Bonjour à tous! Je ne suis pas nouvelle sur mais c'est bien ma première fanfiction sur Harry Potter. Je l'écris après avoir fait un rêve plutôt sympa et pleins de rebondissements dans l'univers de J.K Rowling! Il m'avait bien plu alors j'espère réussir à le retransposer fidélement et que cet écrit vous plaira :D Quoi qu'il en soit...

Bonne lecture à tous!


Chapitre I : « Pris au piège »

Plus qu'un horcruxe. Un seul petit et malheureux horcruxe. Introuvable.

« POURQUOI ?! »

Harry soupira profondément dans son lit d'appoint. Neuf mois qu'ils cherchaient le dernier point d'encrage de l'âme de Voldemort !...Sans succès. Il n'osait plus regarder ses deux meilleurs amis en face. Il leur avait promis le Saint Graal mais n'avait récolté jusque là que mort et désolation. Quelques victoires, mais ce n'était pas suffisant ! Pas encore du moins.

- Ah ! hoqueta Hermione en se redressant sur son propre lit.

Le brun se tourna vers le lit voisin, remontant au passage la couverture sur son corps étendu. Ses yeux quittèrent le plafond de la tente, fixant la pénombre de l'habitacle dans la nuit.

- Hermione ? Tout va bien ?murmura-t-il pour ne pas le brusquer.

- Harry ?

Un bruissement de tissu puis un « Lumos » à peine murmuré se firent entendre. Le visage encore endormi et pourtant marqué par l'angoisse d'Hermione apparut à la lueur de sa baguette. Les nuits étaient difficiles ces derniers temps : le froid, le manque de confort et la difficulté de ces trois derniers mois,…Que ne donneraient-ils pas pour retrouver quelques jours, voire quelques heures un chez-soi douillet ? Mais c'est impossible et ils le savaient. Les temps étaient bien trop durs pour retourner près de leurs proches sans les mettre en danger. La magie noire était partout.

- Encore un cauchemar ?

Le sorcier ne fut même pas surpris du hochement de tête de son amie. Même les rêves de bonheur artificiel avaient peu à peu été remplacés par des cauchemars des plus réalistes. La mort se rapprochait de plus en plus chaque jour et rien ne semblait plus pouvoir retarder l'inévitable.

- Quelle heure est-il ? Pourquoi Ron ne nous a-t-il pas réveillés !

La lumière était maintenant pointée sur la couche impeccablement faite de leur troisième comparse. C'était lui qui devait monter la garde cette nuit mais aurait dû les réveiller pour leurs tours de garde. Ce qu'il n'avait pas fait évidemment...Harry soupira. Ca l'aurait beaucoup étonné que ce détail ait échappé à la jeune fille.

- Tôt ou tard, dit-il en s'étirant dans sa couchette puis il lui adressa un sourire des plus amusés. C'est étrange que Ron ne soit pas venu. Il connait pourtant tes pensées assassines du moment envers lui.

Hermione rougit, sa voix montant dans les aigus lorsqu'elle répondit en se redressant d'un coup. Le sujet de leur meilleur ami commun la mettait toujours dans tous ses états. Harry ne pouvait qu'en rire. Il les voyait sans cesse se chercher, se titiller, jouer au chat et à la souris mais étaient bien les seuls à ne pas voir la réalité en face : Leurs sentiments réciproques. Comme quoi les opposés peuvent bien s'attirer.

- Si je lui fais ce genre de réflexions c'est qu'il les mérite ! On dirait toujours qu'il cherche à me mettre en colère ! C'est presque inné chez lui !

- Hermione…

Etait-il si incompréhensible que leur ami soit aussi gauche pour la séduire ? Il faut dire que Mione n'y allait pas de main morte avec lui, mettant souvent la barre trop haute pour celui qui s'était toujours vu comme la cinquième roue du carrosse. La situation du brun était difficile dans leur histoire. Il ne pouvait ni l'un ni l'autre les acquiescer sans leur porter préjudice auprès de l'un et de l'autre. Quelle idée d'être le meilleur ami de ces deux futurs tourtereaux. Enfin…S'ils décidaient de faire la paix un jour.

