Disclamer : Après de nombreuses négociations, le monde et les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent toujours pas :(

Titre : Le chemin du deuil

Résumé : "Le deuil est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée suite à la mort d'un proche. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience." d'après Wikipédia. Cependant, il y a une très nette différence entre la théorie et la "pratique". Je vous propose donc de la découvrir à travers ces cinqs drabbles.

Bêta : Personne, j'en recherche une !


Le chemin du deuil


Drabble 1 : Le déni

"Cette première phase du deuil se manifeste lorsqu'on apprend la perte. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. La réalité de la perte survient lorsque l'on quitte ce court stade du deuil."

La mort était une notion très vague, pour ne pas dire abstraite quand on ne la connaissait pas. Lorsqu'il écoutait les noms des personnes disparues - et certainement mortes à l'heure actuelle -, il ne ressentait rien si ce n'était une petite pointe de tristesse. Et ce manque de réaction lui donnait juste envie d'éteindre cette "machine infernale" comme l'appelait Harry. Mais à ce moment-là, sa conscience se réveillait et lui susurrait sournoisement à l'oreille : "Et si tu loupais le nom de Fred, de George, ou bien celui de Molly… Et si ta mère disparaissait maintenant et que tu éteignais cette radio ?". Alors il continuait à écouter cette voix morbide pendant des heures et des heures en espérant ne jamais entendre celui de l'un de ses proches. Mais même cette peur, sourde et envahissante, ne pouvait pas lui faire prendre conscience de la douleur qui pouvait l'envahir d'une minute à l'autre si ce drame avait lieu un jour.

Et maintenant, il observait sa mère sans la voir, comme si elle n'existait plus, comme si elle était transparente... Et pourtant, sa voix, résonnait encore et encore dans sa tête, telle une litanie : "Mon chéri… Fred… Fred est mort… Je… Je suis désolé mon coeur". Et cette phrase c'était aussitôt mise à tourner en boucle dans son esprit comme un disque rayé et il attendit. Il attendit cette douleur si intense qu'il tomberait à genoux, cette douleur si brutale que son souffle se bloquerait dans sa poitrine, le faisant suffoquer. Mais rien, rien ne vint. Ni cette souffrance, ni les larmes, juste un grand vide. Sans comprendre, Ron, toujours perdu dans ses pensées, se retrouva dans les bras fermes et tremblants de George qui finit par se décaler pour s'agenouiller à côté d'un corps.

Dans un état second, ses yeux bleus suivirent tout d'abord les jambes qui lui semblaient infinies, puis le torse qui se ne levait plus à chaque respiration et enfin, ce visage blanc comme la neige... Ce visage si familier, si aimé…

Fred.

Et là, la douleur le percuta tel un cognard dans un match de Quidditch.

Violemment.


Alors !? Ce petit drabble vous a plu ?

Ce genre de sujet me touche très à coeur et je me suis dit que c'était une bonne idée d'écrire dessus...

Merci à vous d'avoir lu et à la prochaine !