Hey!

Je ne sais pas pourquoi, depuis quelques temps, je brûle d'envie d'écrire une fic One Piece et comme ça m'empêche de penser à autre chose, voilà.
Je ne sais pas encore où elle va mener, mais j'ai quelques idées de scénario qui vous plairont j'espère. Juste une petite chose, quand j'ai commencé, l'arc Dessrossa n'était pas très avancé, ne vous étonnez pas de ne pas retrouver ici ce qu'on voit dans le manga, je prends quelques liberté, les fics servent aussi à ça! XD
Pour ceux qui ne lisent pas les scans, quelques risques de spoiler, mais rien de majeur, je pense.

j'espère que ça vous plaira.
Bonne lecture.

Evidemment, One Piece ne m'appartient pas, je ne fait que l'emprunter un peu à Eiichiro Oda, dont j'envie l'imagination débordante.


Chapitre 1:

L'arme de la marine.

La chambre était plongée dans l'obscurité, la seule source lumineuse provenait d'une petite lampe éclairant un bureau chargé de papiers et de livres ouverts, mais personne n'y travaillait. Tout était calme, les seuls bruits audibles étaient les ronronnements des moteurs, le bip occasionnel du sonar et la respiration calme et régulière de l'homme enroulé dans les couvertures.

Mis à part le bureau en désordre, le reste de la petite pièce était propre et net, bien rangé, même si elle ne payait pas de mine. Un lit, une table de chevet pourtant une lampe, un bureau, une chaise, un placard fixé au mur, c'était tout ce que comportait la cabine. Simple mais fonctionnelle. Le parquet brut était nu, les murs de métal ne comportaient aucune décoration et la seule fenêtre de la pièce, ronde comme un hublot, n'était voilée par aucun rideau. Le seul luxe que l'occupant des lieux semblait se permettre était la haute bibliothèque, croulant sous les livres, fixée près du bureau. Rien de plus.

Alors qu'un banc de poissons aux couleurs éclatantes passait silencieusement devant le hublot, une sonnerie stridente raisonna soudain dans la cabine, tirant le seul occupant du sommeil. Le jeune homme roula sous les couverture et une tignasse noire en désordre s'en extirpa en grognant. Un instant, une main tatouée tâtonna dans le vide avant de s'emparer de la créature se trouvant sur le chevet. Celle-ci ne sembla pas s'en formaliser et se laissa faire avec résignation.

− Oui? Grogna le jeune homme d'une voix encore endormie.

− Capitaine, s'écria une voix excité dans le combiné. La cible est en vue.
Un instant de silence puis:

− J'arrive.
Et sans autre forme de procès, il coupa la communication et abandonna l'escargophone sur le matelas. La créature s'éloigna en rampant sur les draps, tandis que son propriétaire se redressait en bâillant. Le drap glissa de ses épaules, dévoilant un torse tatoué d'un large coeur enserré dans un bandage. Encore Groggy, il resta un instant sur le bord du lit, essayant de convaincre ses yeux de rester ouverts tandis qu'il passait une main lasse dans ses cheveux en désordre, n'arrangeant pas leur état. Après un instant, il fini par se lever et fit quelques pas encore mal assurés sur le parquet.

Il s'habilla rapidement, enfilant un jean, un sweatshirt et la première paire de chaussure qu'il trouva, avant de sortir en enfonçant un chapeau tacheté sur ses cheveux en bataille, un katana presque aussi grand que lui posé sur son épaule. Son apparence n'était pas aussi impressionnantes que certains autres capitaines sillonnant cette mer, mais il ne fallait pas s'y fier: Trafalgar Law était un homme dangereux, comme le prouvait la prime offerte pour sa capture, qui ne cessait de monter depuis qu'il avait perdu son titre de Shichibukai.

