Un été Une vie

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En hommage d'une jeune femme que je n'ai pas eu l'honneur de rencontrer, qui est partie en une si courte journée. Et en hommage à sa famille qui l'a aimée.

P.S: Ne m'adressez pas de condoléances. Je ne suis pas celle qui as perdu quelqu'un. Je rend juste hommage à ceux qui sont restés sur cette terre pour regretter son absence.

Après avoir écrit ce texte, j'étais tellement épuisée que je n'ai fais qu'utiliser le correcteur de OpenOffice sans relire. Comme à chaque fois que j'écris je m'excuse pour les erreurs. Je ne suis pas parfaite et même en essayant de me corriger j'oublie souvent ou ne voit pas mes fautes.

Bonne lecture.

ATTENTION: Mort d'un personnage OC.


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Rentrer de l'école signifie s'installer confortablement devant la télévision pour éviter de faire ses devoirs, ou être obligé de les faire par une famille trop attentive, ou aussi simplement faire le travail demandé juste parce qu'on est studieux ou qu'on aime étudier. Il y avait beaucoup de choix pour toute personne rentrant de l'école. Tout comme il y avait beaucoup de choix à l'attitude de l'élève en cours et entre les cours.

Normalement.

Harry Potter n'avait rien de normal. D'abord il ne rentrait de l'école qu'une fois par an, pour les vacances d'été. Ensuite, sa famille n'était attentive qu'au niveau de toutes les corvées qu'il avait le 'devoir' d'accomplir. Et, pour finir, Harry Potter n'avait aucun choix. Ni à l'école ni chez sa famille. Les Dursley, sa tante Pétunia (soeur de sa mère décédée), son oncle Vernon (époux de Pétunia), et son cousin Dudley (leur enfant), attendaient de lui qu'il soit leur esclave. Pour eux il n'était pas un membre de leur famille, juste une inconvénience que quelqu'un avait laissé sur leur pas de porte tant d'années auparavant. L'école Poudlard, attendait qu'il soit le prince doré et favori de tous, qu'il agisse comme un noble chevalier venu tous les sauver. Sauver? Oui. Car Harry Potter était né avec un don qui faisait de lui le membre d'une société cachée au reste du monde. Harry Potter était un sorcier, comme son père et sa mère l'avait été. Il avait aussi eu la malchance de survivre un sort meurtrier étant bébé, le renvoyant il ne savait comment sur son agresseur qui en était mort... enfin, l'esprit du sorcier noir avait survécu et attendu dans l'ombre de retrouver un corps. Et depuis Harry Potter était le survivant et le monde sorcier attendait de lui qu'il soit leur sauveur pour le restant de ses jours. Le garçon n'était pas sûr de la stabilité mentale de cette société magique qui s'appuyait ainsi sur un enfant au lieu d'agir. Bien sûr, Harry avait maintenant presque 16 ans, il les aurait cet été. Donc il n'était ni un enfant ni un adulte mais était traité comme un petit garçon la plupart du temps. Sauf dans cette maison des Dursley où il était clairement le serviteur docile. Quoique beaucoup moins docile que dans son enfance.

Pendant des années, Harry avait pensé qu'il était normal pour lui d'être traité ainsi parce qu'il avait appris à se croire au-dessous du reste de l'humanité. Sa 'famille' avait prêté grande attention à son éducation d'esclave. Il ne devait pas être intelligent, ni courageux, ni avoir aucune personnalité. Il était là pour travailler et rien d'autre. Les Dursley auraient sans aucun doute préféré un robot, qui n'aurait pas été lié aux sorciers qui les forçaient à garder l'enfant. Au moins, son séjour à Poudlard avait donné à Harry une liberté: découvrir que sa vie jusque là était une anormalité. Ce qui voulait dire que sa vie chez les Dursley était inhumaine et il aurait du depuis longtemps être enlevé à leur garde pour sa sécurité physique et mentale. Ce qui voulait aussi dire que sa vie sorcière était aussi anormale... aucun autre bébé sorcier n'avait été sauvé par le sacrifice de sa mère d'un sort de mort, ni n'avait vaincu un sorcier noir (quoique le sorcier ne soit pas mort, mais ça personne ne l'avait cru jusqu'à cette année), ni n'affrontait de nouvelles épreuves chaque année comme s'il faisait un parcours militaire d'entraînement.

Harry Potter aurait préféré une école où il n'aurait pas à se battre contre le grand sorcier noir Voldemort, où il serait protégé. Il aurait aussi voulu ne pas avoir à retourner chez sa tante chaque été ni être victime de malnutrition et d'abus. Quoique depuis son entrée à Poudlard l'année de ses 11 ans, l'abus n'était plus aussi 'physique' qu'avant. Et il avait une chambre au lieu du placard sous l'escalier. Il y avait toute une histoire derrière ce garçon de petite taille, aux cheveux d'ébène ébouriffés et aux yeux d'émeraudes vives cachés derrière de pauvres lunettes qui avaient dépassés leur utilité. Car même avec ces lunettes, Harry n'y voyait pas grand chose, ce qui ne l'aidait pas à garder la tête hors de l'eau dans son éducation. Bref, il coulait et personne ne s'en préoccupé. Il aurait pensé, avec le temps passé à l'infirmerie de l'école (blessures plus dues à des attaques contre sa vie qu'à son sport favori) la nurse aurait vérifié son état général et sa vue en particulier. Harry aimait madame Pomfresh, mais elle n'avait jamais rien fait de plus que de soigner de récentes blessures. Jamais elle n'avait regardé ce qui était sous ses yeux. Où si elle l'avait fait et vu le garçon abusé pour ce qu'il était, elle n'avait pas tenté de l'aider plus. Elle ne l'avait même pas mis sous un régime spécial pour qu'il retrouve du poids ou pour réparer les dégâts d'années d'abus.

Harry aurait vraiment voulu, à cet instant n'être jamais entré à Poudlard. Pour plusieurs raisons: le danger qui le suivait tout le temps en ces lieux, l'attitude des professeurs à son égard, et les souvenirs de plus en plus sombres liés à l'endroit.

Il avait failli mourir au moins une fois chaque année. La deuxième année la morsure du gigantesque serpent basilic l'aurait empoisonné si ce n'était pour les larmes que le phénix Fumseck avait versé pour lui. En quatrième année, un camarade était mort pour avoir été avec lui lorsqu'il avait été enlevé par moyen magique, et Voldemort avait retrouvé un corps en utilisant son sang dans un rituel. En cinquième année, cette année passée, son parrain qu'il ne connaissait que depuis peu, était mort. Tué devant ses yeux. Alors Harry était seul à nouveau, renvoyé sans aucun soutien chez les Dursley. Comme s'il pouvait surmonter des années de souffrance de lui-même. Il n'avait pas eu le choix, car le directeur de Poudlard, qui l'avait placé chez Pétunia quand il était bébé, avait fait en sorte que Harry doive y retourner pour renforcer une protection magique censé le garder en sécurité. Pourquoi le mettre dans une maison sans amour au lieu de le placer sous un sort de secret qu'il savait être efficace si le gardien du secret était par exemple le directeur lui-même qui ne trahirait jamais Harry.

Enfin...

A présent, Harry Potter était de retour chez lui, à sortir de la voiture de son oncle le coffre qui contenait ses possessions. Il traîna le lourd objet dans la maison jusqu'à l'étage supérieur. Et s'arrêta brutalement sur le seuil de cette pièce qu'il maudissait. Il y avait dans sa chambre un berceau et divers objets réservés à un tout petit enfant. Harry ne comprenait pas ce que cela voulait dire. Sa tante n'avait qu'un seul fils qui était de l'âge de Harry après tout. Le jeune sorcier déposa le coffre près de son lit et descendit les marches aussi vite et silencieusement que possible. Il trouva la famille complète dans le salon. Il remarqua vaguement un tas de couverture posé à terre près de la cheminée. Avant qu'il ait pu s'interroger plus, la voix de sa tante attira son attention.

"Garçon. Pendant que tu étais parti, nous avons découvert que j'attendais un autre enfant. La naissance a eu lieu il y a deux mois maintenant. J'étais déjà bien avancée quand tu es parti pour cette école." Puis, agitant sa main en direction des couvertures elle repris. "Tout aurait été parfait si les docteurs n'avaient pas mis à jour les faiblesses de l'enfant. Je vais être directe avec toi. Ceci..." agitant à nouveau sa main vers les draps. "est le bébé. Elle a un cancer contre lequel les docteur ne peuvent rien. Je ne lui pas donné de nom et ne veut rien avoir à faire avec elle. Cet été, ta seule tâche sera de t'occuper d'elle. Avec de la chance elle sera morte avant ton départ." Pétunia se leva, sans que Vernon ou Dudley n'aient dit un mot pour la contredire, apparemment ravis avec sa décision. Ses derniers mots avant de quitter la pièce avec sa 'petite' famille furent: "Fais en ce que tu veux et ne me dérange pas avec elle."

