Auteur : Dragonha
Disclaimer : Les personnages ne sont toujours pas à moi.
Warning : Langage vulgaire, abus psychologique et physique plus un (ou des) lemons entre hommes.
Résumé : Zéro croyait tout connaître de sa vie, déjà rude depuis la mort de ses parents. Mais le vice de son oncle risque bien de tout remettre en question. Surtout lorsque celui qui en veut à son relatif est Kaname Kuran.
Note : pour les besoins de la fic, je mets la majorité à 18 ans, comme dans mon pays, non à 21 ans pour le Japon.
Merci à Shiraha-sama qui m'a beaucoup soutenue, aidée et corrigée sur cette fic !
Rapt à la Kaname Kuran
Prologue
Le quartier de Setagaya, il fait nuit et les promeneurs se font de plus en plus rares. L'heure avance et même les plus fêtards commencent à repartir chez eux. Il y a cependant plusieurs exceptions, dont ceux friands des jeux de hasard. Les derniers clients du pachinko sortent, poussés dehors par les propriétaires selon la réglementation postée en évidence sur leur porte. Malgré cela, les joueurs n'en n'ont pas assez, ils se rendent donc dans le casino au coin de la rue. Une fois à l'intérieur, le faste et le luxe leur sautent au visage. Il n'y a pas à dire, dans la Great Fortune's house tenue par Kaname Kuran, tout le monde y trouve son compte. Dès qu'on passe le seuil, on constate que le propriétaire fait partie de ces gens qui ont un goût certain pour harmoniser leur intérieur.
Deux grands parterres de fleurs servent de couloir, desservant d'un côté un coin bar, de l'autre l'espace des jeux. Un grand escalier sépare également les deux aires. Sur le côté gauche, le comptoir du bar où quelques serveurs s'occupent de leurs clients. Plusieurs petites tables recouvrent le reste de la superficie, accompagnées de fauteuils moelleux, ainsi que d'une télévision de près de 90 centimètres. Suffisamment grande pour que l'ensemble du public se divertissent au son du hit parade ou devant les matchs de sport les plus divers. Dans la partie en face, plusieurs machines à sous, des tables de black jack, de poker, de roulettes et autres jalonnent les deux étages. Divers croupiers hèlent les clients passant à portée lorsqu'ils n'ont pas assez de joueurs ou que leur table est vide.
Toujours attentif au bon déroulement de ses soirées, Kaname Kuran observait les transactions variées qui renflouaient son gagne-pain, acquis encore récemment. La plupart de la populace était des hommes et femmes d'âges murs, pour le moins raisonnable. Ils jouaient une heure, grand maximum, puis repartaient, ravi de s'être relaxé et d'avoir discuté avec de nouvelles personnes. C'était également une raison de plus d'accéder à ce lieu d'enchantement. Non content de leur soirée, certains pouvaient liés connaissance pour leur travail. Il n'était pas rare qu'un nouveau venu aborde un commercial ou un pdg connu de la foule Tokyoïte.
Malgré tous ces bons côtés, il traînait toujours de la racaille, comme l'appelait le chef d'établissement. C'était justement le type qu'il étudiait depuis tout à l'heure. Un homme d'un certain âge, la quarantaine sûrement, portant une veste banale et dont les cheveux blonds et gras pendaient juste en dessous de la nuque. Le gars en question s'acharnait sur une machine à sous, n'obtenant jamais la combinaison gagnante. Cela faisait déjà plus de deux heures que les pièces s'enchaînaient. Kuran détestait cela, ce genre d'individu desservait toujours les bonnes réputations où qu'il se trouve. De plus, même s'il ne perdait pas d'argent, il monopolisait l'appareil et plusieurs plaintes étaient déjà parvenues à ses oreilles.
Le jeune patron fronça les sourcils quand le type se leva et ne se dirigea pas vers la sortie, comme il aurait été plus sage de le faire après sa débâcle. A la place, l'homme mena ses pas vers la 'banque' du bâtiment et échangea deux billets contre des jetons. Le blond revint vers sa place, cependant il constata bien vite qu'un guetteur n'avait pas manqué l'occasion de s'asseoir sur son tabouret. Étant un lâche complet et sachant pertinemment que cet engin de malheur ne cracherait rien, il investit une autre machine. L'esclandre potentiel avait été avorté mais Kuran ne s'enlevait pas son mauvais pressentiment de la tête. Malgré tout, rien ne se passa ce soir-là, son enquiquineur se retira peu de temps plus tard. Il n'y fit donc plus attention.
