Titre : Les Bienfaits de la Solidarité
Auteur : Moira-chan (Momo pour les intimes =P)
Genres : Romance, principalement
Personnages : Vanitas, Xion et quelques OCs (Noda, Alister, Yuna et quelques autres).
Pairing : Vanitas/Xion, mon préféré =D
Rating : T par précaution
Disclaimer : Vanitas et Xion appartiennent à Square Enix, le reste est à moi.
Résumé : Xion, lycéenne de son état, habite en face d'une maison que l'on qualifie d'abandonnée ; cependant, elle découvre un jour un chat sur le palier de la porte entrouverte et, telle Alice à la poursuite du Lapin Blanc, décide de le suivre à l'intérieur... Sans se douter qu'elle fera l'une des rencontres les plus décisives de sa vie.
Bon, je me lance enfin à publier cette fanfiction... Au départ surnommée, en riant, "Les feux de l'amour du risque" (je vous assure que cela n'a rien à voir avec l'une des deux séries mixées ici xD), elle est basée sur une rêve que j'ai fait et compte à ce jour plus de 16'000 mots, bien qu'elle ne soit pas encore terminée. C'est à coup sûr la première fanfiction dite "longue" que j'écris sur ce pairing, Vanitas/Xion, qui pourtant est mon préféré... Que d'émotions ! xD
En espérant vous convertir mais surtout que vous apprécierez... Bonne lecture !
Les Bienfaits de la Solidarité
Chapitre 01 : Follow the Cat
En rentrant du lycée ce jour-là, Xion Duval se prit à fredonner l'un de ces chants de fête qui tournaient en boucle dans les centres commerciaux à l'approche du réveillon. Elle avait beau avoir relativement froid, c'était le 19 novembre et, dans un peu plus d'un mois, ce serait enfin Noël. Noël, avec sa bonne humeur, ses cadeaux qu'on offrait et que l'on recevait en souriant, cette envie de faire plaisir unanime et ses brioches tendres qu'on grignotait au coin du feu.
Soudain, un filet de vent glacé s'infiltra entre la manche du manteau noir, retenu par de larges boutons de style victorien et descendant jusqu'aux genoux de la jeune fille. Xion frissonna ; peut-être aurait-elle dû enfiler autre chose qu'un simple collant violet et une minijupe à volants noire en ce début d'hiver. D'un geste rapide, elle rajusta son béret et glissa une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille, avant de replonger ses mains dans ses poches – fort heureusement, elle avait pensé à mettre une paire de gants, fins mais suffisamment protecteurs pour empêcher le froid de venir mordre sans douceur ses paumes et ses doigts.
Bientôt, elle arriva dans sa rue ; au loin, elle pouvait d'ores et déjà deviner sa maison, grande bâtisse se dressant face à une demeure complètement laissée à l'abandon. Il lui semblait qu'autrefois, la « maison hantée », comme on aimait ici l'appeler, avait été habitée ; mais si c'était réellement le cas, elle ne devait pas avoir plus de cinq ou six ans. Ainsi, il était probable que, depuis plus de dix ans, ladite maison hantée ait simplement pris la poussière, enduré les étés et les hivers consécutifs qui avaient fait craqueler son plancher, subi le vent qui faisait claquer ses volets à la peinture écaillée et vu des passants défiler, s'arrêtant parfois pour tenter de lire les chiffres effacés par le temps de la pancarte « A Vendre » qui se balançait depuis si longtemps sur le portique de l'entrée.
Cependant, cette après-midi-là, lorsqu'elle passa devant la demeure laissée à l'abandon, Xion ne put s'empêcher de remarquer que le portail, d'habitude immobile, était entrouvert. Les gonds mal huilés grinçaient légèrement au fil des battements disgracieux de la barrière portée par le vent, et le lierre grimpant d'ordinaire entre les barreaux semblait se replier quelque peu. En soi, cela n'avait rien d'étrange ; un quelconque badaud avait très bien pu essayer de pénétrer dans le bâtiment – bien que celui-ci n'eût rien d'un tant soit peu intéressant – ou simplement, ouvrir la porte, « comme ça ». Seulement, et la jeune fille le savait d'expérience, la maison hantée n'inspirait aucune confiance chez les habitants du village, et chacun préférait généralement s'en tenir éloigné.