Un Harry totalement sous le choc se précipita vers les couvertures et les écarta prudemment. Là, couchée mais les yeux grands ouverts, une toute petite fille, à la peau maladivement pâle et au crâne couvert d'un fin duvet de cheveux blonds le regardait de toute la vie qu'il y avait encore au fond de deux saphirs translucides. Elle ne criait pas ni ne pleurait, mais elle avait l'air épuisé et si seule dans ce tas sale de tissus. Harry toucha la petite main qui ne bougeait pas et la trouva effroyablement froide. Pris d'un instinct soudain, il ouvrit sa chemise et souleva l'enfant pour la poser contre son torse et la recouvrir ensuite des deux pans qu'il reboutonna très vite. La petite fille sembla soupirer et se fondre contre lui, absorbant la chaleur comme une fleur au soleil. Il avait tout de même pris les draps qu'il remarqua être déchirés, parce qu'il savait que les Dursley réagiraient mal à trouver des 'saletés' dans leur salon. Il remonta dans sa chambre en silence et, après avoir attaché une espèce de longue écharpe qu'il trouva dans un coin autour de son torse pour maintenir le bébé en place, il commença à parcourir les nouveaux objets placés là. Il vit immédiatement que sa tante avait ressorti le berceau et autres accessoires qu'elle avait un jour utilisé pour Dudley. Harry les avait vu rangés avec le reste de leurs trésors inutilisés. Les trouver dans sa chambre était la preuve que sa tante n'avait pas totalement rejeté sa propre fille. Mais même ainsi, il savait que l'attachement qu'elle avait pu ressentir pour l'enfant à naître pendant la grossesse n'était plus qu'un souvenir passé. Pour sa tante, le cancer ne pouvait arriver qu'aux autres et pas à sa famille normale. Elle serait déçue de ne pas avoir une fille à qui transmettre sa vision du monde, mais pas déçue que la nouvelle 'anormalité' disparaisse de sa vie. Harry se doutait que la grossesse n'avait pas été prévue et que l'incident resterait un 'accident'. Il se demandait quand même ce que Pétunia avait dit aux voisins qui l'avaient sûrement vue enceinte. A moins qu'elle ait caché son état jusqu'à après la naissance avec l'idée d'arriver toute fraîche et belle chez ses voisines pour leur montrer son petit miracle. Si c'était le cas, Harry n'avait aucun doute que ceux qui le verraient avec le bébé croiraient que le délinquant qu'il était avait mis une jeune fille dans cette malheureuse situation... En bref, tout le monde dirait qu'il était le père et ensuite... à la mort du bébé... il serait jugé responsable de cette petite vie envolée. Toute la rage qu'il ressentit en cet instant fit bouillir sa magie au point qu'il était certain de causer des dégâts s'il ne se calmait pas. Presque aussi tôt un chant puissant s'éleva autour de lui et un oiseau apparu sur son lit. C'était le phénix Fumseck, tout d'or et de lumière.

L'oiseau portait un message entre ses griffes que Harry prit avec inquiétude. Etait-il arrivé quelque chose à ses amis? Voldemort avait-il attaqué quelqu'un? Il ouvrit le mot et lu... puis écrasa le parchemin entre ses doigts tendus. Tout le monde allait bien... au moins. Sinon Dumbledore, directeur extraordinaire de Poudlard et gardien de sa prison familiale, n'aurait pas envoyé ce message qui le prévenait de se calmer parce que le grand sorcier savait que quelque chose n'allait pas et que la magie de Harry s'agitait en résultat.

Comment avait-il su? Etait-il surveillait à ce point qu'avant même qu'il n'explose de colère l'homme soit au courant? Si c'était le cas, alors pourquoi n'y avait-il personne avec lui pour l'aider à dépasser la mort de son parrain ou pour le protéger des Dursley? Quoique cet été ils ne tenteraient pas d'abuser celui chargé de l'enfant qu'ils abandonnaient. Pourquoi Harry n'avait-il personne en ce temps de besoin? Il se tourna vers le phénix et une idée remplaça toutes ces pensées noires. Il sortit le bébé de sous sa chemise tout en la gardant contre sa peau et regarda le phénix avec espoir.

"Fumseck. Est-ce que tu pourrais pleurer pour elle. Elle est très malade et les docteurs moldus ne peuvent rien."

L'oiseau de feu sautilla vers le rebord du lit et Harry s'assit de façon à lui donner accès à la petite fille. Elle avait ses yeux bleus brumeux fixés sur la créature avec un rien d'émerveillement visible au milieu de sa douleur. Fumseck grimpa sur la jambe du garçon , puis sur son bras, tout le temps observant le bébé de son regard attentif. Arrivé sur l'épaule d'Harry, l'oiseau sembla devenir de plus en plus triste et Harry sentit son coeur se serrer de malaise. Il se calma en voyant les larmes que le phénix faisait tomber sur le visage levé du bébé. Pourtant, très vite, il comprit que rien ne se passait, il pouvait palper dans l'air les sentiments de désespoir de Fumseck. La certitude que même l'oiseau de lumière au pouvoir guérisseur ne pouvait rien. Et s'il ne pouvait pas soigner ce petit être, alors même les sorciers ne pourraient pas.

Harry se sentit vieux. Une vieille âme qui en a trop vu. Tout ce qu'il avait cru se brisa en cet instant. La magie ne pouvait pas sauver toutes les vies. Il l'avait su dés le début en réalisant que la magie avait tué ses parents. La magie n'était pas que lumière et bonheur. Il l'avait compris en voyant le sorcier Voldemort pour la première fois. La magie ne créait pas un monde idéal dénoué de souffrances. Mais dans cette minute où il fut témoin de l'échec d'un phénix, oiseau censé pouvoir tout réaliser et tout réparer, Harry perdit les dernières parts d'innocence auxquelles il s'était accroché. Ce qui lui avait fait créer un masque de griffondor parfait pour être accepté par son monde magique. Ce qui l'avait fait tenir avec l'espoir d'être un jour aimé, dans cette famille de sa tante. Tout ce qui l'avait fait vivre jusque là... fut perdu.

Harry replaça sa chemise autour de l'enfant qui regardait toujours avec cette étincelle de curiosité le phénix. Il caressa le petit dos à travers le tissu et regarda le bébé s'endormir de fatigue. Il l'observa longtemps, inconscient du temps qui passe, ou de la nuit qui tombe. Sur son épaule, Fumseck était resté. Puis avec un dernier chant d'adieu, l'oiseau de feu disparu, partit retrouver son sorcier Dumbledore qui croirait probablement que le phénix avait tenu compagnie à Harry pour l'aider à se calmer.

Harry ne dormit pas, préférant tenir l'enfant contre lui et la protéger du monde autant que du froid. Au matin, il avait mémorisé toutes les fournitures de bébé placés dans sa chambre, et avait trouvé les réserves de nourriture pour elle aussi. Le lait, les biberons. Il s'étonna de découvrir de quoi tout préparer pour sa cousine. Il n'aurait même pas à descendre en cuisine parce que tout était là. Mais, après tout, sa tante n'avait sûrement pas envie de le voir apparaître avec le bébé alors elle avait tout fait pour qu'il n'ait pas à se déplacer plus que nécessaire.

La journée passa à apprendre à s'occuper du bébé et à chercher un nom convenable. Sa cousine n'était pas très agitée. Mais d'après le dossier médical et les notes de médecins qu'il avait trouvé sur son bureau, cela était normal. La petite serait constamment fatiguée, prendrait peu de poids et en perdrait. Elle aurait des fièvres, des douleurs constantes, des réactions qui paraîtraient allergiques. Elle ne serait pas aussi vive que d'autres enfants de cet âge, et elle ne vivrait pas longtemps. Cela n'empêcha pas Harry de vouloir tout faire pour ce petit trésor. De vouloir lui donner un peu de vie le temps d'un été. Et s'il le fallait il s'arrangerait pour la prendre avec lui. Il espérait juste que sa tante ne l'en empêcherait pas.

Changer les couches? Fait. Donner un bain dans une pièce chauffée pour éviter qu'elle n'attrape froid? Fait. Nourrir? Aucun problème... enfin si on ne compte pas qu'elle lui avait vomis dessus et qu'il aurait du être préparé après avoir lu le dossier. Médicaments? Un enfer, mais fait. Bercer jusqu'à endormir le petit bout de choux? Fait. La première semaine se déroula ainsi, en oubliant parfois certaines choses, et en ajoutant d'autres. Harry s'était aperçu que sa cousine aimait l'entendre chantonner, même s'il n'aimait pas sa voix. Elle aimait aussi l'entendre parler et raconter des histoires. Il prenait soin de ne lire que des contes de fées moldus... et se rendit compte que magie et dragons étaient inévitables malgré tout. Comment les Dursley avaient-ils effacés le mot magie de la maison quand toutes les histoires pour enfant en contenaient? Simplement en le lui racontant jamais quoi que se soit, en ne lui parlant jamais pour autre chose que lui donner des ordres. Cette petite fille ne vivrait pas ça. Heureusement Vernon et Pétunia évitaient beaucoup la maison et laissaient ainsi de longues heures de tranquillité à Harry.

Il fallut cette semaine pour trouver le prénom parfait... Enfin, le meilleur d'une liste incroyablement horrible de choix. Lili était hors de question sous peine d'une réaction violente de sa tante qui avait détesté la mère de Harry. Hermione et Ginny étaient les rares bons choix de la liste mais ne semblaient pas convenir. Au final, il pensa à la fascination de la petite fille pour un certain animal qui était venu chaque jour leur rendre visite. Il décida de l'appeler 'Phoenix'. L'idée était étrange, mais elle venait de son espoir qu'elle renaîtrait après sa mort, quelque part où elle ne souffrirait pas. Alors il remplis les papiers restés vides jusque là, car sa tante n'avait pas voulu donner existence concrète au bébé. Et il marqua: Phoenix Jade Potter. Il refusait de lui laisser le nom d'individus qui la rejetaient. Fumseck semblait fier du nom si particulier.