Celui que tout le monde connaissait comme l'Invétéré, alias Ridô Kourai, se rendit dans un autre casino. Ce, sans avoir joué l'argent qu'il venait de changer dans la Great's Fortune house ! Cela n'était pas le problème des habitants nocturnes. Moins ils approchaient l'homme, mieux ils se portaient. Cela dit, ce joueur était connu dans le quartier, faisant fructifier les affaires de ceux qu'ils visitaient. On ne crachait donc pas sur sa présence, les peu scrupuleux du moins. Or, Ridô entra dans une autre maison de hasard et flamba son argent une fois de plus. Les dettes allaient encore s'accumuler et le chômeur n'avait aucune conscience de la portée de son acte. Ce qui se passa bien évidemment fut sans surprise la perte de tout son change. Si encore il était resté dans le casino de Kuran, peut-être n'aurait-il pas eu toutes les catastrophes qu'il essuya par la suite. Ce fut dépité qu'il rentra chez lui.
Arrivé dans une rue, située non loin de Den'en Chofu, la célèbre cité-jardin, Kourai y avança jusqu'au numéro 12 et rentra dans sa maison. A plus de minuit passé, il ne craignait pas son colocataire, son jeune neveu devait dormir depuis des lustres. Une confrontation à une heure pareille avec ce petit m'as-tu vu n'était pas abordable pour lui. La raison était bien sûr que le gamin était un élève modèle. Il ramenait des devoirs notés à 97 ou 98 sur 100, des bulletins sans le moindre commentaire négatif. Sur le plan intellectuel, celui-là était gâté contrairement à son parent. Mais ce n'était pas tout, Zéro Kiryu était non seulement intelligent, il excellait également dans le sport, se distinguant de part son titre de champion de karaté de la région. A seulement 17 ans, son neveu était un excellent parti, si on tenait compte que cette maison et un compte en banque fourni l'attendait à sa majorité. Exception faite de son caractère renfermé et de ses prises régulièrement esquissées à l'encontre de son relatif.
Comment en était-il arrivé à prendre ce garçon sous son aile déjà ? Si on peut le dire ainsi ! Ah oui ! Son demi-frère était mort avec sa femme et leur second fils dans un accident de voiture. Zéro, miraculé, avait alors 10 ans, dévasté il n'avait eu d'autre choix que de se plier à la volonté des avocats et des rapaces qui convoitaient son héritage. Ridô était de ceux-là, à l'époque, il était endetté jusqu'au cou et avait su attraper l'occasion au vol. A l'époque, il avait un travail, une femme mais il s'ennuyait quand même du quotidien. Grâce à la somme lui étant dévolue à l'éducation de l'enfant, il était revenu à flot. Pendant un temps, il avait arrêté son divertissement. Jusqu'au jour où le malheur frappa de nouveau la famille. Sa femme mourût de maladie. Son seul soutien parti, le blond sombra perdant son travail dans la foulée et sortant tout les soirs pour oublier que son aimée l'avait abandonné. Son pupille était trop jeune pour représenter un pilier auquel se raccrocher. Pourtant, il lui trouva une utilité, Zéro devint son quasi esclave. Le jeune garçon commença par faire le ménage, en vint à préparer les repas puis à s'occuper de toute la maison. Il repassait, reprisait les vêtements lorsque c'était nécessaire, faisait les courses.
Sans même le remarquer, Ridô projetait l'image de la défunte sur son pauvre neveu. Il restait cependant raisonnable n'abusant pas plus sa charge. Un coup mal placé ou une attaque franche sur lui, l'étudiant n'aurait pas hésité à porter plainte, et sa tutelle- donc l'argent- lui serait retirée. Il ne songeait même pas au viol pour le garder sous sa coupe, alors que les années passant, le petit garçon avait fait place à un sublime lycéen.
À l'abri des remontrances, le joueur parvint à sa chambre et s'avachit tout habillé sur le lit, sombrant dans l'inconscience. Elle était bienvenue pour ne plus avoir à penser, revivre ces jours sombres qui l'avaient brisé.
