Auteur : Crazyitachi-la-malade-de-Shaka

Titre : Partir en cendres

Résumé : On dit qu'on brûle de passion, mais un jour, ça s'arrêtera de brûler, non ? Et à ce moment, que restera-t-il de nous ? Rien ? Rien que des cendres ? Et si le vent souffle... tout ce qui reste s'envolera... Mais je resterai. Pour toi.

Pairings : Surprise ! Enfin, vous saurez vite hein...

Bêta-lectrice : Lombric-sama

Note : Tout d'abord, je tiens à remercier Jijisub car c'est grâce à sa fic magnifique la Part du Dragon que j'ai tout d'abord pleuré comme une madeleine mais aussi grâce à cette fic que j'ai découvert ce personnage si intéressant qu'est Aizen! Merci à toi même si tu ne lis peut-être pas XD Je précise au cas où qu'il n'y a aucune ressemblance entre les deux mis à part l'utilisation des deux persos de Bleach...

Note 2 : Ensuite, un second merci pour Tinette! (tu t'y attendais pas hein XD) Tu te souviens de ton commentaire comme quoi les couples se forment trop vite chez moi? Bah j'en ai pris de la graine! Admire le boulot u.u (p.s allez voir sa fic aussi elle est bien u.u)

Note 3 (promis c'est la dernière!) :

Bonjour à tous ! Je suis encore de retour et cette fois, avec une fic bien spéciale! Pour toutes questions sur longueur, thèmes et tout, je vous invite à m'envoyer review ou mps. D'ailleurs y'a du spoil qui n'en est pas vraiment mais vous découvrirez bien vite.

Bonne lecture à tous et comme d'hab', suite du prologue en fonction des avis! :D


PROLOGUE

Une bataille ?

Quand on posait la question sur le sujet à Soul Society, les réponses venaient en masse, pas toujours compréhensibles, pas toujours proches de la réalité. Selon certaines versions, le ryôka aux cheveux orange avait vaincu Aizen, qui, mort, ne gênerait plus. Ses Arrancars, également tous décimés par les bons soins des capitaines et des vice-capitaines n'importuneraient plus jamais personne.

D'autres versions disaient que, sur les trois traîtres, le capitain Tôsen s'était fait tuer par son propre vice-capitaine, d'autres que c'était Aizen qui l'avait tué ou encore qu'il s'était lui-même donné la mort. On racontait aussi, parfois, que certaines nuits, le capitaine Hisagi (promu au poste de son ancien supérieur) quittait Soul Society pour aller rejoindre son mentor qui avait en fait survécu. Il en était presque de même pour l'autre vice-capitaine, un dénommé Kira.

Par ailleurs, son ancien supérieur, le second traître, le capitaine Ichimaru, bénéficiait de légendes toutes aussi mirobolantes les unes que les autres. Selon certains, il avait battu lui-même Aizen et s'était enfui en laissant au ryôka l'honneur de dire que l'œuvre était de lui. D'autres disaient qu'il était en fait un espion infiltré de Soul Society et que, pour le moment, il subissait une série de tests en tout genre avant d'être réhabilité. D'autres encore soupçonnait l'homme d'être en réalité une sorte d'esprit malin qui était venu là pour s'amuser et repartir silencieusement comme un serpent.

Le cas d'Aizen bénéficiait de moins de poésie et d'inventivité. Dans tous les cas, les gens disaient qu'il était mort. Que ce soit par le ryôka, Ichimaru, les efforts combinés des shinigamis, un des Espada subitement rebelle… Tous disait qu'il était bien mort.

Et de tous les ragots qui étaient racontés, qui circulaient de bouche en bouche, s'échangeaient autour d'un verre, filtrait derrière des documents pseudo-secret, de tous les ragots, il était le seul maîtrisé par Soul Society. Et il le valait mieux.

Aizen ne pouvait être mort. Aizen était immortel. Aizen était le plus fort. Il avait tenu tête à Soul Society avec son armée toute prête en quelques mois. Aizen et son intelligence avait vaincu Soul Society. Oui, il avait gagné cette guerre. Oh, Soul Society n'était plus menacée non. Il y avait certaines rumeurs de vraies. Comme celles disant que les Espadas et les Arrancars n'étaient plus des dangers, puisqu'ils étaient tous mort. Le danger pour Soul Society résidait en un seul homme. Un homme qu'on n'avait pu contrôler.

Oui, le secret qu'il valait mieux garder, sous peine de voir l'équilibre s'effondrer, c'était bien celui-là.