Harry fut surpris, quand trois semaines plus tard, il reçu une lettre par Fumseck dans laquelle Dumbledore le félicitait de ne pas être sortis de chez lui une seule fois et d'être ainsi resté en sécurité. Ce qui l'étonna n'était ni la rage ressentit à ces mots ni le fait que l'homme ne sache étrangement rien du bébé dont il avait la garde. Non, il était surpris de justement ne pas être sortis du tout et n'avoir pas donné à Phoenix la chance de voir ce monde qui l'avait vu naître.

Inquiet, il arrangea tout de même d'appeler les médecins qui avaient diagnostiqués la maladie du bébé et demanda s'il y avait des risques à sortir Phoenix dans l'air chaud de l'été. Le docteur parut rassuré de recevoir des nouvelles de la petite fille et après quelques explications (Harry se contenta de dire qu'il s'était tellement attaché à sa cousine qu'il avait pris sur lui toutes les devoirs parentaux de sa tante qui étaient encore sous le choc), le docteur lui offrit quelques conseils pour abriter Phoenix du soleil et des autres dangers du dehors.

Sur un coup de tête, Harry passa par la porte arrière de la maison et à l'aide d'un escabeau passa par-dessus les barrières du jardin. Il ne savait pas pourquoi il refusait que l'ordre du phénix, censé le protéger, ou même Dumbledore, sachent qu'il veillait sur sa cousine malade. Phoenix était son secret, sa lueur dans la dépression que Voldemort et autres sorciers avaient fait naître en lui. Une douce lumière qui s'éteindrait bientôt et dont il voulait voir chaque rayon jusqu'à la fin. Il savait que si Dumbledore était au courant il chercherait à faire voir raison à Pétunia pour qu'elle s'occupe de sa fille, ou alors il enverrait quelqu'un pour s'assurer que Harry ne faisait pas d'erreur dans ses soins de l'enfant. Quoiqu'il arrive, au final Harry se retrouverait avec quelqu'un sur le dos qui le ferait se sentir incapable et qui lui ferait perdre le peu de temps qu'il avait avec Phoenix. Alors la petite fille était son secret, et de ce fait il était prêt à filer en douce de la maison, sans sa garde rapprochée de sorciers. Pour Harry, l'ordre du phénix ne faisait vraiment pas un travail efficace à surveiller la maison et ses faits et gestes. Il ne se sentait pas en sécurité avec eux dans le voisinage, ni n'appréciait que Dumbledore ait fait de cette maison sa prison et de ces sorciers ses gardiens.

Harry passa plusieurs rues avant de décider d'éviter le parc où il allait toujours. Prenant une autre direction, il arriva à un arrêt de bus, Phoenix bien à l'aise dans le porte bébé accroché à son torse. Le chauffeur ne dit rien mais le regarda étrangement. Harry se contenta de sourire en payant son tiquet, heureux d'avoir gardé quelque monnaie anglaise en plus des galeons sorciers. Il s'assit à l'avant, beaucoup plus pratique au moment de descendre du bus s'il voulait éviter d'être trop bousculé avec sa charge. Il ne remarqua pas les traits sévères du chauffeur et d'autres personnes s'adoucir en le voyant amuser l'enfant qu'il portait à l'aide d'une peluche quelque peu déchirée qu'il avait trouvé dans sa chambre avec le peu de vêtements de bébé ensevelis dans un sac. Il se contentait vraiment de ne voir qu'elle, sa petite princesse. A son arrêt, il souhaita une bonne journée à ceux qui étaient encore dans le car et se dirigea vers un magasin proche. Les gens qu'il venait de quitter sourire de plus belle en voyant qu'il s'agissait de l'un de ces endroits spécialisé en fournitures pour enfant. Ils furent encore plus joyeux de voir l'adolescent faire une pause devant la vitrine qui affichait une série de robes de bébés. Si Harry les avait regardé en cette seconde il aurait compris le pouvoir qu'une action peut avoir sur les êtres humains. Comment l'attention et l'amour donné à un petit être avait modifié l'avis de gens qui l'avaient jugés au premier regard. Comment en cet instant ils avaient vu ce que personne d'autre n'avait auparavant, ce que même ses amis et ses proches n'avaient pas entrevus encore. En cette minute, Harry était un parent heureux, bien que cousin et non père. Il n'avait rien de l'esclave de sa famille et délinquant qu'ils décrivaient en parlant de lui. Et il n'avait rien du guerrier inconscient du danger.

Harry entra dans le magasin, comptant mentalement l'argent qui lui restait. La première section qu'il visita fut celle des jouets. Il tourna de façon à ce que Phoenix puisse voir les peluches autour d'eux et s'arrêta lorsqu'elle tendit ses bras vers une étagère en babillant joyeusement. Ah ah! Il avait trouvé le cadeau parfait.. bien sûr il aurait du se douter de ce que ça allait être...

Un oiseau. Un oiseau jaune et orange avec de grandes ailes, qui ressemblait tout de même à un étrange canard géant... quoiqu'un rien plus noble. Harry espérait que Fumseck ne lui en voudrait pas pour le choix de l'enfant qui avait vu en ce jouet le phénix qu'elle aimait tant. Il saisit l'objet et alla directement à la caisse tandis que Phoenix pleurait de ne pas avoir l'oiseau entre ses bras. La caissière le regarda approcher avec méfiance, sans doute à cause de ses vêtements froissés et trop grands, sa tenue totalement laissée allée. Dés qu'il demanda à payer le jouet avant de continuer ses achats dans le magasin, parce que son bébé le voulait absolument pour remplacer le doudou déchiré qu'elle avait eu, la jeune femme changea quelque peu d'attitude et s'occupa d'enlever l'antivol de la peluche. Puis, elle s'attendrit vraiment en voyant l'adolescent remplacer les restes piteux d'un nounours dans les bras du bébé. L'enfant agrippa le canard et refusa de le lâcher à nouveau. Elle le serra entre le torse du garçon et elle, collant sa tête contre les ailes oranges et jaunes. Un petit sourire sur la petit visage sembla créer l'expression de joie la plus éblouissante que la caissière ait jamais vu sur un parent. Harry était simplement radieux de voir le premier sourire du bébé. A partir de ce moment, la caissière pris une décision: elle allait tout faire pour faciliter la visite du jeune homme. Elle se fit remplacer à l'accueil et l'accompagna dans les longs couloirs de présentation. Il pensait ne pas acheter beaucoup et expliqua le peu d'argent qu'il avait sur lui. Mais la jeune femme trouva simplement toutes les soldes dans le magasin et augmenta ainsi les achats au triple de ce qu'il aurait eu autrement pour le même prix. Chaussons, robes, couvertures, et ayant croisé le propriétaire du magasin elle l'avait convaincu d'offrir une de leur meilleure poussette. Harry avait essayé de protester mais quand le nouvel arrivant l'avait vu son interaction avec le bébé, il avait craqué pour ce jeune père, sans jamais savoir qu'il n'était que le cousin de Phoenix. Harry sortit de là avec en plus des coupons de réductions et autres offres vers d'autres magasins normalement réservées au meilleurs clients. Le propriétaire l'avait convaincu d'aller refaire sa propre garde robe pour aller avec celle de la petite fille, arguant qu'il aurait moins de problèmes avec les autorités qui le croiseraient s'il était convenablement vêtu. Harry savait que l'homme avait raison. Que toute personne qui le croisait le prenait pour un criminel. Aussi, devant la gentillesse offerte, il accepta. La caissière qui l'avait aidé se trouva même à l'accompagner pour s'assurer qu'il utiliserait les bons d'achats. A la fin de la journée, Harry était vêtu comme un jeune adulte responsable et avait en plus fait un tour dans une librairie pour trouver des livres pour Phoenix et pour lui. La caissière trouva le moyen de glisser quelques textes d'éducation que Harry avait regardé un long moment avant de passer à d'autres sections. Il ne s'en aperçut qu'en payant à la caisse, content que les bons offerts suffisent tout de même à régler la somme. La caissière lui avait juste sourit et dit que s'il voulait apprendre il ne devait plus hésiter à prendre ce dont il avait besoin. Alors il la laissa le conduire à l'arrêt de bus le plus proche et attendre avec lui que le car arrive. Ils parlèrent d'école (Harry disant qu'il avait très mal géré son éducation et était bien en-dessous du niveau nécessaire à son âge) et elle lui expliqua qu'il n'était pas trop tard pour rattraper son retard avec les livres qu'il venait d'obtenir. Harry était effrayé de ne pas être capable de réussir, surtout sans l'aide d'Hermione ou d'un professeur, mais la jeune femme lui dit qu'il avait peut-être justement échoué jusqu'à présent parce que d'autres avaient voulus lui servir de béquille ou même que la technique des enseignants convenant aux autres élèves n'était pas faite pour lui. Il pouvait toujours tenter sa chance et voir après si ça marchait ou non. La caissière le regarda soulever la poussette dans le bus et lui faire un signe d'au revoir. Elle regarda avec une étrange tristesse ce jeune garçon qu'elle aurait mal jugé au premier abord. Pour le restant de l'été, elle ne parvint pas à retirer de son coeur l'énorme poids qui s'y était placé. Comme si en aidant ce jeune homme elle avait pris un peu d'une incroyable charge placée sur ses épaules, et elle savait que ce qu'elle avait fait n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan que le garçon naviguait.