Mais alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller et à retourner chez elle – elle avait déjà la sérieuse intention de s'installer confortablement dans son lit, une tasse de thé brûlant dans la main et son ordinateur portable sur les genoux –, elle entendit un miaulement. Surprise, elle chercha des yeux l'origine de ce bruit, et ses yeux se posèrent aussitôt sur un magnifique chat Angora noir, dont les pupilles entre le vert et le doré brillaient fixement dans sa direction. Intriguée, Xion ne se soucia soudain plus du danger potentiel et pénétra dans le domaine de la maison qu'on disait hantée, sa curiosité l'emportant facilement sur sa raison.
La voyant s'approcher, le félin eut une mimique qu'elle qualifia dans l'instant de rieuse, puis se tourna et, révélant une patte arrière d'un blanc immaculé, poussa de la tête la porte entrouverte pour entrer dans la maison.
- Hé, minou, attends ! Appela Xion, sans grand succès néanmoins, avant de prendre le même chemin que l'animal.
Une fois à l'intérieur de la bâtisse, la lycéenne ne put retenir une quinte de toux – la poussière qui s'était soulevée sous ses pas avait forte tendance à rendre l'air difficilement respirable –, mais n'y prêta pas attention et s'engagea, prudemment mais sûrement, dans l'escalier que venait d'emprunter le chat. Cependant, en arrivant à l'étage, son attention fut détournée du félin par un bruit qui, tout en lui étant bien familier, l'intriguait au plus haut point. Quelque part, non loin d'elle, de l'eau retombait en cascade sur un plancher, ou un sol quelconque. Ou plutôt, et cela l'aurait tout de même moins étonnée, quelqu'un prenait une douche. Elle secoua vivement la tête ; une douche dans un endroit pareil ? Impossible. On devait y avoir coupé l'eau depuis bien longtemps, après tout. Et puis, cette maison était abandonnée, et même si on la prétendait hantée, les fantômes n'avaient aux dernières nouvelles aucun besoin de se laver.
Tout à coup, le bruit répété s'arrêta net, pour laisser place à des pas, difficilement audibles. Xion resta figée. Que faire ? Tandis que le félin, cause de tout ce qui lui arrivait en cet instant, se frottait amicalement contre ses jambes, jouant avec la fermeture éclair de sa botte gauche, la jeune fille réfléchit à toute allure. Elle venait de pénétrer dans une demeure dite abandonnée et dont l'apparence confirmait cette rumeur, mais pouvait-elle réellement être sûre qu'elle n'appartenait pas à quelqu'un ? Et si elle s'était infiltrée dans une propriété privée ? Et si elle s'apprêtait à déranger le propriétaire du bâtiment au sortir de sa douche ?
Elle songea à s'enfuir, mais une voix retentit au même instant.
- Noda ! Où t'es passé, encore ?
A ces mots, le chat se détacha immédiatement de Xion et se dirigea vers une porte, un peu plus loin dans le couloir. Porte qui s'ouvrit aussitôt, laissant apparaître un jeune homme, vêtu d'un simple caleçon et dont les cheveux noirs, mouillés, laissaient tomber de minces gouttes d'eau sur le plancher comme sur la serviette qu'il avait passée autour de ses épaules. Tout de suite, Xion, gênée, se mit à rougir et eut un mouvement de recul ; l'inconnu, lui, tourna simplement la tête dans sa direction, l'air à peine étonné. Mais malheureusement pour elle, son regard doré se fit bien plus dur et froid lorsqu'il croisa le sien.
- Hé, dit-il, toi… Qu'est-ce que tu fous là ?
Sans la moindre gêne, il fit un pas dans sa direction, son chat – probablement le fameux Noda qu'il avait appelé peu auparavant – le suivant sagement, pour venir se frotter contre ses jambes dès lors qu'il s'arrêterait. Sévère, il foudroya Xion du regard, puis croisa les bras, attendant visiblement une réponse.
