Esclave du Prince
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Disclaimer : rien ne m'appartient ou presque, je me contente de faire ma tambouille dans la cuisine de l'immense chef JKR...
Notes : J'ai fait un petit break, mais le désir d'écrire me démangeait, aussi ai-je repris la plume. Je vous présente donc une nouvelle fic assez sombre avec Severus et Hermione. Une histoire de domination, de pouvoir, mais également de lutte pour conserver son identité, son âme, son indépendance.
Cette histoire me trotte dans la tête depuis deux ans, et j'ai enfin décidé de coucher sur le papier mes idées. Me suivrez-vous dans cet univers où Rogue n'est pas le héros que l'on nous a présenté, mais un Mangemort fidèle au Seigneur des Ténèbres ? Un traître qui obtient celle qu'il convoite depuis longtemps : Hermione Granger, la Princesse de Gryffondor...
Attention: il y sera fait mention de torture, physique et mentale, mais également de scènes sexuelles pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes, notamment des plus jeunes. Cette histoire s'adresse donc à un public averti. Ne pas lire si cela doit vous perturber. D'autre part, contrairement à mes fics précédentes, celle-ci sera écrite non pas au passé, mais au présent de narration...
Excellente lecture à tous/toutes !
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Chapitre I - Marquée
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Elle est enchaînée dans une pièce sordide, obscure, humide. Ses poignets sont enserrés dans des menottes en métal qui blessent sa peau. Bien entendu, elle n'a plus sa baguette. Ils ont dû certainement la détruire, à moins qu'elle ne soit restée dans les ruines de Poudlard. Elle n'a pour toute compagnie que les quelques rongeurs qui daignent traverser ce lieu inhospitalier. Leurs couinements intermittents l'empêchent de basculer complètement dans une bienheureuse inconscience. Une puanteur épouvantable agresse ses narines, et elle sait qu'elle en est aussi en partie la cause : l'odeur de son urine se mêle à celle de sa transpiration et de sa saleté. Personne n'est venu la détacher afin qu'elle puisse se soulager. N'en pouvant plus, elle a été obligée de faire sur elle-même, dans ses vêtements. Il y a longtemps que sa pudeur et sa honte se sont envolés.
L'endroit est tellement sombre qu'elle n'y voit quasiment rien. Seul un rai de lumière parvient à passer à travers un interstice au bas de l'une des parois. Son regard s'y accroche comme s'il représentait l'espoir. L'espoir que tout n'est pas perdu, que derrière ces murs il y a la Lumière et qu'un jour - sera-t-elle encore là ? - elle l'emportera sur les Ténèbres...
Elle est sale, épuisée, ses vêtements sont en lambeaux, dévoilant de-ci de-là sa chair blafarde, couverte de nombreuses ecchymoses bleues. Elle grelotte de froid, de faim, de peur. Mais est-ce réellement important ? Elle sait qu'elle est condamnée à mourir. Comment pourrait-il en être autrement ? Ses amis sont morts, disparus ou prisonniers, et elle ignore pourquoi elle est encore en vie. Que sont devenus les survivants ? Sans doute Voldemort veut-il donner un spectacle à ses Mangemorts avant de la tuer ? Elle prie tout bas pour que Dieu, s'il existe, lui donne le courage de mourir dignement, mais en aura-t-elle la force ? Elle a beau être une Gryffondor, elle sait ce qu'est la torture : Bellatrix Lestrange s'est chargée de lui apprendre au Manoir Malfoy.
Hermione n'a pas vraiment saisi ce qu'il s'est réellement passé durant la Bataille Finale, hormis le fait que Rogue les avait trahis en offrant Harry à son Maître. Pourtant, avec ses amis, ils avaient quasiment détruit tous les Horcruxes : Voldemort se devait d'être affaibli, et Harry aurait dû être en mesure de le vaincre. Elle avait tellement cru en lui ! Qu'est-il arrivé pour que les Ténèbres l'emportent ?
