Un jour, un de mes collègues a posté sur son mur Facebook les lois les plus stupides qui existaient aux USA. Parce que, y'a pas à dire, déclarer qu'il "faut un permis de chasse pour poser des pièges à souris" c'est du grand n'importe quoi!
Et puis, j'ai cherché les pires lois dans le monde, et ça m'a inspiré une série de petits OS fort peu sérieux mais tellement absurdes qu'il fallait que je les partage avec vous.
Disclaimer: je n'édicte pas de lois (surtout quand elles sont si débiles) et je ne suis pas JKR.
Bêta : Madame Casse-Pieds... qui devrait continuer, si j'arrive à la persuader. L'est pas mal bonne dans ce domaine!
Illustration de la loi suivante:
Au Bahreïn, un médecin homme ne peut voir directement les parties génitales d'une patiente, sauf s'il observe leur reflet dans un miroir.
Un grand merci à certaines tarées qui se reconnaîtront pour tous les renseignements sur les examens prénataux, même si j'ai dû ne pas en comprendre la moitié...
Bonne lecture
1) L'obstétricomage, le miroir et le col
Dans la Grande-Bretagne sorcière, un médicomage masculin a le droit d'observer les parties génitales d'une femme. Néanmoins, il ne peut les regarder directement. Il n'est autorisé à voir leur reflet que dans un miroir.
Après maints essais, Narcissa Malfoy était enfin enceinte à nouveau.
Depuis leur premier enfant, le couple Malfoy avait essayé, en vain, de procréer encore, pour satisfaire la demande de leur fils unique, Drago, qui voulait à tout prix un petit frère ou une petite sœur. A l'époque, il avait trois ans et avait exprimé avec virulence son exaspération à l'idée d'être seul pour jouer.
-Maman je veux un petit frère ! Tu veux jamais jouer avec moi ! hurla l'enfant.
-Mon Dragon, protesta Narcissa, je suis occupée, mais tu peux jouer avec Dobby, il est là pour ça.
-Dobby est trop bête pour jouer avec moi ! C'est un inférieur ! protesta le petit blond, ses yeux gris lançant des éclairs.
Le temps avait passé, et Drago avait grandi, allant maintenant à l'école de sorcellerie de Poudlard. Au départ, Lucius Malfoy, avait voulu le scolariser à Durmstrang, mais Narcissa avait estimé que son fils adoré, la prunelle de ses yeux, serait trop éloigné d'elle. C'était intolérable. Obtenant gain de cause après avoir forcé son époux à coloniser une chambre d'amis, la jeune femme avait fait des adieux larmoyants à sa progéniture avant de partir du manoir familial.
Lors de la seconde année de scolarité de leur enfant, les époux Malfoy eurent la bonne nouvelle qu'ils attendaient depuis au moins neuf ans. Narcissa était grosse des œuvres de Lucius. Ô, bonheur suprême !
Etant donné l'âge de Narcissa, elle devait subir beaucoup plus d'examens médicaux que lors de sa première grossesse.
Arrivée à Sainte-Mangouste, l'hôpital des sorciers britanniques, elle fut prise en charge par une infirmière du service obstétrique.
-L'obstétricomage Fetu Suterinus vous prendra en charge dans une dizaine de minutes, Madame Malfoy, avait-elle annoncé d'une voix chaleureuse.
Soupirant, la blonde sortit de son sac à main, une petite merveille en soie et perles noires de Polynésie, un magasine de puériculture.
Alors qu'elle lisait attentivement un article sur les dangers du talc lorsque l'enfant était atteint d'un érythème fessier, une voix masculine l'appela, la faisant intérieurement sursauter.
Elle releva la tête, affichant un air impassible tel que l'exigeait l'étiquette Malfoy, puis prenant la main de son époux qui avait tenu à l'accompagner, elle entra dans la salle de consultation.
La présence d'un auror, vêtu des habituelles robes de sorcier noires sur lesquelles était brodé l'insigne de son corps de métier, deux baguettes croisées sur un fond rouge, la déstabilisa.
-Madame Malfoy, je suis heureux de vous rencontrer. Je suis l'obstétricomage Fetu Suterinus.
-Que fait un auror dans votre salle d'auscultation ? avait questionné Lucius d'une voix sèche.
-Je suis l'auror Fiertalon, avait répondu le jeune homme. Je suis ici pour juger de l'application des nouvelles lois et procédures concernant les soins portés à un patient, avait-il conclu d'une voix lasse.
Fetu Suterinus regarda le jeune homme, exaspéré.
-Trente ans que j'exerce ce métier! J'ai même mis au monde ce jeune homme et voilà que Dolores Ombrage lui ordonne de surveiller mon protocole de soins ! C'est à se demander si elle est saine d'esprit!
L'auror Fiertalon n'allait clairement pas condamner le praticien pour avoir dit tout haut ce qu'il pensait tout bas. Voilà des semaines et des semaines qu'il devait faire des interventions de plus en plus inutiles. Mettre des contraventions à des gnomes qui traversaient un chemin de terre ? Essayer d'arrêter un vieillard pour son comportement douteux envers sa chèvre ? Emprisonner une personne qui faisait ses gargarismes en public ? Arrêter les pochetrons de l'Allée des Embrumes parce qu'ils donnaient de l'alcool aux rats des taudis dans lesquels ils buvaient ? Il en avait vu des vertes et des pas mûres. Et le pire, c'était que ce n'était pas prêt de s'arrêter. Avec l'apparition de diverses lois plus stupides les unes les autres, il n'en avait pas fini avec les missions pathétiques qu'on lui octroyait. Et dire qu'il avait subi l'enfer pendant ses trois années d'étude sous la houlette des meilleurs aurors ! Tout ça pour en arriver à surveiller un obstétricien pendant un examen de routine ! Il n'était pas sorti de l'auberge !