Harry repris le même trajet, eut plus de difficulté à passer la barrière du jardin jusqu'à ce qu'il trouve une poubelle sur laquelle il monta. Transférer la poussette avait été un peu... compliqué, mais il l'avait fait. Il avait fait attention à garder Phoenix dans le porte bébé contre son torse au cas où la poussette serait tombée. Il rangea l'objet dans la partie du garage réservée aux outils de jardinage. Sa tante n'y entrerait certainement pas, bien que le jardin ait bien besoin d'un rafraichissement. Et puis, Vernon, Pétunia et Dudley avaient passé trois semaine à éviter la maison. Le jeune sorcier rentra dans la cuisine et prépara son repas ainsi qu'un biberon. Cette nuit les Dusrley étaient au restaurant. C'était la raison qui l'avait poussé à sortir aujourd'hui, sachant qu'il ne recevrait aucune remarque de sa famille et que ses gardiens de l'ordre le croirait endormi dans sa chambre et non en promenade dans Londres.

Cette nuit donna aussi le premier signe que la maladie de Phoenix empirait. La petite fille fut prise d'une violente fièvre qui ne tomba pas pendant deux jours. Harry appela le docteur chargé de son dossier qui ne pouvait rien faire de plus que de prescrire des anti-douleurs et antibiotiques. Une heure après l'appel l'homme inconnu jusque là arriva en voiture avec une poche remplie de médicaments. Pétunia ne fit aucun commentaire. Harry espérait qu'elle avait tout de même gardé un rien d'affection pour sa fille. Le docteur vit immédiatement l'état de la maison, l'absence de toute trace de Harry vivant avec sa famille, il vit la passivité de la mère du bébé et les regards sans amour qu'elle lançait au trio installé dans le salon. Et, remarquant la minceur de Harry et sa fatigue, et ses yeux pleins d'une immense peine, l'homme sut que cette maison n'avait rien de normal et que ce jeune homme faisait plus qu'aider sa tante dans sa douleur. Ce jeune homme, rejeté par les siens, avait pris sur lui de s'occuper d'un bébé qui n'était pas le sien. Il s'attachait à un enfant qu'il savait allait bientôt mourir. Alors le docteur lui donna de nombreux conseil pour faciliter la vie du bébé et des adresses s'il voulait sortir avec Phoenix. Le zoo, un parc, un musée. Le docteur finit par quelques mots: "Offrez lui tous les trésors du monde tant que vous pouvez. Et émerveillez-vous avec elle."

Harry sourit tristement en hochant la tête, guidant le docteur vers la sortie. L'homme s'installa dans sa voiture et regarda la porte pendant un long moment. Il ne pouvait plus rien faire. Car agir maintenant et essayer de prévenir les autorités, serait risquer de voir les services sociaux arriver et enlever Phoenix au jeune Harry. Non, la petite fille méritait d'avoir son cousin avec elle jusqu'à la fin. Et Harry méritait de la connaître jusqu'à la fin. Le docteur démarra et fit marche arrière, ne remarquant pas l'individu endormis dans l'un des buissons proche. L'un des gardiens les moins efficaces de l'ordre du phénix, qui n'avait pour cause de sommeil profond pas assisté à la visite du moldu.

Il restait deux mois et moins d'une semaine aux vacances d'été. Harry pris une décision. Il coinça sa tante dans la cuisine un matin et lui annonça qu'il allait installer un portail dans la barrière du jardin pour ne pas que les sorciers le voit sortir avec le bébé. Pétunia ne protesta pas, car elle ne voulait pas non plus que la race magique apprenne l'existence de son enfant. Quoique pour de différentes raisons. Ainsi, après une longue journée de labeur, Harry finit la création de cette sortie de secours. Le mois suivant, il suivit les conseils du docteur et parcourut Londres et ses trésors. Il découvrit en même temps que Phoenix des merveilles inimaginables. Bien qu'elle soit si petites du haut de ses trois mois, et qu'elle soit si épuisée par le cancer et le traitement qu'elle suivait, elle regardait toujours autour d'elle avec curiosité. Plus d'une fois néanmoins, elle avait tendu les bras vers des couleurs oranges et dorées en babillant et agrippant sa peluche canard très fort. Tout ce qui était d'or et lumineux était pour elle un rappel de l'oiseau de feu. Et plus d'une fois Harry avait rit de bon coeur à voir le visage ahuris de touristes vêtus de couleurs vives auxquels la petite fille tentait de s'accrocher. Tous avaient réagit avec amusement à la fin, après avoir été témoin de la joie du jeune parent et de son bébé. Etre comparé à la peluche d'un canard (d'après ce qu'ils avaient compris de la situation) n'était pas bien méchant pour eux, surtout que l'enfant aimait sa peluche plus que tout.

Le musée avait été une idée de génie... tant que Harry tenait bien Phoenix bien entendu. Parce que sinon, elle aurait mis ses doigts partout sur les présentation d'Egypte et l'or des pharaons. Pourquoi fallait-il qu'il y ait tant d'or et de couleurs ensoleillées rappelant celles d'un phénix? Au moins Fumseck avait semblé rire de son récit quand ils étaient rentrés le soir de cette visite. Le phénix avait très bien prix aussi le choix de peluche de l'enfant, prenant fierté de l'étrange canard qui lui ressemblait (plus ou moins). Et si les Dursley entendaient le chant d'un oiseau venant de sa chambre, aucun ne vint les déranger. Et peut-être... le chant les aidait aussi à guérir de cette perte qui allait les toucher. Quelle que soit leur attitude au sujet de Phoenix, Harry ne pouvait pas totalement se détacher de l'impression qu'elle avait été aimée tout le temps de la grossesse, avant la maladie. Et même si la famille avait rejeté le bébé, il avait dans sa chambre la preuve qu'ils s'en préoccupaient... un peu. Le berceau, et les quelques meubles pour l'enfant en témoignaient. Parce qu'il se souvenait clairement qu'à son arrivée dans cette maison quand il avait un an, il avait simplement été jeté dans un placard sous l'escalier et jamais aimé. Pour Harry c'était le petit signe qui lui faisait dire à la petite fille qu'elle avait été précieuse à ses parents et qu'elle pouvait partir en paix, parce que même sans eux elle était aimée.... par Harry.

Il était étrange de voir l'intelligence dans les saphir délavés qu'étaient les yeux de Phoenix. Elle comprenait tout... à sa manière. Elle ne pouvait ni marcher ni ramper, alors quand elle voulait 'voir' quelque chose elle tendait les bras vers Harry. Il la portait et la faisait voyager. Un court voyage dans la ville de Londres, pour le temps d'un été.

Le zoo avait été... une grande expérience. La plus incroyable de toutes. Parce que Phoenix lui fit une grande surprise: elle siffla. Plus précisément, elle siffla au serpent qui heureusement était dans une partie peu visitée du zoo. Mais surtout, bien que babillement d'enfant, les sifflements étaient des mots que le serpent compris.

"un parleur..." Siffla le serpent. "un du sssang de serpentard." Harry hoqueta de surprise, ouvrant et fermant la bouche à plusieurs reprises.

"êtes-vous sssûr? Noble ssserpent?" Finit-il par dire.

"Sssûr? Oui. La petite a le sssang. Toi je ne sssais pas. Tu es teinté par un autre. Noirceur qui cache tout."

"Comment pouvait vous connaître Ssserpentard et reconnaître ceux de ssson sssang?"

"Sssserpentard dessscend des grandes lignées. Il est enfant de ssserpents sssacrés. Tous ssserpent peut sssentir sa lignée."

"Ssserpents sssacrés?" Demanda Harry.

"Les gardiens du dieu ssserpent Mehen."

"J'ai entendu du dieu ssserpent Ssseth, mais pas Mehen." Fit un curieux Harry.

"Mehen est le protecteur de la barque sssacrée qui emmène les morts dans le monde inférieur. Les humains disent qu'il gardait la barque conduisant Rê, Dieu du soleil, pendant sa navigation nocturne. Mais il conduit la barque des morts. Il veille sur les âmes dans le passsage de l'après vie. Ssserpentard était l'un des gardiens des secrets de Mehen en ce monde. L'un de ceux qui passaient le sssang du ssserpent à l'humanité. Être de ce sssang est un cadeau du dieu Mehen pour remercier un humain qui l'avait protégé alors que des hommes attaquaient ce qu'ils prenaient pour un ssserpent. Le dieu ne risssquait rien. Mais l'intention de ssson 'sssauveur' était suffisante pour recevoir récompenssse."

"Que doit faire un gardien?" interrogea Harry qui essayait d'assimiler ces révélations.

"Passser le sssang du ssserpent en ayant des couvées de petits. Passser l'histoire du ssserpent Mehen Dieu gardien des âmes mortes. Rien de plusss. C'est leur dessstinée."

Harry, caressant le duvet blond sur la tête de Phoenix réfléchit quelques secondes, peu certain de l'idée qui lui était venue. Ayant peur que ce ne soit qu'un vague espoir.

"Est-ce que l'un de ces enfants du ssserpent pourrait être touché par une prophétie?"

Le serpent sembla rire avant de répondre joyeusement, moquesement: "Prophétie??? Un enfant du dieu Mehen? Cccertes non. Ils sssont enfant d'une ssseule prophétie. Celle qui fait d'eux les porteurs de ssson sssang. Quel est le fou qui a voulu placccer une autre prophétie sur un enfant de Mehen?"

"Alors... aucune prophétie n'a d'effet sssur nous?"

"Aucune autre que celle de Mehen."

Harry se sentit froid tout d'un coup. Parce qu'il se rendit compte que si la prophétie n'était pas la sienne alors un autre était porteur de l'espoir sorcier... et il savait qui. Parce que cet autre avait été avec lui au département des mystères et avait tenu la prophétie entre ses mains. Un autre qui avait été pris en compte après l'apparition de la prophétie, mais que Dumbledore avait mis de côté après que Harry ait été marqué par Voldemort, remplissant l'une des conditions de la prophétie.

