Voici comme je l'avais promis 'la suite pas vraiment suite' de La Complainte des Edelweiss. Si j'indique que c'est pas vraiment une suite c'est parce que l'histoire se déroule plus de trente avant la fin de ma première fic. L'intrigue se concentre sur la période où Yselle et les Maraudeurs n'étaient que des gamins en culottes courtes.
Cette histoire s'adresse donc à ceux qui avaient déjà suivi La Complainte des Edelweiss et qui souhaite comprendre ce qui c'est passé avant, comprendre comment et pourquoi tout à déraper.
Comme vous allez pouvoir le lire, je débute cette fic par la première année d'Yselle. Pourquoi ? Tout simplement pour expliquer comment chaque relation s'est liée. C'est un point qui me semble primordial pour la suite.
Je vais essayé de ne pas trop m'appesantir sur cette année et droit au but, c'est-à-dire là où sont nées les premières tensions à savoir la quatrième année et plus précisément un évènement qui va complètement bouleverser la vie d'Yselle. Vous qui avez lu ma première fic, vous connaissez déjà l'évènement en question, si ce n'est pas le cas allez donc revoir le chapitre 24 et vous saurez de quoi je parle.
Je m'attaquerais donc aux 4ième, 5ième, 6ième et 7ième années de nos héros, en me concentrant surtout sur la dernière. Vu le projet, çà m'étonnerait beaucoup que je le boucle en dix chapitres. Faut pas rêver. Donc si vous avez le courage de vous engager dans cette nouvelle aventure (Ok, çà fais un peu pub pour le nouveau Disney mais mon cerveau fatigué n'a rien de mieux à vous proposer), alors lisez ce tout premier chapitre et dîtes moi ce que vous en pensez.
Disclaimer : Faut bien que j'en fasse un donc : non, non, non, ce n'est pas moi qui ai inventé Harry Potter et tous les personnages qui l'accompagnent pourtant j'aurais pu mais je n'avais pas le temps pour çà (je suis en train de faire une crise de mégalo aigue, je serais peut être revenue normal dans quelques minutes).
Pairing : Pour le moment il n'y en a pas. Il n'y a que de l'amitié naissante ou confirmée (SS/LM-SS/YE-SB/JP/YE). Par la suite les choses vont se compliquer autour du couple JP/YE mais il va falloir attendre un tout petit peu.
Rating : Je classe cette fic en PG-13 même si pour l'instant çà reste des plus légers par la suite je serais amenée à mettre des avertissements R (çà sera quand nos petits bambins deviendront un peu plus matures).
Voilà tout est dit me semble t-il. Alors bonne lecture.
L'EDELWEISS
CHAPITRE I : La petite chose aux grands yeux ronds.
« Quel idiot ! Quel idiot ! n'avait il cessé de se marmonner tout au long du trajet. » Ses parents l'avaient bien prévenu qu'il finirait par être en retard s'il ne se dépêchait pas un peu. En retard pour son premier jour, quelle mauvaise plaisanterie ! Ce n'était en aucune façon le meilleure moyen de bien commencer cette première année scolaire. Arrivée en gare, il avait rapidement embrassé sa mère, échangé une brève accolade avec son père avant de se précipiter comme un gamin qu'il était vers la seule porte du train encore ouverte. Il vérifia d'un coup d'œil l'heure affichée par la grosse horloge qui s'élevait dans les airs. Il lui restait encor quelques minutes avant le sifflet de départ. Plus de raison de s'inquiéter. Il ralentit le pas, reprit l'air nonchalant qui était habituellement le sien et s'apprêta à embarquer avec autant de distinction que possible. Il fut, malgré lui, stoppé dans son élan. Devant lui, une étrange silhouette bloquait la porte du dernier wagon. Au premier regard, il ne distingua pas plus qu'un amoncellement de cheveux bouclés, dont la noirceur semblait, dans l'ombre du passage, pouvoir rivaliser avec la couleur sombre de ses propres cheveux. « Quelle chose étrange, pensa t-il aussitôt sans même essayer de déterminer quelle créature se trouvait devant lui à cet instant. » Des petite soupires essoufflés le ramenèrent à la réalité. Une fille. C'était une fille, pas plus grande qu'un elfe de maison, qui tentait péniblement de tirer une grosse mallette de cuire derrière elle, tout en tenant de façon précaire un panier d'osier dans sa main gauche et un gros livre en vélin écarlate sous son bras droit sans oublier une espèce de chat singulier qui se contentait d'observer sa maîtresse, logé passivement sur ses épaules comme une étole de renard mort.
« -Excuse moi, tu veux peut être que je t'aide, proposa t-il rapidement après avoir cerné la situation précaire de la fillette. »
Elle leva aussitôt son visage vers lui en tirant brusquement, à l'aide de son coude, les quelques mèches qui lui cachaient la vue. De grands yeux sombres le scrutaient à présent, deux billes de cristal noir. Elle cligna rapidement ses paupières d'un air circonspect avant de lui offrir un gentil sourire.