- Je, heu, je…, bafouilla la jeune fille, mais… Cette maison, elle est…
- Elle est abandonnée, j'sais, termina-t-il sur un ton neutre. Mais j'y habite, maintenant. Donc, toi : dehors.
La lycéenne rougit et baissa les yeux ; qu'aurait-elle pu répondre à cela ? Après tout, et même si ce garçon n'avait rien à faire dans cette bâtisse, c'était elle la fautive. C'était elle qui s'y était introduite, sans permission aucune, suivant un chat comme Alice suivait un lapin ; et contrairement au personnage du conte éponyme, elle n'avait aucun rêve à invoquer en guise d'excuse. Elle bredouilla alors quelques « pardon » et autres « je suis désolée », puis fit demi-tour et s'apprêta à partir cependant, alors qu'elle reprenait la direction de l'escalier, l'inconnu la retint par le bras.
- Attends une seconde…, fit-il, pensif. Si tu te barres, là… Tu vas tout raconter aux flics, et ça, j'veux pas. Alors tu restes.
Xion tressaillit mais ne répondit pas. Elle ferma les yeux, angoissée – il fallait dire qu'elle avait réussi à s'attirer de sacrés ennuis.
- Viens, on va s'expliquer, toi et moi.
Sur ces mots et sans attendre la moindre réaction de sa part, il la tira violemment par le bras, et l'emmena jusqu'à une autre pièce, totalement vide de meubles, où il la jeta sans douceur aucune, avant de refermer la porte et de s'appuyer contre. Là, il prit son chat dans les bras et, commençant à le caresser avec désinvolture mais gardant tout de même un regard en coin pour son « invitée », il resta silencieux quelques instants.
- Je…, tenta Xion, je suis désolée… J'ai simplement suivi votre chat, et… Mais je vous jure, je…
- Ferme-la, ordonna sèchement son hôte. T'as rien à me jurer… – il releva légèrement la tête et la regarda droit dans les yeux – Mais t'as rien vu, okay ?
Effrayée, la jeune fille acquiesça d'un timide mouvement de tête. Elle n'avait rien vu, ne le connaissait pas, ne savait pas qu'il se trouvait dans cette maison, ne parlerait de lui à personne et ne reviendrait jamais le voir.
Et une fois qu'elle eut promis tout cela, seulement, il la laissa s'en aller. Avec un bref signe de la main, il se retourna et quitta la petite pièce, la laissant seule, assise au milieu du tapis recouvert de poussière, et partit.
Il fallut à Xion plusieurs minutes, durant lesquelles elle garda les paupières closes et s'efforça de respirer correctement, pour réaliser ce qui venait de lui arriver. En silence, les jambes repliées contre elle et les poings serrés, elle se remémora les récents événements. En rentrant chez elle, elle avait aperçu un chat, derrière le portail entrouvert d'une maison jugée abandonnée. Elle l'avait suivi, pour se retrouver face à un parfait inconnu sortant de la douche, et qui l'avait tout bonnement engueulée, menacée même, parce qu'elle s'était introduite dans la bâtisse. Soit, se dit-elle une fois qu'elle eut retrouvé un état nerveux à peu près normal. Ce garçon, dont elle ne connaissait d'ailleurs pas même le prénom, semblait vivre dans la « maison hantée » mais alors, comment faisait-il pour se nourrir ? Où travaillait-il, enfin, s'il travaillait ? Et ses parents, sa famille ?
A vrai dire, elle n'y comprenait rien.
Cependant, et probablement de par son statut d'élève modèle, la jeune fille détestait plus que tout ne pas comprendre une situation, ne pas réussir à résoudre un problème ; alors, déterminée, elle se releva et marcha d'un pas décidé vers la porte. Ce jeune homme l'avait eue par surprise la première fois, mais à présent que son étonnement était passé, elle allait lui montrer comment il se devait de se comporter avec une demoiselle.
Une fois sur le palier, elle tourna la tête à droite, puis à gauche. Personne. Elle en déduisit qu'il devait être descendu, aussi elle prit le chemin des escaliers. Lorsqu'elle se retrouva à nouveau dans le hall d'entrée poussiéreux, elle entendit une voix. Sa voix.