-Bon, vu que nous allons être amenés à nous voir souvent pendant ces quelques mois, permettez-moi de vous appeler Narcissa et Lucius. Pendant les prochaines semaines, nous allons devenir très intimes, partageant beaucoup de choses, comme l'évolution de votre bébé, ou encore vos besoins, votre régime alimentaire et autres.
Le patriarche Malfoy fronça les sourcils de mécontentement. D'abord, il ne savait rien des nouvelles lois édictées par le duo Fudge/Ombrage. Ensuite, le médicomage souhaitait faire une entorse au protocole ?
Mais avant qu'il n'ait pu ne serait-ce que protester un minimum, la voix claire de son épouse le prit par surprise.
-C'est une bonne initiative, médicomage Suterinus !
-Vous pouvez m'appeler Fetu, avait rétorqué le praticien, souriant de toutes ses dents blanches.
Alors les examens de routine débutèrent. Il fallait, entre autres, que Narcissa aille revêtir une robe d'hôpital pour être correctement auscultée.
Placée sur la table d'auscultation, un drap tiré sur son ventre, la future mère soupira faiblement. Il faudrait qu'elle montre son ventre bientôt.
Malgré son physique avantageux, Narcissa Malfoy, connue pour être la plus belle femme de l'aristocratie sorcière contemporaine, était pudique, ce qui enchantait son mari qui aimait profiter seul de l'appréciable spectacle qu'était le corps nu de son adorable épouse.
Sa jalousie allait atteindre des sommets. En effet, Narcissa lui avait brièvement expliqué en quoi un examen prénatal consistait, à savoir passer le bout de la baguette sur l'abdomen de la future mère pour vérifier de visu que l'embryon allait bien, mais aussi et surtout, insérer deux doigts dans le vagin de la patiente pour vérifier que le col de l'utérus était bien fermé.
-Baissez le drap et relevez votre blouse par-dessus votre ventre, Narcissa, avait alors ordonné le médicomage.
Il passa une sorte de potion bleuâtre et semblant gluante sur la surface encore plane qui accueillait pourtant un miracle de la vie et lança le sort indico fetus tout en dessinant avec sa baguette un tourbillon au dessus de Narcissa. Puis, il abaissa lentement le bout de son artéfact magique sur la surface rendue glissante par la potion et, bientôt, une image en trois dimensions apparut, montrant exactement ce qui se situait à l'intérieur de la femme.
Un petit haricot d'environ deux centimètres fit son apparition, émerveillant les personnes présentes dans la pièce, même l'auror en faction. Fiertalon aurait juré voir une larme perler des yeux brillant de Lucius Malfoy lorsqu'ils entendirent battre le cœur de la petite chose à l'intérieur de son épouse. Malheureusement, l'aristocrate était bien trop impassible, et il prit cette manifestation d'émotions pour un mirage.
Bientôt, le sort cessa, laissant dans la salle un silence empreint d'émotions.
-D'après ce que j'ai vu, vous êtes à deux mois de grossesse. L'embryon mesure environ deux centimètres de long et se porte comme un charme…
Après les rituelles interrogations concernant l'alimentation de Madame, la fréquence de ses nausées matinales ou encore si elle subissait le moindre stress chez elle, la question de l'examen pelvien fit surface.
-Je dois maintenant voir si le col de votre utérus est bien fermé. C'est plus prudent vu votre âge, Narcissa.
Le regard de la femme flamboya, et elle ouvrit la bouche, comme pour remettre le médicomage à sa place, mais elle n'eut pas le temps de parler.
-Ouvrez les jambes Narcissa.
Curieusement, l'homme se mit dos à elle et essaya d'ajuster l'angle de vue qu'il avait avec son miroir.
-Mais… Qu'est-ce que vous faites, Docteur ? S'exclama la femme, abasourdie.
-Je suis obligé de vous ausculter ainsi, répondit l'homme.
-Et comment vous pouvez déterminer l'état de mon col ?! reprit-elle, clairement paniquée.
-Demandez à Fiertalon, répondit nonchalamment le praticien.
Narcissa, dont les hormones commençaient déjà à danser la sarabande en elle, s'assit sur la table d'auscultation et darda un œil furieux sur le jeune auror qui essayait de se fondre dans le décor.
-Qu'est ce que ce c'est que cette histoire de miroir ? avait crié la femme d'une voix hystérique.
-Les nouvelles lois empêchent tout praticien homme d'ausculter une femme dans cette partie de son anatomie, si ce n'est en regardant à l'aide d'un miroir. C'est une nouvelle loi du gouvernement.
"La peste soient des nouvelles lois" avait gémi sourdement le jeune Fiertalon alors que des sorts, lancés vicieusement par une patiente blonde, l'atteignaient pendant qu'il essayait de se mettre à l'abri.
N/A: en conclusion, ne jamais embêter une femme enceinte, même pour respecter la loi.