Le couloir du compartiment d'équipage était calme mais nul doute qu'il allait très bientôt s'agiter. En franchissant la cloison étanche qui séparait le compartiment d'équipage de celui des opérations, Law ne put que constater la différence. Ici la tension précédent l'abordage était palpable, l'excitation de la traque se ressentait chez tous les hommes qu'il croisait. Il monta l'échelle vers le pont supérieur et traversa la coursive en direction du centre névralgique su sous-marin: la salle de contrôle. Il entra sans se faire annoncer, surprenant son équipage en pleine manoeuvre.

− Capitaine, accueillit l'un des homme présent: un grand type portant un chapeau enfoncé jusqu'aux yeux.
Aussitôt, un autre type à chapeau se détourna du périscope dans lequel il regardait pour accueillir son supérieur.

− La cible? Questionna simplement Law en approchant du périscope.
Le chapeauté lui laissa la place pour lui permettre de jeter un coup d'oeil à la surface. Dans la lunette, Law vit effectivement le navire qu'il pistaient depuis des jours. Ses voiles blanches gonflées à bloc, il filait, poussé par des vents favorable, tandis que les fanions de la marine flottaient fièrement au bout des mâts.

− Parfait, fit le capitaine tandis qu'un sourire satisfait étirait ses lèvres. Dans combien de temps sera-t-il à portée?

− D'ici dix minutes, capitaine, répondit le chapeauté avant de récupérer sa place derrière le périscope.
Law s'écarta avant de s'affaler sur un siège trônant au centre de la petite pièce. Il posa son sabre contre son épaule et le laissa là tandis qu'il jetait un rapide coup d'oeil autour de lui.

− Shachi, alerte générale, je veux tout le monde prêt à se battre dès que nous ferons surface.
Le type qui se tenait au périscope hocha la tête et se dirigea vers une console sur laquelle trônaient des escargophones aux coquilles de divers couleurs. Il s'empara du combiné accroché à la coquille rouge et donna les ordres alertes dans le micro tandis que sa voix raisonnait dans tout le sous-marin via une série de hauts parleurs.

− Pinguin, tiens toi prêt à tirer dès que la cible sera à portée.

− Oui capitaine.

− Encore une erreur comme à Dressrossa et je découpe le fautif en morceaux, grogna le jeune homme avec mauvaise humeur.
Aucun des occupants de la pièce ne pipa mot, tous sachant parfaitement qu'il était capable de le faire et d'abandonner la pauvre victime dans cet état pendant des jours.

− Quelle que soit l'arme que ce navire transporte, il nous la faut, conclut-il en se massant les tempes des index pour chasser la migraine qu'il sentait monter.
Autour de lui, les autres membres de l'équipage s'affairaient en silence, ce qui n'atténuait en rien la tension ambiante.

Le sous-marin traquait ce navire depuis plusieurs jours, depuis que Shachi avait intercepté une transmission de la marine rapportant le transport vers l'une de leur base du Nouveau Monde d'une arme capable de mettre un terme à l'âge d'or de la piraterie. A en croire les rapport que les sous-mariniers avaient intercepté pendant leur traque, il semblait que la marine attendait cette fameuse arme depuis longtemps et avaient été la cherché bien loin, habituellement elle ne se donnait pas tant de mal, elle employait assez de savants et de fabriquants d'armes, de munitions et bien d'autre pour armer tous ses navires sans faire d'efforts. Il leur suffisait de claquer des doigts pour avoir ce qu'ils voulaient, alors pourquoi prendre la peine d'aller chercher une arme à l'autre bout du monde? Il n'en fallut pas plus pour attiser la curiosité de Law. D'autant plus qu'il avait toujours une vengeance à accomplir.

Même si son plan s'était en grande partie déroulé correctement, sa cuisante défaite des mains de Doflamingo, à Green-Bit, lui laissait un goût amer dans la bouche. Si ses blessures commençaient à cicatriser, son ego, lui, était durablement blessé. Et si la marine lui offrait, bien involontairement certes, un moyen de mener sa vengeance à bien, il n'allait certainement pas dire non. Et il fallait l'avouer, il était curieux de voir ce qui pouvait provoquer autant d'émois chez les gradés de la marine.

