Titre : Le tour du Seiretei, habillé, si possible
rating : T
disclaimer : Bleach ne m'appartient pas, ni ses personnages. Les pauvres chéris auraient souffert XD!
pairing : pas vraiment prévu au programme. Mais ça peut changer ^^.
résumé : Les arrancars avaient souffert de la dernière attaque, aussi Aizen décida de rendre la pareille aux shinigamis. Enfin, rendre. Donner, plutôt. Le Gotei 13 était innocent dans l'affaire : personne au Sereitei n'aurait été assez fou pour aller provoquer la bête dans sa tanière. Pauvres shinigamis.
note : CETTE FIC PEUT ÊTRE LUE TOUTE SEULE. Elle est comme un diptyque avec une autre fic, indépendante, mais complémentaire. Gros crack, comme la plupart de mes autres fics.
note 2 : Et pour ceux qui ont saisi l'allusion du titre : OUI, CECI EST LA SUITE DU TOUR DE LAS NOCHE NU ^^!! (vi, j'avais besoin de le crier ^^') Presque un an après, je fais quelque chose qui continue l'épilogue avec les shinigamis. Comme j'ai une petite préférence pour Las Noche et ses arrancars, cette fic risque d'être moins bien que l'autre. Néanmoins, bonne lecture ^^!
Pour Ichigo, tout avait commencé par la réception d'une lettre. En l'ouvrant, il avait découvert avec surprise qu'elle venait de Byakuya. Un papier du monde réel avec un en-tête et qui suintait le snobisme à tel point qu'il s'étonnait de ne pas voir la lettre dégouliner entre ses doigts. Une invitation officielle au manoir Kuchiki, pour parler de sa très chère sœur, Kuchiki Rukia.
-Qu'est-ce que ce coincé a encore inventé? se demanda Kurosaki, surpris.
Le capitaine le snobait, habituellement. Et maintenant, il le sonnait comme un vulgaire domestique. Il se demandait ce que Byakuya pouvait bien lui vouloir et était bien tenté de lui dire d'aller aux Bahamas voir s'il y était, mais comme il s'agissait de Rukia, il décida de se rendre à l'invitation. Il ne put s'empêcher de remarquer au passage que le noble avait une écriture bien efféminée, plus encore que sa coiffure.
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Byakuya prenait un thé en réfléchissant. Il avait un étrange pressentiment. Un mauvais pressentiment. Il n'avait rien de prévu aujourd'hui, il avait posé une journée de congé à cause d'une affaire familiale vraiment suspecte et urgente à régler dans l'après-midi. Tout ce qu'il en avait vu ressemblait à des imitations de papiers de famille. Et il se sentait observé. Pourtant tout semblait normal, bien que... Ah, ce devait être les nouvelles servantes. Sans qu'il sache pourquoi, il se trouvait qu'il y avait beaucoup de ces filles qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il avait plusieurs fois surpris des regards sur lui, des joues qui rougissaient, des mains qui tremblaient dès que son attention se portait sur leur propriétaire. Et maintenant, il avait un sentiment de catastrophe imminente. Pourtant Rukia lui avait juré qu'elle n'inviterait pas Kurosaki au manoir sans lui en parler. Qu'est-ce qui le tracassait à ce point? Soudain, il comprit. Le silence. Un silence inhabituel. Il n'entendait plus les allées et venues des servantes et des gardes. Par tous les dieux...
La porte coulissante de la pièce s'ouvrit sans que la personne ne se soit annoncée. Il se tourna et lui lança un regard glacial, prêt à lui reprocher son manque de courtoisie et de respect. C'était l'une des nouvelles servantes. Elle avait les yeux brillants et les joues rouges d'excitation. Ainsi qu'un sourire un peu dément qui s'étalait sur ses lèvres. Derrière elle, il y avait ses compagnes, à peu près dans la même état. Le roi débarquait chez lui ou quoi?
-Kuchiki Byakuya, nous avons l'honneur de vous demander de vous rendre sans opposer de résistance, annonça la première d'une voix très émue.
-Pardon? répondit-il, interloqué.
Comment une petite et misérable servante même accompagnée de quelques unes de ses semblables pouvait-elle décemment demander à un capitaine du gotei treize, même désarmé, de se rendre?
Une fille écarta celle qui venait de parler. Elle dévora l'homme du regard avant de dire :
-Bya-kun, tu es coincé. Nous avons pris le contrôle du manoir. Alors on te demande de nous suivre et de te laisser faire. Si tu te débats, tes vêtements risque d'être arrachés plus vite que prévu.
