Salut, je vous présente ma première fan fiction sur SLG -que j'adore et que je vénèrerais presque si je n'étais pas déjà au service de la Sainte Pelle-. Évidemment, vous vous doutez que les personnages ne m'appartiennent pas et que seuls ceux ayant un nom que vous ne connaissez pas sont à moi.
Je ne sais pas exactement combien de chapitres cette fanfic comportera mais elle ne sera pas longue. Peut-être 8 chapitres, on verra selon son succès.
Bref, j'espère que vous apprécierez votre lecture et surtout, SURTOUT, laissez-moi vos théories sur la suite de l'histoire dans les commentaires !
La journée avait plutôt bien commencée : Il faisait froid et de la neige recouvrait le sol mais le soleil d'Hiver avait quelque chose de réconfortant et m'apaisait au plus au point. Il faut dire que j'étais en pleine réinstallation après un déménagement soudain. Mon ancien colocataire avait été arrêté suite à la saisie de ses drogues et stupéfiants et en avait pour au moins six mois de prison. C'est con, il m'était vraiment sympathique et son état défoncé donnait lieu à une imagination sans pareille que je m'empressais toujours de noter dans mon carnet d'idées. Tout était bon à prendre quand on était artiste et puis, je l'aurais crédité pour ses histoires farfelues.
Bref, j'étais finalement arrivée devant l'immeuble parisien où j'allais rester aussi longtemps que la saisie des drogues de mon coloc dure.
Ouarzazate aboya. C'était un gros chien court sur pattes avec un pelage roux qui le faisait ressembler à un renard. Mais court sur pattes. Et gras. Je dois trop le gâter. D'ailleurs, anecdote inutile, son nom venait du livre sacré : Les fourmis de Werber. Je pourrais passer des heures à raconter mes opinions sur ce livre tellement il me passionne mais présentement, le carton que j'avais dans les bras commençait à me tirer les muscles et j'avais moyennement envie de tout faire tomber. Mon ordinateur était dedans et sans lui, pas de photoshop et sans photoshop, pas de dessin et sans dessins, je déprime. Tous les artistes sont comme ça, j'en parierais mon chapeau.
"Mademoiselle? Vous avez besoin d'aide? me demande un vieux monsieur tout rabougri mais dont le sourire lui donnait un air bien sympathique.
-Ah, m-merci ce serait bienvenu en e-effet", bégayais-je, peu habituée au contact humain.
Il prit le carton à mes pieds -celui qui contenait mes livres de référence- et m'ouvrit la porte. On grimpa jusqu'au troisième étage et le monsieur déposa mes affaires au pas de la porte que je lui indiquai. Ouarzazate courait dans tous les sens, excité. Tout comme moi à vrai dire. Je remerciai l'humain qui me fit un signe de main avant de s'en aller.
D'un geste fébrile, j'ouvris ma porte pour découvrir l'endroit qui allait devenir ma tanière provisoire.
On ne m'avait laissé le choix qu'entre deux appartements et celui-ci semblait bien plus agréable que l'autre.
"Une chambre, une salle de bain plus toilettes, cuisine et salon". C'est pas mal, commentai-je pendant que mon chien se précipita sur le canapé où il commença à sauter.
Mon chien est un peu débile mais je l'aime quand même.
Je poussai du pied mes deux cartons dans la pièce et soupirai d'aise. Pour un peu, je me serais affalé à même le sol mais ma porte d'entrée n'était pas encore fermée et je ne voulais pas prendre le risque de me faire voir par l'éventuel voisin.
Après avoir poussé la porte jusqu'à ce qu'elle claque, je me dirigeai vers la salle de bain où j'eus le loisir d'observer mon visage.
Y avait pas à dire, j'avais les traits tirés de la fatigue dû au bouleversement d'avant-hier. Mais je ne pus m'empêcher de constater que le violet de mes cernes offrait un contraste plutôt joli avec mes yeux bleus. Positive de l'extrême.
"C'est bon, chérie, si t'es à lui, t'es aussi à nous."
Tiens, l'éventuel voisin n'est plus un éventuel voisin mais un voisin tout court. On aurait dit qu'il se disputait avec une fille. Mais ce ne sont pas mes affaires.
Bon okay, je suis curieuse. Vraiment curieuse et toutes les histoires qui peuvent se produire je me dois de les écouter, les analyser, les réinterpréter et me les approprier définitivement. Je suis la Sherlock Holmes de Paris mais au lieu d'être un détective, je suis une fouine et j'assume complètement.
"Ouarzazate, mon ami, tu seras ma couverture."
C'est toujours lui qui prend. Sous prétexte de le promener, mes oreilles vont se donner à cœur joie d'écouter la dispute. Et puis qui soupçonnerait quelqu'un avec un visage si innocent que le mien? Personne.