"Mais... j'ai pu toucher la prophétie... et je rempli les conditions." Tenta le jeune homme une dernière fois. Effrayé de poser ce poids sur le dos d'un autre.

"La lignée de Mehen peut toucher toute magie, parce que le dieu conduit les âmes avec magie passsant toutes les barrières dans leurs esssprits qui les retenaient au monde des vivants. Quel que sssoit le sssort barrière sur un objet, un enfant de Ssserpentard peut passser. C'est ausssi ce qui fait qu'il ne peut barrer son esssprit à d'autre avec magie. Sssseule endurance humaine peut protéger ssson âme d'intrusion." Harry regarda le serpent avec horreur. Alors voilà pourquoi la légilimencie ne semblait pas marcher pour lui. Pas par manque d'entraînement ou d'effort de sa part mais parce ce n'était pas la méthode qu'il lui fallait. Le serpent repris. "Et pour les conditions. Dans ce monde, tout être humain rempli les condition d'au moins une prophétie. ça ne veut pas dire qu'il est celui dont elle parle, juste qu'il est comme ccccelui dont elle parle. On ne peut pas décider qui rempli ou non les conditions. Quoiqu'il soit dit ssss'accomplira sans aide extérieure. Une prophétie ne montre que ce qui va arriver sssur certaines routes, ce n'est pas une liste d'inssstruction à suivre. Celui qui est vraiment touché par cette route doit être proche de qui tu es pour que tu remplissse ces conditions."

"Il l'est." murmura Harry. L'autre était un sorcier, était né à la mort du septième mois... quoiqu'il n'ait pas encore été marqué comme un égal de Voldemort. Du moins pas qu'Harry sache. Phoenix s'agita dans ses bras, et recommença à siffler au serpent dans sa tentative de parler. Harry n'aurait jamais pensé que la langue des serpents soit plus facile pour un enfant de cet âge, mais elle l'était. Il sourit au bébé qui lui répondit par son propre sourire. Le serpent interrompit la scène.

"Tu devrais appeler Mehen, enfant de Ssserpentard. Pour demander qu'il enlève la noirceur qui teinte ta nature. Mais je ne sssuis que serpent et ignore tout de comment appeler un Dieu. Esssairas-tu?"

"Je ferai ce que je pourrai." Répondit honnêtement Harry. "Une dernière question. Quand tu dis noble serpent que j'ai le sssang de Ssserpentard. Tu ne parle pas de Sssalazar Sssserpentard n'est-ce pas? Mais d'un autre."

"Sssserpentard était le premier de sssa lignée. Et tous les autres après lui portait ce nom. Ssssalazar n'est qu'un enfant loin dans la lignée du ssserpent."

"Merci noble ssserpent pour ton savoir."

"M'accorderas-tu un voeu?" Demanda le serpent.

"Sssi je peux."

"Me donneras-tu un nom? Un nom bien à moi que tout ssserpent ainsi connaîtra."

A ce moment Phoenix siffla joyeusement quelque chose qui ressemblait grandement à "Ssssa".... pas très prometteur mais Harry pris son opinion en compte avec un doux sourire.

"sssa... sssalazar... ssserpentard... pourquoi pas..." Réfléchit-il. "Après tout tu as passsé connaisssance de ma lignée longtemps perdue. Donc tu ssseras: Sssalassser. Je sais que ça n'a pas l'air de grand chose mais..."

Le serpent l'interrompit: "Ssssalasssser. J'aime. C'est un grand honneur d'être relié à ta lignée petit ssserpent par ce nom. Merci."

Harry rougit et pensa que Salasser était un bien étrange serpent. De toute façon, Harry n'était pas un génie dans le département du nom puisqu'il avait même trouvé moyen d'appeler sa cousine "Phoenix". Alors un "Salasser" (avec deux s) n'était qu'un de plus sur sa liste étrange.

"Nous devons partir maintenant. Phoenix est très fatiguée par notre journée. Je suis heureux de t'avoir rencontré noble Sssslassser."

Salasser inclina son long corps sinueux et regarda les deux enfants s'éloigner avec tristesse: C'était un honneur, enfant ssserpent. Je te ssssouhaite de pouvoir guider cette jeune âme au passsage de la mort." Murmura le serpent qui avait sentit l'odeur de mort sur la petite fille.

Harry n'entendit pas ces mots, mais se sentit pris d'une soudaine force, comme le courage qu'il croyait avoir perdu. Il s'empressa de trouver un car pour rentrer, tout le temps berçant le bébé à présent endormi dans ses bras. Le jour du zoo il avait préféré le porte bébé à la poussette, au cas où Phoenix aurait peur d'un animal et aurait besoin d'être rassurée. Ce soir-là, il regarda le petit ange dormir, Fumseck perché sur le bureau tout près. L'oiseau de feu et le sorcier veillèrent toute la nuit. Parce qu'ils savaient que le temps allait venir de tout perdre.

Elle était si petite, s'émerveillait Harry en la regardant essayer de jouer avec les plumes de la queue de Fumseck. Harry avait posé son stylo dés qu'il avait finit la lettre qu'il destiné à un ami. Voulant sauver le phénix des petites mains pâles il l'appela doucement et l'oiseau s'envola immédiatement, venant se percher sur le bureau.

"Pourrais-tu emmener ce message à un ami? Il en aura besoin pour la destinée qui l'attend. Et ta présence pourrait le rassurer et lui donner courage."

Fumseck pencha la tête et le perça de son regard de feu, lisant en lui. Avec quelques notes tristes, l'oiseau ouvrit son bec pour prendre la lettre. Il vola quelques secondes autour de la petite chambre puis s'envola. Pendant son absence, Harry joua avec Phoenix, et lui raconta des histoires. Il savait que le véritable sujet de la prophétie aurait besoin de temps avec Fumseck pour calmer ses peurs et trouver ce feu intérieur dont il aurait besoin un jour pour vaincre Voldemort. Enfin, plusieurs heures ayant passées, le phénix réapparut, lâcha une lettre sur son lit et disparut à nouveau après un petit chant. Harry savait qu'il avait rejoint son ami pour continuer à le soutenir dans cette épreuve. Plaçant des coussins tout autour de sa petite cousine pour être sûr qu'elle ne roulerait pas et ne tomberait pas par terre, il ouvrit le message.

Cher Harry,

Je ne savais pas vraiment comment commencer cette lettre. Tu es mon ami, un très précieux ami. Tu étais là pour moi quand j'avais peur et tremblait. Tu étais là pour me donner courage et m'offrir de cette force qui semble t'habiter. Mais comme tous les autres, je pensais que cette force était ce qui faisais de toi le sauveur des sorciers. Et comme les autres je me suis trompé. Cette force est ce qui as poussé Dumbledore à se tromper, j'assume. Et ce qui a exaspéré Voldemort au point de vouloir te tuer.

Je suis désolé que ce don t'ait apporté tant de peines. Surtout quand, d'après tes mots (que je ne doutes pas une seconde) je suis celui qui aurait du être choisit.

Ainsi tu es le descendant d'un Serpentard courageux qui a reçu le cadeau d'un Dieu. Quelle étrange chose. Courageux et serpentard n'ont jamais été associé à Poudlard, pourtant je vois bien l'un de tes ancêtres agissant ainsi. Il te ressemblait sûrement. Ou plutôt tu dois lui ressembler atrocement vu le nombre de fois où tu as sauvé quelqu'un.

Comme tu me l'as écris, le seul bon point de toute cette histoire est que personne ne sait que je suis l'élu de la prophétie, et de ce fait personne ne cherchera à me détruire autant qu'ils le font avec toi. Et bien que cela semble mal placé étant donné les circonstances, je dois te remercier de m'avoir offert ce long répit. Je n'ai pas eu une enfance très heureuse avec mes parents à l'hôpital et ma grand-mère essayant de me faire ressembler à mon père. L'absence apparente de ma magie n'a pas non plus facilité les choses. Mais j'ai eu une famille avec moi, ma famille qui a été à mes côtés autant que possible. Et ma grand-mère a été grandement touchée par notre aventure au département des mystères. Elle s'est excusée de ne pas avoir vu mon courage plus tôt, de ne pas avoir vu qui j'étais au lieu de l'image de mon père qu'elle se faisait. Elle est fière de moi à présent. Et cela aussi je te le dois.

Je sais que ta famille t'as fait du mal. La seule chose que j'ignore est à quel point. Je te dirais juste que si tu souhaite un jour en parler, je serais là.

Maintenant que je sais la vérité sur cette destinée possible, et qu'elle n'est pas gravée dans de la roche et peut toujours changer... maintenant je peux voir tout ce que j'ai à faire pour au moins être prêt. Encore une fois, je te dois beaucoup de ce que je suis devenu cette année, grâce au DA, ta merveilleuse association de défense. J'ai appris plus cette année sous ta direction, que tout le temps que j'ai passé en classe avec nos professeurs. Je te demanderais bien si tu compte continuer le DA cette année, mais je vais suivre ton conseil. Tu as raison, Poudlard ne fera rien pour me préparer, et est bien trop dangereuse pour moi. Je viens d'avoir une longue discution avec ma grand-mère. Au début, elle ne voulait pas croire en ta lettre, parce que cela veut dire qu'elle risque de me perdre plus que quand je n'étais pas l'élu des sorciers. Mais... qui aurait pu penser qu'un phénix pouvait faire la morale à ma grand-mère en chantant? C'était une scène des plus... ahurissante. Autant dire, que malgré sa peur, elle a décidé d'accepter tes paroles pour ce qu'elles étaient: la vérité.