Elle gloussa avant de reprendre, une lueur perverse dans le regard :
-Mais de toute façon, tu finiras à poil, on a une séance de photos à faire pour compléter notre album.
La lumière se fit dans l'esprit de Byakuya : FANGIRLS! Il pâlit légèrement. Il avait donc affaire à ces filles complètement folles qui lui avaient envoyé ces lettres de chantage accompagnées de photos de lui presque nu, il y a quelques temps. Il se souvenait de l'angoisse provoquée par la réception des lettres pleines d'un amour proprement délirant pour sa personne et des menaces d'envoi des photos à l'association des femmes shinigami. Néanmoins...
-Comment avez-vous fait pour échapper au produit? demanda-t-il d'un ton neutre.
Mayuri avait pourtant été catégorique. Son piège était parfait, et le produit qu'il contenait aurait dû réduire à néant toute poussée hormonale trop conséquente chez les fangirls. Histoire qu'elles arrêtent de baver sur tous les malheureux mâles shinigami dont la beauté était supérieure à un dessin de Rukia effectué avec les pieds.
-En fait, dans tous nos clubs, il semblerait que les filles qui ont reçu les colis piégés les aient gardé pour elles. Elles les ont ouverts tard dans la nuit, quand il n'y avait plus personne. Le gaz n'a donc touché que trois ou quatre filles maximum par fanclub, et quand les autres sont revenues, le gaz était dissipé.
La fille qui avait dit ça ricana.
-Ça fera de la place dans notre club! On s'est débarrassées des égoïstes... Merci beaucoup, Bya-kun!
Kuchiki se promit de toucher un mot à Mayuri sur l'efficacité de ses plans "parfaits". Et dire qu'ils avaient dû négocier des avantages auprès de lui, et limite le supplier pour qu'il fasse ça! Le capitaine de la sixième division était même sûr qu'en fait, le scientifique avait fait ça parce que lui même avait reçu ces lettres, aussi incroyable que cela puisse paraître. Toujours était-il que suite à l'envoi des colis piégés, ils n'avaient plus rien reçu de la part de ces folles et pensaient enfin avoir la paix. Malheureusement, les shinigamis s'étaient lourdement trompés...
-Jeunes présomptueuses, vous ne croyez tout de même pas que vous êtes en mesure de neutraliser un capitaine du gotei treize? fit-il de son ton le plus froid et le plus méprisant.
-Oh, il est trop mignon quand il parle comme ça, fut la seule réponse construite qu'il reçut.
-Byakuya, on va te mettre à poil, affirma une autre. Elles étaient vraiment dérangées.
L'interpellé reposa calmement sa tasse de thé et se leva. Il y eut un instant de silence complet. Kuchiki repoussa d'un doigt une mèche qui glissait sur son visage, amenant des soupirs lascifs aux filles. Puis il disparut et l'enfer se déchaîna.
-Shumpo! hurla l'une d'elles.
-Je l'ai! cria une autre.
Et pour cause, d'une manière incompréhensible, elle avait réussi à le saisir par la manche à son passage. Lui, le capitaine réputé pour sa vitesse. Mais qui étaient ces filles? La manche de son kimono se déchira jusqu'à l'épaule alors que sa tentative de percée dans les rangs adverses se révélait un succès.
-KYYYYYAAA!! Il est à moitié nu! s'époumonèrent les filles.
Le taux d'hormones fit un pic, lançant toutes les assaillantes dans le mode ultime des fangirls : l'hystérie la plus totale, qui s'accompagnait généralement de performances sportives à faire pleurer de honte un athlète des Jeux Olympiques. La poursuite commença.
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-Donc tu es sûr, Szayel?
-Oui, Aizen-sama. Elles ont prévu une attaque de grande envergure sur Soul Society aujourd'hui. Comme vous me l'avez demandé, j'ai relâché quelques filles de la précédente attaque avec des informations sur les moyens d'infiltrer Soul Society et des insectes spirituels. Les photos qu'elles ont récupérées auparavant n'ont fait que les motiver encore plus.