- Tu m'en ramènes des trucs bizarres, Noda…, disait-il. Mais alors des nanas, jamais… – Xion perçut un bruit de vaisselle qu'on entrechoque – Alors si à l'avenir, tu pouvais éviter… – il poursuivit sur un ton plus joyeux – Je te rappelle que l'homme, c'est moi, donc c'est moi qui suis censé ramener des filles !
La lycéenne soupira, exaspérée par cette dernière remarque, et se dirigea sans hésiter vers l'origine de la voix, bien plus détendue que lors de son altercation avec le jeune inconnu. Arrivée devant la porte de ce qu'elle devinait être la cuisine, elle la poussa avec détermination, et entra dans la pièce où elle trouva, comme elle s'y attendait, le prétendu locataire de la maison, pas plus vêtu qu'auparavant, et son chat. D'un geste unanime, les deux mâles tournèrent vers elle un regard étonné.
- Mais qu'est-ce que…, commença le garçon.
- Vous avez aussi des choses à m'expliquer, je pense, déclara-t-elle sans lui laisser le temps de finir. Mais tout d'abord… – elle lui tendit la main avec un léger sourire – Xion Duval. Vous êtes ?
Non sans un rictus dédaigneux, l'inconnu releva légèrement la tête et ignora royalement son geste.
- Vanitas, répondit-il.
- Nom de famille ?
- Ça t'regarde pas.
Xion le foudroya du regard et baissa la main, avant de détourner les yeux pour masquer sa déception.
- Et…, hésita-t-elle, vous… Vous vivez ici ?
- A ton avis ?
- Mais… Vous vous nourrissez comment ? Vous travaillez ?
- Je t'en pose, des questions ?
Agacée, la jeune fille ne répondit pas – il fallait dire que ce Vanitas commençait sérieusement à lui taper sur le système, avec ses mimiques supérieures et son ton hautain ; il n'était ni dieu ni même roi, après tout, et tout juste avait-il l'air de l'un de ces pouilleux, éperdus et mendiant bêtement sur les places des villes, à l'exception près qu'il semblait avoir l'esprit plutôt vif.
- Bon, maintenant, tire-toi, insista-t-il soudain. T'as une maison, une famille, non ? Alors rentre chez toi.
Sur ce, il se retourna et, l'ignorant complètement, il ouvrit un placard d'où il extirpa un paquet de biscuits qu'il déversa avec application dans une assiette creuse, le tout sous le regard attentif de Noda.
Alors, Xion se dit qu'elle n'avait plus rien à faire ici, et s'en alla sans même un regard pour sa nouvelle connaissance.
Le lendemain matin, aux alentours de dix heures, Xion se tenait immobile devant le portique de la maison qu'on disait hantée. Toute la précédente soirée et depuis qu'elle s'était levée, elle avait réfléchi aux faits récents et ressassé, un à un, les souvenirs qu'elle avait de ce Vanitas, cherchant et recherchant une solution à un problème qu'elle jugeait sérieux – à savoir, un jeune homme visiblement à peine majeur vivait seul avec son chat dans une bâtisse délabrée et insalubre. Elle avait songé à en parler à la police ; mais elle lui avait juré de ne pas le « dénoncer » et si elle en avait fait ainsi, elle se serait sentie coupable de trahison, ce qu'elle voulait à tout prix éviter. Aussi, elle s'était rendue à la boulangerie pour acheter des croissants et du pain ; et à présent, elle allait rendre une petite visite à ce jeune homme si étrange qu'elle avait rencontré la veille.
Sans fléchir ni même hésiter, elle passa le portique de l'entrée, puis escalada les quelques marches du perron elle poussa ensuite doucement la vieille porte en bois rongée par les termites qui, non verrouillée, coulissa immédiatement sur ses gonds en grinçant. Puis elle pénétra à l'intérieur de la demeure, toujours aussi poussiéreuse mais, à ses yeux du moins, moins inquiétante.