− Cible à portée, annonça Shachi, toujours accroché au périscope.
Law ouvrit les yeux et adressa un signe de tête silencieux vers Pinguin qui se tourna aussitôt vers son poste pour enclencher la procédure de tir. La chasse touchait à son but, il était l'heure de la mise à mort. Et de la récolte du butin.


Le navire craquait de toute part, tantôt semblant gémir, tantôt semblant chanter. Les cordages grinçaient sur les mats et les voiles claquaient de temps à autres quand le vent changeait soudain de course. Les vagues clapotaient le long de la coque tandis que l'étrave du bateau les fendait sans peine. Au moins deux ponts au dessus d'elle, elle pouvait entendre les voix des marins à la manoeuvre et, plus proche, les rires gras des matelots de repos qui traînait encore au mess.

Tout ça, elle connaissait. Elle connaissait même plutôt bien. Les bruits familier du navire, de son équipage et de la mer autour d'eux lui étaient presque aussi familiers que la voix de sa propre mère. Elle aurait presque pu se croire sur son navire si elle n'avait été dans cette fâcheuse position. Assise en tailleur sur le plancher, le dos courbé, les coude sur les genoux pour soutenir sa tête posée dans ses paumes, elle essayait d'oublier qu'elle était enfermée dans une cage à peine assez grande pour lui permettre de se lever et de faire les cents pas. Elle essayait d'oublier son estomac qui criait bruyamment famine, ses muscles ankylosés faute d'exercice, la migraine qui la taraudait depuis des heures. Elle essayait d'oublier que dans quelques jours le bateau arriverait à destination où des tas de pseudo scientifiques devaient attendre impatiemment pour la disséquer vivante.

La marine et son cortège de chiens de guerre assoiffés de sang! Toujours à la recherche de l'arme qui leur permettrait de se débarrasser rapidement des pirates. Depuis le temps qu'ils cherchaient à s'emparer des secrets de son peuple ... ils y étaient enfin arrivé. Et par sa faute! Mais ça n'avait pas d'importance, même si elle allait probablement mourir dans les prochain jours, elle n'allait certainement pas regretter ce qu'elle avait fait. Ces type méritaient de mourir. Si c'était à recommencer, elle referait la même chose. Sans l'ombre d'une hésitation. Elle n'avait aucun regret.

Tandis qu'elle méditait sur son sort, la porte menant à la cale sombre dans laquelle elle était enfermée s'ouvrit soudain, laissant entrer entrer les bruits des conversations se tenant à l'étage supérieur. Une lampe fut allumée juste au dessus de sa cage et un homme descendit l'escalier de bois d'un pas pensant. La jeune femme n'eut pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir de qui il s'agissait. Le capitaine de cette prison. Il descendait la tourmenter chaque soir depuis sa capture. Oh il ne la frappait pas, il avait reçu l'ordre de la ramener vivante et indemne, ce qui ne lui avait pas faciliter sa prise. Mais il ne se privait pas pour venir admirer son travail, probablement en rêvant à la promotion que ça allait lui valoir. Depuis quelques jours, il avait pris l'habitude de venir dîner devant elle, comme pour la narguer, alors qu'elle était privée de nourriture depuis son arrivée à bord de ce maudit rafiot. Il passait son temps à parler et même si elle ne comprenait pas un mot de ce qu'il disait, elle devinait sans mal le sens de ses paroles, la moquerie, l'arrogance de sa voix ne laissaient pas vraiment de doute.

− Seran Athis Karell, lança-t-il avant de s'affaler sur la seule chaise de la pièce.
La jeune femme ne daigna pas ouvrir les yeux. Il commençait toujours comme ça, en prononçant son nom entier et faisait aussitôt suivre un flot de paroles auxquelles elle ne prêtait aucune attention. A force de l'entendre, cependant, elle commençait à saisir le sens de certains mots, parvenait parfois à comprendre une phrase.