Elle va m'envoyer dans une autre école, en prétextant un apprentissage en herbologie. Hors de question que je laisse tomber ma passion même pour m'entraîner à me battre. Comme tu l'as dit dans ta lettre, j'aurais besoin de tout ce qui peux me donner des forces dans cette étape de ma vie. Et les plantes m'ont toujours apporté un monde de paix. L'école n'est pas en Angleterre qui n'a que Poudlard. Mais pour ta sécurité autant que la mienne je ne te dirais pas où je vais. Si je peux me permettre, je te conseillerais de faire comme moi et de changer d'école.

Tu ne le sais probablement pas, mais tu peux être émancipé en acceptant les titres de Lord des Potter. En prenant les responsabilités de chef de ta famille tu deviens libre de tout gardien. Je n'y avais pas pensé jusque là parce que je croyais que Dumbledore était vraiment le meilleur choix pour veiller sur toi. Mais s'il essaie de te faire combattre alors que ce n'est pas ton rôle... S'il te plaît? Prend cette liberté et pars aussi loin que tu le peux. Je sais qu'ils te chercheront pour te tuer ou te remmener (selon ceux qui te trouvent). Alors j'ai trouvé un moyen de te mettre hors de portée. Il y a au passage des bagues d'héritages pour prendre les titres de chef de famille, une magie placée là par nos ancêtres, qui s'accumule à chaque génération. Les Potter sont une ancienne lignée, et avec ton pouvoir combiné à celui déjà en place, tu pourrais jeter un sort qui est normalement impossible. C'est un sort d'oubli interdit par le ministère et classé dans les sorts noirs. Bien que personne ne l'ai accompli depuis Merlin lui-même, les sorciers en avaient terriblement peur. A la différence des sorts récents qui n'effacent que la mémoire d'un ou une dizaine d'individus (jamais plus de 20 en même temps selon la puissance du sorcier), celui-ci peut enlever de la mémoire de toute la population magique toute chose que tu voudras leur faire oublier. Je te conseillerais de leur faire oublier ton apparence et ton don si particulier des langages (tousse Fourchelang retousse). Grâce au lien de sang entre ta famille et toi, tu pourrais aussi leur faire oublier tout ça, ainsi que toute autre chose de ton choix. Le sort ne se limite pas à une chose à oublier mais peut en inclure plusieurs.

Je ne te cacherais pas que si tu pouvais trouver de quoi enlever cette cicatrice qui te rend célèbre, tout en leur faisant garder le souvenir de cette cicatrice... ils se mettraient tous à chercher un sorcier aux cheveux noirs ébouriffés ayant un éclair sur le front... si tu vois ce que je veux dire.... Pitié, fais aussi pousser tes cheveux. Ci-joint tu trouveras une fiole d'une potion pour cette action particulière (je ne l'ai pas remplie parce que sinon tes cheveux tomberaient bien plus bas que tes pieds.... je me suis arrêtée à une longueur correcte. Tu devras attendre de voir ce que j'ai jugé être une bonne mesure). Ci-joint aussi, le sort que tu devras prononcer le jour de ton émancipation. Une action que tu devrais accomplir avant la fin des vacances.

Je ne sais pas comment t'aider plus après ce que tu as déjà fait pour moi. Ma grand-mère ne sais pas que je t'ai écris sur ce sort que je ne suis d'ailleurs pas censé connaître (surtout ne lui en parles jamais...). Dans tous les cas, je ferais parvenir un message à Luna. Tu l'ignore mais je me suis beaucoup attaché à elle l'année passée. Je pense demander sa main à son père. Je sais que les mariages arrangés sont mal vus par les nés ou élevés moldus, mais les vieilles familles sorcières cherchent toujours les meilleurs alliances par ce moyen et mon temps vas bientôt tourner court pour éviter certaines des demandes que ma grand-mère a reçu. Luna bien que plus jeune d'un an a le même problème. Cette solution sera la meilleure pour nous deux. Si tu restais sous la coupe des sorciers anglais, et décidé de ne rien poursuivre avec Ginny, tu serais forcé au mariage avant ta majorité par une vieille loi institué depuis des siècles. Tu avais la chance d'être poursuivis par Ginny, bien que j'ai vu que tu la voyait plus comme une soeur qu'une potentielle épouse. Tu ne devrais pas te forcer à vivre selon les souhaits des autres. Va dans le monde et découvre qui tu es vraiment. Si tu l'aime tu reviendras et essaieras de la séduire sans qu'elle sache que tu étais leur sauveur disparu (si tu jette le sort que je t'ai donné). Bien sûr, elle pourrait se retrouver mariée avant ton retour, mais tu dois penser à toi pour une fois. Ta liberté vaut-elle vraiment d'être sacrifiée, encore une fois, pour un autre? Même si cet autre est la soeur de ton meilleur ami. Si elle t'aime comme elle dit elle te laisseras partir... mais je permet de dire que si elle savait elle s'accrocherait à toi, partirais avec toi si elle ne pouvait te convaincre de rester et jamais ne te laisserais la quitter. Elle te reprocherais sans un mot dit que tu n'es pas joué au sauveur pour protéger sa famille... tu aurais des enfants qui à leur tour soit te verrais comme un fuyard en écoutant leur mère, soit servirait de bouée de sauvetage au monde sorcier comme tu l'as fait jusque là. Et ceci est ce à quoi je te demande le plus de réfléchir: veux-tu vraiment que tes enfants soient enfermés dans ce même rôle juste parce qu'ils porteront ton sang? Comme tu me l'as écrit: ce n'est pas le rôle de ta lignée. Tu dois transmettre ton sang et tu dois veiller sur l'héritage du Dieu serpent Mehen. Tu ne pourras pas le faire si tu restes. Car ici, tu seras à jamais enfermé, et tes descendants après toi. Si tu en avais le pouvoir je te dirai d'appeler le Dieu serpent et de lui demander son avis.

J'espère de tout mon coeur que tu ne resteras pas dans cette prison sorcière que notre société t'as battit.

Quoiqu'il arrive sache que je serai prêt. Grâce à toi je serais entraîné et peut-être ainsi sauvé à mon tour. Peut-être es-tu né si près de moi pour me sauver? J'aime le penser.

Je te souhaite une belle vie, et je fais le voeu d'un jour te revoir, et me souvenir de ce jeune homme qui étais mon ami. Puisses-tu voler de tes propres ailes dans ce monde.

Pour toujours ton ami,

Neville.

Harry reposa la lettre. Les larmes qui coulaient de ses yeux ayant depuis longtemps entachées le parchemin. Il pris sa tête entre ses mains et se laissa aller. Il était temps pour lui de libérer ce poids sur son coeur. Un petit bruit le fit se retourner. Phoenix toussotait et gémissait dans son berceau. Harry se précipita et la pris contre lui. Il caressa son petit dos comme il le faisait souvent. Inquiet de voir la fièvre monter, il pris la direction de la salle de bain, et malgré l'heure tardive lui donna un bain. La vapeur dans l'air apaisa la respiration de l'enfant. Il ne pouvait pas lui donner d'autres remèdes sans la tuer. Il était désespéré. Et pour la première fois, il pleura parce qu'il la perdait.

Quand Fumseck retourna de sa longue visite à 'celui qui allait devoir sauver de leurs erreurs tous ces sorciers incapables', il trouva Harry endormi sur son lit, une petite fille de trois mois allongée sur son torse. Le bébé gémissait encore dans son sommeil, et Harry l'entourait de ses bras dans un réflexe inconscient de protection. Le phénix se percha sur la seule armoire de la pièce, et chanta... chanta toute la nuit durant.

Il ne restait qu'un mois à ce court été. Harry et Phoenix avait vécu une grande aventure dans les rues de Londres et Harry se félicitait d'avoir fait ce cadeau au bébé qui n'aurait jamais l'occasion de grandir et de se rappeler tout l'amour qui l'avait entouré. Pour ces quelques mois de vies, elle aurait connu le bonheur et l'amour. C'était tout ce qu'il pouvait lui donner. Ce matin là, Harry préparait leur prochaine sortie lorsque Fumseck apparut. L'oiseau de feu se pencha au-dessus du berceau et lança un triste cri. Harry s'élança vers le bébé et se rassura de la voir encore vivante. Mais bien qu'elle respire, son teint était encore plus pâle et sa respiration plus saccadée que ces derniers jours. Fumseck tapa sa joue de son bec pour attirer son attention, et Harry sut que le jour était venu. Il allait la perdre. Il aurait voulu courir voir le docteur qui les avait aidé, ou vers le plus proche hôpital. Il aurait voulu crier à l'aide et pleurer pendant qu'un autre venait le soutenir pour cette épreuve. Mais cette épreuve était la sienne et il devait l'assumer. C'était un passage de vie qui lui était destiné. Dans sa douleur, il suivit les directions du phénix sans s'apercevoir qu'il comprenait les demandes de l'oiseau juste en observant ses actions. Fumseck saisit l'un de ses chemisiers et le posa dans le coffre ouvert au pied du lit. Alors Harry pris les affaires éparpillées dans la chambre et commença à ranger. Rapidement, tout ce qui lui appartenait se retrouva dans ce coffre. Même les affaires de bébé Phoenix, à part pour ce fichu canard en peluche qu'elle ne lâchait plus. Dés que Harry eut pris le bébé dans ses bras, Fumseck se posa sur le berceau et disparut avec. Il recommença plusieurs fois ce manège et Harry compris que l'oiseau retirait toute preuve qu'un bébé avait vécu ici. Harry se sentait reconnaissant, parce qu'il ne voulait pas que les sorciers apprennent l'existence de Phoenix. Elle était son merveilleux secret. Il ne voulait pas que ces gens salissent la mémoire de l'enfant. Surtout sachant qu'ils feraient courir des rumeurs sur la parenté du bébé. Racontant des histoires sur Harry et Phoenix pour les salir et faire croire que Harry était le père. Peut-être même que Rita Skeeter écrirait qu'il avait tué la mère après la naissance d'un bébé non voulu. Harry refusait de les laisser détruire les souvenirs du passage de cette petite fille sur terre. Heureusement Fumseck était là. Harry voulu prendre son coffre et s'aperçut qu'il ne le pouvait pas puisqu'il tenait Phoenix et qu'il avait rangé le porte bébé avec le reste des affaires. Fumseck réapparut et secoua la tête pour qu'il laisse l'objet sur place.

