Un peu, pas beaucoup, beaucoup, un peu trop. Plic, Plac, Ploc. Et une et deux et trois. Et Une et deux et trois gouttes d' monde marche autour de lui, le monde avance. Pourtant lui ne bouge pas. Ou alors il marche, il marche seul, dans le sens inverse du monde. Tout le monde a un parapluie, pour se protéger des intempéries Mais lui non, il n'en a pas. Le monde se rejoint, pourtant lui est seul. Pourquoi ? Pourquoi ? Telle est la question. Seul, froid, pluie. Seul. Non non non. Il n'était pas seul ! Il avait quelqu'un. Mais maintenant elle est loin. L'eau dévalant sur lui cachait ses pleures. Pourquoi pleurait-il ? Surement la perte de son idylle. Il devait se ressaisir. Mais la chance n'est pas facile a saisir. Le malheur comble le vide. Mais il n'est pas facile de passer de tout a rien. Bien que un est tout et tout est un. Mais un n'est pas rien, un n'est pas tout, un est seul. Deux est deux et un n'est pas deux. Plic, Plac, Ploc. La pluie continue de tomber. L'esprit divague Il marche, marche et marche. Sans jamais se retourner. Pourquoi ? Son passé lui importe peu non ? Seul les aigri s'en soucis. Mais lui est seul, donc est aigri. Ou pas. Malheur, maudit malheur. Quand tu arrive, le bonheur n'est qu'un leurre Une face caché. Un amour brisé. C'est bien malheureux. Tout le monde, amis, famille. Égalité, fraternité, liberté. Ou sont-il passé ? Lui n'a plus de vie contrairement au autre, n'a plus de famille, n'a que les chaines de la vie aux poignets. Est-ce une vie ? Ou l'inverse. Un peu, pas beaucoup, beaucoup, un peu trop de désespoir. Il tomba au sol, épuisé éprouvé. Les pleures tombants encore et encore. Amour ? Vie ? Liberté ? Heureux ? Non, il ne connait pas ces mots. Le malheur le ronge.
La vie, pour lui, c'est fini.
- "Le malheur, mon grand laboureur Le malheur, assois-toi, Repose-toi, Reposons-nous un peu toi et moi, Repose, Tu me trouves, tu m'éprouves, tu me le prouves, Je suis ta ruine."
Texte inspiré de Henri Michaux, "Repos dans le malheur", recueilli dans Plume, in Lointain intérieur, (1963)
