Rien que le Silence
By Sylcian Sph Legacy
( Et avec la participation de Laz... Ma "Lumière" diront nous.)
Je tiens à remercier Laziness Potter- Silverstone qui a eu la gentillesse d'accepter de me prêter son pseudo pour mon personnage. Je la remercie doublement puisqu'elle à aussi corriger en grande partie cette histoire entre deux révisions. Et...en fait, je lui offre cette histoire. un cadeau d'anniversaire en retard, on va dire. Ou en avance : ça revient au même.
Je sais, que ceci ne ressemble pas à un OS...ce qui était sensé être la nature de cette histoire. Finalement, je pense pouvoir affirmer que ceci est en fait le prologue d'une future série de Drabble.
Ceci étant dit... Vous noterez que j'ai encore fait une histoire étrange et que...je vous souhaite une bonne lecture !
Résumé : Silence. Le monde de Laz Silver n'est constitué que de ça. Parce qu'il est muet, sourd et parce que son fruit du démon est celui du Silence mais aussi...parce que derrière lui ne reste que le silence de la mort et de la destruction. Jusqu'à sa rédemption.
Ceci est une compilation de récit plus ou moins courts ou d'anecdotes en tout genre sur une vie parmi tant d'autres et ce depuis son début jusqu'à sa fin.
Quelque part sur North Blue, sur une petite île perdue en plein milieu de la mer, un jeune garçon d'environ trois ans fixait d'un regard vide les vagues s'écraser sur la plage. Il ne faisait aucun bruit, ne bougeait pas...Il aurait pu être mort que cela ne ce serait pas vu.
Il était seul. Ce bout de plage était non seulement dur à trouver mais aussi, et surtout, inaccessible tant qu'on ne connaissait pas le chemin pour l'atteindre ; c'est à dire un petit sentier caché sous une forêt de buisson.
Des larmes roulaient doucement sur les joues de l'enfant, laissant derrière elles une légère trace qui brillait telle un diamant poli sous les rayons du soleil couchant.
Il n'avait que trois ans...trois pauvres petites années et déjà il n'avait plus rien. Rien d'autre que le silence. Dés sa naissance, il était né muet. On avait cru qu'il était mort-né puisqu'il ne criait pas mais une infirmière remarqua de justesse qu'il était encore vivant... On découvrit peu à près qu'il était aussi sourd que muet.
Et, même s'il ne le savait pas encore, il ne lui restait rien...rien que le silence d'une naissance.
Son père était un marine, un capitaine respecté dans sa base. Mais il avait eu le malheur d'être de garde quand des révolutionnaires avaient voulu récupérer des informations importantes. Il en était mort. Lui, n'avait qu'un an.
Et, sans trop comprendre comment, il savait qu'il ne lui restait rien...rien que le silence d'un père mort trop tôt.
Sa mère tenait une boulangerie dans le village, elle connaissait tout le monde, était gentille, aimable, mignonne. Elle se remaria mais cette fois avec un petit boutiquier sans histoire qui avait lui aussi un enfant, une fille. Lui, il sembla que le monde l'oubliait. Il était si discret et invisible... Il avait presque trois ans.
Et il retint de tout cela qu'il ne lui restait rien...rien que le silence de l'oubli, du rejet, d'une mère.
Aujourd'hui, il les avait ses trois ans, depuis presque un mois. Il ne comprenait pas tout, pas encore, mais il retenait absolument tout ce qu'il entendait, ce qu'il voyait, sentait ou touchait.
Et il avait un instinct sans faille.
En se levant le matin même il avait su qu'aujourd'hui, sa vie changerait. Rien durant toute la journée n'avait été différent des jours précédents.
Puis, tout à fait par hasard, il avait trouvé ce petit bout de plage. Il s'était assis et s'était mis à pleurer. Pas par tristesse. Juste parce que, ce qu'il voyait était magnifique. Un petit bout de paradis.
Et de ce paradis, son paradis, ne lui resta que le souvenir du silence d'une larme.
Soudainement son regard accrocha quelque chose qui flottait sur la mer. Des débris d'un bateau. Certains bouts se posèrent sur la plage et il sut. Il sut que le changement venait de ce qui se trouvait, là, sur cette plage.
Il marcha difficilement jusqu'à leur emplacement et fouilla, sans trop savoir ce qu'il voulait y trouver et encore moins ce qu'il y trouverait. Sans avoir conscience qu'il pouvait se blesser ou trouver quelque chose de dangereux. Il chercha tout en riant dans un mutisme presque effrayant, devant ce nouveau jeu. Et il trouva.