"Tu me l'emmènera plus tard?" Demanda le jeune homme. Et l'oiseau acquiesça.

Harry descendit les escaliers avec lenteur pour ne pas déranger le sommeil agité du bébé. Les Dursley étaient encore partit quelque part pour la journée. Il ne les avait pas beaucoup vu ces vacances d'été. Dans un coin de son esprit il aimait se dire qu'ils se sentaient coupables de leurs détestables actions. Du moins il espérait que c'était le cas, parce que sinon ils n'avaient vraiment rien d'humain. Peut-être qu'ils souffraient vraiment de perdre ce bébé et que s'éloigner avait été le seul moyen de survivre? Il espérait.... pour eux et pour Phoenix, il espérait.

Il regarda une dernière fois le salon et la cuisine, passant le placard sous l'escalier avec plus de tristesse que les autres lieux. Ce placard et la chambre qu'on lui avait donné plus tard étaient les deux endroits qu'il regretterait le plus. Le placard avait été son refuge autant que sa prison, mais ici il se rappelait avoir eu son premier ami: une araignée. Ici, il avait fait son premier dessin et ses premiers voeux d'une vie meilleure, ici il avait grandit. La chambre avait été une amélioration dans sa vie, mais ce qui en faisait vraiment un endroit précieux, étaient ces semaines d'été avec ce minuscule bébé. Les histoires, les berceuses, les câlins, les chanson de Fumseck. La chambre avait été le refuge d'une petite famille bien particulière: un bébé, un sorcier, et un phénix. Tant de lumière dans ces mémoires de cette petite pièce.

Harry sortit une dernière fois par la porte arrière, puis par sa sortie de secours secrète. Il partit prendre le bus une dernière fois et se laissa emporter avec des yeux pleins de larmes. Le chauffeur de bus, ayant fait voyager ce garçon depuis plusieurs semaines, lui demanda ce qui n'allait pas. Harry se contenta de le regarder et de dire qu'il avait perdu quelque chose de précieux. Le conducteur l'encouragea de quelques mots, conscient qu'il ne connaissait pas l'histoire du jeune homme et qu'il ne pouvait rien faire de plus. Quelques uns de ses passagers étaient aussi sur ce même trajets depuis la première fois où Harry était monté avec eux. Chacun s'approcha à tour de rôle et lui offrit pour les uns quelques mots pour d'autres un bisous sur la joue ou le front. D'autres serraient son épaule avec douceur. A la fin, alors qu'il devait les quitter, il avait sur le visage un sourire tremblant et il les remercia. Il ne s'était jamais aperçu avant se moment à quel point ces inconnus s'étaient habitués à le voir et s'étaient même un peu attaché à cette vision de lui avec sa petite fille. Ici aussi, était un endroit précieux, un lieu où on se rappellerait sa petite Phoenix. Il leur souhaita une belle journée, pas bonne journée parce qu'elle était si triste mais une belle journée, avec quelque part la vision d'un sourire ou d'un ciel bleu, un petit rien pour toucher leurs coeurs un peu plus. Puis, il s'éloigna... tandis que le car restait sur place un instant de plus que nécessaire dans son long trajet en ville. Les regards de chaque passager et du conducteur, restant fixé sur le dos de ce jeune homme digne. Et tous savaient qu'ils venaient aussi de perdre une chose précieuse, bien qu'ils ignorent que ce magnifique petit bébé était vraiment ce qui quittait leur monde.

Harry marchait lentement, regardant les rues et leurs piétons, il avait posé son menton contre les cheveux blonds de Phoenix. Il ne servait à rien de se presser alors que personne ne pouvait plus rien. Alors il se baladait une dernière fois avec sa douce Phoenix. A un moment elle ouvrit les yeux et s'accrocha d'une petit poing à sa chemise tandis que l'autre main serrait sa peluche favorite. Le canard n'avait pas été oublié. Ils passèrent le parc qui menait à l'hôpital et Harry se sentit heureux que cette place de nature ait été créée en cet endroit.

"Une dernière balade en forêt douce princesse. Peut-être croiserons-nous un dragon cette fois?" Murmura-t-il à l'enfant. Ils sursautèrent tous les deux lorsqu'un petit garçon leur passa devant en courant, entraînant derrière lui un cerf-volant. Harry rit en voyant l'image d'un dragon peint sur le tissu du jouet. Phoenix tendit ses petits bras tremblant vers le dragon filant, et puis ses petites mains retombèrent autour du canard auquel Harry avait évité une chute soudaine. Il sentit la respiration de plus en plus agitée de Phoenix, il vit sa douleur sur le petit visage innocent. Il eut le coeur brisé en cet instant. Et puis, tournant pour que l'enfant puisse voir le dragon un peu plus longtemps, il glissa à sa petite oreille:

"Suis le dragon petite princesse. Il te mèneras voir monts et merveilles. Tu voleras sur son dos et glissera dans les airs. Alors file avec lui petite Phoenix de mon coeur. Laisse-le te prêter ses ailes."

Et Harry regarda Phoenix se pencher un peu dans la direction du cerf-volant. Et il vit ses petits yeux saphir se fermer lentement. Et puis, sur un dernier soupir, le bébé qui avait accueillit son retour chez les Dursley.... arrêta de respirer.

"Vole Phoenix. Tu verras des dragons et des fées. Et des phénix. Plein de magnifiques canards de feu. Je t'aime." Murmura le jeune homme de presque 16 ans. Et puis, sur un dernier regard sur le dragon, il continua sa lente marche, ses bras serrés contre le bébé et son étrange peluche.

Ce fut ainsi, qu'il arriva à l'accueil et demanda la présence du docteur de Phoenix. Un coup d'oeil à son air hagard et au bébé dans ses bras, et l'infirmière s'empressa d'appeler le médecin. Cet hôpital était fameux pour ses traitements d'enfants cancéreux. Et la femme reconnaissait dans ces yeux d'émeraudes la douleur d'un parent en deuil.

Le docteur arriva très vite, alerté par le ton inquiet de l'infirmière au téléphone. Il ralentit en voyant Harry, et puis il l'approcha comme il le ferait d'un animal blessé. Un bras perché sur l'épaule du garçon, il le guida vers l'une des salles d'examination. Là, il le fit s'assoir, et sans le séparer de son petit fardeau, il fit son travail de docteur... et constata le décès d'une petite fleur qui n'avait pas vécu la longue journée de la vie. Il se fit remplacer pour tous ses rendez-vous alors qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. Il ne pouvait pas toujours arrêter de travailler parce qu'il perdait quelqu'un, surtout alors qu'il devait essayer de sauver tant d'autres enfants. Mais cette fois, il lui semblait que le poids de cette perte était plus lourd. Peut-être avait-il juste atteint sa limite? Ou peut-être que ce cas était différent, parce que l'enfant avait été rejeté par sa propre mère? Ou parce qu'un adolescent avait pris sur lui le travail des adultes? Cela pouvait être n'importe laquelle de ces raisons. Comme pour chaque famille qu'il croisait, chacune avait cette particularité qui le touchait. Il était souvent difficile de continuer ce métier avec toutes ces souffrances. Et puis...

Harry releva la tête et croisa le regard du médecin et il dit:

"Merci d'avoir été là."

Et pour la première fois, le docteur croyait vraiment qu'il avait un peu aidé cette personne qui restait derrière sur le chemin de la vie. Parce que dans ces yeux verts, il y avait un rien de lumière tenace, comme une force intérieure, que le garçon lui disait par ces mots, qu'il avait aidé à maintenir.

Le docteur, assis sur un tabouret à côté du lit où il avait installé l'adolescent, demanda:

"Avez-vous prévu quelque chose pour les funérailles?" La question était abrupte par son importance et la réalisation qu'elle emmenait... oui, Phoenix n'était plus.

Harry secoua la tête et dit: "Je sais où aller pour tout organiser. Est-ce que je peux partir avec elle malgré..." sa mort... ne finit-il pas.

"Normalement non. Les docteurs préfèrent s'assurer que tout est pris en charge avant de laisser le... l'enfant à la famille. Autant pour la sécurité mentale des parents que pour les règles de l'établissement."

"Je ne veux pas la laisser..." commença Harry.

"Si je vous laisse mon bureau, pensez-vous pouvoir arranger pour une service funéraire de venir vous chercher. Ainsi vous pourriez rester près Phoenix dans l'une de leurs chambres de veillées."

Harry réfléchit et hocha la tête. Il avait une idée. "Je peux."

Alors le docteur l'emmena dans son bureau et le laissa seul avec l'enfant qui paraissait seulement endormie... mais qui dont l'âme n'était déjà plus là.