« -Cà ne serait pas de refus, lui répondit elle avec un aplomb qui ne convenait pas au genre de petite fille fragile qu'elle semblait être de prime abord. »
Il n'attendit pas plus longtemps pour saisir la mallette noire qu'elle trimballait avec elle. D'un geste franc il la souleva et laissa la jeune fille ouvrir la marche dans le long corridor du Poudlard Express.
« -Ce n'est pas trop lourd ? demanda t-elle en essayant d'être le plus aimable possible. »
« -Un peu mais je m'en sortirais, plaisanta t-il. »
« -Merci de m'aider. Je ne crois pas que j'y serais arrivée sans aide. »
« -T'aurais du les déposer avec le reste de tes affaires. »
« -Je suis arrivée un peu en retard, avoua t-elle. »
« -Problème de réveille ? demanda t-il ravi de ne pas être le seul idiot à avoir traîner la pâte pour s'extirpé de son lit. »
« -Pas du tout, répondit t-elle d'un ton spontanément moqueur. Mes parents ont eu du mal à trouver la gare. Nous ne sommes pas du coin. »
« -D'où viens tu ? »
« -St Andrews, au nord de l'Ecosse. »
« -Tes parents n'ont jamais pris le Poudlard Express ? demanda t-il avec suspicion. »
Elle s'apprêtait à lui répondre quand un miaulement capricieux se fit entendre. La longue fourrure noire, qui se contentait de trôner autour du cou minuscule de la fillette, avait décidé de reprendre enfin vie.
« -Tu te réveille enfin ?! lança t-elle à l'animal qui descendit de ses épaules dans un mouvement fluide avant de retomber sans bruit sur le tapis mou du couloir. »
Son chat tourna nonchalamment sa tête dédaigneuse vers sa maîtresse avant de reprendre sa marche.
« -Mon chat est un peu caractériel, indiqua t-elle dans un murmure comme si elle ne souhaitait pas que l'animal surprenne ses paroles diffamatoires. Mais à part çà c'est un vrai amour. »
Il se contenta de hocher la tête. Décidément cette fille était vraiment étrange. Il ne pu s'empêcher de l'observer à nouveau tandis qu'ils arpentaient l'interminable corridor. De longs cheveux bruns qui se brouillaient autour d'un visage de nacre, de gros yeux cernés par des cils épais, une bouche rose comme un bubble-gum de chez Bertie Crochue, sans oublier cette constellation de tâches rousses qui venaient ponctuer le haut de ses joues. Il n'avait jamais vu une gamine pareille.
« -Tu n'as pas d'animal de compagnie ? »
« -Plus depuis qu'un chat a mangé mon furet, répondit il dans une moue affectée. »
« -Un chat qui mange un furet ? reprit elle d'un air douteux. Çà devait être un chat énorme pour être capable d'un tel prodige. »
« -Je t'assure que c'était bien un chat, se défendit t-il. En tout cas, depuis ce jour, j'ai une sainte horreur des chats en tout genre, ajouta t-il en oubliant complètement la présence du matou à quelques mètres de lui. »
« -Mon chat n'est pas comme les autres, vraiment pas, dit t-elle comme pour rassurer le jeune garçon qui en vérité n'avait pas besoin de l'être. »
« -Comment s'appelle t-il ? »
« -Spider. »
L'animal tourna à nouveau son long cou vers les deux enfants comme pour confirmer les dires de sa propriétaire.
« -C'est pas un peu bizarre pour un chat ? »
« -Pas pour lui, crois moi, reprit t-elle d'un ton grave. »
Etrange. Tout au long du chemin, il avait bien pris soin de compter les compartiments. Arrivée au 10ième, il eut un petit sourire satisfait. « Sirius doit être dans celui là, pensa t-il. »
« -On peut s'installer ici, proposa t-il à la jeune fille convaincu d'y retrouver son ami de toujours. »
« -Je devais rejoindre quelqu'un, hésita t-elle. Mais je ne sais pas où il est exactement. »
« -Reste avec moi, tu trouveras ton ami plus tard, répondit t-il simplement. »
Elle opina de la tête avant de suivre son chat gracile qui avait déjà pénétré dans la cabine sans plus de retenue. A l'intérieur se trouvait déjà un garçon, semble t-il, de leur âge, un peu prétentieux au premier coup d'œil, le nez fixé dans une épais livre à la couverture rutilante.
« -Salut Sirius, souffla le porteur de la mallette au dit garçon. »
« -Salut James, répondit t-il brièvement avant de relever son visage moqueur vers son ami à lunettes. J'ai bien cru ne jamais te voir arriver. Une panne d'oreiller, je suppose. »
« -Ouais, on va dire çà, grommela le concerné en grattant machinalement la touffe hirsute de ses cheveux noirs. »
Sirius lui renvoya le petit sourire entendu qu'il lui adressait avant de reporter son attention sur la petite chose qui se tenait auprès de son ami. Une fille. Où James avait t-il été la pêcher ? Sans même s'intéresser aux deux jeunes garçons qui se tenaient près d'elle dans le compartiment, celle-ci prit soin de ranger ses affaires dans le porte-bagages situé en hauteur. James, qui avait posé sa mallette de cuire au sol, fit un geste pour l'aider à hisser son panier d'osier mais l'arrêta aussitôt dans son élan.