- C'est vrai après tout il pourrait être NORMAL et agir NORMALEMENT comme quelqu'un de CIVILISE ! Mais NON ! Môsieur n'en fait qu'à sa tête et ne respecte rien.

Les pends en toile de l'entrée se relevèrent subitement sur une tignasse rousse. Le visage pâle à l'allure maladive du jeune homme était pourtant illuminé d'un sourire enfantin et blagueur qui était si caractéristique de Ron. Malgré les épreuves surmontées au fil des années, Ronald ne semblait pas avoir changé. Toujours aussi taquin que grognon, le rouquin était la pièce manquante de leur trio infernal. Sa joie de vivre naturelle faisait tout son charme et sous ses allures badaud, il ne manquait pas de rappeler à ses deux amis que les heures sombres du monde magique ne devaient pas leur ôter ce petit quelque chose que les mangemorts n'avaient pas, cette ultime part d'enfance blottit au fond de leur cœur et qui pourrait toujours leur redonner espoir.

Malheureusement, son côté enfant timide et hyperactif ressortait particulièrement aux yeux de leur brillante sorcière d'amie. Il voulait tellement bien faire à ses yeux…qu'il enchainait bourdes sur bourdes. Aïe.

- Hé ! Vous êtes réveillés ? Je vous ai entendu de dehors.

- RONALD BILIUS WEASLEY ! rugit Hermione comme une tigresse ayant repérée sa proie.

Sa voix laissa de marbre les deux jeunes hommes.

- Tu as passé toute la nuit dehors ? Et les tours de gardes, hum ! Tu les as oubliés ?!

- N-non, bafouilla l'intéressé en virant plus blanc que blanc. Je voulais juste vous permettre de…

- As-tu vu ta tête ?! Tu as des cernes épouvantables ! Nous allons marcher aujourd'hui et je suppose que tu vas tout le temps te plaindre que tu as sommeil ! Sais-tu à quoi servent les tours de garde Ron ? A DORMIR !

Ron jetait désespérément des coups d'œil à son meilleur ami en des appels à l'aide silencieux. Il est vrai que dans ses mauvais jours Hermione pouvait se montrer...exécrable (voire violente?). Nous ne citons plus la crise de la sorcière au retour de leur ami parmi eux. Depuis ce jour, Ron n'avait eu de cesse de remercier Harry d'avoir dissimulé leur baguette à la sorcière qui, à défaut de le tuer, l'aurait surement bien amoché.

- Hermione, tenta Harry en approchant sa main de la sienne.

Son amie s'en offusqua et le refoula instantanément, fusillant tour à tous ses compagnons de route du regard. A cet instant, son cerveau semblait être un tribunal : Ron était coupable et si Harry le défendait, il en devenait le complice.

- Non Harry ! Tu trouves ça normal ? Arrêtes de toujours le protéger et me laisser passer pour la méchante ! Dis un peu ce que tu penses !

Les yeux de l'interpelé firent l'aller-retour entre Ron et Hermione, ses deux meilleurs amis. Voilà dans quel genre de dilemme (de traquenard !) ces deux là avaient le don de l'emmener. Comment en était-il arrivé là déjà ?

Hermione croisa les bras, attendant impatiemment sa réponse de son air le plus pincé. Ron le regardait lui aussi, halluciné et ne pouvant pas penser une minute que son ami le trahisse. Le brun dut pourtant se résoudre à ouvrir la bouche :

- Ron tu sais…, dit-il lentement pesant chaque mot sortant de sa bouche.

- Sérieusement Harry ?contre-attaqua son vis-à-vis masculin dont le rouge montait furieusement aux joues. J'ai voulu vous laisser vous reposer pour mieux réfléchir ! On patauge en ce moment !

- Hum…Je sais que ça part d'une bonne intention Ron mais…

- Ce que je veux dire Harry, le coupa Hermione, c'est que tu as voulu bien faire en faisant mal.

- …

- Je n'ai pas… !

- Oh et puis allez vous faire voir ! La prochaine fois je ne penserais qu'à ma pomme et je ne vous laisserais pas dormir comme des niffleurs jusqu'à pas d'heure ! ronchonna-t-il en entrant complètement dans l'habitacle, se dirigeant vers le sac de provisions.

