Voici un nouveau défi que je me lance, faire une fic sur l'univers de Sailor moon, série ayant fait partie de mon enfance, malgré le massacre dont cette série fut victime chez nous^^ Je préviens tout de suite que je vais tout de même prendre certaines libertés avec le contexte de l'univers original, donc ne soyez pas étonnés
Disclaimer : Naturellement, Sailor moon ne m'appartient pas, je ne vais pas cette fic à but lucratif, uniquement pour mon plaisir et celui de mes lecteurs.
Le Sabre sous la lune
Chapitre 1 : Eclat d'acier
Le bruit du bois qui s'entrechoque, deux figurent qui tournent et virevoltent l'une autour de l'autre. Les pas résonnent rapidement et en rythme sur le plancher. Un dojo où deux personnes en kimono échangent rapidement des coups avec leurs boken. Finalement, l'un d'entre eux frappe au ventre et le combat s'arrête. Le perdant tombe sur les fesses et relève la tête pour laisser voir un jeune homme brun dont le visage montre le dépit de sa défaite.
Et encore un pour toi Sayu.
Le vainqueur se révèle à son tour, montrant un jeune homme atteignant la vingtaine, le visage fin et le regard ferme, des yeux marron tirant sur le doré et des cheveux noirs en bataille.
Le kenjutsu, c'est très différent du kendo, on y arrive ou on n'y arrive pas.
Ouais, c'est vrai, allez fini pour ce soir, j'en ai marre de prendre des raclées.
Comme tu le sens Shin.
L'intéressé tend le bras à son partenaire qui l'accepte et l'aide à se relever. Les deux se débarrassent de leur équipement avant de changer d'endroit. Le dojo est en fait adjacent à la maison du dénommé Shin, lequel commence par aller s'assoir devant son ordinateur, ce qui attira immédiatement l'œil de Sayu qui soupire de découragement.
Encore sur ce blog ? Tu perds ton temps mon vieux.
Arrêtes, c'est une vraie mine d'or sur sailor moon et les autres senshi.
Mets-toi à la page mon pote. Ca fait quoi ? Trois ? Quatre ans qu'on a plus entendus parler d'elles ? C'est périmé depuis longtemps les sailor senshi.
Ces filles sont des héroïnes, c'est normal de vouloir en savoir plus.
Sauf que ce super blog annonce tout et n'importe quoi. C'était quoi la dernière rumeur déjà ? Que c'était un groupe secret travaillant pour la CIA ?
Heu… bon d'accord, ça c'était pas leur info la plus fine. Mais y'a que des trucs sympas, caméra de surveillance, photo prise en cœur de l'action par des témoins. Ces filles ont trop la classe.
Disait-il avec une pointe d'admiration dans la voix alors que Sayu se penchait pour observer l'écran et une photo plutôt réussie du groupe de célèbres guerrières, le tout avant de lancer un de ces commentaires acerbes dont il avait le secret.
Ce sont surtout des cosplayeuses en marinières plutôt bonnes à affoler les hormones d'ados attardés qu'à chasser de soi-disant dangereux aliens…
Je te sens septique.
Non sans blague… Bon aller, puisque tu restes sur ce truc, je vais squatter la douche.
OK. Au fait, mon grand-père a dit qu'il voulait te voir après.
Le vieux ? OK.
Et sur ces considérations, Sayu gagna la douche où il se débarrassa de la sueur de l'entrainement avant de retourner dans le dojo où il trouva un homme d'âge avancé, cheveux gris et moustache de la même couleur. Pourtant, malgré son âge, le vieil homme dégageait encore une impression de force. Enfin, si on omettait le fait que tout le monde le prenait pour un vieux taré et qu'il n'avait quasiment aucune élève qui supportait son entrainement de furieux en dehors de son petit-fils et de Sayu.
Tu vas rester là longtemps ? Amènes-toi ici petit morveux !
J'arrive vieux con…
Oui, pour le coup, le respect entre maître et élève passait un peu à la trappe mais c'était leur façon de faire, ca ne voulait pas dire que Sayu ne reconnaissait pas la force et l'efficacité de l'entrainement de son maître ni que ce dernier niait le talent de son élève.
Poses tes fesses ici, on va causer un peu.
Le vieil homme s'assit en plein dojo et se sortit une bouteille de saké et une coupelle avant de commencer à s'en servir. Sayu s'assit devant lui mais refusa de boire.