Harry appela Fumseck d'une voix tremblante et le phénix apparut avec son coffre au niveau du sol. Le sorcier demanda à l'oiseau d'emmener un message aux gobelins de la banque sorcière. Il l'écrivit aussi consciencieusement que possible en expliquant sa situation, puis signa et confia la lettre au phénix. Il attendit longtemps lui sembla-t-il. Le docteur était venu et repartir sans voir le coffre posé dans un coin de la pièce. Il s'était assuré que Harry avait trouvé de l'aide.

Enfin, des hommes en costumes demandèrent le docteur à l'accueil et il les conduisit à Harry après qu'ils aient montrés les papiers d'une agence funéraire. Le docteur leur confia la déclaration de décès et entoura Harry de ses bras pour la première et dernière fois.

"Je vous souhaite une belle vie Harry. Je vous souhaite un beau voyage sur cette terre." Harry sourit. Le docteur avait assisté à l'un des récits que le garçon avait fait pour Phoenix. L'homme savait que le passage de l'enfant sur cette terre avait été une grande aventure. Sur ce, le docteur se releva et après une dernier regard, sortit de la pièce.

Il s'avéra que les deux hommes étaient des gobelins sous un sort de confusion, pour que toute personne qui les croise ne voit que deux humains adultes. Les gobelins sortaient rarement de la banque sous ces 'costumes' ou même dans le monde non magique. Mais Harry appris plus tard, que Fumseck avait donné son message au chef de la banque et non à un employé. Et le noble gobelin, voyant le nom de l'envoyeur, avait pris cette décision pour l'aider. Aussi Harry fut-il mené hors de l'hôpital gardant dans ses bras sa petite cousine. Dehors, une limousine attendait. L'infirmière qui l'avait accueillit les avait reconduit dehors et avait été soulagée de voir le véhicule. Ce garçon était trop jeune pour prendre en charge tout ce qui viendrait maintenant, aussi la venue de ces hommes était-elle bienvenue selon elle.

Les gobelins reprirent leur forme dés que la portière se ferma du reste du monde. Aucun des deux ne dis mot. Mais tous les deux observaient ce jeune sorcier tenant avec douceur ce bébé mort. Ils avaient l'impression de pouvoir sentir la peine du garçon se poser sur leurs épaules comme si elle leur appartenait. Un tel phénomène ne leur était jamais arrivé avec un sorcier. Celui-ci était apparemment différent.

Leur arrivée à la banque se fit par portoloin, une fois la voiture garée à bonne distance de l'hôpital. Là, le chef gobelin demanda à Harry ce qu'il voulait pour son bébé. Et Harry répondit qu'il souhaitait qu'elle soit incinérée et que les cendres soient dispersées aux quatre vents. Il voulait l'aider à voler. Ce fut une longue journée. Mais à la fin, sur ce terrain que la banque possédait, après ses derniers adieux à sa petite Phoenix, Harry ouvrit l'urne et laissa la poussière grise s'envoler dans les airs. Sur son épaule, Fumseck était venu se poser pour rendre hommage à celle qui avait porté le nom de ceux de sa race. L'oiseau de feu chanta, étonnant les gobelins présents. Parce que ce phénix n'appartenait pas à Harry et pourtant été là. Parce que l'oiseau était venu pour un bébé et pour elle pleurait devant leurs yeux.

Harry caressa la tête affaissée du phénix en lui murmurant des mots doux. Même si ses larmes n'avaient pas pu guérir leur petite Phoenix, il avait le droit de pleurer maintenant. Et les gouttes d'eau tombant à terre créaient de la vie sur l'herbe sèche de l'été. Rien qu'ils ne puissent voir pour l'instant. Mais Harry sentait que si un jour il revenait, une vie nouvelle l'accueillerait. Serait-ce une fleur? Un arbre? Peu importe, tant que le souvenir d'une petite fille restait accroché à ce qu'une larme venait de créer.

Fumseck accompagna Harry à la banque, et resta avec lui pour la cérémonie de prise de contrôle des titres de sa famille. Et lorsque le garçon lança le sort d'oubli au reste de la communauté magique, le phénix ajouta de son propre pouvoir. Leur magie combinée à celle des bagues des Potter et des Black, dont Harry venait d'apprendre qu'il avait hérité, étendit plus que prévu leur influence sur la mémoire des sorciers. Tous ceux qui auraient vu, en vrai ou en photo, Harry Potter, oublierais son apparence. Qu'ils soient en Angleterre ou n'importe où dans le monde. Tous ces gens ne se rappellerais que de leur sauveur.... sans même pouvoir retrouver son nom, ni en mémoire ni sur papier. Le sort avait agit comme le fidelitas qui permettait de cacher une personne en lui donnant un gardien du secret qui serait le seul à savoir tout de la cachette choisie. L'ennemi pouvait passer juste devant la maison sous le sortilège, et il ne verrait rien. Dans le cas de Harry, les sorciers auraient beau regarder les journaux et autres livres avec son nom, ils ne verraient rien. Même Voldemort avait oublié le nom de son ennemi. Ainsi, Harry pourrait parcourir le monde sous sa véritable identité et sa véritable apparence.

Le jeune sorcier demanda ensuite une pièce sûre dans la banque pour faire un rituel privé. Fumseck ne resta pas avec lui pour cette étape. L'oiseau de feu lui fit ses adieux avant que Harry ne fasse ce dernier pas. Harry se sentit triste mais compris que la créature ne pouvait quitter celui qu'elle avait choisit pour compagnon: Albus Dumbledore.

"Il a de la chance de t'avoir. Merci d'avoir été un membre de ma famille pour un été." Le phénix le frappa de son bec sur la joue et Harry se sentit rougir. "Je voulais dire: merci d'être entré dans ma famille.... et d'en faire encore parti." L'oiseau sembla content de cette victoire. Fumseck s'envola et disparut comme il savait si bien le faire.

Harry se tourna vers la pièce que le chef gobelin lui avait prêté. Il entra et referma la porte. Quelques heures plus tard, il choqua les gobelins par son apparence à sa sortie. Il était totalement changé. Pas physiquement mais plus moralement... ou magiquement.... tout ce qu'ils voyaient été que la force que le garçon avait abrité en lui, était à présent visible de tous, comme sortie de son cocon de chair. Et il y avait une nouvelle légèreté au pas du jeune sorcier.

Après avoir arrangé ses affaires financière. C'est à dire après avoir transféré la totalité de ses possessions (à part les diverses demeures et investissements qui ne pouvaient être bougés), Harry pris place à bord de l'avion qui devait le mener vers sa nouvelle liberté.

C'est là-haut, dans ce ciel où les avions copiaient les dragons et volaient, que Harry ouvrit l'album qu'il avait sortis de son coffre avant d'embarquer. Il ouvrit ce livre de vie et pendant tout le trajet il regarda ces mémoires d'un été. Il y avait beaucoup de photos. Un bébé à la tête couverte d'un fin duvet blond, était la star du photographe. Elle était souvent (toujours) avec un étrange canard en peluche, et parfois un oiseau flamboyant posait à côté du bébé et de son gardien inanimé. Quiconque aurait vu cette image aurait demandé de quel pays exotique venait l'animal, sans jamais penser qu'ils venaient de voir une créature fantastique. Dans d'autres clichés la petite fille dormait sur torse d'un adolescents aux cheveux noirs ébouriffés. Harry riait encore de la découverte qu'il avait fait sur ces photos qu'il n'avait certainement pas pris. Il s'était réveillé de l'un de ces siestes avec Phoenix pour trouver Fumseck en train d'appuyer sur le bouton de l'appareil photo. Il n'aurait pas du être étonné des merveilles qu'accomplissait le phénix, mais placer son appareil photo au bon endroit, l'allumer et déclencher le mécanisme...c'était tout de même assez drôle. Harry ne s'en plaindrais pas parce que cela lui donnait ses magnifiques images de lui et de Phoenix.

D'autres pages les montraient dans leurs voyages à Londres. Harry avait souvent demandé à des passant de les prendre en photo. Toujours les gens avaient acceptés et étaient repartis avec de grands sourires. Ce jeune adolescent et son bébé étaient trop attendrissants pour ne pas les toucher. Il y avait tellement de preuves de cette petite vie qui n'était plus. Tellement de souvenirs d'une petite fille aux yeux saphirs fatigués... Des larmes tombèrent sur le papier de protection brillant. De plus en plus nombreuses. Et pourtant...

Sur le visage du jeune homme dans l'avion, il y avait un sourire. Etait-ce un dragon qu'il voyait passer par le hublot à côté de lui?

FIN



J'ai adapté ce qui suit sur le dieu Mehen, et l'ai mis à ma sauce pour l'histoire. Désolée pour tous ceux qui pensent qu'il faut garder les faits tels qu'ils sont et non les modifier. J'ai toujours aimé transformer les mythes et légendes.

Mehen: Dieu serpent, protecteur de la barque sacrée dans laquelle prend place Rê pendant la navigation nocturne dans le monde inférieur. On le trouve mentionné pour la première fois dans les Textes des Cercueils.

P.S: si un jour j'écris une suite, ce qui pourrait arriver dans un lointain avenir, je mettrait Harry en couple avec un autre homme. Non seulement parce que je trouve ces couples plus intelligents à l'écris, mais aussi en hommage au frère de cette jeune femme que je n'ai pas eu l'honneur de connaître. Parce qu'il est le compagnon de mon frère. Et parce que pour moi, l'amour vient sans se préoccuper du corps ou de la naissance.