Notes : me revoilà. Quoi ? Une nouvelle fic' alors qu'elle est en retard dans la première ? J'ai besoin de changement, et j'ai eu envie cet après-midi d'écrire quelque chose de complètement différent de ce que j'ai pu produire auparavant. Bien sûr, je vais continuer mes fan fictions déjà en cours de route ! Je ne sais pas encore quel tour va prendre cette histoire, mais dites-vous bien que ça n'aura aucun rapport avec les autres ! Fini, les personnages qui sortent de mon imagination !


Requiem pour un ange

Chapitre Un : Une affaire de morts

Yazoo se laissait porter par les courants de la Rivière de la Vie. Il n'était plus qu'un esprit, mais il sentait ses longs cheveux lui caresser les joues et les filaments éthérés, mi-liquides, mi-gazeux ballotter son corps de part et d'autre du flux. Il n'avait conservé aucun de ses sens, bien sûr, mais les souvenirs qu'il avait d'eux lui permettaient d'avoir le sentiment de voir, d'entendre et de respirer un air inexistant. Malgré l'immensité de la Rivière de la Vie, Yazoo se sentait étranger à ce monde qu'il ne connaissait pas et qui semblait vouloir le repousser vers ses frontières les plus reculées.

Depuis combien de temps était-il prisonnier ici ? Quelques minutes ? Quelques heures ? Peut-être qu'il dérivait depuis des milliers d'années... Ici, il n'avait plus la notion du temps et de l'espace. Il était devenu une partie du grand tout que Mère haïssait tant. La perspective de devoir passer l'éternité ici lui donnait la nausée, bien que cette sensation ne fût qu'un lointain souvenir de sa vie terrestre. Une courte vie qui lui avait enseigné qu'il ne fallait jamais se fier aux humains, surtout à ceux qui se prétendaient faire partie de votre famille…

Mais le pire dans tout cela, c'est que Yazoo était absolument seul. Seul avec ses souvenirs et sa rancune envers celui qui l'avait envoyé ici. Nulle trace d'aucun de ses frères, nulle présence familière. Bien que de nature distante, il aurait aimé pouvoir sentir l'aura de Kadaj ou de Loz à ses côtés. Même Mère ne lui parlait plus. Avait-elle disparu en même temps que Sephiroth, lorsque leur traître de Grand frère lui avait porté le coup fatal ? Non, impossible. Elle ne pouvait pas mourir. Une autre idée, aussi terrible que la précédente, lui vint à l'esprit : elle l'avait abandonné parce qu'il ne s'était pas montré assez fort à ses yeux.

Sans elle, il n'était rien. Il ne méritait pas de vivre si Jenova n'était plus là pour le guider. Néanmoins, dériver lentement au gré des fluctuations de la Rivière de la Vie n'était pas un sort plus enviable. Yazoo se sentait aussi mal que lors de son agonie dans le monde des vivants. La sensation de la pluie acide lui brûlant la peau réveilla en lui une terreur primitive. Mais, comme à son habitude, il ne se laissa pas aller à la panique et garda son calme olympien.

Un jour, il retrouverait la trace de ses frères. Ils devaient se trouver quelque part dans ce fleuve qui parcourait le monde entier ; après tout, ils étaient morts en même temps que lui, tués par le traître. Ah ! Si seulement ils avaient été moins assoiffés de vengeance ! Ils auraient mieux fait d'observer les faits et gestes de Cloud au lieu de l'attaquer sans réfléchir. Ainsi, ils auraient eu une chance de l'affaiblir, et Sephiroth aurait pu l'obliger une bonne fois pour toutes à poser un genou à terre.

Sephiroth... Comme il devait être déçu par leur attitude à tous les trois. Kadaj, Yazoo et Loz avaient juré à Mère et lui de les faire revenir dans le monde des vivants, et voilà où ils en étaient, à présent !