Un coffre fait dans un mélange de métal et de bois, fermement cadenassé se tenait devant lui. L'enfant cligna des yeux plusieurs fois. Puis il essaya d'ouvrir la boîte...et n'y arriva pas. Le gamin étant bien trop jeune pour comprendre comment ouvrir un cadenas, ou au moins, pour passer outre cette difficulté.
La nuit étant en train de tomber de plus en plus vite, il rentra chez lui avec le souvenir de ce coffre solidement ancré dans ses yeux.
La changement était là...
Et de ce moment qui bouleversa toute sa vie, plus rien ne lui resta par la suite... sauf le silence de sa découverte.
L'enfant s'acharna, jour après jour, coup après coup sur le coffre. Il voulait trouver. Il voulait savoir. Il avait désormais un but, un souhait, une raison d'avancer. Et peu à peu il apprit. Il ne cessait d'apprendre grâce à ses efforts. Mais les leçons qu'il retenait n'était certainement pas conventionnelles. Et cela se ressentirait par la suite.
Ce fut l'année de ses sept ans, qu'il réussit enfin à ouvrir son trésor. La rouille était venue à bout du cadenas, et l'acharnement du gamin à cogner le métal avec un caillou avait fini par payer. Sans un grincement, le coffre s'ouvrit pour dévoiler son contenu... Un fruit étrange couvert de symboles tout aussi étranges, en forme de serpent et d'une couleur métallique assez terne.
Plus tard, il ne sut jamais comment expliquer ce qu'il fit. Il ne sut jamais dire pourquoi, ce jour là, il croqua le fruit. Ni pourquoi il le mangea en entier malgré le goût particulièrement mauvais.
Et de cela, il ne retint rien...rien que le silence qui l'envahit.
De son enfance, nous ne savons rien d'autre. Ni ce qui suivit après qu'il ait mangé ce fruit, ni comment il grandit. Rien. Que le silence.
Ou de l'oubli...
L'histoire, en soi, aurait pu s'arrêter là. Nous aurions pu ne jamais écrire ceci...mais un jour, environ sept ou huit ans après tout cela, une légende commença à se répandre... celle d'un jeune homme nommé Laz Silver...celle du "Master of Sylencio"... Cette légende au début ne voulait rien dire, n'était qu'une blague ou un quiproquo selon les personnes à qui l'on demandait des informations. Oui, rien qu'une mauvaise blague dont personne ne s'était méfié.
Après tout, entendre parler d'un gamin qui progressait sur Grand Line beaucoup trop vite pour suivre le Log pose, seul de surcroît puisqu'il n'avait aucun équipage, et laissant derrière lui un silence d'effroi, ne pouvait être qu'une vague blague. Surtout, quand on ajoutait à cela qu'il aurait détruit des îles entières laissant derrière lui un silence de mort !Encore...S'il avait une prime ! Mais non, rien ! Pas une affiche avec son nom dessus. Alors comment aurait-on pu prendre cette légende au sérieux ? Si même le QG de la Marine restait silencieux ?
Oh, ils avaient eu tort, tous autant qu'ils étaient... si seulement quelqu'un y avait fait attention, si seulement... Rien n'aurait été pareil.
Mais du plus important, la véritable histoire de cette très vague rumeur, personne n'en avait rien retenu... Personne ne se souvenait des larmes d'un enfant, de sa douleur et de sa peur. Ni du rejet auquel il avait dû faire face. Nulle mention des coups qu'il avait reçu ou du fait que tout ce qu'il faisait n'était que de la pure défense. Aucun souvenir de son apprentissage en solitaire ou même de ses nombreuses découvertes, de sa joie, de sa surprise... de sa vie.
Il ne restait rien que le silence d'un reniement.
Laz vivait au jour le jour, aussi muet qu'au premier jour, passant toute ses journées soit à se ravitailler soit à naviguer. Et dans son sillage, ne restait qu'un monde de peur... et de silence. Mais lui aussi était touché. Plus le monde devenait silencieux, plus il se renfermait sur lui même, se détruisant lentement, inexorablement.
Ce fut quand il arriva à Shabaondy que nier encore une fois ce qu'il se passait devint impossible.
Un coup et une insulte. Une larme. Du silence.
Un amiral arriva, voulut gagner et perdit... en silence.
Les deux autres vinrent alors, voulurent gagner et perdirent... en silence.
