Il était une fin
Rating : T
Disclaimer : Tout l'univers et tous les personnages appartiennent à JK. Rowling, seule l'idée de cette courte histoire m'appartient.
Horreur.
Supplice.
Douleur.
Lucius Malfoy regardait Hermione se tordre de douleur sous les assauts répétés de ses Doloris, un sourire machiavélique plaqué sur son visage pâle. Des centaines de milliers de petites aiguilles chauffées à blanc transperçaient de part en part le corps de la jeune femme. Aucun membre n'était épargné : de son crâne jusqu'au bout de ses orteils, la douleur se répandait comme si le sang dans ses veines avait été remplacé par de la lave en fusion.
Détresse.
Souffrance.
Cauchemar.
Sa souffrance était telle que son instinct de survie lui-même se trouvait réduit à néant : plus question de protester, plus question de riposter, plus même question de s'enfuir. Tout ce que son corps et son esprit souhaitaient, c'était la mort. Plus aucune cohérence dans ses pensées : « Où suis-je ? Qui suis-je ? Quel est cet endroit ? ».
Désespoir.
Abandon.
Défaite.
Lorsque la douleur cessa enfin, toutes les forces de son corps l'avaient quitté. Lucius s'approcha d'elle et un instinct animal s'empara alors de tout son être, la poussant à s'enfuir le plus loin possible de ce monstre. Mais les Doloris l'avaient cloué au sol, empêchant le moindre de ses mouvements. L'homme se pencha à l'oreille de la jeune femme et, dans un souffle, lui chuchota ces quelques mots : « A présent, essaye d'échapper aux Détraqueurs, sang-de-bourbe ».
Angoisse.
Effroi.
Terreur.
Rapidement, sans relever la tête, elle sentit leur présence, tout près. Un froid intense s'empara de ses membres et le peu d'espoir encore présent en elle s'évapora. Elle se sentit vidée de toute paix, privée de la moindre parcelle de bonheur, de ses moindres souvenirs heureux. Un son rauque, comme une respiration difficile, se rapprocha progressivement d'elle et un semblant de conscience refit surface. Elle s'empara alors de sa baguette dans la poche arrière de son pantalon et pivota sur elle-même afin de faire face aux monstres déchaînés. « Un Patronus, il faut que je produise un Patronus… ». Elle repensa alors à sa difficulté à produire un Patronus depuis le retour de Voldemort et le désespoir et la peur s'installèrent de nouveau en elle. Comment penser à quelque chose d'heureux en de telles circonstances ? « Pense à Théo ».
Calme.
Douceur.
Sérénité.
Hermione se revit alors quelque mois plus tôt, perdue dans ses pensées tandis qu'elle se trouvait à la bibliothèque de Poudlard, un parchemin de Défense Contre les Forces du Mal à rendre pour le lendemain. Elle ne vit pas le jeune homme arriver, ne l'entendit pas tirer sur la chaise en face d'elle afin de s'y asseoir. Ce qu'elle ressentit, en revanche, ce fut la main de Théo se posant délicatement sur la sienne. Elle releva alors la tête, surprise, et reçut de plein fouet le sourire de son amant de toujours, un sourire à la fois doux et sauvage qu'elle ressentit au plus profond de son être.
Espoir.
Désir.
Amour.
Elle tendit alors sa baguette devant elle et se décida à prononcer la formule : « Spero Patronum », l'image de Théo toujours imprimée à l'arrière de sa rétine. Des filaments bleus s'échappèrent alors lentement de sa baguette et, les yeux écarquillés par la surprise, un Patronus en forme de loutre apparut. Un sourire s'empara alors de ses lèvres et, sentant ses forces la quitter petit à petit face au nombre trop important de Détraqueurs, elle s'évanouit, le souvenir de Théo toujours présent dans sa mémoire.
Félicité.
Apogée.
Mort.