J'attrape le chien qui comprit immédiatement où je voulais en venir lorsque je brandis la laisse. Il me laisse l'attacher à son cou et bondit autour de moi une fois cela fait. J'ouvre ma porte avec toute la discrétion dont il m'était possible de faire preuve. Quand j'étais encore chez mes parents, j'étais sacré championne de la bouffeuse du frigo en pleine nuit.
"Et tu le savais depuis le début cochonne, c'est pour ça que t'es sortie avec lui!
-C'est faux!"
Oh, une histoire de coucherie? Ce n'est pas le sujet qui me passionne le plus. Ils sont obligés de discuter de ça en plein milieu du palier? Quelqu'un pourrait les entendre. Moi par exemple.
"Gamine, tu trouvais ça bandant de coucher avec plusieurs personnes à la fois et c'est simplement pour ça que-
-Ta gueule Patron! Ta gueule!"
Ah, elle me regarde. Elle a de superbes yeux verts, c'est fascinant. Pas trop maquillée, le visage très fin et la peau diaphane. Elle ressemble à une princesse. En plus, elle avait des cheveux noirs et ondulées. Il ne manquait qu'une magnifique robe pour parfaire l'ensemble. Règle de cinq secondes, merde!
Je détourne le regard précipitamment. C'était la règle essentielle à respecter pour éviter de se faire repérer.
Je risque un autre coup d'œil pour dévisager l'autre personne à la voix rauque.
Des lunettes noires et un costume assorti. On aurait pu croire à un agent secret mais une certaine aura se dégageait de lui et ça n'avait rien de rassurant. Merde! Ils m'ont regrillé! Vite, une excuse...
"B-Bonjour. J-Je...Désolée d'avoir surpris vot' conversation. Je vais sortir mon chien et vous p-pourrez continuer à votre aise. P-Pardon, articulai-je avec gêne.
La fille me regardait avec dureté. Tu m'étonnes, il y a très peu de gens qui aime se faire espionner surtout lors de conversation de cet ordre.
Je détale en vitesse et sors.
L'air frais me fit du bien, c'était trop tendu là-bas. Je regrettais vraiment d'avoir quitté mon havre de paix avec mon drogué. C'était cool et pas prise de tête.
Je me promenai sans prêter attention au monde mais me heurta bien vite contre un jeune homme. Malgré le froid, il ne portait qu'un T-Shirt rouge où je distinguais Captain America. Il leva les yeux vers moi et se mordilla les lèvres. C'est marrant, j'avais comme une impression de déjà vu. Il bredouilla deux-trois mots d'excuses avant de repartir. Seulement, son pied dérapa sur du verglas et il tomba la tête la première sur le trottoir.
Je mis ma main devant ma bouche pour éviter de pouffer et le rejoignit.
"Tu ne t'es pas fait mal, petit? dis-je, employant le tutoiement que je réservais aux gens plus jeune que moi.
-J'suis pas petit, bougonna l'autre en acceptant ma main offerte et en ôtant la neige qui s'était accroché à son haut.
-Ah, oui, constatais-je maintenant que l'enfant (?) s'était redressé. Il devait faire quelques centimètres de moins que moi mais c'était tout de même plus grand que ce que je n'avais remarqué au départ.
C'est parce qu'il courbait l'échine, pensais-je.
-J'ai eu 26 ans y a pas longtemps, continua l'autre.
-Ah, oui...P-Pardon...?"
26 ans? Est-ce que j'avais bien entendu cet âge? Mais c'est pas possible...Il fait beaucoup plus jeune et mes yeux aguerris n'ont pas pu être trompé à ce point! Mais maintenant que je l'examinais de plus près, je voyais que le jeune homme avait de la barbe mal rasée et son visage était beaucoup plus dûr que ce que j'avais cru au premier abord. En un sens, il ressemblait à mon voisin du troisième étage.
"J-Je vois. C'est surprenant, tu ne les fais pas. Hum...D-Désolée pour le tutoiement, tu es plus vieux que moi.
-Ah oui ? Mais moi, j'aime bien que tu me tutoies! Et puis tu me traites bien, ça change des autres ! Tu t'appelles comment ?!
-E-Euh...Li...Euh...Lilou ? répondis-je au hasard. Comme si j'étais assez timbrée pour donner mon nom à quelqu'un que je ne connaissais pas. Il avait l'air naïf mais les apparences sont souvent trompeuses. Je suis en train de devenir paranoïaque...
-Enchanté Lilou! Moi c'est le Geek!"
Apparemment, je ne suis pas la seule à m'inventer des prénoms. Par contre, il n'espère tout de même pas me faire avaler que son prénom c'est "le geek" parce que faudrait vraiment être le dernier des imbéciles pour y croire.
Ouarzazate courut entre mes jambes. Il était temps de rentrer.