« -Cà ira, dit-elle. Je peux me débrouiller toute seule. »
Elle retira rapidement ses légères ballerines vernies avant de monter sur la banquette de velours brun. Les deux étudiants la regardaient en silence élancer sa silhouette menue de toute sa longueur pour mieux atteindre son objectif. Son panier placé, elle redescendit pour pendre place dans un siège qui paraissait bien trop grand pour elle.
« -Merci d'avoir porté ma valise jusqu'ici, ajouta t-elle en se tournant vers son bienfaiteur. »
Sirius regarda son ami d'un air circonspect.
« -Tu joues les bons samaritains, maintenant ? lui demanda t-il d'un ton sarcastique. »
« -'Toujours eu l'âme généreuse, répondit le jeune homme avant de reporter son attention sur la jeune fille qui se tenait face à Sirius. Je n'ai pas eu le temps de me présenter, ajouta t-il d'un ton aimable. Je m'appelle James Potter et voici Sirius Black, mon meilleure ami. »
« -Enchantée, dit elle en adressant un sourire à chacun. Moi, c'est Ysella mais la plupart des gens préfère m'appeler Yselle et lui c'est Spider, ajouta t-elle en désignant d'un hochement de tête la forme noire qui depuis la fenêtre scrutait attentivement le paysage. Mais çà tu le sais déjà. »
Depuis qu'il avait posé ses yeux sur cette fille, Sirius ne les avaient plus détournés. Elle était vraiment bizarre. Bizarre ne lui paraissait en rien excessif pour la qualifier. Une figure blanche comme les cierges, encadrée par de longues et sombres boucles, des yeux ronds et noirs qui semblaient percer son visage, le tout soutenu par une silhouette malingre. En l'observant plus attentivement, il pouvait distinguer sans difficulté quelques taches de rousseur sur le haut de ses pommettes. Tout en elle rappelait immanquablement les poupées moldus que le vieux magasin, Dolly Dolls, s'obstinait à vendre aux sorciers collectionneurs d'antiquités inutiles. Sirius avait toujours exécré ces personnages de porcelaines enrubannés de leurs vieux chiffons fanés. Ces poupées aux yeux perçants, à l'expression figée et aux cheveux sauvages. Et pourtant malgré son dégoût il n'avait jamais pu s'empêcher de les observer reposer sagement dans leur vitrine étincelante quand il passait par le Chemin de Traverse. Il était inévitablement attiré par leur figure curieuse, attiré par la crainte qu'elles suscitaient en lui malgré leur apparence adorable. Cette gamine était l'exacte réplique, grandeur nature, de ses affreuses poupées. Même ses vêtements soignés et la richesse des tissus dans lesquels ils avaient été confectionnés semblaient pareils aux précieuses robes de ses petits mannequins : une robe de taffetas gris souris, une large ceinture de soie bleue et un gilet d'angora à la blancheur immaculée. A coup sûr la famille de cette gamine ne vivait pas dans le besoin. Sirius savait discerner ces enfants de bonne famille noyé dans un luxe outrancier, ces gosses qui se pavanait comme de parfaites petites filles modèles pour la plus grande satisfaction des adultes qui les avaient élevés à être ainsi. Il les connaissait mieux que n'importe qui. Après tout n'avait il pas risqué de devenir l'un d'entre eux ? Mais contrairement à son frère et aux restes de ses cousins, il s'était très vite détaché de l'influence néfaste de ses propres parents. Sirius était un garçon aux envies de liberté démesurées jamais il n'aurait pu se conformer aux préceptes de sa famille, jamais. Dans le silence du wagon, quand sa bouche demeurait close, Yselle paraissait identique à ses cousines, ces harpies aux visages angéliques, le même calme, le même contrôle de soi très rare chez une enfant de son âge. Une sagesse feinte que venait magnifier l'éclat de sa barrette de saphir qui à elle seule aurait suffit à nourrir un car d'enfants affamés. Et elle demeurait là assise dans son fauteuil de velours qui en comparaison semblait vieux et désuet, insouciante de l'effet que sa seule image pouvait provoquer chez ceux qui osaient poser leurs yeux sur elle. Ysella, Yselle…n'était ce pas un prénom de sorcière ? Une sang-pur peut être ?
« -Tu ne nous as pas dit quel était ton nom de famille, reprit le jeune Black en fixant ses yeux d'ébènes sur elle. »
« -Désolé, Edelweiss, répondit t-elle avec une innocence apparente. Ysella Edelweiss. »
Les deux garçons ne purent s'empêcher de braquer leurs regards médusés sur cette figure passive.
