Voici une histoire dont j'ai eu l'idée. Ce n'est qu'un prologue, pour voir si c'est possiblement intéressant.

Disclaimer : Tout est à J. K. Rowling. Seule l'histoire m'appartient, et encore… ;)

Bonne lecture!

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Hermione soupira, assise dans son lit.

- Hermione chérie, viens, c'est l'heure de ton bain! lui répéta sa mère, qu'elle entendait de la salle de bain.

C'était cette affirmation qui lui avait arraché un soupir quelques instants plus tôt. Elle se leva malgré le serrement qu'elle avait au cœur et alla rejoindre sa mère.

- Maman…

- Quoi, ma puce ?

- Je peux prendre mon bain toute seule.

- Quoi ?

À contrecœur, Hermione lui répéta ce qu'elle venait de dire.

- Mais non, ma chérie, je vais t'aider à prendre ton bain, comme je le fais chaque jour.

- Maman!

Hermione essayait d'être douce et ferme à la fois, parfois, par contre, ses émotions prenaient le dessus et son ton perdait de sa douceur.

- Maman… se reprit-elle plus calmement. Je prends mes bains toute seule, maintenant. Tu ne te rappelles pas? Je n'ai plus cinq ans. J'en ai dix-huit.

- Hein? On ne prend plus… ah oui.

Le visage et la voix de sa mère s'assombrirent.

- Oui, ça me dit vaguement quelque chose. Ah oui, ajouta-t-elle brusquement après quelques secondes de silence. Je me rappelle maintenant.

Hermione sourit, mais son sourire ne contenait aucune joie.

- Bon, finit par soupirer sa mère, je vais te laisser seule, ma chérie.

- Merci.

Elle sortit de la pièce et Hermione l'entendit descendre les marches pour rejoindre son père au salon du rez-de-chaussée.

Elle se fit couler un bain bien chaud, y entra et sans attendre plus longtemps, elle s'y immergea complètement. Elle resta environ une minute sous l'eau, puis en ressortie, la respiration haletante. Les yeux fermés, Hermione soupira d'aise et de tristesse à la fois. Elle se permit enfin de penser à ce qui la tracassait depuis plusieurs jours.

Elle n'était pas du genre à s'enfler la tête et à se féliciter pour n'importe quoi ; malgré tout, elle savait que le rôle qu'elle avait joué dans la guerre était déterminant. Hermione était vraiment contente de sa participation à la guerre et de l'issue de celle-ci – comment aurait-il pu en être autrement? – mais, malgré cette satisfaction et le comble d'être devenue, avec ses deux meilleurs amis, un symbole d'espoir pour toute une génération, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un goût âcre dans la bouche en y repensant.

En effet, quelques jours plus tôt, la réalité l'avait rattrapée. Plutôt durement, d'ailleurs. Maintenant, elle devait donc se l'avouer, malgré l'importance qu'elle avait joué dans la chûte des Forces du Mal, elle aurait donné n'importe quoi pour n'avoir été qu'un combattant parmi tant d'autres.

Car ainsi, elle n'aurait pas été obligé d'enlever elle-même la mémoire de ses propres parents.

Hermione reprit son souffle et replongea sous l'eau. La douleur de voir ses parents, ensemble et heureux, ne la reconnaissant même pas, était encore très présente. C'était normal : elle était aller les rechercher seulement quelques jours auparavant. Oh, elle aurait pu y aller bien avant, mais, elle voulait d'abord s'assurer que tous les Mangemorts étaient soit morts soit emprisonnés, pour ne pas que ses parents, retrouvés par l'un d'eux, fassent l'objet d'une vengeance ou d'un chantage quelconque. Quand il eût été prouvé qu'il n'y avait plus aucun danger, vers la mi-août suivant la fin de la guerre, elle s'était dépêchée vers l'Australie.

Elle ne s'attendait pas à avoir un tel coup au cœur. Trouver ses parents fut facile, se convaincre que les ramener en Mr. et Mrs. Granger était bonne en était une autre.

La vei semblait tellement plus facile pour Wendell et Monica Wilkins. Ne pas avoir leur fille leur enlevait tous leurs tracas, doutes et peurs de parents qu'elle avait vu tant de fois faire froncer leurs sourcils. Dans les deux jours où elle les avait observés, elle ne vit jamais aucune pensée sombre venir déranger leur vie parfaite.