Yazoo prit alors une décision, cruciale dans cet environnement hostile. Rassemblant ses dernières forces spirituelles, il se mit à la recherche de Sephiroth, Kadaj et Loz. A eux quatre, ils seraient capables de revenir sur terre. L'esprit du jeune homme avait la certitude qu'ils n'avaient pas encore accompli leur destin. Ils étaient nés pour servir leur génitrice. Tant que l'honneur de Mère ne serait pas vengé, nul d'entre eux ne trouverait le repos.

Au bout d'un certain temps passé à suivre le chemin qui le mènerait à ses frères, Yazoo sentit le courant s'agiter autour de lui. Malgré ses efforts pour remonter le courant, le flot d'âmes l'emporta malgré lui vers une destination inconnue. C'est alors que le décor changea : au lieu de l'habituelle obscurité illuminée par la Rivière de la Vie, il se trouvait dans une salle immense dont il n'apercevait même pas les limites. Au centre de cette pièce l'attendait un étrange personnage...

C'était un jeune humain. Grand, bien bâti, il irradiait l'assurance et le courage. Ses semblables, de son vivant, devaient le trouver séduisant. Même Yazoo était impressionné par son charme et sa vigueur calme. Ses cheveux bruns, ébouriffés, encadraient son visage séduisant. La lueur de la makô brillait dans ses yeux bleus. Voilà pourquoi l'argenté n'avait pas ressenti de mépris à son égard ; ils avaient quelque chose en commun…

Contrairement aux autres humains, il ne le fixait pas avec de la terreur au fond des yeux. Il n'émanait de lui ni haine, ni crainte, ce qui troubla profondément Yazoo.

-Salut ! s'exclama-t-il avec bonne humeur.

-Qui êtes-vous ? lui demanda l'Incarné.

L'homme éclata d'un rire clair dénué de raillerie. Mais Yazoo, n'était pas dupe ; il se moquait de son ignorance, comme les quelques personnes à qui il avait demandé son chemin, à Edge. Ils connaissaient des choses apparemment élémentaires dont il ne soupçonnait même pas l'existence, ce qui l'irritait au plus au point. Que pouvait-il au fait de n'avoir jamais reçu une éducation conventionnelle ?

-Tu es censé être une partie de l'esprit de Sephiroth, tu possèdes ses souvenirs, et tu ne te rappelles pas de Zack ? reprit l'inconnu.

-Jamais entendu parler, répondit Yazoo, sur la réserve.

De quoi parlait-il ? Les souvenirs de Sephiroth ? Bien sûr, il connaissait la manière de combattre de son aîné et s'efforçait de la copier ; il savait, à l'instar de ses frères, l'importance que Mère avait à ses yeux. Mais malgré leur lien privilégié avec l'esprit de Sephiroth, ils n'avaient jamais eu accès à ses souvenirs personnels !

-Bizarre…, fit l'humain. Bah ! Il n'est jamais trop tard pour se présenter.

Il haussa les épaules et tendit le bras vers l'argenté, qui recula de quelques pas comme un animal craintif. Que lui voulait-il ? Pourquoi voulait-il le toucher, alors que les autres répugnaient à entrer en contact avec lui ?

-N'aie pas peur, l'encouragea-t-il. Je veux juste te montrer quelque chose.

Intrigué par l'attitude familière de l'inconnu, Yazoo se rappela que ceux qui avaient été exposés à la makô possédaient également des cellules de Jenova. Cloud s'était montré méfiant quand ils s'étaient rencontrés la première fois ; mais ils l'avaient attaqué… Puis il était devenu un ennemi. Mais Zack, lui, inspirait la confiance.

D'un geste hésitant, il tendit la main vers celle du jeune homme. Ses doigts tremblaient ; il n'avait pas l'habitude d'une telle attitude de la part d'un humain.

Il replia ses doigts lorsque Zack tenta de lui attraper la main. Il avait peur de tomber dans un piège. La Planète était capable de créer des images rassurantes pour l'éloigner de Mère…

-Je ne vais pas te faire de mal, dit Zack en souriant.