- Vanitas ! Appela-t-elle en refermant la porte dans son dos, renonçant également au filet de lumière pourtant rassurante qui s'infiltrait par l'entrebâillement. Vanitas, vous êtes là ?
Pour toute réponse, un grognement lui parvint de l'étage et la fit du même coup sourire. Il était en haut, apparemment, et elle avait dû le réveiller. Ce n'était pas grave, décida-t-elle, elle s'excuserait dès qu'elle l'aurait rejoint et lui offrirait quelques croissants en consolation. Alors, rapidement et avec une certaine bonne humeur, elle grimpa les marches de l'escalier – tout en se tenant tout de même à la rambarde.
Dès qu'elle fut sur le palier – absolument dégueulasse, jugea-t-elle d'ailleurs en se promettant de venir un jour y faire quelque ménage –, elle se dirigea vers le fond du couloir.
- Vanitas ? Continua-t-elle à demander. Vous êtes réveillé ? Je suis passée à la boulangerie, si jamais !
Etrangement, dès qu'elle eut prononcé ces mots, le jeune homme qu'elle recherchait si activement parut dans le couloir, sortant à toute vitesse et à peine vêtu d'un pantalon d'une pièce latérale, sur la gauche.
- T'as acheté à manger, tu dis ? Questionna-t-il immédiatement, masquant difficilement son intérêt pour la réponse.
Xion, amusée, ne put s'empêcher de sourire. Evidemment, se dit-elle, c'était un homme, et généralement chez les hommes, l'amour comme l'amitié et la sympathie passaient par l'estomac. Alors, elle extirpa un croissant bien frais du sac qu'elle portait jusque là dans ses bras, et le tendit au propriétaire présumé des lieux.
Le jeune homme, lui, ne se fit pas prier ; sans le moindre remerciement ou signe de gratitude, il s'empara de la denrée et se dépêcha de la dévorer.
- Hé, du calme, fit remarquer la lycéenne, y'a pas le feu ! On dirait que vous n'avez plus mangé depuis trois jours.
- C'est un peu le cas, en même temps, rétorqua-t-il du tac-au-tac en terminant d'avaler son croissant. Tout c'que j'ai eu depuis trois ou quatre jours, c'est des biscuits hier.
A ces mots, son interlocutrice eut comme un mouvement de recul gêné. Elle bafouilla quelques excuses incompréhensibles, et détourna le regard en rougissant quelque peu. Elle ne savait pas, non, elle ne s'était pas doutée un instant que ce garçon n'avait pas eu la possibilité de manger à sa faim ; mais après réflexion, c'était presque logique, puisqu'il vivait reclus dans une vieille demeure qualifiée d'abandonnée.
Aussi, elle lui donna immédiatement le sac de la boulangerie, contenant pain, croissants et chocolat, avant de bredouiller quelques mots qu'il ne comprit pas et de repartir.
- Hé, attends ! Tenta Vanitas pour la retenir.
Cependant, elle ne l'écouta même pas et descendit rapidement les escaliers, sans se retourner, sous le regard ahuri du jeune homme, qui ferma les yeux un instant. Cette fille, qu'il ne connaissait théoriquement ni d'Eve ni d'Adam, non contente de l'avoir dérangé la veille, revenait s'immiscer dans son quotidien. Point positif, elle lui avait cette fois-ci apporté, heu… – il regarda brièvement à l'intérieur du sac – Des croissants et du pain, avec une tablette de chocolat. D'un côté, cela tombait bien, il était mort de faim ; mais d'un autre, il se prit à se demander s'il avait vraiment le droit de manger ce que Xion lui avait donné.
Mais il secoua aussitôt la tête pour chasser ces réflexions qu'il jugeait stupides. Après tout, il n'avait eu aucun scrupule à voler de la nourriture ces derniers jours, aussi ce n'était pas pour une adolescente un peu bizarre qu'il allait se gêner. C'est pourquoi, calmement, il fit demi-tour et, suivi par Noda, retourna dans ce qui lui servait de chambre pour prendre ce copieux petit-déjeuner.
A suivre ? ... =P
En espérant que cela vous ait plu. =3
