Forest
Cette fiction se déroule après la 57e expédition extra-muros sauf que dans mon histoire Petra n'est pas décédée contrairement à l'anime.
Pairing: Levi Mikasa
L'univers et les personnages ne sont pas à moi.
Merci a Having Some Fun Here, correctrice de cette fic !
_ On retourne au château ! Stabilisez vos chevaux et ne traînez pas !
C'était Hanji qui criait à en perdre la voix, afin que tous les soldats puissent l'entendre.
Il faisait nuit, il pleuvait des cordes, le ciel grondait, l'atmosphère était grisâtre, oppressante et glaciale. Ils fuyaient une nouvelle fois pour leur vie, mais cette fois-ci, c'était la nature elle même qui menaçait de les dévorer. Les arbres géants étaient presque imperceptibles à cause de l'épais brouillard qui inondait la forêt et tous pouvaient s'y heurter à la moindre inattention. Seuls les éclaires les aidaient à se retrouver dans cette course mortel. Pourtant leur plus grande crainte à ce moment était bien se faire frapper par ces mêmes éclairs. Les objets métalliques qu'ils portaient et ces arbres attiraient, tel un piège, cette force destructive.
La boue devenait de plus en plus dense, ralentissant les animaux et augmentant plus le stresse des troupes. Les cris provenaient de partout, que ce soient des soldats paniqués à cause de cette situation, ou des chevaux qui huaient, effrayés par l'orage et la peur de leurs cavaliers.
C'était un vrai désordre.
Chacun faisait de son mieux pour maîtriser son étalon, éviter les obstacles et rester près des autres.
En tête de file, le major gardait son calme, bien qu'à chaque coup de tonnerre, il craignait qu'un éclair ne les atteigne. Avec l'aide de ses subordonnés, il dirigeait les soldats vers la sortie de ce piège infernal, redoutant de perdre une de ces vies inutilement.
Le commandant entendait en fond des hurlements venant de toutes les directions, mais sa vision étant toujours restreinte, il était incapable de voir si il y avait des victimes. Il était le responsable de cet entraînement qui tournait au cauchemar, sa conscience l'innocentait en pensant au temps imprévisible, mais il n'acceptait pas qu'un bataillon d'exploration qui avait accepté d'être utile à l'humanité ne meurt par son "erreur".
L'orage se manifestait toujours avec férocité, la pluie frappait violemment les feuillages et le vent sifflait, apportant une vague glaciale. C'était une symphonie imposante et effrayante, jouée par la nature.
L'invisibilité se dissipa légèrement au bout de quelques centaines de mètres, les soldats se voyaient mieux et esquivaient mieux les obstacles. Un soulagement général se fit ressentir lorsqu'ils purent voir leur camarades, en vie, mais la délivrance serait totale, lorsqu'il auraient enfin quitté cette forêt.
Le soldat le plus fort de l'humanité galopait à l'arrière gauche de son major, ses mains rougies et glacées par le froid tenaient fermement son cheval et son expression était dure et amère. Levi n'aimait pas cette sensation de petitesse et de vulnérabilité, être incapable de se mesurer à cette force qui lui coupait le souffle. Il ne s'imaginait en aucun cas mourir aussi minablement, frappé par la foudre. Intérieurement il jurait en pensant à cette excursion plus qu'inutile, sans pour autant blâmer son supérieur. Il avançait, fixant le dos de ce dernier et espérait apercevoir la sortie de ce bois.
Mais c'est alors qu'un bruit fracassant se fit entendre un éclair était tombé près d'eux. Les animaux s'affolèrent, épouvantés par ce bruit, chacun essayant de voir d'où cela venait. Le Caporal se mit vivement sur ses gardes, un tel retentissement ne pouvait provenir que du foudroiement d'un arbre. Cherchant de tous les côtés, il ralentit sans s'en rendre compte, nerveux et agacé de ne rien apercevoir.
_ Caporal ! Attention derrière ! Avertit un soldat.