Lorsque leurs mains s'effleurèrent, le décor changea autour d'eux. Yazoo découvrit un paysage qui lui était familier. Sous ses yeux s'étendait un désert grisâtre parsemé d'énormes rochers. Au loin, il vit la silhouette d'une ville, gigantesque masse métallique brisant la monotonie du paysage. Edge… Et puis Midgar, cité déchue ravagée par le Météore. Yazoo connaissait l'histoire de cette région du monde ; tout le monde en parlait comme d'une catastrophe phénoménale. Mère, elle, lui avait appris que le Météore avait libéré bien du monde de l'emprise des puissants de ce monde.

-Tu reconnais cet endroit ? lui demanda Zack.

-Pourquoi m'avoir emmené ici ? Pour me rappeler que je suis mort ?

Yazoo savait bien qu'ils ne se trouvaient pas réellement dans le désert de Midgar. Ce n'était qu'une illusion, une image créée par la Rivière de la Vie pour embrouiller ses sens et endormir sa vigilance. La preuve : le vent ne soufflait pas et il ne sentait pas la chaleur du désert sur sa peau. Il n'y avait pas un bruit.

-Tu n'es pas mort, Yazoo…

-Inutile de me mentir ; je ne suis pas dans la Rivière de la Vie pour rien !

Zack secoua la tête et changea de sujet :

-Je t'ai amené ici pour que tu comprennes la réalité des choses.

-Qu'y a-t-il à comprendre ? Je suis mort, mes frères sont morts, et Mère a disparu…

L'Incarné se tut. Sans le vouloir, il s'était allé à dévoiler ses sentiments. Une erreur fatale dans certaines circonstances…

-Ta Mère, hein…, fit pensivement le jeune homme.

Il désigna le désert d'un grand geste. Yazoo tourna son délicat visage vers le paysage.

-Voilà ce que ta Mère a fait. La folie des hommes, leur désir de puissance… Elle est à l'origine de tout cela.

-Vous mentez ! s'offusqua-t-il. Les hommes se sont corrompus eux-mêmes !

-C'est bien ce que je pensais, dit Zack en se passant une main sur le front. Jenova, en anéantissant les Cetras, a créé l'humanité. Voilà ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

Yazoo secoua la tête. Il n'en croyait rien. Il était impossible que Mère lui ait menti !

-Regarde ce paysage… Autrefois, il était couvert de prairies et de forêts.

-Ce sont les humains qui ont pillé l'essence vitale de la Planète. C'est pour cela que nous devons apprendre à la contrôler, pour la libérer de l'emprise de ces fous.

-C'est ce que Jenova t'a dit ? s'étonna-t-il. Elle-même n'a pas conscience de l'étendue de sa mégalomanie !

-Ne l'insultez pas ! le menaça Yazoo. Vous n'avez aucune idée de qui elle est.

Zack leva les mains pour le calmer.

-Elle s'épuise à lutter contre les humains et nous, nous sommes là pour l'aider dans sa tâche. Est-si dur à comprendre ?

-A comprendre, non, mais à accepter, oui ! s'emporta Zack. Les humains peuvent changer, tu l'as constaté toi-même à Edge !

-C'est faux… Ce monde n'a pas changé. Il est aussi terne, si ce n'est plus, que lorsque la Shinra le gouvernait.

Zack ouvrit la bouche pour répliquer, puis il se ravisa. Tant mieux. Yazoo ne voulait pas avoir à débattre de questions pareilles. En peu de temps, il avait appris que les mots ne suffisaient parfois pas à persuader quelqu'un.

-Si tu le dis… A mon avis, tu as encore beaucoup de choses à apprendre.

-Facile à dire. Je suis mort. Il n'y a rien que des mensonges dans la Rivière de la Vie ! s'exclama l'argenté.

-Plus pour longtemps, jeune homme…

Avant qu'il ait pu s'écarter, Zack lui empoigna le bras. Yazoo tenta de se dégager, mais en vain. Il avait conservé sa force surnaturelle en dépit de son statut d'esprit. L'Incarné sentit un poids dans son estomac. Que lui arrivait-il ?