Mais évidemment, Hermione voulait retrouver ses parents. Était-ce à cause de sa précipitation à vouloir les faire retrouver leurs identités ou son anxiété cette journée-là, elle n'en savait rien. Toujours est-il que, pour la seule et unique fois de sa vie, mais peut-être aussi pour la plus importante, Hermione Granger rata son sortilège. Ou, du moins, en partie. Ses parents ne retrouvèrent pas la mémoire entièrement, ni immédiatement. Elle leur revenait par petits bouts, au fil du temps. Des fois ils oubliaient des événements récents et pensaient donc être dix ans en arrière, des fois ils oubliaient des choses qu'ils s'étaient déjà rappelés. Des fois même, ils confondaient leur vie avec celle des Wilkins. Mais, s'ils s'étaient tout de suite rappelés l'existence de leur Hermione, il y avait une majorité de leur ancienne vie qui ne leur était toujours pas revenue en mémoire. Les chocs les plus brutaux à ce sujet étaient à propos du monde magique. Quand ils oubliaient son existence, ou qu'ils ne comprenaient plus comment il fonctionnait, Hermione se sentait exclue de la vie de ses propres parents. En effet, ils vivaient ces moments en ignorant le monde dans lequel était immergé jusqu'au cou leur fille!

Ainsi, dépendant des jours, ils appelaient leur fille « ma puce » comme à ses cinq ans, ou, plus normalement, « ma chérie ». Ainsi, dépendant des jours, ils la regardaient comme un monstre lorsqu'elle se servait de sa baguette, ou, au contraire, lui lançaient un regard reconnaissant.

Depuis plusieurs jours, Hermione Granger vivaient donc avec des semi-étrangers qui étaient en fait ses parents.

Les larmes coulèrent sur les joues d'Hermione et vinrent s'ajouter à l'eau du bain, tandis que, d'une voix tremblante, elle exprimait à voix haute sa crainte :

- Est-ce que leur mémoire reviendra un jour ?

Le dire ainsi, entendre ses mots résonner dans sa salle de bain lui donna l'impression de concrétiser sa peur. Pour s'éclaircir les idées elle sombra une fois de plus dans l'eau. Lorsqu'elle émergea, il n'y avait plus aucune trace de larmes sur son visage. Elle sortit du bain, un peu plus sereine qu'elle y était entrée.

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Il y avait des ombres autour d'elle. Plein de Mangemorts l'entouraient. Elle voulait crier mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle essaya de bouger, mais aucun de ses membres ne lui obéissait. Soudain, elle sentit une forme bouger derrière elle… Le serpent. Nagini. Une expression de terreur se dessina sur son visage. Les Mangemorts éclatèrent de rire à sa vue. Puis, une voix froide, aiguë, dont elle ne pouvait voir le propriétaire mais dont elle devinait de qui il s'agissait, murmurait :

- Tue.

D'un coup, Hermione se réveilla en sueur. Après quelques respirations haletantes et la certitude qu'elle se trouvait en sécurité dans son lit, elle essaya de déterminer ce qui l'avait réveillé. Elle aperçut alors un hibou qui cognait sur le carreau de sa fenêtre, semblant tanné d'attendre. Machinalement, Hermione se leva pour aller lui ouvrir et elle s'empara de la lettre. Le hibou prit alors son envol, manifestement content d'avoir accompli sa mission. Lorsqu'il fut hors de vue, Hermione observa l'enveloppe qu'elle tenait à la main. Elle sourit en reconnaissant le sceau de Poudlard.

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Mr. et Mrs. Granger déjeunait tranquillement dans leur cuisine, par un matin radieux, lorsqu'ils entendirent un cri provenir de l'étage. Ils se précipitèrent alors à toute vitesse dans la chambre de leur fille, source de ce hurlement à se déchirer les tympans. Essouflés, ils défoncèrent presque la porte avant de s'exclamer en même temps :

- Qu'y a-t-il, ma chérie ?

- C'est les méchants? Ils sont revenus ? demanda son père.

- Tu as fait un autre cauchemar? s'enquit sa mère avec inquiétude.

Hermione, qui se trouvait au bord de la fenêtre, ne les regardait même pas. Elle ne détachait pas ses yeux d'un papier qu'elle tenait à la main.