De ses yeux elle avait vu son ami frappé par le Sortilège de la Mort, lancé par le Seigneur des Ténèbres. Malgré le terrible choc que les combattants pour la Lumière avaient reçu, ils avaient poursuivi les affrontements contre les Mangemorts dans le Château de Poudlard, elle avait reçu un Sortilège dans le dos - à quoi s'attendre d'autre de ces lâches ? - et avait été traînée, paralysée, à demi-inconsciente, dans cette cave qu'elle n'a pas quittée depuis lors. Tous les deux-trois jours, un elfe lui apporte un quignon de pain et un verre d'eau. Juste assez pour qu'elle se maintienne en vie. Cela doit faire environ deux semaines qu'elle est là, enfin c'est ce qui lui semble.
La porte grince et s'ouvre, laissant se profiler une ombre immense. C'est Lui. Elle le sait, elle le sent. C'est le traître, le meurtrier de Dumbledore, celui qui a permis la victoire de son Maître en lui livrant Harry. L'intrus ne prononce pourtant pas une seule parole, mais l'odorat de la jeune fille a parfaitement reconnu ses fragrances boisées. Ce n'est pas la première fois qu'il entre dans sa cellule.
Les deux premières fois, il est resté à distance, se contentant de la détailler de pied en cap plusieurs minutes, puis il l'avait abandonnée sans qu'une parole ne fût prononcée. Elle-même n'avait rien dit. Elle éprouve tant de haine pour cet homme, qu'elle n'entamera pas la discussion la première, bien qu'elle brûle de lui jeter à la figure tout ce qu'elle pense de lui. Elle le hait d'autant plus qu'elle a cru en lui. Durant toute sa scolarité, elle n'a cessé de défendre l'homme contre les attaques de Ron et Harry qui l'insultaient et s'en méfiaient, l'accusant d'être au service de Voldemort. Et elle, pauvre folle, avait rejeté ces allégations comme étant erronées, mais ce sont eux qui avaient raison depuis le début. Il les a tous trahis.
Il l'observe en silence, mais elle ne lui fera pas le plaisir de lui parler, de le supplier, même si elle meurt de soif et de faim. D'un simple geste, la cellule s'éclaire : il a allumé les quatre torches qui garnissent les murs. Il sort une fiole de sa poche et s'approche silencieusement d'elle. Il tend sa main pâle, et elle essaie de détourner son visage, devinant son intention. Il cherche à lui faire ingurgiter un liquide, certainement une potion dont elle n'ose imaginer les effets. Il se saisit vivement de son menton qu'il maintient fermement et la force à ouvrir ses lèvres craquelées, qui se mettent à saigner et la font gémir de douleur. Mais cela n'arrête pas le sorcier qui parvient à faire glisser le liquide dans sa bouche.
Dès les premières gouttes, elle comprend que ce n'est que de l'eau, et c'est avec reconnaissance qu'elle boit ces quelques gorgées trop peu abondantes pour être vraiment désaltérantes. Elle déglutit trop vite. Elle s'étouffe dès la troisième gorgée et recrache le liquide si précieux par le nez et la bouche.
Sa voix de velours, celle qu'autrefois elle appréciait tant, chuchote doucement dans son oreille :
"Chuuuutttt... Ne bois bas si vite..."
Qu'est-ce qui lui permet de la tutoyer ? Il a toujours utiliser le vouvoiement pour s'adresser à elle. Hermione tente d'échapper aux mains du sorcier. Non, elle ne peut supporter qu'il la touche, surtout pas lui. Elle le déteste, lui et sa sollicitude hypocrite. Elle avait eu foi en sa fidélité pour Dumbledore, elle avait même pensé qu'il la considérait comme une amie, une égale lors des réunions de l'Ordre, surtout les deux mois de l'été 95 passés au Square Grimmaurd où ils avaient développé, si ce n'était une véritable amitié, du moins une certaine complicité. Enfin, c'est ce qu'elle avait cru...