Et Laz partit comme il était arrivé, sans rien...rien d'autre que le silence de celui qui sait qu'il est le gagnant... Le maître. Mais cela n'était qu'un silence douloureux et rempli de pleurs et de peurs.
Laz Silver avait gagné le droit de porter son titre de « Maître » : il était le gagnant de ses combats.
Laz Silver avait perdu le droit d'être appelé « Homme » : il avait perdu son humanité, ses sentiments... sa vie.
Laz Silver n'était plus rien que... du silence.
… De la Mort.
Sa première prime, et la raison pour laquelle cette prime n'était que la première reste encore un mystère, se répandit dans le monde, ne laissant derrière elle qu'un silence stupéfait.
DEAD OR LIVE
Laz Silver 'Master of Sylencio'
500 000 000 de Berrys.
Toute ses actions furent découvertes et remises au goût du jour. Des morts, du vide et de la destruction mais surtout et seulement... juste... du silence. De l'oubli, aussi.
Et la légende autrefois piétinée et sans valeur devint le mythe le plus incroyable et le plus craint depuis longtemps.
Mais voilà... le mythe tomba dans l'oubli quand rien ne vint l'alimenter. Après tout, on ne parle pas du silence. On l'écoute à la rigueur mais on n'en discute jamais.
Et parler d'une absence de bruit ne faisait pas le poids vis à vis du Roi des Pirates, ou de Shiki le Lion d'Or. Ou de ces vice-amiraux si impressionnants... ou même de la voisine du coin qui avait encore perdu son chat.
Plus tard, Gol D Roger mourut, et une autre légende se mit en marche. Un nouvel espoir, un nouveau rêve. Un fracas sans précédent. Alors... Pourquoi donc se soucier d'un silence si lointain ? Aussi impressionnant soit-il, le silence était toujours relégué à la seconde place face a un vacarme sans nom. C'était ainsi...
Des années passèrent. La légende de Portgas D Ace se mit en marche. De nombreuses autres légendes le précédaient, de nombreuses autres le suivirent, comme celle de Monkey D Luffy. Cette-dernière perdura longtemps. Elle dure encore.
Pourquoi ? Parce que personne ne parla de Laz Silver. Personne ne sut la vérité. Personne ne retint ce qui se passa vraiment toutes ces années... Toutes ces légendes...Tous, quoique avec quelques exceptions, savaient ce qu'il en était. Beaucoup ont oublié. D'autres sont morts avant de pouvoir transmettre leur savoir. Et les derniers... eux ne disaient rien.
Parce que pour le monde entier, de tout cela, il ne restait plus rien...
Rien que le silence...
Mais maintenant... il est temps de se rappeler et de ne plus jamais oublier. De se souvenir d'un enfant devenu adulte trop vite et qui en devenant homme avait perdu son droit d'être un Homme. Il est temps de se souvenir. Temps de raconter et d'écouter l'histoire de ce Silence qui perdit tout et sacrifia encore plus pour regagner ce qu'il avait perdu. Il est temps de remercier ceux qui l'ont aidé mais surtout de le remercier lui.
Cependant, si le Temps est venu... êtes-vous prêt à remettre en question tout ce en quoi vous croyez ? Je ne dis pas que ce que vous allez découvrir sera un bon conte à écouter au coin du feu, ni même que ce sera une bonne histoire. Cela pourrait très bien ne pas vous plaire, vous pourrez toujours affirmer « cela est faux. ». Mais qu'est-ce que la vérité ?
Je ne crois pas que l'histoire que je vais raconter, ou du moins que je raconterai un jour, est la seule vérité. Chacun en détient un bout. Je ne crois pas non plus que mon histoire parle de héros martyrs, ou de héros tout court en fait. Je ne vous raconterai pas une histoire d'amour, une tragédie ou même une comédie. Non. Ce ne seront que quelques anecdotes d'une vie parmi tant d'autres. Rien de spécial ou d'extraordinaire. Il y auras des exceptions, bien sûr. Il y en a toujours. Mais une légende, reste une légende. Un mythe. Et si chaque légende détient une part de vérité... Elle ne détiendra jamais toute la vérité. Ne l'oubliez pas.
Maintenant à vous de voir, si vous voulez prendre en compte le bout de vérité que je vous offrirai bientôt.
À vous de voir si vous voulez chercher cette vérité.
À vous de voir si vous voudrez lire ces anecdotes de toute une vie.
À vous de voir si cela vaut la peine d'écouter...
…
... le Silence.