- Tu sais qu'on ne dort pas !s'égosilla la sorcière en lui emboitant le pas, changeant de pièce et laissant Harry seul dans le noir.

Cependant, l'obscurité ne retirait rien au niveau sonore des éclats de voix dans l'habitacle réduit qu'était leur tente. Harry s'assit sur le bord de son lit, ses chaussettes touchant la terre brute constituant le sol de l'endroit…C'était sa dernière paire immaculée et ils ne savaient jamais à l'avance quand ils retrouveraient un point d'eau pour laver leur linge ou remplir leurs gourdes. Le garçon secoua la tête en se massant les tempes qui battaient à plein régime. Comment avait-il encore le temps de penser à des choses aussi futiles avec toutes les responsabilités qui pesaient sur ses épaules ? C'est vrai après tout n'était-il pas l'Elu ? Le héros de tout un peuple et seul capable de vaincre Voldemort ? Si, il l'était d'après ce que disaient les journaux, les gens à qui ils restaient un peu d'espoir ou même tous ses proches qui sacrifiaient chaque jour un peu plus leurs vies pour qu'il ne lui arrive rien. Mais serait-il seulement capable de leur rendre un centième de ce qu'ils avaient fait pour lui ?

- Vous avez déjà plus dormis que moi je te signale !

- Ah très bien ! Mais l'avons-nous seulement demandé Ronald ?

Le brun força d'avantage la pression sur les extrémités de son front. Les cris qui fusaient entre ses deux amis l'avaient rapidement fait redescendre de ses sombres pensées pour le ramener au présent. A cette réalité où rien n'était encore acquis et où tout était encore à jouer. Il se leva péniblement de son « lit », prit le temps de s'étirer, peu désireux de s'interposer entre les deux duellistes. Un soupira lui échappa de nouveau. Il avait beaucoup de mal à rester calme face à leurs petites querelles - particulièrement lorsque celles-ci débutaient au pied du lit- .

- Ça ne t'arrive jamais de prendre des initiatives peut-être ? Et ARRÊTES de m'appeler comme ça !

- Tu parles beaucoup pour ne jamais répondre à mes questions, lui répondit sèchement sa mie.

Ron vit rouge. Ses disputes avec Mademoiselle « Je sais tout » avaient le don de l'agacer au plus haut point ces derniers temps. Surtout que ça ne pouvait jamais être une discussion constructive avec elle. Avait-elle un besoin profond (sûrement maladif) de toujours avoir raison ou le faisait-elle par pur plaisir ? On aurait dit une lionne ne voulant pas lâcher son bout de viande comme…comme-ci le fait d'avoir raison lui revenait de droit ! Raah ! Plus il l'aimait et plus elle l'agaçait ! N'était-ce pas paradoxal ?

- NON vous ne m'avez rien demandé ! Ça te va ? Mais toi non plus tu ne m'as pas répondu Hermione.

Et c'était repartit pour un tour…

- STOP ! Intervint Harry en élevant la voix, débarquant dans la pièce allumée. A quoi ça rime de vous disputer pour de tels enfantillages ? Vous ne croyez pas qu'on a d'autres choses à faire beaucoup plus intelligentes en ce moment ? Comme chercher le dernier horcruxe par exemple !

Bien, Harry avait enfin réussi à capter leur attention. Les deux adolescents le regardèrent avec des yeux ronds, ébahis de sa soudaine prise d'autorité. Eux qui lui avaient souvent demandé de se positionner en leader n'allaient pas être déçus. Le brun continua sur sa lancée :

- Nous sommes tous fatigués en ce moment, ok ? On est sur les nerfs. Pas la peine d'en rajouter avec les chamailleries puériles ! Alors s'il-vous-plaît, dites-vous une fois pour toute tout ce que vous vous reprochez l'un et l'autre ou arrêtez de vous parler tout court !


Pourquoi avait-il dit ça ? C'était…c'était stupide certes mais il n'aurait jamais pensé qu'ils prendraient ses paroles au pied de la lettre !

Quoi qu'il en soit, ces deux-là ne s'étaient plus réadressés la parole depuis cette fameuse phrase. Et c'était dans le silence le plus complet qu'ils avaient remballé le camp et repris la route. Harry avait à présent tout le loisir de se maudire intérieurement et de se jurer à lui-même de ne plus JAMAIS intervenir dans leurs conflits.