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Le lendemain matin, dans un quartier plus ou moins chic, un jeune homme se réveilla. Le soleil perçait à travers ses fins rideaux gris pâles, une luminosité qui avait pour effet de l'éveiller d'une façon certaine. Jetant un coup d'œil rapide sur l'heure, il constata qu'il était effectivement temps de se lever. Bien sûr, ce ne serait pas son substitut de parent qui se coltinerait les fourneaux ! En grommelant, Zéro s'étira et sortit du lit, une fois habillé, il se précipita à la cuisine. Bon, peut-être pas la peine d'être trop rapide, son oncle était sans doute revenu au petit matin, donc pas prêt de se réveiller avant midi.
Au vu de ses déductions, le jeune homme prépara d'office le dîner pour son tuteur avant d'avaler rapidement un croissant, reste de la veille. Enfin, l'étudiant attaqua la préparation de son bentô, friand de croquettes, il en rajouta quelques-unes à manger sur le chemin de l'école. L'heure tournant, l'orphelin monta récupérer son sac de cours et celui pour son entraînement du matin avant de filer silencieusement.
Son école était à presque deux kilomètres de sa maison, aussi il profitait de cette distance pour faire son jogging. Il se fit la remarque intérieure que ce n'était pas étonnant qu'il conserve une bonne forme, malgré cette gourmandise, en faisant ses exercices en plus de son club. Tout à ses réflexions, le pauvre jeune oblitérait involontairement les émois des jeunes femmes matinales, s'extasiant sur ce si beau spécimen.
Kiryu se savait apprécier des professeurs. Il n'avait jamais cherché à être un des chouchous des profs mais ses résultats exemplaires le classaient dans les élèves les plus appréciés du corps enseignant. Ce qu'il ignorait c'est sa popularité auprès des filles et des institutrices. Bref, dans la gente féminine qu'elle quelle soit. Les passantes rougissaient en voyant les pectoraux saillants à travers la chemise d'été réglementaire. Ses camarades bavaient lorsqu'il apparaissait en tenue de gym ou quand elles l'espionnaient dans son hakama au club. Il fallait dire que son physique était des plus attrayants. Un corps fin sans imperfection, de longues jambes blanches et imberbes et son visage de poupée mais indéniablement masculin. Ce qui fascinait immédiatement chez lui étaient ses yeux gris perçants, semblant sonder votre âme. Ses cheveux argentés faisaient pâlir tout le monde. La lumière se retrouvait emprisonnée dans cette couleur peu commune et semblait l'irradier d'une aura de mystère et de beauté inaccessible. Ainsi, tout son lycée était en admiration pour lui sans qu'il en ait la moindre la conscience. Même quelques garçons ne se cachaient pas de lui faire des avances, que le jeune homme n'avait jusque là jamais comprises !
Comment pouvait-il se douter de sa superbe ? Son tuteur lui avait seriné depuis son enfance qu'il n'était bon qu'à faire le ménage et qu'il avait de la chance d'avoir été recueilli par lui. Il avait été bassiné que de part ces couleurs étranges, il était bizarre, selon son parent. Ridô avait bien travaillé pour que Zéro n'ait aucune confiance en son physique. Dénigré depuis sept ans, il n'était pas étonnant que Zéro n'ait jamais cherché à se rapprocher de quelqu'un. Donc bien loin de comprendre ou même d'imaginer que quelqu'un puisse le trouver beau et cherche à s'attirer ses faveurs.
L'étudiant arriva au lycée en courant comme à son habitude, bifurquant directement vers le dojo. L'école était assez étendue rassemblant diverses constructions, dues aux nombreux clubs qu'il comptait. Juste après le portail, il y avait un parking pour garer son vélo ainsi que des consignes pour les patins à roulettes. L'allée principale offrait la vue directe sur l'entrée des locaux scolaires. Le bâtiment comptait trois étages, un pour chaque année, le gymnase se trouvait sur la droite et la piscine à gauche. Quant au dojo, là où Zéro passait presque tout son temps, il se trouvait non loin du gymnase. Certains cours de gym se déroulaient dedans, c'était ainsi plus pratique.
Alors que l'argenté se changeait dans le vestiaire, enfilant son hakama, il perçut un bruit de pas s'approchant. Il finissait de nouer sa ceinture lorsque quelqu'un entra.