Lui lançant un sourire torve, le type souleva le couvercle couvrant le plateau qu'il avait amené. Aussitôt, une délicieuse odeur de nourriture se répandit dans la pièce. Réagissant instantanément, l'estomac de Seran laissa échapper un grondement avide, ce qui fit rire le type.

− Oh, tu as faim? Nargua-t-il. Quel dommage que tu ne puisses pas en avoir un peu.
Sans la quitter des yeux, il plongea sa cuillère dans ce qui semblait être de la purée et en s'en enfourna une telle bouché dans le bec que la jeune femme fut surprise de ne pas le voir s'étouffer avec.

− Rassures-toi, c'est bientôt fini, ricana-t-il. Dans quatre jours on sera à la base et je prendrai plaisir à regarder les médecins t'arracher ta bestiole.
Fermant à nouveau les yeux, Seran soupira et concentra son esprit sur autre chose, pour essayer d'ignorer la tentation et les paroles insipides qu'il lui infligeait. Son estomac protesta une nouvelle fois ce qui sembla amuser son visiteur indésirable.

Seran laissa son esprit vagabonder loin de sa cellule tandis que le type se goinfrait sans la moindre honte devant elle. L'affamer était visiblement la seule solution qu'il ait trouvé pour l'empêcher d'user de ses capacités et elle devait avouer que c'était efficace. Elle sentait ses forces la quitter et avait de plus en plus de mal à établir le contact avec Esran. La créature était comme elle, réduite à économiser ses forces en vue de ce qui allait se produire. Quand Seran avait décidé de ne pas se laisser prendre vivante et d'agir dès que l'attention de leurs geôliers se relâcherait, elle avait senti l'entier accord de la créature. Comme son hôte, Esran était décidé à ne pas servir de cobaye pour les scientifiques de la Marine.

Alors qu'elle révisait pour la énième fois le plan d'évasion qu'elle avait établi, elle entendit le capitaine se lever et s'approcher de sa cage. Ouvrant les yeux, elle leva la tête vers lui, lui adressant un regard défiant qui le fit rire. Il ouvrait le bec pour reprendre son monologue insipide quand ça se produisit. Une violente explosion ébranla tout le navire, jetant le capitaine à terre. Avec un cri de surprise et de peur mêlées, Seran se roula en boule dans un coin de sa cage, protégeant sa tête de ses bras. L'alarme se mit à hurler dans tout le navire et bientôt des cris et des bruits de course raisonnèrent à l'étage supérieur. La porte de la cale s'ouvrit à la volée sur un autre officier.

− Capitaine, s'écria-t-il. Un navire pirate.

− Quoi? Beugla l'homme. Comment avez-vous pu le laisser approcher sans le repérer?

− Il est sorti de nulle part, capitaine. Il semblerait que ce soit le sous-marin de l'ancien Shichibukai, Trafalgar Law.
Avec un beuglement de rage, le capitaine s'élança dans l'escalier, bousculant son sous-fifre au passage. Surprise par la tournure des évènements, Seran se leva tant bien que mal et s'approcha de la porte de sa cage et s'accrocha désespérément aux barreaux quand deux nouvelles explosions firent vaciller le navire.


Un épais panache de fumée noire s'échappait de la proue du navire de la marine. Des flammes léchaient sa coque sur tribord et un trou béant permettait à l'eau de s'infiltrer dans les cales, deux des mats s'étaient affalés sur le pont, leurs voiles pendant misérablement par dessus bord. Les soldats couraient sur le pont, brandissant leurs armes. Malgré les balles qui lui sifflaient aux oreilles, Law se tenait immobile sur le pont arrière de son bâtiment, attendant que la manoeuvre d'abordage lui permette de sauter sur le navire de la marine.

Plus petit, plus rapide et plus aisément manoeuvrable que sa proie, le sous-marin se faufila sans mal entre les tirs de barrage et esquiva les boulets destinés à le couler avant de parvenir à se placer bord à bord avec le bateau endommagé. Aussitôt, les hommes présents sur le pont sautèrent à son bord, prenant les soldats de vitesse.