Il lui avait même offert de l'aider à concocter la potion Tue-Loup pour Remus, et elle avait éprouvé tellement de fierté à l'assister, connaissant les exigences élevées du Potionniste. Leur partenariat s'était même poursuivi durant sa sixième année à Poudlard, sans que ses amis en fussent informés, et elle avait apprécié chaque seconde passée en compagnie du sombre professeur. Deux fois par semaine, elle l'avait rejoint dans son laboratoire et en avait plus appris sur l'élaboration des potions que durant six années en tant qu'élève.
Les mains du sorcier caressent presqu'amoureusement les courbes trop minces de son corps, la ramenant brutalement à la réalité. La jeune fille se sent humiliée comme jamais elle ne l'a été. Personne ne l'a jamais touchée aussi intimement, ni Viktor Krum qui ne l'a embrassée que deux fois lors du Bal de Noël, ni Ron avec lequel elle a seulement échangé un baiser fugace quand ils avaient détruit la Coupe de Poufsouffle. Elle ne peut retenir un sanglot de dégoût.
"Il va falloir changer ce comportement, Hermione. Tu vas devoir t'habituer à mon contact..." susurre-t-il dans le creux de son oreille. Elle tourne sa tête et essaie de cracher sur son visage, mais elle ne possède pas assez de salive pour y arriver. Seuls quelques postillons sortent de sa bouche et atteignent la joue blême. Le regard amusé, il ajoute calmement, sur un ton sarcastique :
"Nous allons travailler sur ce comportement. Chacune de tes actions inappropriées sera puni. Mais peut-être est-ce ce que tu attends de moi ?
- Vous êtes un être abject, un pervers, un... un salaud ! Vous me dégoûtez ! Je ne serai jamais à vous ! Jamais ! rétorque avec hargne la jeune fille malgré sa fragilité apparente, enfreignant son désir de ne pas adresser la parole au Mangemort.
- Hélas pour toi, cela va arriver aujourd'hui-même : nous sommes convoqués par le Seigneur des Ténèbres. répond Rogue sur un ton faussement contrit, mais sans pouvoir dissimuler une lueur de joie dans son regard. D'ailleurs, ajoute-t-il en reculant d'un pas en arrière, et en détaillant l'apparence misérable de son interlocutrice, tu ne peux te présenter dans ces vêtements moldus, mon Maître n'apprécierait pas. Voyons... d'abord te rendre plus propre - un Récurvite et Hermione se sent immédiatement plus fraîche et il poursuit - cette tenue sera plus conforme..."
Sa baguette trace une arabesque. Jean, chemise, chaussettes et chaussures disparaissent instantanément. A la place, Hermione se retrouve vêtue d'une longue bure blanche, qui aurait pu sembler décente si le décolleté n'avait été profond et seulement maintenu par un lacet pour le moins lâche. Elle est pieds nus, et avec ses longs cheveux détachés, qui retombent en boucles rebelles sur ses épaules et son dos, elle donne l'impression d'être une pénitente promise au bûcher. Le regard du Maître des Potions est appréciateur. Il a hâte de se montrer avec la jeune fille. Il va enfin être récompensé pour toutes les années passées à jouer l'espion auprès de Dumbledore. Le pauvre fou : s'il savait comme il a été dupé, il se retournerait dans sa tombe ! Son regard revient se poser sur sa prisonnière.
"Viens avec moi. Je te conseille de me suivre de ton plein gré à moins que tu ne préfères que je t'y oblige par un Impérium ? Allons, il est temps de montrer ce fameux courage gryffondorien dont on nous rebat les oreilles depuis tant d'années !" ordonne le sorcier en ricanant.