Aizen n'était pas mort. Aizen était vivant. Aizen s'était enfui. Aizen avait disparu de la surface du monde vivant.

Il avait gagné.

D'aucuns diront que c'était un complot. Qu'Aizen était en réalité maintenu en détention pour les quelques 20 000 prochaines années. Qu'il en avait gagné quelques milliers de plus pour ne pas avoir ravalé son arrogance de génie. Et ces derniers auraient raison. Car c'était une vérité établie pour tous. C'était peut-être là le coup de maître du génie.

Il s'était échappé en obligeant ses ennemis à semer un mensonge qui ne cesserait de germer, pénétrant de ses racines jusqu'à l'esprit le plus aguerri et le plus sûr. Et tout s'effondrerait de l'intérieur. Car un royaume ne peut subsister si on doute de sa sincérité…

Il était vrai que, pour éloigner toute théorie fumeuse, il aurait suffi de demander au shinigami remplaçant ce qu'il en était. Et il aurait répondu très simplement. Il était arrivé et avait bien trouvé Gin en train d'affronter Aizen, sans grand succès. Il s'était ensuite mesuré à l'ancien capitaine de la cinquième. Un combat épique s'en était suivi et, au final, il avait vaincu. Victoire amère.

Et une grande perte. Ses pouvoirs.

C'était pour cette raison aussi qu'Ichigo ne pouvait témoigner de ce qui s'était réellement passé. Comment rejoindre Soul Society sans ses pouvoirs, son corps de shingami ? Et même s'il trouvait le moyen, comment aurait-il pu revoir tout ce qu'il savait perdu ? Comment se présenter comme le shinigami qui avait vaincu Aizen alors qu'il n'avait même plus de zanpakutô ? Alors les rumeurs grandissaient, enflaient, parfois, elles étaient déformées, et, au milieu de toutes, la vérité avait bien du mal à se faire entendre.

Et c'est ainsi que commença une nouvelle ère de paix pour Soul Society, bâtie sur le doute et le mensonge.

Sur Terre, la situation n'était pas plus reluisante. Enfin… Aucun dégât n'était à déplorer. Le monde ignorait soigneusement qu'il était passé proche d'être dominé par un seul homme et les Humains s'en portaient bien. Il n'y avait que quelques personnes au courant. Les amis d'Ichigo qui avaient fait face à Aizen et qui se demandaient encore parfois, entre deux cauchemars la nuit, ce qu'il serait advenu d'eux si Ichigo n'était pas arrivé à temps.

Cela ne faisait qu'un mois qu'Ichigo était de retour chez lui, avec ses amis. Un court mois. Enfin, il était aussi resté dans le coma pendant un moment… Il avait parfois du mal avec la notion du temps. Il s'était entraîné pendant deux ans intensivement pour parvenir à vaincre Aizen et ce lapse de temps n'était pas écoulé chez les autres. Ça lui faisait bizarre parfois, il avait l'impression d'être plus âgé, de ne plus être vraiment comme ses amis.

Peut-être que cela n'était que le fruit de ce retour à la normale après tant de combat, mais après deux ans à s'entraîner sans relâche, comment revenir en arrière et faire comme si de rien n'était ? Ils revenaient tous de guerre. C'était ça qu'ils avaient fait. Tué des gens. Et quoi ? Au final, on finissait par se demander si l'instigateur de tout ça était réellement si méchant. Ils revenaient tous de guerre, et Ichigo, un peu plus que les autres.

Enfin, il s'était coupé les cheveux et, globalement, on ne voyait que peu la trace des deux ans, mais c'était son regard, son attitude et son esprit eux-même qui avaient vieilli. Ichigo était devenu très calme, presque trop. Il avait un regard un peu mélancolique, des gestes doux, il parlait peu. Le changement n'était pas mauvais, pas forcément bon non plus, mais c'était surtout qu'il était spectaculaire.

Ichigo se rendait lui-même compte qu'il avait changé. Mais il ne s'en formalisait pas tellement, on ne le lui reprochait pas. Tous savait qu'il souffrait un peu plus que les autres qui, de retour, retrouvaient la normale.

Quatre mois plus tard, les gens s'étaient fait à ce nouvel Ichigo. Lui-même s'y était fait. Il tentait d'oublier un peu tout ce qu'il avait vécu, tout ce qu'il avait fait et, petite touche optimiste quand même, il souriait plus souvent.