Aizen soupira d'aise. Lorsque les fangirls avaient attaqué Las Noche, il y avait eu de nombreux dégâts et blessés. Les shinigamis n'étaient en rien responsables de tout ça, mais savoir qu'ils allaient être eux aussi attaqués était une bonne nouvelle. Ils n'auraient pas été les seuls à souffrir. Il entendit Tousen marmonner quelque chose comme quoi il y avait tout de même une justice dans ce bas-monde, et ne put s'empêcher d'être d'accord. Ichimaru, lui, commençait tout juste à se remettre de l'attaque qui l'avait fait courir entièrement nu dans Las Noche pendant plusieurs heures, et était furieux de ne pas avoir pu se venger de Tousen, vainqueur du foutu pari qui avait entraîné son gage. Ulquiorra, par contre, présentait encore des séquelles et évitait autant que possible les placards depuis que des filles s'étaient cachées dedans pour lui sauter dessus.
Quant à Grimmjow, il était ravi. Encore un spectacle gratuit.
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Byakuya était furieux. Ce n'était pas digne d'un noble. Il courait comme un dératé dans les couloirs déserts de son manoir, le torse presque nu, dans des vêtements coûteux mais arrachés, poursuivi par une meute hurlante de filles en chaleur. Il recommanda son âme à Hisana et accéléra. Il fallait qu'il mette la main sur Senbonzakura s'il voulait pouvoir s'en sortir vivant ou se dire qu'au moins il était mort en combattant courageusement. Il lança un kidô dans le couloir sans se retourner. Les filles esquivèrent sans trop de problèmes, à croire qu'elles s'étaient entraînées pour ça. Et c'était probablement le cas.
Il tourna dans le couloir qui menait à sa chambre. Là où reposait son zampakutô, il l'entendait l'appeler. Coup de chance, le groupe de dindes qui lui collait au train n'avait pas pensé à le lui prendre. Il entra en coup de vent dans ses quartiers et se figea d'un seul coup près de l'armoire, choqué. Son parquet. Son parquet qui avait plus de 1000 ans, et qui était en bois coûteux. Il était couvert de sang, et d'un liquide transparent, peut-être de la salive. Et quelle quantité... On aurait dit que l'on avait saigné quelqu'un et qu'on s'était amusé à le promener partout dans la pièce, jusqu'à sa mort (en insistant étrangement devant la porte de sa salle de bain). Mais combien de fangirls y avait-il dans son manoir? Grands dieux...
-Je crois qu'il est rentré là, chuchota une voix féminine.
Byakuya ne bougea pas, encore sous le choc à la vue de son noble plancher souillé par des moins que rien. Les filles entrèrent.
-Oh, regarde, il y a une statue de Byakuya dans sa chambre! s'exclama une blonde en montrant le capitaine, parfaitement immobile, en état de coma cérébral.
-Oh, elle est vachement réelle, dis donc! Il faut qu'on l'emmène dans nos locaux, avec le vrai! Il est tellement beauuuuu...
Le noble se rendit enfin compte qu'il était complètement figé, artistiquement disposé entre un vase et une gravure ancienne, et que deux de ses ennemies étaient là à le regarder, le confondant avec un des étranges cadeaux venant d'Ukitake. Il fallait qu'il récupère son zampakutô, et vite!
Au même instant, l'une des filles, stimulée par une montée d'hormones irrépressibles, décida d'embrasser la belle statue qu'elle regardait. Le réveil façon Belle au bois dormant ne plut pas trop à Kuchiki qui utilisa un kidô pour se débarrasser du pot de glu et de sa copine, puis fonça vers son zampakutô qui n'était plus qu'à quelques mètres. Byakuya saisit Senbonzakura avec un soulagement qu'il dissimula tant bien que mal ; même s'il n'y avait plus personne dans la pièce, il restait un noble.
Et maintenant, il pouvait contre-attaquer. Il allait chasser les intruses hors de son manoir et s'enquérir du sort de ses serviteurs gouvernantes, et autres ancêtres collants qui y habitaient. Il attendit quelques secondes pour savoir si personne n'était derrière la porte, puis l'ouvrit d'un coup et sortit de ses appartements. Les fangirls les plus proches n'étaient qu'à dix mètres, ce qui était parfait.
Ce qui le fut beaucoup moins, ce fut le filet qui s'abattit sur lui au moment où il sortit, le clouant au sol.