- J'ai été nommée Préfète-en-Chef… murmura-t-elle sans y croire.

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- Saloperie, murmua Drago Malefoy pour lui-même.

- Drago! le reprit sa mère d'un ton autoritaire.

Pour le grand malheur de celui-ci, elle avait l'ouïe très fine.

- Que se passe-t-il ? Encore une mauvaise nouvelle ?

Son ton était redevenu doux et elle se leva du canapé pour aller rejoindre son fils, qui se trouvait devant la cheminée du salon principal du Manoir Malefoy.

- Ça dépend pour qui.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Expliques-toi.

Il se retourna lentement pour faire face au regard maternel. Il détailla ses traits fins, ses cheveux blonds et son air digne. Il devinait déjà l'air que prendrait le visage de sa mère à l'annonce de sa nouvelle. Finalement, il baissa les yeux et soupira avant de marmonner :

- J'ai été nommé Préfet-en-Chef.

Les sourcils de sa mère se haussèrent, ses yeux se mirent à briller et un sourire se dessina sur son visage gracieux.

- Mais c'est merveilleux !

Elle serra son fils dans ses bras, fière de la responsabilité qui avait été accordée à son fils.

- Drago, sais-tu ce que ça veut dire? demanda Narcissa devant l'air peu enthousiaste de celui-ci.

- Oui, ça signifie que j'aurais deux fois plus de responsabilité que tout le monde lors de mon année d'ASPIC !

Voyant que sa mère allait l'interrompre, il la coupa d'un geste.

- Et je sais ce que tu vas dire ! Mais ça ne m'apportera rien. Franchement, les Préfets-en-Chef ne font rien d'utile – ils surveillent les première année, décorent le château, font des rondes de nuits… Mais leurs responsabilités leur prend quand même la moitié de leur temps, allez comprendre pourquoi… Ça ne pouvait pas plus mal tomber !

Drago marcha d'un pas vif vers le canapé et s'y laissa tomber. D'un geste rageur, il s'empara du parchemin et de la plume qui trainait sur la table basse et se mit à faire des croquis avec des gestes secs, des traits brutes et carrés.

Sa mère attendit patiemment qu'il se calme, ce dont elle fut assurée lorsqu'il les coups de plume de son fils se firent plus lents et détendus.

- Drago… murmura-t-elle, réjouie. Cela veut dire qu'on nous accepte dans la société. Ça veut dire qu'on nous fait confiance.

Bien que son fils n'ait pas levé ses yeux vers elle, Narcissa sut qu'il l'écoutait car il avait cessé de dessiner.

- Les Malefoy peuvent reprendre la digne place qui leur revient. Ceci, Drago, dit-elle en pointant l'insigne qu'il avait laissé sur la cheminée, c'est ce qu'on attend depuis deux mois.

Il réfléchissait, elle le voyait bien. Puis, doucement, il reposa la plume et le parchemin, maintenant rempli de petits dessins. Narcissa sourit, voyant qu'elle avait réussi à le convaincre et à le calmer. Elle s'assit à côté de lui et lui caressa les cheveux. Il tourna la tête pour qu'elle arrête, ce qu'elle fit.

- Tu sais qui va être content d'apprendre ça ? demanda-t-elle d'une voix excitée. Ton père !

La réaction de Drago, qu'elle craignait, ne se fit pas attendre : il se leva d'un bond.

- Je t'avais dit que j'avais prévu de voir Blaise, aujourd'hui ? dit-il brusquement. Je vais être en retard. Je rentrerai pour souper.

Avant que sa mère n'ait pu répliquer quoique ce soit, il transplana. Narcissa soupira en secouant la tête. Elle avertirait elle-même Lucius, dans ce cas. Elle se leva pour sortir de la pièce, mais, avant de le faire, elle ramassa le parchemin que Drago avait laissé. Elle le caressa doucement du bout de ses doigts. D'un mouvement de baguette, elle fit apparaître un parchemin vierge qu'elle plaça à côté de la plume. Puis, elle sortit, la main fermement agrippée aux croquis de son fils.

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Alors, qu'en pensez-vous? Maladresse de style? Trop de descriptions? Pas assez d'action?

Dites-moi ce que vous pensez, que ça soit bon ou mauvais! Je veux m'améliorer avant de commencer vraiment à l'écrire! ;)