Piquée au vif, la jeune fille se redresse. Après tout, il est temps de connaître ce que lui réserve Voldemort. Peut-être aura-t-elle la chance d'apercevoir l'un de ses amis lors de cette convocation ? Elle suit le Mangemort, comprenant que pour le moment c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
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SP SP SP
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Ils arrivent dans le salon d'apparat des Malfoy. Hermione reconnaît les lieux. De douloureux souvenirs, pas si lointains, y sont rattachés. Un frémissement qui ressemble à la frayeur envahit son corps. Comme s'il avait deviné son malaise, Rogue se retourne, l'empoigne par le bras et la projette sans ménagement au centre de la pièce, au sol. Elle contient difficilement un cri de douleur. Son regard balaie la salle. Elle est emplie de Mangemorts et... de prisonniers, qui n'ont pas l'air d'être mieux traités qu'elle. Elle reconnaît plusieurs combattants : Hannah, Luna, Padma, Parvati, seulement des filles, chacune d'entre elles maintenue immobile par une laisse argentée magique auprès respectivement de Thorfinn Rowle, Rodulphus Lestrange, Rabastan Lestrange, Antonin Dolohov. Fenrir Greyback se tient non loin d'eux, seul. Le cœur d'Hermione se serre en voyant l'état de servitude dans lequel ses camarades sont soumises. Est-ce ce qui l'attend si elle est remise au Traître ?
Ses pensées sont interrompues par une voix sifflante et glaciale. Avant même de le voir, elle sait que c'est Voldemort.
"Comme tu le sais déjà, le Ministère t'a restitué ton château de famille, ainsi que le nom de Prince, qui se substituera dorénavant à celui de Rogue.
- Je vous en suis reconnaissant, Maître. Les elfes ont déjà commencé le nettoyage des lieux, je vais pouvoir m'y installer dès aujourd'hui.
- Tu m'en vois ravi, mon cher Severus Prince. Ainsi, tu seras en mesure de me recevoir ainsi que les membres du Premier Cercle le mois prochain.
- Je serai très honoré de vous recevoir dans la demeure de mes ancêtres, Maître", répond obséquieusement Rogue en se baissant, ne montrant rien de ses pensées.
La bile monte dans la gorge d'Hermione. Ainsi, Rogue les a vendus pour un château et un patronyme ! Le salaud ! Le monstre ! Oh, comme elle le méprise !
L'homme à face serpentine se lève, marque un arrêt devant Hermione dont le visage reflète le dégoût que lui inspire le sorcier. Ce dernier contemple d'un air dédaigneux la jeune fille agenouillée devant lui. Sans la quitter de ses yeux rouges, il s'adresse à son disciple un sourire mauvais étirant ses lèvres quasi-inexistantes :
"La Sang-de-Bourbe est à toi, elle t'appartient. Je ne sais ce que tu peux lui trouver ; pour ma part je la trouve répugnante, mais tu m'as fidèlement servi, et sans toi, vaincre Harry Potter aurait sans conteste été plus difficile que cela n'a été. Tu peux en faire ce que bon te semble. Mais avant, marque-là : qu'elle sache que désormais elle n'est plus rien, sinon une esclave, et que tu es libre d'en faire l'usage qui te convient... Je souhaite toutefois que tu la gardes en vie, pour l'instant... Je veux que tous les opposants à mon régime sachent que l'amie de Harry Potter, le cerveau du Trio d'Or, n'est à présent qu'une simple esclave appartenant au Directeur de Poudlard, mon fidèle bras-droit, qu'ils voient ce qu'il en coûte de ne pas se rallier à ma cause."
Hermione comprend ce que ces terribles paroles impliquent, et elle ne peut retenir une vague de terreur qui s'empare de tout son être et des tremblements incontrôlables saisissent ses membres. Malgré la sécheresse de sa bouche, elle parvient à crier d'une voix éraillée :
"Non, non, pas lui !
- Je crois qu'il va falloir lui montrer où est sa place, Severus... intervient sur un ton doucereux Voldemort. Regarde comme la Traîtresse-à-Son-Sang sait où est la sienne, maintenant..."
Le Seigneur des Ténèbres se déplace latéralement, et c'est alors que la Gryffondor remarque une forme prostrée aux côtés de Nagini. L'affreux reptile semble garder une jeune fille, aux longs cheveux roux maintenus par une pince sur sa nuque. Le sang d'Hermione ne fait qu'un tour. C'est elle, c'est la sœur de Ron ! Elle hurle subitement, envahie d'un espoir insensé :
"Ginny ! Ginny ! C'est moi, Hermione !"