Il était agréable. Bon élève, bagarreur certes, mais beaucoup moins, attentionné et doux. Il avait juste ce regard terriblement mélancolique. Il regrettait sans oser se l'avouer. Il s'ennuyait aussi, sans oser se l'avouer. Et, de plus en plus, il tenta de cacher ses regrets, se persuadant qu'il était mieux ainsi, qu'il pourrait s'occuper de ses sœurs, de sa famille, de ses amis… et peut-être de lui.

Mais au fond, il le savait.

Il avait perdu.

« Kurosaki-kun !

-Inoue ? »

La jeune fille courait pour rattraper son ami.

« Tu as oublié ça ! »

Elle lui tendit un cahier qu'il prit en la remerciant, souriant.

« On a un contrôle de maths demain ! N'oublie pas ! »

Ichigo soupira.

« Encore ?…

-T'auras une bonne note, ne t'inquiète pas ! »

Le jeune homme rangea ses affaires tout en continuant de discuter avec la jeune fille. Elle semblait s'être remise de son séjour au Hueco Mondo. Un moment, Ichigo s'était inquiété pour elle parce qu'elle se renfermait aussi sur elle-même. Lui, il avait perdu ses pouvoirs et, en discutant avec elle, un soir, il avait compris qu'elle avait perdu quelqu'un qui lui était cher.

Au début, Ichigo avait sursauté en entendant ces paroles. Elle ne parlait pas de son frère et les seuls morts de la bataille était ceux de l'armée d'Aizen. Parlait-elle d'une des Espada ? Au début, il n'avait pu y croire, mais, à force d'écouter son amie, il comprit que le Cuarta n'était pas quelqu'un de méchant. Juste terriblement vide, pour reprendre les mots de la rousse.

Ils avaient un point commun, ils avaient perdu à gagner cette guerre. Ironique. Trop…

« On rentre tous les deux ?

-Si tu veux, Inoue.

-On s'arrête prendre un verre, s'il te plaît ? Et des offrandes… »

Son regard s'assombrit légèrement. Ichigo lui posa la main sur l'épaule.

« Oui, je veux bien. Et tu me laisseras prier pour eux avec toi ?

-Bien entendu ! »

Ichigo aurait cru qu'Inoue lui en voudrait d'avoir tué Ulquiorra. Mais au final, ils étaient quittes puisqu'ils s'étaient tous les deux tué mutuellement. L'un avait juste 'ressuscité'… Ichigo ne comprenait toujours pas ce qui était arrivé ce jour-là, et maintenant que Zangetsu et Shiro étaient morts, il n'aurait jamais de réponse. Jamais…

« Quelque chose ne va pas, Kurosaki-kun ?

-Je…

-Tu repensais à Zang…

-Shh… Ne prononce pas leurs noms, s'il te plaît.

-Tu n'arriveras pas à les oublier comme ça, tu sais… »

Ichigo sourit et regarda le ciel un instant.

« Je ne peux pas les oublier, mais contrairement à toi, en parler me fait encore trop souffrir.

-Excuse-moi, je…

-Ce n'est pas grave. »

Un court silence s'installa. Tout à coup, Ichigo s'exclama :

« Bon ! On va les chercher ces offrandes ? Sinon ils vont s'impatienter !

-… Tu as raison ! »

Ils reprirent tous les deux sourire pour se changer les idées. Et ils passèrent une partie de la soirée ensemble, à plaisanter de tout et de rien. Puis, ils allèrent chez Inoue, là, Ichigo se dirigea vers le salon où trônait toujours le portrait du grand frère, mais, à côté, un portrait dessiné d'Ulquiorra était apparu.

Heureusement, ce n'était pas Rukia qui avait dessiné le jeune homme. Non, c'était grâce à Tatsuki. Elle ne supportait pas de voir sa meilleure amie sombrer dans une espèce de dépression depuis son retour. Elle avait trouvé quelqu'un qui dessinait très bien et elle avait fait décrire la Cuarta Espada à son amie et le résultat était là. Un dessin magnifique de l'homme défunt.

Le cœur d'Ichigo se serra. Il s'en voulait d'avoir privé son amie de l'homme dont elle était tombée amoureuse. Il sentit une main se glisser dans la sienne et il croisa le regard d'Inoue, aussi triste que le sien. Ils se sourirent tous les deux et, silencieusement, ils se recueillirent.

Après quelques minutes, Inoue proposa à Ichigo de rester manger, mais il préféra esquiver l'épreuve en invitant son amie à venir chez lui. Il appela Yuzu pour lui demander ce qu'il en était et au final, ils mangèrent à quatre ce soir-là, dans la joie et la bonne humeur… enfin presque.


Bon, voilà de quoi placer un peu les choses! J'attends vos avis avec appétit :P

A bientôt !