Alors gamin, ça te plait le kenjutsu ?
Je pense que vous avez eu l'occasion de voir que oui, c'est radicalement différent du kendo mais ca me plait.
C'est plus ancien, moins « sportif » que le kendo. C'est la base de l'art des samouraïs, l'art de tuer, n'oublis jamais ça.
Rassurez-vous, je fais ça pour mon plaisir, j'ai pas l'intention de tuer qui que ce soit.
Je le savais, t'es jeune mais assez mature à mon gout, j'ai un cadeau pour toi gamin.
Sur ce, il prit un objet long enroulé dans du tissu et le tendit à son élève qui enleva la protection en tissu et sortit un sabre dans son fourreau. Il dégaina prudemment la lame et constata à sa grande stupéfaction qu'elle était parfaitement aiguisée, rien à voir avec les sabres de décoration. D'ailleurs, l'arme en était dépourvue, la garde et le manche étaient simples, le fourreau laqué de noir, sans décorations.
C'est un vrai sabre.
Un petit cadeau, que serait un kenjutsushi sans un vrai sabre ? Mais bon, c'est juste un symbole, gardes-le chez toi.
Sayu prit le temps pour examiner la lame, tester l'équilibre, le sabre était incontestablement une œuvre de maître, un authentique travail de forge à l'ancienne et rares étaient les forgerons à encore pratiquer cet art. Il le rengaina et salua ensuite respectueusement son maître.
C'est un cadeau magnifique maître, je vous remercie.
Arrêtes de faire des courbettes, ca te ressemble pas du tout. Aller, il est tard, files et rentres chez toi, tu travailles tôt demain je crois.
Et oui pas le choix, à dix-neuf ans sans bagage universitaire, c'est les petits boulots qui font vivre.
Ceux qui ont de la volonté s'en sortent toujours Sayu, maintenant barres-toi, j'ai envie de picoler en paix ce soir.
Sayu remballa le sabre dans le tissu de transport et se leva avant de quitter les lieux. Il fit un détour pour saluer son ami Shin qui le félicita pour son cadeau avant qu'ils ne se séparent. Sayu regarda sa montre, 22H12, il était plus que temps de rentrer, surtout qu'il faisait le chemin à pied, histoire de prendre l'air. Ca lui faisait du bien, depuis deux semaines, il ressentait comme une gêne dans la poitrine mais pas de douleur en particulier. Il n'avait donc rien dit à Shin ou son maître, lui-même ne se rendait pas compte qu'il ne se sentait bien que là, lorsqu'il marchait la nuit sous la lueur de la lune…
Il coupa par un vieux parc, désert à cette heure-ci. Un grand gaillard de dix-neuf ans comme lui ne craignait pas les agressions, surtout qu'il savait très bien se défendre. Il resta néanmoins sur ces gardes en entendant un bruit dans les arbres. Ce, avant qu'une forme ne lui saute en pleine poitrine. La forme en question fut interceptée par ses bras et se révéla être… un chat. Animal qu'il tenait devant lui.
Et bien mon pépère, t'amuses pas à me coller des frayeurs du genre… T'es un peu bizarre comme chat toi…
En effet, son pelage semblait avoir une couleur bizarre, presque mauve, or des chats mauves, ça n'existait pas. Il s'y connaissait un peu en chat, vu qu'il en avait un chez lui, un gentil siamois très collant. Sans doute ce chat était un bleu russe dont le pelage lui paraissait bizarre à cause de la faible qualité de l'éclairage public et de sa fatigue. Il fut plutôt intéressé par le front de l'animal qui présentait une forme de… marque ? Griffure ? Il n'eut pas le temps d'en analyser la forme en détails que quelque chose d'autre surgit des arbres et le chat lui sauta des bras. L'autre chose était aussi un chat… enfin façon de parler, un chat de deux mètres se tenant debout sur ses pattes arrière, avec deux queues, entourés de flammes et quelque chose de maléfique dans le regard. Sayu n'était pas un inculte, il connaissait un peu ses mythes et légendes et en bon japonais, il connaissait donc les classiques du bestiaire Yokai dont le monstrueux Nekomata qui était devant lui.
What the fuck ?
Il hallucinait, clairement, ça ne pouvait pas être autre chose. Trop d'entrainement, trop de travail. Il fut ramené à la réalité par une voix lui disant de fuir alors que le nekomata lui lança une boule de feu. Il ne dut sa survie qu'à ses réflexes en sautant sur le côté avant de prendre la tangente.