Il se retourna et aperçut le haut d'un arbre qui tombait droit sur lui. Il ne pouvait plus accélérer, il devait se séparer de la troupe pour y échapper. Sans que sa monture ne s'y soit préparée, il la dirigea rudement vers la gauche, s'écartant alors de sa brigade, et l'arbre tomba à terre en émettant un nouveau bruit assourdissant. Le sol glissant, il perdit après quelques mètres l'équilibre et chuta sur l'épaisse boue marron. Une jambe du Caporal fut violemment écrasée par son cheval et il lâcha un grand cri de douleur tout en essayant de l'extraire. Effrayé par son maître, l'animal se remit rapidement sur ses pattes et galopa loin, laissant le soldat à moitié allongé, seul et blessé.
Les nuages se dissipèrent petit à petit, laissant place à une légère pluie et la lueur de la pleine lune s'infiltrait entre les arbres. Ce dernier éclair avait été comme un coup final avant que la tempête ne disparaisse. Après ce vacarme, un silence intense errait dans la forêt.
Le Caporal se tenait à un arbre, regardant sa jambe blessée et se demandant ce qu'il allait faire. La température était toujours aussi basse, son corps entier était gelé et il frissonnait à chaque coup de vent. Son uniforme était tâché et légèrement déchiré, après qu'il se soit accroché à une branche lors de sa chute. Désorienté et blessé, il donna un coup poing sur le tronc où il se tenait, tout en lâchant un hurlement rauque.
Il partit ensuite en boitant, laissant son équipement tridimensionnel sur le sol, trop lourd pour qu'il puisse encore porter. Il arracha et garda seulement une lame par prudence, même s'il était dans un territoire sans titan. Levi marcha pour se réchauffer et ne pas s'évanouir à cause de la douleur qu'il ressentait dans sa jambe droite. C'était dans cette forêt glaciale, visiblement sans issue, et rarement empruntée, qu'il allait devoir passer la nuit.
_ Il n'est toujours pas revenu après qu'il ait esquivé cet arbre ! Peut être qu'il s'est perdu ou même blessé, nous devrions aller l'aider ! S'exclama Petra à l'égard de ses compagnons et son supérieur.
Galopant toujours, le bataillon d'exploration ne s'arrêta pas, continuant son cheminement vers la sortie. Ils étaient trempés et fatigués, et après que l'orage se soit arrêté, plus aucune voix ne se faisait entendre. Il y avait seulement les réclamations de leur camarade qui résonnaient.
_ On ne peut pas y retourner, les chevaux s'affaiblissent et on risquerait de perdre quelqu'un d'autre ! Répondit Hanji, essayant de résonner sa subordonnée.
_ Et bien j'irai seule ! Elle commença alors à ralentir.
_ Non Petra. Je te rappelle que c'est un soldat exemplaire et qu'il a eu a faire à pire qu'une nuit en forêt. Demain il reviendra au quartier.
Son supérieur hiérarchique venait de lui imposer de ne pas secourir son camarade et, bien que c'était contraire à ce qu'elle demandait, elle était dans l'obligation de l'accepter. Reprenant alors la cadence, elle jeta un coup d'œil à l'arrière, espérant voir le Caporal, en vain. Il n'y avait que cette étendue de troncs sinistres et sans vie.
Seuls les claquement de sabots retentissaient, les soldats ressentaient à peine leurs mains accrochées aux rênes et, seconde après seconde, ils espéraient quitter cette forêt oppressante et intimidante et s'échapper de ce froid qui leur glaçait le sang. Les combattants étaient conscients qu'ils étaient vulnérables face à ce pouvoir plus terrible que leurs ennemis habituels. Ils n'allaient sans doute pas oublier de si tôt cette expérience presque traumatisante.
Errant d'arbre en arbre, Levi sentait son énergie s'épuiser dangereusement. A chaque pas, son pied encore valide s'enfonçait dans la terre, ses vêtements trempés pesaient sur sa peau qui commençait à le brûler à cause du froid. Des larmes commençaient à remplir ses yeux bleutés qui étaient sans arrêt attaqués par le vent glacial, ce qui lui était plus qu'inconfortable. De sa manche il essuya d'un geste ces gouttelettes gênantes. Son état était déplorable, le manque de sommeil s'ajoutait aux désastres en titillant ses paupières, mais dormir dans ces conditions serait suicidaire.
