Petite Sœur
Auteur : Mouamème
Disclamer : Tout est à moi. Ouais.
Petimo : J'avais annoncé mon intention de réécrire Repose en paix, petite sœur. Je vous en livre ici le résultat – sous forme de bulles - en espérant que cette version améliorée – du moins d'après moi – vous plaira tout autant, voire plus que la première. Je demande pardon aux dentistes de Hay-on-Wye pour avoir emprunté leur cabinet. Merci à eux
Tous, nous avons eu ou aurons un jour une « petite sœur », quelqu'un qui n'a pas forcément de liens de sang avec nous mais que l'on considère comme faisant partie de notre famille. Moi, j'ai eu un « petit frère » qui s'est changé en étoile.
Bulle 1
Dans une chambre du numéro douze Oxford Road de Hay-on-Wye, petit village Gallois, une jeune fille ouvrit brusquement les yeux. Elle resta un moment étendue dans le noir, fixant le plafond. Elle se souvenait parfaitement de son… rêve ? Non, ce n'était pas le mot approprié. Un rêve est quelque chose d'agréable qu'on ne veut pas quitter. Non, ce n'était définitivement pas le bon mot. De même que cauchemar, au sens négatif trop prononcé pour être exact, même si sur bien des points, cela pouvait ressembler à un cauchemar. Appelons ça un simple souvenir. Un souvenir qu'elle aurait tant aimé effacer de sa mémoire mais qui surgissait souvent, comme pour lui rappeler que le temps passait. « Tic tac, Hermione, tic tac » semblait-il dire avant de disparaître dans un rire abominable et fou qui la sortait de sa torpeur.
« Six heures, tout de suite une page d'informations par Kenneth Maybourn. »
Hermione tourna la tête vers son radio-réveil. Six heures, l'heure de se lever et de commencer son année scolaire au Collège Poudlard, Ecole de Sorcellerie située quelque part en Ecosse. C'était assez étrange pour elle de se dire que c'était la dernière fois qu'elle devait se lever à six heures un jour de rentrée. Hermione étendit la main et coupa le présentateur qui annonçait la tenue d'un Congrès de médecine dans les jours à venir.
« Grand bien leur fasse. » marmonna la jeune fille en se redressant. Un mouvement devant elle attira son attention. Une forme s'agitait dans l'espoir de se dépêtrer du drap qui l'avait lâchement attaqué par derrière. Un sourire étira ses lèvres endormies tandis qu'elle libérait le pauvre prisonnier. Le chat nouvellement libre toisa le morceau de tissu d'un air dédaigneux puis, lorsqu'il fut sûr qu'il n'allait pas répliquer, rejoignit les genoux de sa maîtresse en quête de réconfort après la terrible épreuve qu'il avait eue à endurer.
« Eh bien, mon chéri. Tu as vaincu le gros méchant drap ? » demanda Hermione en caressant la tête de l'animal qui lui répondit par un ronronnement de bien-être.
Un petit coup fut donné à la porte qui s'entrouvrit pour laisser passer le visage d'une femme.
« Tu es réveillée, c'est parfait. Dépêche-toi de t'habiller. »
La porte se referma sur un baiser envoyé par la voie des airs. Hermione regarda encore un instant la porte puis soupira. Elle repoussa doucement Pattenrond et se dirigea vers la fenêtre. Lorsqu'elle ouvrit les volets, un vent frais lui gonfla les poumons. Elle s'offrit quelques secondes au vent de septembre puis referma la fenêtre et s'habilla.
« Le train part à sept heures et demie. » annonça son père lorsqu'elle fit son entrée dans la cuisine.
« Je ne te savais pas si pressé de me voir partir, papa. » répliqua la jeune fille en l'embrassant. « Du reste, je ne vois pas pourquoi vous tenez à m'accompagner à Londres alors que j'aurais très bien pu y transplaner. »
« Nous t'avons accompagnée à ton entrée en Maternelle, nous t'accompagnons à ton entrée en Dernière Année. » dit sa mère en versant du lait chaud dans la tasse de sa fille.
« Une façon de boucler la boucle. » termina son père.
…
