas d'une semelle après ça. Il serait obligé de faire des apparitions, de remplir ses obligations de héros, d'être utilisé à nouveau comme argument politique. Il devrait faire face à tout ces morts, tout ces procès, toute cette peine. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait être Harry, juste Harry. S'il mourrait, peut-être qu'ils feraient de lui un symbole, une statue qui sait. Rien qu'un souvenir. Il n'aurait plus à devoir faire bonne figure, à être ce que tout le monde attendait qu'il soit. Mais Ron, Hermione, pouvait-il les laisser ? Ces deux là étaient indéniablement faits pour être ensemble. Ils étaient sa famille. Mais si ça ne marchait pas avec Ginny ? S'il devait annoncer à Ron qu'il ne pouvait pas être un vrai membre de sa famille ? Il pensa à eux et les larmes emplirent ses yeux à nouveau. Il ne voulait pas de cette vie là. Et il savait que c'était égoïste de les laisser comme ça, mais quand avait-il jamais eu l'occasion d'être égoïste ? Il avait toujours fait ce qui était attendu de lui, il avait laissé un monde vivable pour ses amis. C'était peut-être venu le temps d'être juste Harry. De repartir à zéro et de laisser le passé derrière. D'être le fils de quelqu'un à nouveau. Si Hermione avait été avec lui, il savait ce qu'elle lui conseillerait de choisir. Elle lui dirait d'être heureux, elle lui dirait que c'était sa chance de vivre comme il avait toujours voulu le faire. Et Ron, aurait probablement souri de toutes ses dents malgré ses yeux tristes et l'aurait encouragé également. Il lui aurait dit de prendre cette nouvelle vie, qu'il la méritait. Et eux aussi, méritaient mieux. À Gringotts, il avait fait le nécessaire pour que si cette situation se présentait, ses amis iraient bien. Tout son patrimoine serait divisé entre Poudlard, la famille Weasley et chacun de ses amis. Ils iraient bien. Et lui aussi irait bien.
En paix avec sa décision, et les yeux brûlants d'un feu nouveau, il se releva pour faire face à Thanatos.
-J'ai pris ma décision.
-Et quelqu'elle soit je suis certain que c'est la bonne.
-Je veux être votre fils, et cette nouvelle vie que vous m'offrez, et je sais exactement où je veux la vivre.
Minuscule prologue pour quelqu'un comme moi habitué aux chapitres à 8,000 mots. Je voulais simplement tester cette histoire pour savoir si vous en voudriez éventuellement plus. Laissez moi savoir en commentaires !