-Lâche-moi ! s'écria-t-il, apeuré.

-Pas de soucis ! Tu vas vivre. Tu vas vivre, tu entends !? répéta l'homme comme l'Incarné continuait de se débattre pour échapper à sa prise.

Yazoo regarda l'homme et lut dans ses yeux une sincérité sans faille. Et si lui faire confiance était le meilleur choix ? Après tout, il avait déjà tout perdu…

-Fais-moi confiance. Je ne veux pas te voir passer l'éternité dans la Rivière de la Vie.

Il manqua pousser un soupir de soulagement. Il avait eu si peur de devoir retourner errer dans les tréfonds de la Rivière de la Vie... Il allait désormais pouvoir repartir en quête des restes de Jenova, de son traître de frère qui l'avait tué, ainsi que de Kadaj et Loz. Il les retrouverait puis, dès qu'ils seraient de nouveaux réunis, ils partiraient en quête de leur Mère…

-N'agis pas de manière inconsidérée, cette fois, lui conseilla Zack.

Les paroles de ce dernier l'offusquèrent. Agir de manière inconsidérée ? N'importe quel enfant ferait tout pour sa mère ; en combattant les ennemis de Jenova, Yazoo lui avait seulement prouvé à quel point il lui était fidèle...

Néanmoins, il ne répondit pas et se contenta de détourner le regard. Que Zack prenne cela pour de la gêne s'il le souhaitait, ce n'était pas son problème. Il avait d'autres chats à fouetter.

Comme Cloud, par exemple.

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De retour dans la Rivière de la Vie, Zack poussa un soupir de lassitude. Il serait long à convaincre, celui-là ! Heureusement, son cœur était déjà rongé par l'incertitude. Jenova n'avait plus autant d'influence sur ses « fils » qu'auparavant. Si Yazoo apprenait à vivre sur terre, il découvrirait bientôt que la vie ne se résumait pas à une lutte désespérée pour d'absurdes idéaux.

Pour l'aider à comprendre le sens du mot vivre, Zack comptait sur un fidèle ami. Mais il espérait surtout que ce dernier ne se montre pas trop dur…

-Tu parles d'une histoire…, murmura-t-il pour lui-même.

-Il va s'en sortir, ne t'en fais pas, fit une voix douce près de lui.

Le jeune homme se retourna et tomba nez à nez avec la belle Aerith, qui lui souriait malicieusement.

-J'espère bien…, soupira-t-il. Tu sais, que ce soit sur terre ou dans la Rivière, il est effrayé par le monde qui l'entoure.

-C'est vrai, concéda la jeune femme. Mais même s'il n'en a pas l'air, il est fort. Il saura survivre.

-Son cœur est fort, mais que penses-tu de ses convictions ?

Aerith croisa les bras et réfléchit un instant.

-C'est simple : soit il comprend que Jenova n'est pas le centre du monde, soit il reste dans l'obscurité, fournissant à la Calamité une faille pour reprendre le contrôle de sa conscience…

-J'ai du mal à être optimiste sur ce coup-là, Aerith. On a pris de gros risques en décidant de le renvoyer dans le monde des vivants.

-N'oublie pas que c'est la Planète elle-même qui a pris cette décision. Si on l'avait laissé rester ici, il aurait perturbé toute la Rivière avec ses pensées morbides !

Zack était bien placé pour savoir que les âmes qui composaient l'essence de la Rivière de la Vie se troublaient à la moindre agitation. Les morts allaient et venaient, et la plupart, comme Yazoo, n'étaient pas prêts à accepter la réalité de la mort. Mais lui, pouvait-il accepter la rudesse de la vie ?

-Alors en gros, la Planète a préféré le rejeter plutôt que de le forcer à expier ses fautes ici ?

-C'est mieux ainsi, non ? dit Aerith.