Les deux amis en froid restaient à l'arrière, trainant les pieds sous la colère et la rancune.

« Deux enfants… »Se désespéra le sorcier.

Hermione avançait, cogitant sur ce que leur avait dit Harry. Pas à propos de sa querelle avec Ron -Non elle passait au-dessus de ça et savait qu'ils allaient se réconcilier- mais plutôt sur « chercher (et trouver accessoirement) le dernier horcruxe » Voilà leur but Celui pour lequel ils étaient tous prêt à sacrifier leur vie.
Cela faisait des mois qu'ils parcouraient les quatre coins du monde à sa recherche ! Ce devait être un endroit magique puisque Voldemort haïssait par-dessus tout la…culture moldue et eux-mêmes d'ailleurs. A moins que ce ne soit justement un endroit représentant cette haine ? Hermione sourit. Elle n'avait encore jamais été aussi loin dans son raisonnement !

« Cette haine, cette haine,…Sa haine. » Ces mots tournaient encore et encore dans son esprit. Quel pouvait bien être ce lieu ?

Frrrchr !

Un bruit de sac jeté à terre fit se retourner le groupe constamment aux aguets.

- On fait une pause ! décréta Ron, les joues rouges et la respiration inégale.

Hermione souffla, se tournant immédiatement vers Harry pour lui transmettre d'un regard (accompagné d'un sourire pincé) sa manière de penser.
TRADUCTION : En passant sous silence toute vulgarité, la sorcière était fortement (voire très fortement) agacée par le comportement du rouquin qu'elle considérait dans l'instant comme un fainéant pleurnichard. Quant à sa « gentillesse de cette nuit »… (!) N'en parlons pas.

Harry l'apaisa d'un regard avant de s'adresser à son meilleur ami, feignant un vague sourire :

- Déjà fatigué ?

- Ouais j'suis fatigué !

Le brun s'approcha de lui et posa sa main sur son épaule.

- Tu veux que je porte ton sac ?lui proposa-t-il gentiment alors.

Le roux s'écarta vivement en envoyant un coup de pieds dans son pactage.

- Non je ne veux pas que tu portes MES sacs ! J'en ai ras le bol! On va piétiner encore longtemps comme ça ou t'as une putaind'idée de l'endroit ou se trouve ce foutu horcruxe ?

- Ron calme-toi. C'est la fatigue qui parle pour toi.

Hermione s'était rapprochée à petits pas, sentant le conflit entre les deux hommes malgré le sang froid de l'Elu.

- Réponds ! Allez Harry ! Toi qui as toujours réponse à tout !

Les deux garçons se dévisagèrent, se défièrent du regard. Il osait remettre son honnêteté en question. Comment pouvait-il être stupide au point de penser une telle chose ? Que croyait-il ? Leurs « randonnées quotidiennes » pour échapper à leurs détracteurs n'était pas d'avantage une partie de plaisir pour lui !

Les yeux saphir s'assombrirent alors que le sang du garçon à la cicatrice ne faisait qu'un tour. Son amie posa une main compatissante sur son bras.

- Ecoute Ron, commença Harry en inspirant profondément, plantant son regard dans le sien.

- Je t'écoute, répondit siniquement son vis-à-vis en croisant les bras, le provoquant par son attitude.

Seconde inspiration, Harry plissa les yeux. La rage le dominait à présent mais il tacha de garder une élocution clair et intelligible, faisant claquer chacune de ses paroles.

- Bien. Tu sais qui – Non. Voldemort était certes un sorcier très puissant, Voldemort utilisait la force et le pouvoir pour…

- Harry…, murmura Hermione d'une voix brisée, comme terrorisée.

- POUR régner ! s'emporta le sorcier. Mais Voldemort n'était pas que force et violence ! Il était aussi d'une grande intelligence alors si tu… !

Sa voix mourut soudain dans sa gorgée, happée par les regards horrifiés et le teint blême de ses compagnons de route. Autour d'eux, tout semblait être devenu calme, silencieux. Le vent ne soufflait plus sur la plaine et l'agréable vague dorée des blés ondulant sous les rayons du soleil avait cessé. Les insectes s'étaient tus eux aussi, comme tapis dans un silence de deuil Leur sixième sens semblant les avoir prévenu d'un danger imminent.