Bordel, manquait plus que ça, dites-moi qu'on tourne un putain de film !
Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas, la créature était réelle, agressive et affamée. Sayu courut entre les arbres pour tenter de la semer, mais le nekomata était du genre tenace et ne le lâchait pas. Finalement, la course de Sayu prit fin devant un mur de béton, il n'avait pas trop réfléchi où il fuyait sur le coup. Il se tourna, la créature venait de le rattraper, il était bloqué mais c'était mal connaitre le jeune homme que de croire qu'il allait accepter de se faire tuer comme ça.
Rat acculé mort le chat comme on dit… Et dire que ce n'était sensé être qu'un symbole…
Hasard ou destin, le cadeau du vieux fou tombait à pic. Il sortit le sabre de son tissu avant de le dégainer, laisser tomber le fourreau et se mettre en garde.
Amènes-toi le monstre, je vais m'occuper de ton cas !
Etrangement, Sayu conserva son calme, il avait une sorte de plénitude, quelque chose lui disait que ses chances n'étaient pas nulles. Il n'attaqua pas le premier, il attendit que le nekomata charge, ce qu'il fit. Sayu respira un grand coup et esquiva à la dernière seconde, frappant d'un coup latéral dans la cuisse du monstre. Malheureusement, la peau et le muscle de la créature était très résistants et il ne put pas l'entamer profondément, il n'insista pas et recula pour assurer une distance de sécurité. Il y avait un peu de sang mais la blessure était superficielle, elle ne réussit qu'à énerver le yokai qui asséna une volée de boule de feu au jeune homme. Il esquiva aussi habillement qu'il put avant qu'une des sphères de feu n'explosent trop près de lui et l'envoie voler plus loin. Son corps lui faisait mal de partout mais il pouvait encore bouger.
Haut dans le ciel, les nuages se dissipaient pour laisser filtrer un peu plus la lumières douçâtre de la lune. Sayu se remit en garde et regarda le monstre dans les yeux.
Tu peux rêver si tu crois que je vais me laisser faire aussi facilement !
Fureur et détermination envahirent son regard… alors qu'une énergie étrange envahissait son corps depuis son buste. Il ne saurait dire ce qui lui arrivait mais c'était puissant, ça grimpait en flèche en lui, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pas plus qu'il ne comprit le phénomène suivant. Des sortes de dessins argentés et brillants apparurent partout sur son corps. Ils n'étaient pas sur sa peau, ils semblaient flotter à quelques millimètres de sa peau et ses vêtements et suivaient ses mouvements, comme une sorte d'armure de lumière. Les motifs étaient élégants et complexes, semblaient former un tout complet. Et encore, il n'en voyait pas la totalité, ni le croissant de lune au niveau de son front, ni celui sur son dos qui semblait le centre de tout le motif. N'étant pas en position de poser des questions, il laissa juste cette puissance monstre l'envahir avant de foncer sur le nekomata. Ses sens, ses réflexes, tout était décuplé, même sa lame brillait d'une fine lueur argentée. Le nekomata tenta d'abord de le bruler de ses projectiles incendiaires avant de le frapper de ses griffes. Il esquiva le tout et avec célérité, leva sa lame avant de l'abattre d'une puissante frappe descendante, fendant la tête du monstre qui s'écroula avant que son corps ne se consume.
Les mystérieuses marques lumineuses disparurent alors que Sayu ressentait une vive douleur le parcourir. Il laissa tomber son sabre avant de tomber sur le dos. Tout son corps le faisait atrocement souffrir, il avait le souffle court, il était au bord de l'évanouissement et son regard devenait flou. Il entendit juste des bruits de pas précipités et vit une vague forme avec une longue chevelure blonde.
Luna… aussi vite que je pouvais… s'est-il passé ?
…inattendu… situation grave…
Il les entendait très mal mais autant il percevait la voix de la femme blonde, autant il ne voyait pas l'autre personne qui parlait, la même qu'il l'avait mise en garde contre le monstre.
…est-ce qu'on fait ?
...appeler Rei… l'amener au temple… plus sûr…
Et là-dessus, ces dernières forces l'abandonnèrent et il sombra dans l'inconscience après un dernier regard vers la lune qui bizarrement, lui semblait douce et rassurante…