Ne perdant pas de temps, Law enveloppa tout le navire sous un dôme translucide et dégaina son sabre. Aussitôt, les soldats les plus proches furent taillés en pièce et les fragments de corps retombèrent sur le pont sans la moindre goutte de sang. Taillant sa route à coup de sabre, le jeune homme se dirigea vers la poupe, tranchant au passage les canonnières qui continuait à bombarder son sous-marin et les envoyant par le fond d'un geste de la main, ne laissant que les canons du pont inférieur continuer à tirer.

− Capitaine, s'écria une voix que Law reconnu aussitôt.
Il jeta un rapide coup d'oeil par dessus son épaule et vit Bepo se débarrasser de deux adversaires avant de se lancer derrière lui. Escorté par l'ours polaire, Law fit irruption dans la coursive principale, tombant nez à nez quatre soldats armés de pistolets et de fusils. Un coup de sabre plus tard, les bras de celui qui était le plus gradé tombèrent sur le plancher, laissant à Bepo le temps d'agir pour protéger son capitaine en mettant hors de combat deux autres soldats.

A la vue des bras tranché, le plus jeune des soldats, un adolescent à peine sorti des jupes de sa mère et dont ce devait être le premier voyage, faillit tourner de l'oeil. Son visage déjà blanc comme un linge prit une intéressante couleur verdâtre quand il vit l'une des main se redresser sur ses doigts et s'enfuir en trottant comme une araignée grotesque tandis que son propriétaire la poursuivait en lui ordonnant de revenir. Avant qu'il ai pu se laisser glisser sur le sol, Law l'attrapa par le col de son uniforme et le plaqua contre le mur le plus proche.

− Où est l'arme? Interrogea-t-il d'une voix menaçante.

Le gamin tremblait de tous ses membres et il fallut que le pirate le secoue un peu pour l'aider à comprendre qu'il valait mieux répondre.

− Qu ... quelle arme?

− Celle que vous transportez.

− On ... On transporte pas d'arme ... juste ... juste une prisonnière. On doit la livrer au ... au QG de Portcalora.
Pendant un instant, les yeux gris du pirate scrutèrent le visage du gamin à la recherche de la moindre trace de mensonge. Mais le jeune avait certainement trop peur pour oser mentir, ou pour pouvoir réfléchir à un mensonge. Il échangea un regard silencieux avec Bepo avant de pousser le gamin vers les escaliers.

− Conduit nous.
Les jambes tremblantes, l'adolescent les guida vers le pont inférieur, en s'appuyant contre les murs pour rester debout. A la moindre hésitation de sa part, il sentait aussitôt la pointe du nodachi du capitaine pirate entre ses omoplates. La peur qui le tenaillait était presque palpable et ça amusait le coté sadique de Law.

− C'est qui cette prisonnière? Demanda-t-il.
Le jeune soldat secoua la tête.

− J'sais pas, on avait interdiction d'aller la voir. Tout ce que je sais c'est que les grands pontes de Portcalora ont donnés des ordres strictes à son sujet. Mais je l'ai vu.

Il baissa la voix comme s'il craignait que ses supérieur l'entendent malgré le raffut de la bataille qui les entourait, et comme s'ils n'étaient pas assez occupés comme ça.

− J'étais caché sur le pont quand ils l'ont fait monter à bord ... Elle avait l'air d'une fille normale mais ... C'est comme si elle avait su que j'étais là ... Elle a regardé droit vers moi et ... j'en ai eu des sueurs froides. Cette fille, elle me fout la trouille.
Law ne sembla pas s'intéresser à cette anecdote, le gosse était impressionnable, la première fille venue devait parvenir à lui "foutre la trouille" comme il disait.

