AUTEUR : Adrry Potter
GENRE : Yaoi
COUPLE : HP/DM
DISCLAMER : Rien n'est à moi, tout est à elle (notre mentor à tous, J.KROWLING)
JUSTE POUR TOI… JUSTE AVEC TOI.
CHAPITRE 1 : Un dénouement inattendu.
« Si je dois mourir, je veux encore penser à toi. Etendu sur le sol, mes forces m'abandonnent. Je veux partir car rien n'a plus d'importance. Mais je veux encore te voir une fois avant de sombrer. Même si ce n'est qu'en rêve… Je veux rêver. »
« Avada Kedavra !!! »
Ces mots lui sortirent avec naturel. Jamais il n'avait réussit à le faire. Pourtant, à de multiples occasions, il sentait qu'il aurait pu y arriver. Lorsque Bellatrix Lestrange tua de sang froid son parrain avec un sourire empreint de folie. Lorsque Rogue abattit ce même sortilège sur l'homme qu'il avait le plus estimé dans sa vie. Lorsque Malfoy…
Le fil de sa pensée se stoppa net.
Il était étendu au milieu de la forêt interdite. La dépouille de celui qui était, il y a encore dix minutes, celle du sorcier le plus craint que l'histoire est portée, gisait à quelques pas de lui. Il avait réussi, il avait éliminé Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il avait tué Voldemort.
Toute sa vie avait été écrite pour cet ultime rencontre. Depuis qu'il lui avait assigné sa marque. Les livres ont encensé son nom, le rendant célèbre dans le monde de la magie. Ils l'encenseraient une dernière fois pour clôturer ce chapitre. Et après, quoi ? Plus rien, son histoire s'arrêtait là.
Ces pensées se faisaient de plus en plus floues. Il pensait à ses amis, Ron et Hermione qui l'avaient accompagné jusqu'ici et qu'il a dû laisser aux portes de Poudlard. Ron avait essuyé de lourdes blessures face au combat qui l'opposait à Queudver, cette personne dont la forme animal lui était si chère. Hermione est restée avec lui. Après toutes ces histoires, ils pourront enfin penser un peu à eux. Peut être même à se marier, qui sait ? Mais ça, c'est leur histoire.
Ses yeux regardaient le ciel. Cette forêt foisonnante qui obscurcissait l'horizon, ne présentait en cet instant que des dépouilles noircis, contrastant ainsi avec ce bleu éclatant. Quel silence. Rien ne venait encombrer encore plus l'esprit de ce jeune garçon qui avait une tête bien trop pleine. Pourtant, un regard allait et venait dans le fil de ces visions qu'il aurait voulu stopper, sans qu'il ne puisse le contrôler.
Harry restait étendu là. Ne sentant plus rien en lui, ne voulant peut être plus rien ressentir. Ce trou grandissant dans sa poitrine. Il l'avait oublié et comprimé, étouffé par toute cette histoire. Rien que pour ne pas y penser. Et pourtant son image était là, en lui. Il lui en voulait, ce n'était pas nouveau. Mais il y avait plus que cette simple haine mutuelle et connu de tous.
Il avait gardé en mémoire cette nuit funeste ou tout bascula en lui. Cette nuit ou Malfoy avait arboré un nouveau visage. Celui de quelqu'un qui avait peur. Le rendant plus humain, plus sensible. Puis l'arrivée de Rogue. Et ce meurtre, celui qu'il ne pardonnera jamais, même si les choses avaient bien changés depuis. Malfoy est partit ce soir là, et il lui en voulait. Mais pourquoi ? D'être partit ? Ce regard terrorisé et apeuré errait en lui. Sans savoir pourquoi, il aurait voulu l'aider à ce moment là. Avait-il tant changé en une année ? Son coeur lui disait que oui. Il lui en voulait d'être si glacial, imperméable à tout, à tous… et à lui. De n'avoir rien fait percevoir avant de n'avoir que cette seule et ultime solution, s'enfuir. Il aurait voulu le retenir, lui dire que tout allait s'arranger, le regardant dans la pâleur argenté de ses yeux.
« Jamais plus je ne pourrai mettre ma tête dans le creux de ton épaule. Jamais je ne pourrai regarder un coucher et un levé de soleil en ta présence. Jamais je ne pourrai oublier ma solitude dans tes bras… et te dire, mes doutes, mes craintes, me sentir proche de toi. Jamais je ne te verrais sourire…»
Cette veine déclaration sans fondement, il la prononçait comme pour ne pas regretter de ne jamais avoir dit ces paroles. Même si la seule personne qui les entende est cette forêt dans laquelle il demeure, las. Il s'en voulait. Pourquoi n'avait-il pu se rendre compte avant du trou béant que laisserait ce départ en lui ?