« Oh, Kiryu-kun, toujours aussi matinal à ce que je vois. »
« Takamiya-sempai. Vous êtes bien matinal aujourd'hui. » fit remarqué le garçon déjà prêt.
« C'est vrai. L'envie me démangeait de m'entraîner ce matin. D'ailleurs, tant qu'on y est, pourquoi ne pas s'exercer ensemble ? » proposa Takamiya.
« Volontiers, j'en serais ravi. »
Kiryu laissa son ami se changer tranquillement, se rendant directement sur le tatami. Il adorait l'ambiance et l'odeur de bois qui se dégageaient du lieu, cela l'apaisait. Quand il se concentrait sur ses mouvements, il ne pensait plus à rien d'autre. Son camarade le rejoignit bientôt et se mit face à lui. Après la salutation d'usage, ils se lancèrent dans un combat où les coups de poing prédominaient. Ce n'était que des enchaînements de postures basiques mais exécutées par ces deux jeunes hommes… c'était des plus saisissants. Les spectateurs qui affluaient en nombre pouvaient en attester. Kaitô Takamiya était un des membres les plus forts, un parfait adversaire pour Zéro, puisque c'est lui qui avait poursuivi sa formation à son entrée dans le club. Cependant malgré ses connaissances du sport et de son rival, Taka-san, comme tout le monde l'appelait, se retrouva à terre après un coup de pied retourné d'une monstrueuse puissance. Aussitôt les applaudissements fusèrent félicitant les deux sportifs. Une poignée de main amicale termina cette session.
La cloche retentit, les élèves se dépêchèrent de quitter le dojo, rejoignant leur cours. La journée passa vite pour l'argenté, n'ayant pas de mal à suivre les leçons d'Histoire, de math, de japonais et de chimie. Comme de coutume, il repartit de la même façon qu'il était venu, en courant tout le long du chemin. Le jeune Kiryu devait se dépêcher, préparant le souper de son oncle, ainsi que de manger lui-même avant de partir à son petit boulot. En effet, le jeune homme préférait être prudent, connaissant l'addiction de son relatif pour une activité peu recommandable certainement. Aussi, il avait vite pris l'initiative de prendre un job, vendeur dans un combini. Les horaires pouvaient être assouplis selon les différents employés, Zéro était donc bien logés à ce niveau-là. Etant mineur, il bossait de dix-neuf heures jusqu'à vint-deux heures. Il ne gagnait pas une fortune mais cumulé avec quelques économies, gardées hors de portée de son oncle, il s'en sortait.
Ce soir-là, quelques clients lui coururent sur le haricot. Un voulait absolument acheter de l'alcool, étant le seul en service et n'ayant pas la clé pour ouvrir la vitrine, il refusa, recourant aux esquisses de karaté pour dissuader l'enquiquineur. Un autre acheta un magazine porno, faisant rougir le pauvre travailleur, résultat : pendant cinq minutes il supporta le rire désagréable du type. Heureusement, ce crétin ne se contenta que de ça. Et enfin, un motard entra et sortit avec un paquet de cigarettes et des cannettes de soda. Son air peu amène avait légèrement tendu Zéro, peu enclin à s'énerver à la toute fin de son service. Son collègue arriva bientôt et lui indiqua de repartir sans traîner pour éviter les mauvaises rencontres. De retour chez lui, le garçon remarqua une voiture noire parquée sur le trottoir en face de sa maison. Peu enclin à rester dehors, Zéro passa le seuil, puis profita d'un bon bain et se cala bien vite dans son lit, poursuivant la lecture de son livre de chevet avant de sombrer. Il ne pensait plus à rien, encore moins au fait qu'aucune voiture n'était sensée se garer juste devant la demeure.
Note de fin :
Une nouvelle histoire, assez travaillée et qui me tient à cœur. Issue à nouveau d'un rêve pour la petite histoire, j'ai bossé sur les détails et sur la construction de cette fic avec assiduité et ma meilleure amie Shiraha-sama m'a gentiment corrigée et conseillée. Ce sera une longue fic qui fait 38 pages à ce jour et qui n'est pas encore finie. Dites-moi ce que vous pensez ! Critique positive ou négative, tout est accepté ! Publication assez aléatoire, je verrais quand j'aurais du temps parce que j'ai beaucoup de travaux personnels à gérer le weekend pour le moment.
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