Le gamin s'arrêta dans un couloir et désigna une porte d'un signe de tête avant de reculer, comme pour s'éloigner au plus vite. Agacé, Law le saisit par la peau du dos et le jeta entre les pattes de Bepo qui l'assomma pour avoir la paix. Law ouvrit la porte et descendit prudemment l'escalier, sachant déjà qu'il n'y avait pas qu'une seule fille en bas. Il ne fut ainsi pas surpris de trouver six fusils et un sabre pointés sur lui quand il atteignit le palier. Derrière les officiers, dans une cage, se tenait la fille en question. Elle n'avait rien d'impressionnant au premier abord, mais quand leurs regards se croisèrent, le jeune homme sentit un picotement dans sa nuque. Cette fille, ce n'était pas la première venue.

− Trafalgar Law, lança le capitaine du navire, son sabre toujours pointé vers le torse du pirate. Pose ton arme et rends toi immédiatement.
Le sourire cruel sur le visage du pirate s'élargit.

− Ce serait plutôt à toi de te rendre.

Un seul geste de sa main gauche et les armes disparurent de celles des soldats pour être remplacées par des balais. Dans sa cage, la fille ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, presque aussi choquée que les soldats désarmés. Law dégaina son sabre et en quelques coups si rapides que la lame sembla tracer des arcs lumineux dans l'air, il découpa ses victimes en plusieurs morceaux. Un cri étouffé attira son attention et ses yeux gris se posèrent sur la prisonnière. Une main plaquée sur ses lèvres, elle avait l'air horrifiée qu'il ait pu ainsi tuer des hommes désarmés. Toutefois son expression d'horreur laissa sa place à la plus profonde curiosité quand elle remarqua que les fragment de corps étaient encore vivants. Passant une main entre les barreaux de sa cage, elle attrapa une main tranchée qui passait à sa portée, en quête de son corps d'origine. Les doigts s'agitaient dans le vide tandis que Seran l'observait sous toutes ses coutures, essayant vainement de comprendre ce qui se passait.

Tandis que la jeune femme inspectait le membre qui s'agitait toujours, Law s'approcha de la tête du capitaine et l'attrapa par les cheveux pour la lever à hauteur de visage. La rage flambait dans les prunelles d'onyx du militaire et il aurait volontiers effacé le sourire arrogant du pirate s'il avait été en état de le faire. Law le nargua un instant avant de demander:

− Alors c'est qui cette fille? Et où est l'arme?

− Si tu crois que je vais te répondre, pirate.
Sans hésiter un instant, Law claqua la tête contre les barreau de la cage attirant l'attention de Seran.

− Mauvaise réponse, grogna-t-il. Où est l'arme?

− Vas au diable!
BAM! La tête fut à nouveau jetée contre les barreaux.

− Tu sais, malgré tout ce qu'on dit, je suis quelqu'un de conciliant, susurra Law avec un sourire proprement terrifiant. Si tu veux qu'on fasse les choses brutalement, je serai ravi de te faire ce plaisir.
Pour toute réponse, le capitaine lui lança un regard assassin. Le sourire du pirate se fit encore plus cruel, et d'un mouvement de la main, il subtilisa un oeil à sa victime et le fit apparaître au creux de sa paume. Il le fit rouler un instant entre ses doigts comme une grosse bille avant de le laisser tomber au sol et de l'écraser sous son talon, lentement. La tête laissa échapper un hurlement de douleur tandis que les membres du capitaine convulsaient au milieux des autres.

− Capitaine, s'écrièrent les têtes tranchées des autres soldats.

− Scélérat, tu nous paieras ça, menaça l'un d'eux.
Law l'ignora royalement. Levant à nouveau la tête du capitaine à bout de bras, il lui adressa un regard menaçant.

− Il faut que je t'arrache ces informations ou tu vas me répondre?
Comme le soldat tardait un peut trop à parler, Law lui subtilisa son oeil encore indemne.

− Je me suis toujours demandé si la marine avait des plans de retraite pour les estropiés.
Il fit sauter l'oeil dans sa main s'amusant de la peur qui déformait à présent les trait du soldat.

− L'arme c'est elle, lâcha-t-il, la rage au coeur. C'est une Atlante. Ça fait des années que le gouvernement cherche à s'emparer de leurs secrets pour tous vous anéantir.