Pourtant quelques rêves auraient dû lui mettre la puce à l'oreille. Un souvenir lui revint en mémoire. Maugrey avait transformé Malfoy en fouine bondissante. Ron avait beaucoup rit pendant et après cette scène. Néanmoins ce soir là, Harry avait rêvé toute la nuit qu'il serrait la boule de poil dans ces bras. Au réveil, il s'était juste dit que cela devait être une tentative pour l'étouffer et s'en débarrasser. Son cœur se serra encore plus. Il s'en voulait, il n'avait pas ressentir ça. « C'est impossible », se disait-il. « Bien fait pour moi ». Une larme coula.
Au moment même ou tout était enfin fini, il se retrouvait seul avec juste son image pour compagnie. Bien fait pour lui. Il n'avait pas à ressentir cela.
Il était là, la masse de son corps posée contre ce qu'il restait d'un arbre. Cette scène eu l'effet d'une bombe. Le seigneur des ténèbres avait été vaincu. Au moment même où il avait l'avantage, il prit une pose pour asséner un dernier discours à celui dont il allait ôter la vie. Comment le sorcier le plus puissant à ses yeux avait-il pu faire une telle erreur ? Il voulait le détruire psychologiquement avant de le détruire physiquement. Il n'a réussit qu'à faire exploser sa colère. Il était persuadé que jamais il n'arriverait à psalmodier ce sort. Pour la seconde et dernière fois de sa vie, Jédusor s'était trompé sur lui. Il n'a même pas eu le temps de faire un mouvement lorsque le la lumière verte émeraude jaillit de la baguette d'Harry.
Quelques minutes s'étaient écoulées et Harry se trouvait allongé sur le sol à coté de sa dépouille.
Il était
troublé, il ne savait plus quoi faire. Ce vide. Tout était
fini, pour lui aussi. Il se sentait vide, inutile et haïssant.
Il lui en voulait. Encore une fois, Potter avait gagné. Encore
une fois, il serait vu en héros. Encore une fois, lui serait
celui que l'on ne regardait pas. Il haïssait Potter pour ça.
Et il se haïssait en même temps. Il s'en voulait de
n'avoir su être aussi bon que lui sur un balai. De ne jamais
avoir pu être supérieur en quoique se soit. De n'être
à ces yeux qu'un roquet fanfaron. Pourtant, et il y a de
cela pas si longtemps, il l'a eu dominé. C'était
dans le Poudlard express. Potter s'était caché sous
sa cape d'invisibilité pour espionner une conversation qu'il
avait avec Crabbe et Goyle. Après que tous les autres soient
sortis, il le pétrifia. Jamais il n'avait senti ce désir
grisant de le savoir sous son contrôle. Jamais il n'avait
tant senti ce désir de le toucher, lui qui ne pouvait pas se
défendre. Il aurait aimé caresser son visage, ces
lèvres. Au lieu de ça, il lui colla un coup de pied en
pleine tête. C'est fou ce que la contradiction est capable de
vous faire faire. Il était à quelques mètres de
lui. Il était faible et il pouvait enfin en finir. Il se
rapprocha encore et il entendit ces mots qui sortaient de sa bouche.
Il les entendait, sans savoir à qui ils s'adressaient. C'est
alors qu'il eu alors sa réponse.
« Jamais
je ne te verrais sourire… Drago ». C'est la première
fois qu'il l'appelait par son prénom. Un frisson
inexplicable parcouru son corps. Partant de sa nuque et descendant le
long de sa colonne vertébrale, pour ensuite remonter et
stopper sur son cœur qui battait comme jamais il n'avait battu
auparavant.
Il se précipite vers lui, le soulevant à
quelques centimètres du sol : « qu'est-ce
que tu as dit ?! Répète ce que tu as
dis ?! »
« Laisse-moi »
lui dit froidement Harry, « Je suis pas d'humeur ».
« Je
t'en pris, répète le », sa voie se faisait
dure, mais suppliante, tremblante. Lui-même ne comprenait pas
pourquoi il parlait comme ça. « Je t'en pris …
Harry ».
Harry leva ses yeux vers lui. « Je
suis débile, stupide et profondément atteint. Mais
quand je ferme les yeux, c'est toi que je vois. C'est toi que je
regarde».
Drago passa son pouce le long des lèvres du débile. Ses yeux argentés se faisaient un peu humides. « C'est bien fait pour moi » dit Harry « je n'avais pas à ressentir cela ».
Le roquet l'embrassa, avec passion, avec rage, avec désespoir… avec amour. Ce geste, il avait imaginé tant de fois dans sa tête avant de se dire qu'il délirait complètement. Ce geste si simple mais si compliqué pour tout ce qu'il représentait pour eux deux.
Et c'est ainsi que dans les décombres de ce qui fût une forêt éclatante et sublime, quelque chose de tout aussi éclatant et sublime était en train de naître. Le temps présent n'avais plus d'importance, seul comptait ce qui se passait entre leurs lèvres.
Harry qui se sentait plus mort que vivant il y a encore cinq minutes, se sentait revivre. Leur histoire pouvait-elle commencer alors que la sienne se finissait enfin ? En tout cas ce qui se passait le laissait bien présager. Harry le serra encore et encore contre lui.
« Pourquoi tu me serres comme ça, Harry ? »
« C'est rien. Ca me rappelle juste un bon souvenir ».