« -Edelweiss ? Comme les fondateurs ? Me dit pas que t'es une de leur descendante ? reprit James dans une voix qui trahissait toute sa stupéfaction. »
« -Peut être bien, je ne me suis pas encor penchée sur la question à vrai dire, répondit t-elle d'un air désinvolte tout en reportant son attention sur l'épais grimoire qu'elle avait posé grand ouvert contre ses genoux. »
James l'observa une dernière fois avant de se tourner vers son ami qui demeurait songeur, ses yeux fixés sur la jeune fille. Puis sans plus d'explication, Sirius émit un rire bruyant, quasi moqueur. Ysella releva aussitôt son visage en direction de ce fauteur de trouble qui semblait prit d'un fou rire incontrôlable. Spider en fit de même mais préféra bien vite retourner son attention sur le paysage qui défilait inexorablement devant lui.
« -Une Edelweiss, dis-tu ?! J'ai toujours cru que les Edelweiss étaient tous très beau, enfin c'est ce qui est écrit dans les livres. Il faut croire qu'on s'est trompé, tenta t-il de dire avant de repartir dans un rire bête. »
James jeta un regard circonspect à son ami avant d'esquisser à son tour un sourire amusé qu'il cessa aussitôt d'afficher dès qu'il remarqua l'expression figée de la jeune fille. Dans un claquement sonore, qui fit sursauter son chat et tempéra un peu le rire de Sirius, elle referma son gros livre couvert de cuire usé puis fixa d'un air menaçant ses gros yeux ténébreux sur le jeune Black.
« -Dis moi face de toucan, on ne t'a jamais dit que c'était très impoli d'insulter une fille qu'on connaît à peine, souffla t-elle d'une voix qu'elle semblait contenir. »
« -On l'a sûrement fait mais j'ai dû l'oublier entre temps, répondit il avec une légère vibration de son rire courant le long de sa gorge. »
« -Sirius plaisante, tu sais, expliqua James à la jeune fille comme pour s'assurer qu'elle ne soit pas trop vexée. Il fait çà tout le temps. »
« -Un vrai comique, n'est ce pas ? ajouta t-elle d'un ton sarcastique. »
Yselle se leva calmement, reposa son gros livre sur le fauteuil avant de mettre de l'ordre dans les plis de sa robe.
« -Si vous voulez bien m'excusez, messieurs, dit elle avec une emphase retenue tout en se dirigeant vers la porte. »
« -Où vas-tu ? demanda aussitôt James. »
« -Je crois qu'il vaut mieux que je laisse un peu de temps à Monsieur le comique pour se remettre de sa propre blague, répondit t-elle le nez pointé en l'air tandis qu'elle envoyait un regard empli de sarcasme au jeune Sirius Black qui demeurait incapable de maintenir une once de sérieux. »
« -Je compte sur toi Spider pour veiller sur mes affaires, ajouta t-elle avec ironie. »
James était sûr d'avoir entraperçu la silhouette noire hocher la tête avant que le matou ne vienne se placer sur l'épais ouvrage de cuire, se reposant sur la couverture comme un divin chat de l'Egypte ancienne. Le jeune Potter voulut ajouter quelque chose d'autre mais Yselle avait déjà disparut dans le couloir du Poudlard Express.
« -On peut dire qu'elle a du caractère, reprit alors James en se tournant vers son ami. »
« -Un mauvais, certes, mais toujours plus que mes cousines, répliqua Sirius. »
« -Même les huîtres ont plus de caractères que tes saletés de cousines, reprit son ami en affichant son habituel air désinvolte. »
« -Ouais, inutile de le nier, heureusement que ce n'est pas génétique, ajouta Black dans un soupir de soulagement. Maintenant qu'on est seul, dis moi, tu l'as trouv ? »
Un rictus malveillant vint aussitôt se peindre sur le visage de James tandis qu'il sortait de la poche de son pantalon un morceau de parchemin qui avait été soigneusement enroulé.
« -Cà n'a pas été facile mais j'ai fini par en dénicher un petit rouleau. »
« -Où tu l'as eu ? le questionna Sirius avant de tenir comme un trésor le morceau de vélin. »
« -Quai des Embrumes, il n'y a que là où on en trouve. Le vendeur m'a jeté un regard suspicieux mais quand je lui ai dit que c'était pour faire un mauvais coup, il a semblé ravi. Drôle de bonhomme. Enfin, tout ce qui compte c'est d'avoir déniché ce morceau de Cache-tout sans que mes parents ne s'en aperçoivent. Et toi t'as rempli ta mission ?»
« -J'étais entrain de le faire avant que ta petite copine et toi ne veniez me déranger, répondit le jeune Black avec un sourire moqueur. »
James grogna quelque peu à la réflexion de son ami mais ne fit aucun commentaire, préférant le laisser continuer. Sirius, de son côté, avait ressorti le livre tout neuf dans lequel il était plongé quelques minutes auparavant : « Histoire de Poudlard ».
