Bonjour à tous.

Voila la nouvelle fic que j'avais promis. Comme toujours vous risquais de découvrir des couples assez spéciaux mais bon ça j'y peux rien.

Dans cette fic vous allez (re)découvrir un personnage habituellement dans l'ombre.

Bon sur ce, je vous laisse à votre lecture.


Chapitre 1

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,

Traversé ça et là par de brillants soleils;

Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,

Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

C. Beaudelaire, L'ennemi

La vie est insipide quand on ne la vie que par procuration. Pourtant, quand je vois tous ces jeunes gens risquaient leurs vies pour pouvoir, enfin les plus chanceux, protéger leur Déesse tout en gardant le sourire, je me dis que je tiendrais jusqu'au bout. Jamais je ne deviendrais chevalier mais je soutiendrais mon frère. Mon regard glisse vers l'arène. Du haut d'un arbre, je vis que mon frère disputait un nouveau combat, prouvant aux apprentis qu'il n'était pas destinait à devenir chevalier d'or pour rien. Attentif et fier, je m'empreignais de chaqu'un de ses mouvements pour tenter de les reproduire plus tard. Car, comme toutes les nuits, j'attendrais que la lune soit haute dans le ciel pour m'entrainer seul à l'abri des regards. Ne pouvant compter que sur moi-même, j'apprenais à métriser mon cosmos sans aide. Je n'étais pas sans ignorer que cela m'était interdis mais je refuser de d'avoir toujours m'en remettre à mon ainé.

Le Grand Pope longea les gradins, les yeux rivés sur les combattants, puis s'immobilisa sous l'arbre dans le quel j'étais perché. Ne sachant si cela été volontaire, je n'osai ni parler, ni bouger. Je me rendis compte que j'avais même cessé de respirer. Pris d'une admiration soudaine pour les jeunes guerriers, je me plongea dans la contemplation du combat. Ils étaient trois à s'entrainer, deux apprentis en plus de mon frère. Je compris rapidement que les deux novices s'étaient liguer contre lui, essayant de le rabattre dos au gradin. Mon frère se laissa faire, reculant tranquillement jusqu'à ce que son dos heurte un des piliers délimitant la zone d'entrainement. Ce fut comme le feu vert qu'attendaient les deux autres, ils se jetèrent sur leurs adversaire de par et d'autre. Mais rien y fait, mon frère avança au dernier moment et profita du trouble des deux jeunes combattants. Il faucha les jambes d'un de ses adversaires qui entraina son compère dans sa chute. Ces derniers rirent de bon cœur avant de prendre la main que leurs tendait le vainqueur.

- Ton frère s'améliore de jour en jour, déclara le Pope. Mais cela ne serait pas possible sans ton soutient. Il deviendra un grand chevalier et il ne le devra pas qu'à ses compétences individuelle mais aussi à ta présence à ses côté, Deuteros.

Je me rattrapa de justesse à la branche sur laquelle j'étais assis pour ne pas tomber. Le Grand Pope s'adressait à moi en personne. Waouh ! Déjà que les apprentis me voyaient comme un monstre, que le Grand Pope m'adresse la parole ne m'arrivais même pas en rêve. Je ne pu que lui demander, encore surprit :

- Vous savez qui je suis ?

L'homme rigola en me disant que lui aussi connaissais « l'étoile maudite » avant de rejoindre les trois jeunes guerriers dans l'arène. « L'étoile maudite » pfff… je n'avais pourtant encore rien fait de mal. A croire que ma seule existence était un crime en soit. Tout le monde admirait mon frère, il était aimé et aduler par les apprentis et les maîtres. Et il le méritait amplement. Des jumeaux bipolaires, c'est bien ce que l'on était. On cherchait sa compagnie alors que moi on me fuyait, il était choyait et moi battu. Mais cela n'avait pas de sens pour moi. Ce que les autres ignorer, c'est que je vivais ma vie par procuration. Si mon frère était heureux alors je l'étais aussi. J'étais son ombre, son parallèle, son petit frère.

Revenant à la réalité, je souris en voyant le Pope prendre Aspros par les épaules pour le féliciter de ses progrès. Sourire qui se changea en rire discret quand ce dernier, qui n'avait pas l'habitude des contacts, baissa la tête et rougis légèrement en reculant de quelque pas. Il releva la tête et me fit un léger signe de main. Les apprentis présents dans l'arène le saluèrent avant qu'il me rejoigne sous l'arbre.

- Allez descend Deuteros.