-C'est vrai…

-Et il n'est pas le seul à devoir évoluer, ajouta-t-elle.

-Tu as raison… Et qu'allons-nous faire pour ses frères ?

-J'ose espérer que Jenova n'a plus aucune influence sur eux…

Elle soupira. Elle combattait la Calamité sans relâche depuis des années. Aujourd'hui, elle devait être épuisée.

-C'est à la Planète de décider ce qui sera le mieux pour eux… Ah ! Même morte, elle continue de nous inquiéter, pas vrai ? Allez, ça va marcher ! Nous avons des amis sur qui compter.

-Merci, Zack, sourit l'esprit de la jeune femme. Je me demande ce que je ferais sans toi.

-Moi aussi, je me le demande ! rit-il.

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Yazoo ouvrit les yeux. La première sensation physique qu'il retrouva fut la pulsation de son sang dans son cœur et dans ses veines. Ce fut tout d'abord douloureux, puis il s'habitua à ce rythme régulier qui lui rappelait un souvenir à demi effacé. Sa respiration se bloqua une ou deux fois. Il avait presque oublié comment inspiré et expirer.

Ses nerfs se réveillèrent dans un éclair de douleur. Il ressentit brutalement chaque parcelle de son corps, et le choc fut si rude qu'il laissa échapper une plainte rauque. Comme il n'avait pas pu parler depuis bien longtemps, ses cordes vocales s'étaient engourdies et le son qu'elles produisirent s'étrangla dans sa gorge.

En réalité, chacun de ses sens s'étaient endormis. Son champ de vision se résumait à un vague paysage composé de taches bleues, blanches et noires. Il n'entendait rien, sinon un sifflement suraigu qui lui vrillait les tympans. L'air glacé qu'il respirait avec maintes difficultés ne possédait aucune odeur, à part l'effluve de makô qui lui collait à la peau.

Lorsque que son corps fraîchement réincarné s'habitua à ce déluge de sensation, Yazoo tenta de se redresser. Peine perdue : ses muscles raides lui interdisaient d'esquisser le moindre geste. Il avait mal et sa peau le démangeait par endroits. Lorsque son odorat revint à la normale, il perçut le parfum écœurant du sang séché. Il était blessé ? Voilà pourquoi ses côtes et ses bras le faisaient aussi souffrir !

Il en aurait presque pleuré. Mais il lui fallait être fort, supporter la souffrance et attendre que tout soit redevenu normal. Ce n'était pas la première fois que la douleur était si intense !

L'Incarné commença à prendre peur. Il était blessé, gelé jusqu'aux os et, pour la première fois de sa courte existence, aussi vulnérable qu'un nourrisson. La présence de ses frères lui manquait terriblement ; ils n'étaient à priori nulle part. En temps normal, Yazoo aurait su dire sans hésiter où ils se trouvaient, ce qu'ils ressentaient et s'ils étaient en bonne santé. Mais là, rien. Le lien qui les unissait les uns aux autres semblait s'être rompu. Étaient-ils vraiment morts ?

Lorsqu'il trouva la force de bouger, l'argenté ignora ses flancs douloureux, se releva et s'assit dans l'herbe sombre qui recouvrait le sol de la forêt. La Cité perdue... il n'imaginait pas que cet endroit puisse être plus calme encore que pendant les quelques jours les quelques jours qu'ils avaient passés ici. Il se sentait seul. Croisant les bras autour de ses genoux, il se souvint de la chaleur rassurante que Kadaj et Loz dégageaient lorsqu'ils dormaient tous les trois, blottis les uns contre les autres pour se protéger du froid...

Cette pensée le berça un moment. Il somnola tout en réfléchissant à la situation. Il fallait qu'il les retrouve, voire qu'il les extirpe de la Rivière de la Vie comme il l'avait fait pour lui-même. Seul, il ne pourrait pas partir à la recherche de Sephiroth et de leur Mère...

C'est alors qu'il entrevit un mouvement à travers le voile flou qui recouvrait sa vue, au cœur de la forêt.