« -Il y a quelques trucs intéressants dans ce bouquin mais rien de précis concernant les passages secrets de l'école, reprit le jeune héritier de la maison Black dans un murmure conspirateur. Il faudra qu'on se débrouille par nos propres moyens pour en trouver nous même. »
« -Il doit bien exister un livre qui parle de ces fameux passages, répliqua James en se frottant le menton comme pour signaler l'intense réflexion dans lequel son cerveau tentait de se plonger. Un livre moins officiel que l' « Histoire de Poudlard ». »
« -Peut être dans la section restreinte de la bibliothèque de l'école, songea Sirius. »
« -La section restreinte ? »
« -Ouais mais pour y avoir accès, il va falloir passer par des moyens pas très autorisés, répliqua son ami. »
« -Et depuis quand on fait des choses autorisées, Mr Black ? répliqua James avec un rictus équivoque. »
« -Laisse moi réfléchir, reprit Sirius en prenant un air faussement sérieux. Je crois bien que çà ne nous ait jamais arrivé. »
« -Il manquerait plus qu'on devienne de parfaits petits anges, ajouta James en soufflant de manière nonchalante sur un mèche de cheveux qui menaçait de lui cacher la vue. »
« -Plutôt mourir. »
Yselle était revenue dans son compartiment les bras chargés de sucreries en tout genre. James la suspectait d'avoir dévaliser le chariot de friandises qui d'ailleurs n'était toujours pas arrivée jusqu'à eux. Sirius et lui furent quelque peu étonné de la voir afficher un si grand sourire. Tous deux avaient pensé qu'elle serait encore vexée par la réflexion que Sirius lui avait faite mais il semblait que non. Par chance, elle n'était pas rancunière.
« -J'espère que vous aimez les chocogrenouilles et les fraisekitaches, lança t-elle joyeusement en entrant dans la cabine. Il ne restait plus grand-chose d'autre. »
Yselle s'avança vers les deux garçons pour leur proposer les friandises qu'elle tenait dans le creux de ses bras. Tandis que James avalait goulûment une poignée de fraisekitaches, Sirius regardait avec suspicion la chocogrenouille que la jeune fille venait de lui offrir.
« -Si tu penses que j'ai pris la peine de piéger ce bonbon avant de te le proposer, laisse-moi te dire que tu te trompes complètement, reprit t-elle en fixant son regard trouble dans celui moins assuré du jeune Black. J'ai pas de temps à perdre avec ce genre d'enfantillage. »
Sirius hésita un instant puis, comme pour prouver sa témérité face à cette gamine qui le défiait d'un regard effronté, il avala en une bouchée vorace la pauvre chocogrenouille.
« -Je te l'avais bien dit que tu n'avais rien à craindre, souffla t-elle en affichant une petit rictus bien trop innocent pour être sincère. »
« -Tu as trouvé ce que tu cherchais ? demanda James après avoir englouti une énième chocogrenouille. »
« -Oh, oui, lui répondit t-elle en sortant de ses pensées. J'ai fini par trouver la personne que je cherchais. C'est d'ailleurs grâce à lui si je suis d'humeur généreuse, badina t-elle en offrant un sourire satisfait au jeune garçon qui le lui rendit avec une complicité naissante. »
« -« Lui » ? Tu parles de ton petit copain ? intervînt aussitôt Sirius avec une lueur amusée. »
« -Non, monsieur le comique, ce n'est pas mon « petit copain » comme tu le dis si bien mais mon meilleure ami, l'informa t-elle. »
« -Si c'est ton meilleure ami, pourquoi n'es tu pas resté avec lui ? lui demanda James. »
« -Disons que tu n'es pas le seul à avoir des fréquentations un peu douteuses, lança t-elle en caressant son chat comme si de rien n'était. »
Sirius faillit s'étouffer en entendant cette gamine impertinente se moquer de lui avec une telle facilitée. Décidément cette fille était bien plus étonnante que ce que son aspect d'enfant sage le laissait paraître.
Malgré la morgue qui était la leur, Sirius et James ne purent s'empêcher de jeter un regard admiratif tandis que perchés sur leur barque, ils traversaient le lac de Poudlard. Yselle se tenait plus silencieuse dans un coin de l'embarcation, sa robe de sorcière bien fermée pour éviter que le froid porté par une brise nocturne ne vienne l'enrhumer. Autour d'eux brillaient des milliers de lanternes. Leurs lueurs étaient démultipliées par l'eau qui réfléchissait admirablement l'éclat de ces flammes vacillantes. Au loin se dressaient comme des pics montagneux, les pinacles de l'école. Le château semblait sortir comme par magie des ténèbres de la nuit à mesure qu'ils s'avançaient vers lui. Ses contours de plus en plus distincts laissaient supposer de la richesse architecturale du lieu. Déjà resplendissaient à travers les vitraux colorés les lumières vives du grand Hall.
Le groupe de premières années s'achemina sagement jusqu'à l'entrée de l'édifice qui était encore plus impressionnant à présent qu'ils se trouvaient à l'intérieur. Une longue silhouette sombre les attendait à l'entrée du second portique. L'homme qui se présentait à eux n'avait, semble t-il, rien de très avenant. Çà voix tonnante et lugubre était conforme à son aspect des plus autoritaires.