Lui obéissant, j'atterris juste derrière lui. Nous partîmes vers la maison des Gémeaux côte à côte. Les gens nous dévisageaient, non rectification, me dévisageaient. Je les comprenais. A leur place aussi je le ferais. Un jeune garçon aux cheveux bleus et portant un masque, qui ressemblait plus à une muselière, lui cachant la moitié du visage, ça ne passer pas inaperçu. Tous observèrent d'abord choqué avant de fuir mon regard comme si c'était dangereux de le soutenir. Le contraste était encore plus net avec mon ainé à mes côtés. Aspros souriait, offrant son visage au rayon du soleil grec, ses chevaux volant au vent. Il était libre à sa façon. Ce n'est que grâce à lui que je peux vivre au Sanctuaire, je ne lui serais jamais assez reconnaissant.


- Deuteros, tu sors ce soir ? me demanda Aspros une fois au frais du temple des Gémeaux.

Mon frère savait très bien que je quitter la maison zodiacale chaque nuit, mais il ignorait toujours pourquoi. Je m'en voulais de lui mentir pourtant les règles était clair. Je ne pouvais rester au Sanctuaire quand portant mon masque, sans avoir le droit de m'entrainer et encore moins celui de devenir chevalier. Portant l'idée de le pas pouvoir être à la hauteur de mon frère me révulsais. C'est pourquoi j'ignorais une des trois interdictions. T'en que personne ne vous attrape vous avez le droit de tricher, à condition de bien le faire.

- Oui, je vais faire un tour en ville, comme d'habitude.

Aspros me répondit d'un simple hochement de tête me signifiant que je pouvais y aller. C'est bien ce que je fis sans plus de comédie.

Sortant à l'air chaud de la nuit, j'observai un moment la lune. Seule témoin de mes mensonges. Les lumières des torches éclairaient les environs. J'étais seul sur le seuil de la maison des Gémeaux. Seul comme toujours, certaines choses ne change jamais. Le village de Rodrio était éclairé d'une douce lumière m'attirant irrévocablement. Je pris donc sa direction dans l'espoir de trouver un endroit à l'abri des regards. La lune illuminait le sentier à suivre rendant le décor presque irréel. L'ambiance était bien différente des fois précédente pourtant je ne pus m'empêcher de continuer ma route. Je sentais que les choses allaient changer. En biens ou en mal ? Ça je l'ignorais.

Arrivé à Rodrio, je pris la direction d'une vallée entourée d'une petite forêt, à droite, et d'amas de pierre, tout le reste. Je me mis à mimer les mouvements que mon frère avait faits plutôt dans la journée. Alternant esquive et attaque, je finis par éveiller ma cosmo-énergie. Je la concentrais dans chaque partie de mon corps, l'intensifiant pour ressentir ses bienfaits en moi mais bien vite je la refreina jusqu'à ne plus la sentir du tout. La présence de deux chevaliers au village m'avait surpris. Je suivi leurs progression dans le village avant de comprendre qu'ils venaient vers moi. Me dissimulant dans l'ombre j'attendis patiemment. Les deux chevaliers d'argents entrèrent dans la vallée trainant un jeune apprenti dans leur sillage. D'où j'étais, je ne pouvais entendre leur discussion mais je voyais bien que le cadet était terrorisé. L'apprenti recula petit à petit, fuyant les plus expérimenté sans les ouvrir les yeux un seul moment. Malheureusement l'un d'eux le surprit. Les deux argents rigolèrent un instant avant de se placer de par et d'autre du jeune homme. Sentant que la situation allait déraper, je me rapprochai rapidement du petit groupe.

-Tu ne pourrais pas partir même si tu le voulais gamin. Mais ça fallait y penser avant. Grogna un des deux argents.

Le cadet se fit tout petit, demandant pardon.

- N'est pas peur comme ça, Andor est comme un chien malgré qu'il porte l'armure du Caméléon. Il grogne mais ne mord pas.

Le concerné se vexa des dire de son ami, avant de sourire à l'apprenti chevalier.

-Niguel, en revanche, est fier d'être un chien mais il ne fait pas que grogner. Il…

Le dit Niguel ne laissa pas son compère terminer sa phrase. Il donna un puissant crochet à leur cadet avant de rigoler à gorge déployée. Andor s'accroupit prés du jeune pour lui murmurer à l'oreille.

- Mais ne t'inquiète pas Asmita, de tout façon tu ne serais jamais devenu chevalier. Rajouta-t-il en se redressant.