Une goutte de sueur perla à la tempe d'Harry alors qu'il se mettait à compter.

« Une…deux…trois fois…Je l'ai dit…Trois fois »

Ses yeux s'agrandirent sous l'angoisse de ce qui allait suivre. L'appellation « Voldemort » avait été placée sous surveillance magique depuis l'intrusion des mangemorts au Ministère de la magie puisque seul « Le garçon qui a survécu » avait jusque là le courage de le prononcer à voix haute. Et aujourd'hui le nom seul du mage noir suffisait à rameuter tous les mangemorts des cinquante kilomètres à la ronde.

Soudain, un immense éclair verdâtre stria le ciel en un bruyant roulement de tonnerre. Les trois amis se dévisagèrent. Leur instinct de survie se décupla en une fraction de seconde alors que l'adrénaline se diffusait dans tout leur corps. Des tâches noires apparurent dans le ciel assombrit, se rapprochant toujours plus près, toujours plus vite.

- COURREZ !

La voix aux accents désespérés avait surgit du groupe comme à l'unisson. Aucun d'eux ne s'était fait prier. C'était comme s'ils ne contrôlaient plus leurs jambes qui semblaient voler au-dessus du chemin de terre battue. Harry et Ron prenaient le devant de la course. Les traces de fumées noirâtres se rapprochaient à l'horizon, laissant bientôt distinguer des masques de fer lorsque les sprinters avaient le courage de se retourner. Leurs cœurs battaient la chamade dans leur poitrine. Peu importe la distance parcourue ou la douleur leur tiraillant les côtes. Ils devaient seulement survivre.

- Aaaaaah ! cria Hermione lorsqu'un « Expulso » s'écrasa tout près d'elle, faisant gicler la terre sur son visage.

- Hermione ! hurla Ron alors que les deux garçons se retournaient pour s'assurer que tout allait bien.

C'était une perte de temps. Même si elle était prise ils ne pourraient cesser de courir pour lui venir en aide. Tous deux le savaient mais leur amitié était bien trop forte pour s'y résoudre. Encore quelques mètres traversés ! Ils n'arrivaient plus à distancer leurs opposants filant à une allure folle dans le ciel. Leurs attaques se multipliaient, les frôlant de peu à chaque fois. Leurs baguettes en mains les trois amis tentaient de se défendre mais leur visée était maladroite, cause de la course. Il leur fallait aller plus vite !

- On ne peut pas transplaner ! Ils ont bloqué nos pouvoirs ! s'égosilla la sorcière à l'arrière.

Ses bras allaient et venaient le long de son corps. Elle voulait rattraper ses amis mais n'y arrivait plus, ses jambes manquaient de la faire trébucher à chaque enjambée. Elle ne ressentait plus la peur qui la tétanisait pourtant quelques minutes auparavant et si il fallait qu'un d'eux survive, elle était prête à se sacrifier la première. Dans un élan désespéré elle se retourna pour faire face à leurs poursuivants qui se matérialisaient à présent à terre et les foudroya de tous les sorts qui lui venaient à l'esprit :

- HERMIONE !crièrent pour la seconde fois les deux jeunes hommes s'éloignant toujours un peu plus.

- Avancez sans moi ! Sauvez vous ! leur répondit-elle un sanglot dans la voix. Confundo ! Expelliarmus ! Expulso ! Proteg..AAAAAAAH !

Son corps tomba à terre, touché par un « Petrificus Totalus ».

Les mâchoires des garçons se contractèrent à cette vision horrible des mangemorts entourant leur amie à terre, sans défense. Le regard du rouquin accrocha celui d'Harry, déterminé.

- Je vais les ralentir Harry ! Continue à courir aussi loin que tu le peux !

- Non Ron ! Ils ont déjà eu Hermione !

- Je sais mais ils ne doivent pas t'avoir toi ! cria-t-il avant de s'arrêter sur la route, prêt à affronter seul l'assaut que venait d'essuyer celle qu'il aimait.

- RON !

Mais il ne l'écoutait déjà plus, son regard fixé sur les silhouettes noires qui avançaient d'un pas rythmé, toutes baguettes pointées droit sur lui. Il savait qu'il n'en réchapperait pas.