« -Le professeur chargé de votre accueil étant, disons, indisponible pour le moment, c'est à moi que revient l'ingrate tâche de vous escorter jusqu'au Grand Hall. Je ne vais pas me perdre dans de longues et pénibles explications concernant la cérémonie qui va suivre et les usages quotidiens qui vont être les vôtres durant cette année, je préfère de loin vous laisser le bénéfice du doute et penser que vous vous êtes tous penchez religieusement sur les indications données par l' « Histoire de Poudlard ». Premières années ou non, vous êtes censés savoir ce qui vous attends passé ces portes, dans le cas contraire tant pis pour vous, conclut t-il en plissant ses yeux dans une mimique intimidante. »
Il balaya du regard la jeune assistance qui demeurait figé sous le poids de son charisme. Il avait réussi à les effrayer comme il le souhaitait. Cette sensation de pouvoir était un vrai délice pour lui. La journée du Professeur Marat Angus ne finissait pas si mal que çà, après tout. Ses yeux dérivèrent un bref instant sur une fille plus minuscule que les autres, un petit poucet qui semblait chercher discrètement quelque chose ou quelqu'un. C'était elle la fameuse Edelweiss, cette chose de rien du tout, au cou si gracile qui aurait été si facile à briser. Aussi étrange qu'elle lui paraissait au milieu de ces gamins attardés, elle ne ressemblait en rien à sa mère. Peut être était-ce mieux pour elle après tout ou peut-être pas. Seul le temps saurait répondre à cette question.
Le professeur, sans mot dire, reprit sa marche vers les portes du Grand Hall, suivit de très près par la cohorte de premières années qui semblaient avoir perdu leur langue depuis que la voix du grand échalas les avait fais trembler. Yselle fermait la marche en compagnie de James et Sirius. Spider agrippé à elle, elle voulut rejoindre son ami qui se trouvait quelques mètres au devant mais une voix l'en empêcha.
« -Excusez-moi, Miss Edelweiss, le directeur aimerait s'entretenir avec vous avant le début de la cérémonie, lui dit avec beaucoup de déférence une jeune homme au teint pâle. Si vous voulez bien me suivre, ajouta t-il en se courbant pour indiquer le chemin à suivre. »
Yselle accepta prestement d'un hochement de tête et partit s'enfoncer dans les dédales de Poudlard sous le regard médusé des deux garçons qui l'avaient accompagnée jusqu'à présent.
« -C'est elle l'Edelweiss ?! murmura aussitôt une gamine aux cheveux épais à l'une de ses camarades. J'ai entendu mes parents parler d'elle. »
« -Et pourquoi le directeur veut la voir ? demanda une petite rondouillarde qui se trouvait près d'elle. »
« -Tu ne sais pas ? Eh ben, c'est tout simple. D'après mon père qui occupe une très importante place au Ministère des généalogies et parentages sorciers, le directeur n'est rien d'autre que le grand-père de cette fille, ajouta une autre avec un mépris palpable. »
« -Tu rigoles ?! Si c'est comme çà, il va y avoir du favoritisme dans l'air, conclut un autre garçon aussi maigre que laid. »
« -C'est pas tout, toujours d'après mon père, reprit la gamine à l'air condescendant, il paraîtrait qu'elle vit… »
Sirius et James auraient bien aimés entendre la suite de cette conversation mais l'apparition soudaine du chat d'Yselle les en empêcha. Spider avait dans un bond impressionnant sauté sur l'épaule du jeune Black qui voulut aussitôt se débarrasser de ce fardeau déplaisant. Le matou ne se fit pas prié et s'élança à l'avant du cortége furetant entre les élèves pour se perdre dans la foule.
« -Quel idiot ce chat ! souffla Sirius tout en malaxant son épaule endolorie par les griffes que l'animal y avait enfoncés quelques secondes plus tôt. »
Les deux garçons furent très surpris de retrouvé Spider pelotonné dans les bras d'un garçon dont seule le nez paraissait ressortir de la masse de cheveux raides qui encadrait son visage. Il semblait s'être arrêté un instant, postant sa silhouette exaspérante sur le bas côté du couloir. Au premier coup d'œil, Sirius fut profondément agacé par cette figure longiligne qui caressait d'une main blanchâtre le poil râpeux de l'animal.
« -Qui t'as donné l'autorisation de caresser ce chat ? lui lança aussitôt le jeune Black avec une véhémence à peine retenu. Depuis quand, on se permet de toucher aux affaires des autres. »
Le garçon se retourna dans un mouvement lent et mesuré vers lui. James et Sirius purent enfin voir plus distinctement le visage du crétin qui leur bouchait le passage à présent.
« -Pourquoi, c'est ton chat ?! répliqua vivement le jeune garçon au nez aquilin d'un ton qui ne demandait aucune réponse. »
Sirius qui sentait son humeur monter crescendo face au rictus provocateur qu'affichait le grand brun, voulut lui envoyer une remarque bien sentie quand un détail l'intrigua. Son regard s'arrêta sur la broderie en forme de E écarlate qui ornait le blason de son interlocuteur. Le jeune Black eut aussitôt un petit sourire moqueur.