Recevant un nouveau coup, le plus jeune resta à terre. Les deux chevaliers ne lui laissèrent pourtant pas de répit. Ne supportant plus de voir le jeune homme se faire battre, je sortis de l'ombre. Je pris le prochain coup destiné à Asmita dans les côtes comprenant alors pourquoi le petit ne s'était pas relever. Andor avait certainement plus de force que son compagnon, mais c'était Niguel qui devait réfléchir pour deux. Stoppant son second, le Chien de chasse mit un moment avant de comprendre qui j'étais. J'attendis qu'ils reculent avant de me pencher vers le jeune blond. Je savais très bien que je n'aurais pas du leur tourné le dos mais Asmita avait besoin d'aide. Aidant l'apprenti à se relever, je lui demandai s'il savait ou il était. Hochant la tête, il indiqua le chemin à parcourir pour rejoindre le Sanctuaire.

- Très bien. Alors écoute-moi Asmita. Le blond tourna la tête vers moi et attendit la suite. Tu vas courir jusqu'au Sanctuaire, et surtout, ne t'arrête pas. Je poussa le jeune homme vers le chemin. Maintenant !

Asmita parti en direction du Domain d'Athéna au même moment que Niguel. Sachant que le petit allait passer un sale quart d'heure s'il le rattrapait, je bloquai le Chien avant qu'il ne quitte la vallée.

-Tu protège ce bon à rien, L'étoile Maudite ? De toute façon tu ne peux rien contre des chevaliers d'Argent.

Je haussai les épaules tout en me préparant à recevoir quelque coup supplémentaire. Ce que fit le chevalier sans attendre. Je compris vite que si je ne défendais pas, je ne tiendrais pas assez longtemps pour qu'Asmita arrive au Sanctuaire. Sachant que je paierais cher mes actes en rentrant le lendemain, je décidai te tenir au moins sous les coups d'Andor. Niguel comprit certainement la détermination qui m'animait car il cessa ses coups pour rire au côté du Caméléon.

-Un bon à rien, voilà pourquoi tu risque ta vie. Enfin entre raté, vous devez vous comprendre.

- Niguel fait attention, il fait peur à voir quand même.

Ignorant son camarade, le Chien me saisit à la gorge. Andor se plaçait derrière moi m'empêchant toute retraite. Tentant le tout pour le tout, je concentrai mon cosmos autour de moi prenant au dépourvu les deux chevaliers.

- Le Pope te tuera s'il apprend que tu maîtrise ton énergie, Deuteros.

Dans la gueule du Chien, mon nom sonnait comme une insulte. Refoulant ma rage, je pris sur moi. Je devais seulement les intimider certainement pas leur montrer l'étendue de ma puissance. C'est avec un rire gras qu'Andor me porta son premier coup. La douleur me vrilla les côtes, se fessant ressentir dans l'ensemble de mon corps.

- Tu n'es qu'un incapable, Etoile Maudite. Croyais-tu sincèrement battre des chevaliers d'Argents avec un cosmos aussi faible ?

J'avais retenu ses bêtes assez longtemps maintenant. Asmita devait avoir rejoins le Sanctuaire. Refoulant ma cosmo-énergie pour la seconde fois de la nuit, je laissai les deux combattants se défouler librement. Je n'étais plus à quelque coup près. S'il savait que c'est grâce à cela que j'avais pu m'endurcir, il n'aurait certainement pas commencé. Malgré leurs inconscience, c'est à eux que je dois la maitrise de mon corps et de mon cosmos ainsi qu'un mental à toutes épreuves. Malheureusement, je ne m'attendais pas à tomber sur un homme avec une telle force physique. J'essayais, tant bien que mal, d'encaisser les coups d'Andor. Petit à petit, ma vision se brouilla et mes muscles ne répondirent plus de rien. Je savais que s'il continuait ainsi j'allais très certainement perdre connaissance.

- Tu es bien plus coriace que prévu. Enfin tu reste le jumeau maudit d'Aspros après tout. Cracha Niguel en n'enfonçant son pied dans mes côtes.

Il avait raison. Quoi qu'il puisse dire ou faire, je resterais le frère de futur chevalier des Gémeaux. Oui un chevalier d'Or fier et droit n'ayant jamais connu l'enfer dans le quel vivait son frère jumeau. Assez ! Je ne devais pas portais la faute à mon frère. Il était et serait toujours à mes côtés, j'en étais persuadé.

- Tant de haine dans ton regard. On dirait bien que tu n'aime pas beaucoup Aspros.

Avant même de me laisser le temps de protester, Niguel m'envoya à terre d'un seul crochet dans la mâchoire. Mes forces m'ayant totalement quitté, je sentais que mon inconscient prenait le dessus.