Eyh !

Je suis vraiment désolé pour ma longue absence. J'espère avoir au moins répondu aux reviews de chacun ! Merci aussi pour toutes les mise en fav et autres ! J'ai presque eu peur en ouvrant ma boite mail. x)

Sinon, merci au Guest sur First Time, je suis heureux que l'OS t'ait plut. Au plaisir.

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Dernière danse.

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Le bunker est silencieux, si ce n'est cette cassette qui passe en boucle dans l'infini.

Dean est presque sure qu'il est seul, perdu entre les livres et la poussière. Assis sur cette chaise, une bière à la main. Quelques heures, jours, à fixer les moulures du plafond. S'étouffer dans son propre esprit, à la lisière de la folie.

Quelque chose, là, coincer entre son cœur et ses poumons, pèse sur son corps avec la douleur d'une balle de plomb. Quelque chose qui grince. Qui mord. Qui prédit.

Dean le sait. Il le sait sans le savoir. Sans réellement déterminé ce qu'il est censé savoir. Il sait, c'est tout. C'est l'avantage d'être un chasseur. Les sentiments qui viennent avec, c'est l'inconvénient d'être Humain. Simplement, indubitablement, purement mortel.

Il sent les yeux de l'ange sur sa nuque. Pesés plus tendrement que cette balle nichée dans sa poitrine. C'est doux. Plume de tendresse qui frôle. Caresse. Protège. Il les sent, les voit sans les voir. Et entends les pas approcher. Doucement. Si doucement. De peur de l'effrayer.

Castiel se déplace avec l'élégance d'une étrangeté. Pourtant, il semble si pataud dés l'instant où son regard croise celui de Dean. Toujours. Comme s'il ne supportait pas le poids de ce regard. De ce qu'il hurle. Ce que la bouche s'obstine définitivement à taire.

C'est long. C'est calme.

Et la balle s'enfonce. S'enfonce. Titille le cœur. Coupe la respiration. Et, un instant, un simple instant, fait ployer toutes ces années de restrictions qui pesaient sur lui.

La cassette crachote. S'étouffe. Avant de renvoyer la mélodie.

Sam se fouterait de lui, s'il savait qu'il aime le classique.

Un main qui se glisse entre ces doigts calleux, si Humains. Pourtant plus graciles et précis. Ces doigts qui tremblent presque, tandis que le regard demande, questionne, supplie.

Dean le sait. Il sait. Il n'a pas besoin de savoir précisément pour juste savoir. Pour comprendre. Alors il rapproche Castiel. Une main dans la sienne, l'autre sur sa hanche. Le nez dans son cou.

L'ange sent l'Éther et la pluie. Un zeste de sucre. Et l'ange ne dit rien, glisse sa main libre sur la nuque du chasseur, l'approche plus près.

Dean n'a pas dansé depuis longtemps. Trop. Pourtant, tout est naturel. Tout est simple. Du balancement constant, léger de leurs corps, aux doigts qui caressent sa peau. Tout est si claire. Presque logique. Prédestiné. Tout est prêt. Parfait.

Mais la cassette crachote. Se termine pour de bon.

Rapide, maladroit. Il s'écarte, rit jaune, avale une lampée de bière.

Dean sait. Il sait. Pourtant il ne retient pas Cas, lorsque celui-ci se penche, l'embrasse. Vite. Trop vite. Dean ne le retient pas lorsqu'il claque la porte du bunker. Dean ne le retient pas.

Et la balle de plomb s'enfonce plus profondément. Arrache. Tue.

Cas est partit.