"Bon, il faut que je rentre, c'était s-sympa de te rencontrer.
-Oui, c'était génial de t'avoir rencontrée! T'es super gentille !"
Je ne sais jamais comment réagir face aux compliments. Mes anciens camarades de classe me qualifiait toujours de modeste mais en vérité, je ne suis vraiment pas à l'aise dès qu'on me dit quelque chose de positif. J'ai toujours l'impression de devoir retourner le compliment un jour ou l'autre. Dans ces cas-là, je fais la technique du lâche : signe de tête et demi tour martiale accompagné d'une marche saccadée pour s'éloigner de la source de mon inconfort. C'est une technique qui marchait la plupart du temps mais cette fois, le Geek avait décidé de réduire à néant mes efforts. Il me suivait. Pourquoi me suivait-il? Mon Dieu, j'espère que ce n'est pas un désaxé imprévisible...Ou alors il est carrément tombé amoureux de moi... Quelle horreur, c'était pas du tout mon type. Non attends, réfléchis calmement. Il a 26 ans et même s'il a l'air candide, il est plus vieux que moi, il sait se tenir.
J'arrive devant l'immeuble.
"Tu habites aussi ici, Lilou? C'est une chouette coïncidence !"
Ouf, ce n'était que ça. J'aurais dû considérer cette possibilité avant. Mentalement, je fustigeai mon imagination d'avoir pris le dessus sur mon bon sens. C'est un défaut que mon colocataire n'arrêtait pas de me faire remarquer sans que je ne puisse le corriger. C'est une habitude ancrée en moi jusqu'au plus profond de mon ADN. Inutile de la combattre.
"Moi j'habite au troisième! C'est marrant parce que ça fait un moment que je suis là et je ne t'avais jamais vu!
-Au troisième, m'étonnais-je, mais vous êtes plusieurs?
-Hein?
-Je v-veux dire que j'ai croisé un homme tout en noir tout-à l'heure avec sa copine et je ne pensais pas qu'il avait d'autre personnes chez lui, m'expliquais-je.
Les yeux du Geek s'agrandirent et il m'observa attentivement.
-Et tu..Il ne t'a rien fait?
-Non. Il ne m'a même pas dit bonjour. Et Karène m'a jeté un regard quelque peu mauvais.
-Comment connais-tu son nom? Le nom de Karène?
-Elle s'appelle vraiment comme ça? dis-je avec un grand sourire, génial! Je trouvais que ce nom lui allait bien! Je suis plutôt douée!
Mon portable se mit à vibrer et je m'excusai un instant auprès du jeune homme aux cheveux châtains.
"Allô?
-Salut, Roxie, ça roule avec ton nouvel appart?
-Filibert? Comment peux-tu m'appeler? Et je ne m'appelle pas Roxie.
-J'ai le droit à un coup de fil en prison.
-Mais tu devais pas le réserver à un avocat?
-Bah, à quoi bon me défendre? C'est vrai que j'avais des trucs pas nets en ma possession. Puis je ne risque pas plus d'un an de prison donc pourquoi payer un avocat? Je préfère t'écouter.
-C'est gentil mais tu es complètement déconnecté de la réalité...Comme d'habitude.
-C'est parce qu'ils ont pas encore découvert les feuilles que j'ai caché dans mon slibard.
-Oh. Tu devrais pas le dire à haute voix dans ce cas-là.
-T'as toujours été la plus intelligente de nous deux...
-Sinon, oui, ça va avec l'appart. Je n'ai pas encore passé la nuit dedans mais ça me paraît acceptable.
-J'te jure...Gar...J'peux t'appeler Gar pas vrai? T'es un gardien après tout. J'te jure, y a pas de trucs cachés dans mon caleçon.
-Fil?
-Ahah, j'ai affaire à un dur à cuire. T'es un dur à cuire, Gar."
Je regarde mon portable. La communication avait été coupée. Quelle andouille, il s'est fait prendre comme le dernier des cons. En même temps, il était déchiré comme pas possible.
Le Geek me parlait du fait qu'on était voisins maintenant mais mon esprit s'était désintéressé du sujet. Un gardien de prison et un jeune drogué, ça pouvait facilement dériver dans deux sens; le premier serait une histoire torturé avec le gardien tentant de briser la mentalité du jeune drogué, la deuxième bascule plus dans une relation charnelle interdite. Pas mal, pas mal du tout.
"Excuse-moi, j-je dois rentrer, déclarai-je, interrompant le jeune homme qui ne s'en formalisa pas et qui, comme guise d'au revoir, me prit dans ses bras et serra avec une force insoupçonnée.
Je décidai de mettre cet épisode entre parenthèses et entra enfin dans mon salon. Ouarzazate put enfin se replacer sur le canapé. Pas de doute, ça allait devenir sa place fétiche.
