Suite à la fin de Forgiving Rollins (S16e10) j'ai modifié l'histoire, ou plutôt les événements. Alors j'ai publié ce début à la demande de deux lectrices qui ont suivi cette histoire sur mon livejournal. J'espère que cela vous plaira.
« Je veux que tu ailles voir mon thérapeute, c'est important. »
Oui important…pour qui ? Pour moi ?
Pourquoi je ne le pensais pas ?
Donc c'était pour les autres ?
…cela m'importait peu…
Car mes conflits intérieurs étaient toujours aussi omniprésents.
Amanda qui était actuellement seule dans la salle d'attente, feuilletant un magasine de mode, puis le reposa aussitôt. Elle observa les alentours en soupirant, elle sentit la nervosité gagner à grand pas. Elle croisa les jambes, et vit bouger sa jambe gauche en essayant de penser à autre chose qu'à sa consultation imminente. Le temps défilait terriblement lentement, mais pas son ennui qui atteignait un seuil précaire. Elle avait envie que d'une seule chose, en réalité deux : boire et jouer au poker.
Cela lui ferait éphémèrement oublier sa situation, tout les murmures qui courraient derrière son dos comme une traînée de poudre. Et le regard de certains collègues qui ont pitiés d'elle, mais surtout d'autres machistes. La femme dans la police avait toujours était mal perçue envers les membres masculins. Les femmes étaient faibles, faciles, et on n'avait aucune estime envers elles. Elle avait une plastique bonne à reluquer, elle ferait une bonne secrétaire, sous les ordres d'un patron.
Elle fixa la plaque du psychologue sur sa porte, non elle était capable de s'en sortir seule. Elle se leva de sa place inconfortable et partie.
Lâche…
Fuyarde…
Oui, elle n'était pas le grand sergent Benson, forte, intelligente, qui a surmonté les pires horreurs avec ce malade de Lewis. Voir un psy pour raconter les moments difficiles de son passé et puis se donner à cent pour cent dans son travail, non ce n'était pas son issu principal. Certes, lorsqu'on évoquait le viol, les moments de ces événements brutaux qui s'en suivirent…elle avait toujours cette boule qui se formait dans son estomac. Et son métier dans la division, côtoyant quotidiennement des victimes d'agression sexuels ne l'a mettait pas forcément dans les meilleures conditions.
Toutefois, cela ne faisait que décupler son envie d'attraper et d'enfermer dans des cages ces pourritures qui croyaient aisément pouvoir s'en sortir au fileyt de la justice. Alors pourquoi lorsque son ancien supérieur, le député Chef Dodds a été arrêté puis jugé coupable, elle n'avait eu aucun soulagement à ce verdict ? Elle avait mainte fois dit à des victimes que lorsque leur agresseur était derrière les barreaux, sous le crible d'un juré populaire, elles pouvaient remonter la pente.
Néanmoins ce n'était pas son cas, elle n'avait jamais eu du soulagement en affrontant son ancien supérieur, toujours ce malaise envahissant. Elle n'arrivait pas à faire face à son passé, c'était pour cette raison qu'elle s'était adonné aux addiction, et qu'un simple psy ne l'aiderait en rien.
Il avait été trop loin, qu'il soit ivre ou non…
Quelle excuse, en y repensant, c'était vraiment peu crédible. Elle sortit rapidement du cabinet du psychologue, s'aventurant dans le froid de la ville, elle n'était pas pour autant libérée de ses démons, elle avait seulement trouvée une alternative à ses souvenirs qu'elle ne souhaitait que les faire disparaître. Alors il fallait les noyer…et ce bar au fond de la rue était le lieu propice pour cela.
