Titre : Chimères
Auteur : Anders Andrew
Fandom : Death Note
Rating : K+
Note : Mello à terre. A la limite de la dépression...mais heureusement qu'il y a Matt. Son seul espoir. Sa dernière chimère.
Tes rêves, tu les crées. Tu les construis, tu leurs apportes des bases solides. Tu les bichonnes, tu les chouchoutes. Tu fais tout pour qu'ils se réalisent un jour.
Mais un jour, justement, ils s'écroulent. Tout s'effondre alors, et tous ces jolis rêves que tu avais bâtis avec amour te retombent sur la tête, avec un seul but : t'écraser.
Et après, tout ce qu'il te reste, ce sont des souvenirs; tu te mets à rêver, mais au passé. Tu te souviens, et tu regrettes. Tu souhaites avoir agit différemment, mais il est trop tard maintenant. Tu as eu la folie des grandeurs, tu as cru pouvoir voler jusqu'au soleil - et tu t'es brûlé.
Je me suis brûlé. Au sens propre.
Mes rêves, mes ambitions, mes espoirs…tout est parti en cendres. Que faire ? Que faire pour réparer…?
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Là, j'ai un portable dans la main. Je suis assis sur une poubelle, dans une ruelle sale seulement éclairée par une lupiote au dessus d'une porte cochère. Non loin de moi, il a un chat de gouttière qui cherche de quoi manger dans les détritus.
Voilà ce que je suis, ce que je fais : fouiller dans ce tas de déchets qu'est ma vie, et trouver une solutions. Pour survivre - du moins un temps. Le temps de réparer mes erreurs.
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Ce téléphone…si j'appuie sur « appel », il n'y aura pas de retour en arrière possible.
Je sais que c'est risqué d'impliquer Matt là-dedans.
Mais je suis égoïste. Je me reprend à rêver : peut-être que je m'en sortirais. Peut-être qu'on s'en sortira. Ensemble. On sera invulnérable.
Il m'a manqué. Je veux le voir, lui parler. Me jeter dans ses bras et pleurer sur mon triste sort.
Peut-être que finalement tout n'est pas perdu. Je pourrais remonter la pente. Après tout, aucun dégât n'est irrémédiable.
Je veux le voir. Qu'il me console. Je veux le voir, je veux le voir, JE VEUX LE VOIR.
Ta gueule, je réfléchis. Mon génie est tout ce qu'il me reste…
Mais c'est largement suffisant. Il n'y a pas de raison : Je suis Mello, je suis le numéro 1, je…
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« Allô ? »
Merde, j'ai appuyé.
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Foutu orgueil.