La lutte qui suivit fut épique. Byakuya ne se rappelait pas un combat où il s'était autant démené, même dans ses meilleurs jours contre Yoruichi, même contre Ichigo. Sans doute parce que, tout motivé qu'il était à ces moments là, quelque soit ce qu'il risquait de perdre, ce n'était rien à côté de la perspective de se faire déshabiller puis tripoter (et même pire!) par une bande de filles complètement folles, sans compter le bain de sang et de salive auquel il n'allait pas échapper, et les dommages plus ou moins irréversibles causés à ses tympans si elles continuaient de brailler comme ça. Ça en plus de son honneur souillé, et de sa dignité partie en morceaux avec ses vêtements.
Toujours est-il que dès qu'il fut à terre, une quinzaine de filles sorties d'il ne savait où lui tombèrent dessus pour l'empêcher de se libérer.
-Arrachez-lui son zampakutô! ordonna une petite brune qui semblait avoir de la suite dans les idées, obligeant le capitaine à lutter contre cinq filles pour ne pas perdre son arme. Une autre glissa sa main entre les mails du filet pour essayer de lui coller un sparadrap sur la bouche, histoire de l'empêcher d'utiliser les kidô.
-Allez! On va l'avoir! encouragea l'une des assaillantes, tirant de toute ses forces pour séparer l'épée de son propriétaire, alors que d'autres essayaient de lui immobiliser les bras et les jambes.
Byakuya perdit la bataille. Mais il préférait encore mourir que d'avouer qu'il avait mordu la fille au scotch pour s'en débarrasser.
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De l'autre côté du manoir, Ichigo était parvenu à la porte d'entrée. Inconscient de ce qui allait lui arriver, il frappa à la porte du manoir Kuchiki.
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Renji, quant à lui, remplissait sans trop se presser la pile de paperasse qui était sur son bureau. Son capitaine avait posé un jour de congé, pour raison familiale.
-Encore une affaire de nobles, grommela en lui-même le lieutenant. De toute manière, le jour où le capitaine Kuchiki posera un congé maladie, il faudra lui demander ses dernières volontés avant qu'il parte.
Il se replongea dans son dossier en entendant quelqu'un arriver. Pourvu que ce ne soit pas son capitaine! Il n'était même pas à la moitié des papiers. Quelqu'un toqua doucement à la porte. Renji poussa un soupir de soulagement (la capitaine n'aurait jamais frappé comme ça!) et invita la personne à entrer. C'étaient des nouvelles recrues. Que des filles, et aussi rouges que ses cheveux.
-Oui? demanda-t-il, ravi de la distraction.
-Aaaaah, c'est lui, murmura l'une des filles dans un râle ravi.
Renji eut soudain un très mauvais pressentiment.
-Qu'est-ce que vous voulez?
-Toi.
La réponse fut donnée en chœur par trois filles. Et soudain, le vice-capitaine comprit. Il avait en face de lui les auteurs de la lettre de chantage reçue il y a plus de deux semaines. Fangirls. Qui voulaient le... Non, il ne préférait pas y penser!
-Euh... répliqua-t-il du tac à tac.
Oh la la, pourquoi n'était-il pas allé à la onzième comme prévu? Pourquoi n'avait-il pas comme d'habitude abandonné les papiers pour aller s'amuser? La fenêtre était à trois mètres de lui sur la gauche et lui permettrait peut-être de s'échapper.
-Je peux vous aider? interrogea-t-il en se levant, voyant des filles au bord de l'évanouissement.
-Oh, il est trop chou...
Abarai plongea brusquement par la fenêtre, s'écrasa sur le sol dehors, se releva et se mit à courir de toutes ses forces.
-KYYYYYYAAAA! Attends nous!!
-On veut voir tes tatouages!!
Il passa devant Rikichi qui trouva, admiratif, qu'il avait beaucoup de succès auprès des femmes. L'homme aux cheveux rouges sortit comme une flèche de sa division, les furies sur ses talons. Où aller maintenant?
Voilà ^^! Merci à MmeRoronoa pour sa relecture! Sinon, et bien, j'ai commencé l'histoire sans vraiment faire de plan. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai déjà une petite idée de comment vont se faire attaquer les pauvres shinigamis. Mais alors comment ça va se terminer 0_ô...
L'histoire risque d'être un peu plus longue que celle du Tour de Las Noche nu, et d'ailleurs j'invite ceux qui ne connaissent pas et qui ont apprécié ce premier chapitre à aller la découvrir dans mon profil (PUB, je sais ^^') pour voir ce qu'ont subi les arrancars et leurs chefs. Et, tant que j'y suis, je remercie tous ceux qui ont suivi cette histoire il y a environ un an et qui m'ont mis au total à ce jour 89 reviews!
Verdict ^^?