A l'origine, j'avais écrit ce chapitre pour la dalatienne, mais il ne correspondait pas à la tournure que je voulais donner à l'histoire, comme il me semble qu'il valait quand même quelque chose, j'ai décidé de l'editer à part.
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- C'est la grande passion entre vous n'est-ce pas ?
Dire que la question la prenait au dépourvu était faible, surtout venant de Wynne.
- Hein ? Non, enfin, je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- Allons Leliana, je suis vieille mais pas sénile, et les regards gourmands que vous lui lancez à la dérobée en disent long.
- Oh par Andrasté, c'est à ce point ? Mais alors les autres ?
- Je crains ma chère enfant qu'excepté la garde des ombres tous les membres du groupe soient au fait de vos sentiments.
- C'est affreusement humiliant
Wynne lui tapota l'épaule
- Allons, allons, ce n'est pas si grave, la question est qu'allez vous faire à présent ?
- Comment cela ?
- Eh bien connaissant nos compagnons, l'un d'eux finira par vendre la mèche, Morrigan par mesquinerie, Alistair par maladresse ou Zevran par amusement, mieux vaut qu'elle l'apprenne de vous ne croyez-vous pas ?
- Si bien sûr mais… elle se tordait les mains de désespoir. Elle n'est pas comme les autres, et ce que je ressens pour elle… c'est plus fort encore que ce que je ressentais pour Marjolaine, si elle me repoussait ? Pire si elle me détestait ? Je n'y survivrais pas.
Et c'était vrai, Léliana avait de nombreuses conquêtes à son actif, masculines comme femminines, mais aucune n'était comparable à la garde des ombres.
- Vous la perdrez peut-être en lui dévoilant votre amour, mais vous la perdrez à coup sûr si vous ne le faîtes pas. Léliana, notre chef à beaucoup de qualités, mais je crains que l'empathie n'en fasse pas partie, si vous attendez qu'elle se rende compte de vos sentiments par elle-même vous finirez vieille fille. Faîtes preuve d'une approche plus « directe ».
- Mais comment ?
- Enfin Léliana, c'est vous la barde, je ne vais pas vous apprendre à lancer des œillades enflammées en tortillant des hanches comme une danseuse exotique, ce n'est plus de mon âge.
- De toute manière je doute qu'elle y soit sensible, elle croirait probablement que j'ai une poussière dans l'œil.
La magicienne retint un petit rire, ce serait bien le genre d'Arya.
Puis devant l'air malheureux de Léliana.
- Allons ma petite du cran, dîtes vous que c'est comme un bain glacé il faut se jeter à l'eau d'un coup.
- Oui vous devez avoir raison, sitôt que l'occasion se présentera je lui parlerai.
- A la bonne heure, ne vous en faîtes pas je ferais en sorte que vous soyez seules toutes les deux.
En effet le soir venu, elle se retrouva seule avec le chef à monter la garde au coin du feu.
Très bien ma fille c'est le moment de passer à l'attaque.
Léliana s'étira
- Hummm il se fait tard, il me tarde de rejoindre la chaleur de mon couchage.
Arya fit un signe de la tête
- Très bien, bonne nuit Leliana.
Zut ce n'est pas la réaction que j'attendais,Wynne avait raison, essayons une approche plus directe.
- Vous savez, ce serait gentil si vous veniez avec moi
Arya haussa un sourcil.
- Pourquoi faire ?
Créateur est-ce qu'il fallait lui faire un dessin ?
- Eh bien pour que je vous montre mon herbier bien entendu.
- J'ignorais que vous collectionniez les fleurs séchées.
Léliana scruta le visage d'Arya à la recherche de la moindre trace de moquerie, mais non elle était parfaitement sérieuse, juste un peu confuse. Elle hurla intérieurement.
Par Andrasté si tous les elfes étaient aussi imperméables aux sous entendus qu'elle, leur race aurait disparu depuis longtemps.
- Non je n'ai pas d'herbier, ne faîtes pas votre innocente vous voyez parfaitement ce que je veux dire.
- Je suis désolé Leliana, mais je n'ai pas la moindre idée d'où vous voulez en venir. Elle se rapprocha d'elle l'air sincèrement concerné. Vous êtes sûre que tout va bien ? Vous avez l'air contrariée.
Evidemment que je suis contrariée, pourquoi est-ce que tu ne devines pas ? Pourquoi est-ce à moi de faire le premier pas. Créateur Je n'ai plus le choix, cette fois c'est quitte ou double.
Léliana saisit délicatement le visage d'Arya entre ses mains et l'embrassa, un simple baiser très chaste qui ne dura que quelques secondes, avant de la regarder droit dans les yeux.
- J'ai envie de passer la nuit avec vous Arya, m'accompagnerez vous dans ma tente ?
L' elfee resta immobile, interdite. Léliana poussa un soupir
Au moins j'aurai tentée ma chance, j'aurai du savoir que c'était impossible
- Je…je suis désolée je n'aurai pas du… je vais vous laisser, vous n'avez sans doute plus envie de me voir à présent.
J'ai tout gâché, que va-t-elle penser de moi à présent, quelle idiote je fais.
Elle voulut s'éloigner mais elle se rendit compte que cela lui était impossible, elle baissa les yeux et vit que le bras droit d' Arya enserrait sa taille l'empêchant de partir.
- Arya ? Qu'est-ce que…
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, Arya scella ses lèvres contre les siennes, la barde sentit la langue de l'elfe investir sa bouche et en explorer les moindres recoins sans qu'elle oppose aucune résistance. Son cerveau était incapable de la moindre pensée cohérente, ses jambes avaient la consistance du coton. Elle répondit instinctivement aux caresses et au baiser qui se prolongea… jusqu'à ce qu'un bruit de vaisselle brisée les tire de leur extase.
Elles étaient trop occupées pour entendre Alistair revenir de corvée de vaiselle et qui les fixait les yeux comme des soucoupes, la mâchoire tombant à terre, un léger filet de sang s'écoulant de son nez et une pile d'écuelles brisées à ses pieds.
- Hum, nous devrions peut-être poursuivre cette conversation dans un endroit plus discret.
Et sans lui donner le temps de répondre, Arya entraîna l'orlésienne qui souriait béatement sous sa tente.