« -Alors voilà à quoi ressemble un spécimen d'Equilhem, lança t-il en défiant le regard brillant cette silhouette antipathique. On dit que vous vivez sous la terre, d'après ta face de rat, il faut croire qu'on ne s'est pas trompé. »
Le garçon en question se figea aussitôt, renforçant son emprise sur Spider qui conservait malgré tout son calme nonchalant. Il adressa un regard assassin à Sirius qui le lui renvoya sans complaisance. Le jeune homme voulut se défendre et répliquer avec autant de morgue que ce crapaud de Black mais leur professeur l'avait devancé.
« -Ne nous faites pas perdre de temps avec vos chamailleries d'enfants boutonneux, messieurs. J'ai d'autres choses à faire que de gérer vos poussées d'hormones mâles. Allé, reprenez votre chemin.»
Les enfants obtempèrent. Le garçon au long cheveux noirs repartis à l'avant d'un pas rapide, en gardant emprisonné dans ses bras le chat d'Yselle qui semblait ne pas s'en plaindre.
« -T'as vu ce gars ?! lança un Sirius furibard à son ami. »
« -Une vraie tête à claque, renchérit James. M'étonne pas qu'il vienne d'Equilhem. C'est un repère de cafards. Des vrais soldats dévoués à l'égocentrique famille Malfoy. »
« -En parlant de Malfoy, le fils doit être l'ami du vermisseau de tout à l'heure. J'avais raison, ils parlent tous les deux ensembles, constata Sirius en s'étirant sur la pointe des pieds pour apercevoir Lucius Malfoy et le kidnappeur de Spider marcher à l'avant du groupe. »
James l'imita. Il n'eut pas de mal à reconnaître la crinière éthérée si caractéristique à la lignée des Malfoy.
« -Il n'a pas l'air d'avoir changé depuis la dernière fois que je l'ai vu, reprit le jeune Black. »
La simple démarche du fils Malfoy laissait transparaître à elle seule toute la suffisance de ce gamin élevé comme un grand seigneur, certain de posséder le droit de tout sur tout un chacun. Sirius avait suffisamment fréquenté les dîners mondains que ses parents organisaient pour connaître les croyances hégemoniques de ce type de personne. Plus d'une fois, il avait été traîné contre son grès à l'une de ces parties organisés par les Malfoy pour les 'gens du même monde'. Ce seul souvenir lui donnait la nausée. C'était un sentiment qu'il partageait avec James mais pour des raisons qui différaient quelque peu. Si les Black appartenaient à la vieille noblesse du monde sorcier, les Potter puisaient quand à eux leur influence de leur place privilégiée au sein de la haute bureaucratie. Des générations et générations de Potter avaient hanté les couloirs du Ministère de la Magie. Il en était ressorti une profonde aversion pour certaines pratiques douteuses liées à l'emploi de la magie noire ainsi qu'une antipathie prononcée envers ceux qui revendiquaient des droits privilégiés liés à leur soi-disant ascendance aristocratique. En résumé, les Potter détestait plus que tout les Malfoy et préféraient s'abstenir de tous commentaires concernant les Black ne serait-ce que par respect pour l'amitié qui liait Sirius à leur fils.
Yselle apparut à la porte du Grand Hall. Elle glissa aussitôt sa mince silhouette dans l'embrasure qui la dominait de toute sa démesure. Un silence figea l'assemblée quand les élèves attablés entendirent une fois de plus la voix du professeur Angus résonner comme un cor de chasse.
« -Voilà notre petite dernière, avait t-il dit d'un ton moqueur. Miss Edelweiss, je vous en prie approchez, nous n'allons pas vous manger. »
Yselle se sentit obligée de presser le pas pour traverser l'immense salle. De part et d'autres, elle pouvait percevoir des bribes de murmures qui semblaient accompagner sa marche. 'Une Edelweiss ?!', 'C'est elle l'Edelweiss ?!', 'Cà ressemble à çà une Edelweiss ?'.
« -Pas besoin de vous presser, Miss, on a prit la peine de vous attendre pendant un certain temps, quelques minutes de plus n'y changeront rien, ajouta le professeur quand il la vit trottiner jusqu'à lui. »
Arrivée à l'estrade, elle échangea un bref regard avec son grand-père qui venait à peine de prendre place dans son impressionnant fauteuil de directeur. D'une œillade, il essaya de rassurer cette petite chose qui était, à cet instant, le centre de toutes les attentions.
« -Edelweiss, Ysella, annonça Marat Angus avec un ton cérémonial. »
Yselle prit alors place sur la tabouret de bois maigre placé au centre de la tribune comme l'avait fais avant elle le reste de ses camarades de premières années. Comme eux elle fut aussitôt coiffé d'un chapeau rabougrit deux fois trop grand pour elle.
« -Une Edelweiss, siffla le vieux chapeau à son oreille. Une fleur unique perchée dans les confins d'un monde que peu de gens peuvent atteindre. Une fleur rare, signe d'un courage extrême. Griffondore pourrait te convenir comme il a convenu à ton grand-père, jeune descendante de Prediger mais pourtant au fond de toi se tapie l'âme d'un serpent. Tu le sais, n'est ce pas, petite fille ? On ne devait pas les unir avait il dit pourtant tu es là et moi je suis bien obligé de te répartir dans une de ces maisons. Peut être Serdaigle, tu es intelligente, c'est indéniable mais tes amis sont ailleurs. Moi aussi je peux voir l'avenir, jeune enfant, tout au moins l'envisager. Je sais que tu trouveras les tiens chez…GRIFFONDORE ! »
Un tôlé d'applaudissement suivit aussitôt l'ultime décision du Choipeaux.