Il s'arrêta alors dans une petite clairière pour s'appuyer contre un tronc, la lune éclairait cette espace dans ses moindres détails et l'herbe verte scintillait, reflétant l'éclat de la lune. Le silence qui régnait était intense, seule sa respiration était audible dans ce lieu inhospitalier.
Le Caporal était à bout, il scrutait les constellations pour retrouver les points cardinaux et garder espoir, jusqu'au lendemain pour reprendre le chemin. À ce moment il ne sut quoi penser de ce qui lui arrivait. Devait-il jeter la faute sur son supérieur ? Il songea ensuite que c'était inutile mais surtout épuisant de chercher un fautif car il n'y en avait pas.
Son souffle ralentissait peu à peu depuis sa chute, un très mauvais symptôme, il fallait qu'il marche pour éviter l'hypothermie. Mais c'est en reprenant sa marche, qu'il entendit un bruit dans le bois derrière lui. La lame à la main, Levi observait attentivement, sur ses gardes. Il était près à se défendre, même dans cet état. S'approchant avec méfiance, il était sûr qu'il n'était pas seul, qu'il y avait quelque chose de vivant dont il pouvait ressentir la présence, une autre chaleur, un autre souffle, une autre personne... Il se tourna furtivement sur le côté, prêt à trancher en cas de nécessité mais il se figea net et ses yeux s'écarquillèrent face à sa découverte.
_ Mikasa ? Son prénom s'échappa instantanément de ses lèvres.
C'était la dernière chose qu'il aurait imaginé: rencontré un de ses subordonnés. La soldate était en position d'attaque, son épée dégainée et pointée vers lui.
Il remarqua que ses cheveux lui collait au visage qui lui-même était rosi à cause de la température. Elle avait des égratignures sur le visage, une déchirure se trouvait sur sa poitrine, dévoilant légèrement le haut de son sein gauche et son uniforme était tout aussi sali par la boue que le sien. Malgré cela, elle semblait être en meilleur forme que son supérieur.
Celle-ci, remit alors son arme dans son fourreau, constatant qu'il n'y avait pas de danger et fixa son Caporal d'un air inquiet. Elle voyait qu'il tenait à peine debout, sa démarche bancale et son regard plus qu'affaiblit et pu en conclure qu'il était très amoché.
_ Venez Caporal, j'ai trouvé un abri près d'ici. Laissez-moi vous aider. Dit-elle en s'approchant de lui.
Perplexe, il s'éloigna un peu lorsqu'elle prit son bras pour le mettre autour de son cou afin qu'il prenne appui sur elle, mal à l'aise de se faire aider, surtout par une de ses subordonnées. Si Levi avait encore la force d'avancer seul, il aurait s'en doute protesté par orgueil, mais à ce stade il ne pouvait plus refuser. Il essayait juste d'éviter de lui imposait tout son poids. Il pouvait sentir la chaleur de sa main, le tenant fermement.
Durant leur cheminent, la soldate pouvait entendre la respiration lente mais forte de son Caporal. Il expirait et inspirait de sa bouche et si ses cheveux ne voilaient pas sa joue, elle ressentirait même son souffle effleurer son visage.
Après s'être faufilés entre les arbres, ils aperçurent enfin une autre petite clairière où se trouvait un vieux chalet en son centre. L'habitat était grisâtre, le bois craquelait à certains endroits, de la mousse recouvrait une partie et il semblait être abandonné. Cependant, il avait l'air solide et ne risquait donc pas de s'effondrer. Ils allaient alors cohabiter là jusqu'au lever du jour, en pleine forêt et dans un chalet inhabité depuis un certain temps. Levi se sentait un peu soulagé d'avoir un abri, certes pas très accueillant mais c'était tout de même un refuge. Et puis il avait de la compagnie. Seul, il se serait certainement évanoui avant l'aube.
Merci d'être passé, j'espère que ça vous a plu !
Cette fic ne contient que 2 chapitre donc le prochain sera le dernier.
Ceci est ma première publication, donc vos avis me sont très utiles pour continuer, Please :)