Harry était comme en transe. Ce n'était plus son corps, ce n'était plus lui qui courait. Les bruits de combat au loin lui parvenaient à peine, diminués par le sifflement du vent contre ses oreilles. Sa respiration se bloquait dans sa gorge mais il avançait encore et toujours avec la force du désespoir. Il le devait. Il leur devait bien ça. Survivre pour faire honneur à leur bravoure. Il ne méritait pas tout cela.

Des étincelles de couleurs éparses vert, bleu et rouge filaient à présent dans son paysage.

« Alors ils l'ont eu ! »

- PROTEGO ! EXPELLIARMUS ! se défendit-il tant qu'il le pouvait alors que certains mangemorts le survolaient par les airs.

A droite, à gauche. Il en apparaissait de tous les côtés quand un mur d'hommes fantômes se matérialisa, quelques mètres à peine en face de lui. Il était pris au piège. Ses pas ralentirent jusqu'à s'arrêter. Les mangemorts formaient un cercle autour de lui. Ils étaient peut-être une dizaine…Non. Une vingtaine plutôt. Tous prêts à lui lancer un sort s'il tentait quoi que ce soit. Harry tournait sur lui-même, paniqué mais gardant une apparence déterminée. Il ne voulait tourner le dos à aucun d'entre eux. Son souffle était rude, il était exténué mais continuerait à se battre quoi qu'il en coute. Sa baguette tenue fermement en avant, il n'y eut pas un seul disciple de Voldemort qu'Harry ne menaça pas de son bout. Si seulement il pouvait voir leurs visages, à tous ces infâmes !

- Je vous conseillerais de lâcher votre baguette Monsieur Potter.

Cette voix. Tranchante, glaciale et si aristocratique. Harry se tourna pour faire face à l'homme qui s'était rapproché dans son dos. Il connaissait cette voix.

- Lucius Malfoy !

Un ricanement lui répondit alors que son interlocuteur retirait son masque de serviteur du mage noir, dévoilant à la vue de tous son visage aussi froid qu'hautain. Ses yeux d'acier froid croisèrent ceux de l'adolescent. Sa longue chevelure blonde, héritage de tous Malfoy, ondula le long de sa robe d'ébène.

- Votre baguette Monsieur Potter.

Harry renforça sa prise sur sa fidèle arme.

- Allez vous faire foutre ! lui cracha-t-il à la figure, le regard haineux.

La commissure des lèvres du sorcier au sang-pur se souleva en un sourire mi-amusé, mi-agacé.

- Et moi qui pensais que vous auriez préféré qu'il ne leur soit fait aucun mal, soupira-t-il en faisant signe à deux mangemorts d'approcher, tenant dans leurs bras ses deux meilleurs amis, inconscients et aussi manipulables que des poupées de chiffon. Après tout, la fidélité est l'une des qualités principales d'un Gryffondor. Je me trompe ?

Il en eut le souffle coupé.

- Si vous n'êtes pas raisonnable pour vous…Soyez-le au moins pour eux.

Gryffondor ou non, cela n'avait plus d'importance depuis un bon moment. Harry avait déjà pris sa décision. Le bois de houx fila entre ses doigts, lui échappant petit à petit alors que son regard restait fixé sur les corps de ses amis. Le tintement du bois retentit lorsque la baguette heurta le sol.

Et pour la première fois depuis des années, le sourire de Lucius Malfoy s'agrandit. Il le tenait.

- Stupefix.

A suivre…


Et oui c'est malheureusement déjà fini *se craque les doigts* mais ça ne peut que mettre l'eau à la bouche pour la suite qu'en pensez-vous?;) J'espère sincèrement que ce chapitre vous a plu. J'ai tenté tant bien que mal de respecter le travail de J.K Rowling que j'admire énormément, comme beaucoup d'entre vous, je n'en doute pas. Sinon, j'en suis terriblement désolée :s

Des avis, des commentaires bien ou mal?:D N'hésitez pas car si vous prenez plaisir à lire mes textes je prends beaucoup de plaisir à lire les reviews :D (plus que les followers seuls ^^) Pensez-y ;)

A très bientôt pour la suite!