« -Et n'oublie pas une chacune de tes décisions influencera plus que ta vie, Edelweiss, chuchota une dernière fois le chapeau avant qu'Yselle ne parte rejoindre le reste de ses nouveaux camarades de chambrées. »
Le directeur prononça son discours de Bienvenue puis invita les élèves à se restaurer sans limite. Un grand buffet luxueux vînt à garnir les longues tables de chaque maison. Tandis que les griffondores profitaient bruyamment de ce festin, Yselle demeurait songeuse. Les paroles de son grand-père lui revenaient à l'esprit. Il avait voulut la rassurer. La jeune fille n'avait pas pensé en avoir besoin mais elle s'était trompée. Etre une Edelweiss n'était pas fais pour lui faciliter sa vie au sein de Poudlard. Si seulement l'école savait toute la vérité, s'ils apprenaient d'où elle venait, quels lourds secrets elle cachait. Yselle n'osait plus y penser. Elle jeta un regard en direction des serpentards. Comme elle s'y attendait, Severus y avait été envoyé. Elle aurait tellement aimé se retrouver avec lui. Au moins aurait elle ressentit un profond sentiment de sécurité simplement en restant à ses côtés. Lui aurait su réconforter son cœur de 'petite fille stupide'.
« -C'est une bonne chose que tu te sois retrouvée avec nous à Griffondore, lui lança le jeune Potter qui se tenait assis à ses côtés. »
Yselle sortit brusquement de sa rêverie pour se tourner vers James.
« -En effet. »
« -Tu as échapper au pire en évitant Serpentard, reprit il en s'attaquant à une cuisse de perdrix. »
« -C'est si terrible que çà d'être à Serpentard ? demanda t-elle d'un ton naïf qui ne lui convenait pas vraiment. »
« -Terrible ?! s'insurgea Sirius qui venait de vider d'une traite son verre de jus de potiron. Il n'y a que des mages noirs à Serpentard. Les pires sorciers en ont été les principaux chefs de file, sans parler du pire d'entres eux. »
Yselle tressaillit légèrement en entendant le jeune homme parler avec une telle véhémence.
« -D'ailleurs on a eu l'extrême malchance de rencontrer l'un d'entres eux, juste après ton départ, indiqua James. »
« -Ouais, un de ces bouffis d'orgueil qui se réfugie derrière la magie noire pour cacher leur syndrome d'infériorité chronique, reprit Sirius. »
« -Désolé te le dire mais c'est lui qui a ton chat, l'informa alors James en jetant un regard bref vers les serpentards. »
« -Mon chat ? »
Yselle tourna à nouveau son attention vers Severus. Spider reposait bien sur les genoux du garçon.
« -J'irais le récupérer après le dîner, ajouta t-elle. »
« -Alors c'est vrai que Dumbledore est ton grand père ? lui demanda le jeune Potter d'un ton totalement innocent. »
La jeune fille lui répondit d'un hochement de tête.
« -C'est pour çà qu'il voulait te voir ? renchérit Sirius. »
« -Oui, il voulait me souhaiter la bienvenue avant la répartition, dit t-elle simplement. »
« -Allé les premières années, hala Elias Cockney préfet des griffondores. C'est l'heure de rejoindre votre maison. »
Les jeunes gens se levèrent et suivirent le grand blond qui leur servait de guide.
« -Je vais chercher Spider, lança Yselle à James et Sirius. Je vous rejoins après. »
« -Tu vas pouvoir trouver le dortoir toute seule ? demanda James d'un air un tantinet inquiet. »
« -Je connais un peu l'endroit, l'informa t-elle avant de partir d'un pas léger vers la table des serpentard. »
« -Tu crois que c'est humain de la laisser affronter seule cette bande de serpents ? reprit le garçon au cheveux broussailleux. »
« -D'après ce que j'ai pu en juger, c'est plutôt pour eux qu'il faudrait avoir pitié. Allé viens, on va se perdre si on ne rejoins pas tout de suite les autres. »
A suivre…
A/n : Fin de mon tout premier chapitre. Pour vous qui connaissez déjà l'histoire des Edelweiss, vous savez quel est le secret d'Yselle. Je n'ai plus rien à vous apprendre à ce sujet. Donc cette note s'arrêtera tout simplement sur une demande (certains diront une supplique) : ENVOYEZ VOS REWIEWS. Le message me semble clair, à vous de faire votre boulot et dans deux semaines vous aurez peut être (il ne faut jamais être trop affirmatif quand on se projette dans l'avenir) la suite de cette fic.
Bizous à tous.
Nell.
P.S : Merci à Missa pour sa 270ièmé rewiew. Gros bisous à toi.