L'interpellée lève la tête, mais quand les yeux ambrés croisent ceux de sa jeune amie, elle ne peut rien lire dans le regard qui est atone, sans vie. Oh mon Dieu, Ginny, que t'a-t-il fait ?
C'est alors qu'Hermione remarque les nombreuses ecchymoses bleues, jaunes ou violettes qui marbrent la peau de la sœur de Ron, et surtout une marque hideuse dans son cou : un V qui mesure bien entre dix et quinze centimètres. Elle n'a pas le temps de s'apitoyer sur son misérable sort que la voix méprisante et coupante de Voldemort s'élève :
"Marque-la et brise-la, Severus. Elle doit ramper à tes pieds, là où tous les gens de son espèce doivent être !
- Oui, Maître", acquiesce Rogue de sa voix traînante.
Dans son regard s'allume fugitivement une lueur sauvage. Il n'a jamais été aussi satisfait de sa vie qu'en cet instant. Enfin, tous ses vœux les plus chers lui sont accordés ! Il a attendu depuis tellement d'années ! Il avait, dans sa jeunesse, jeté son dévolu sur Lily Potter et elle l'avait rejeté, impitoyablement, se tournant vers son pire ennemi : James Potter. Mais cette fois, pas d'erreur. Celle qu'il convoite depuis deux ans est à lui, seulement à lui... et le Marquage la liera à tout jamais, irrémédiablement. Un sentiment exaltant de puissance et de bonheur gonfle sa poitrine.
Inexorablement, !e sorcier s'avance vers Hermione, les yeux fixes, son visage impénétrable. Elle essaie de reculer, mais une force invisible la maintient complètement immobile, malgré ses efforts désespérés pour lutter. Un Sortilège d'Entrave, sans nul doute. Snape ôte la chevalière qui orne son annulaire. La jeune fille ne perd rien de ses gestes. Une forte appréhension comprime son ventre. Ses yeux, grands ouverts, sont emplis de peur. Non, ce n'est pas possible, il ne va pas me marquer comme du bétail ! Je ne veux pas devenir comme Ginny !
Il lève sa baguette qu'il dirige sur la bague, en prononçant un sort, provoquant une combustion du métal. Il dénude son sein gauche en abaissant brutalement le soutien-gorge. Lentement, il aligne son sceau au-dessus de son sein. Il applique fortement la chevalière sur la chair délicate en marmonnant une incantation magique et une violente douleur, semblable à une brûlure la fait se cambrer malgré le Sort d'Entrave, et elle ne peut retenir un hurlement déchirant qui dure tout le temps de l'apposition. Elle sent la magie passer au travers de la marque et lutte de son mieux pour en contrer les effets néfastes mais, peine perdue, une énergie magique prend possession de son corps, de son esprit. Elle en perd quasiment connaissance.
Le spectacle entraîne les ricanements de joie des Mangemorts. Quelques-uns applaudissent devant le spectacle. Une lueur de pitié peut se lire dans les yeux de ses anciennes camarades qui détournent la tête, écœurées, sauf Ginny qui ne semble pas concernée par la maltraitance subie par son amie et reste apathique.
Le regard de Snape est illisible. La souffrance qu'il inflige à la jeune fille ne semble lui procurer aucune émotion particulière. A travers ses yeux larmoyants, elle lui renvoie toute la haine qu'elle éprouve envers lui. Elle le hait pour ce qu'il a fait, pour ce qu'il lui fait subir, et plus encore sur ce qui l'attend auprès du meurtrier de Dumbledore, ce traître qui a réussi à duper le plus grand sorcier de tous les temps, et à qui Voldemort vient de l'offrir. Elle se jure de tout faire pour ne pas perdre son âme auprès du Mangemort, qu'au fond d'elle survive la flamme de la liberté, quoi qu'elle ait à endurer entre ses mains. Elle ne le laissera pas gagner, non. Fol Œil ne se trompait pas, quand il affirmait :
"Mangemort un jour, Mangemort toujours."
La voix sifflante de Voldemort s'élève à nouveau :
"Bien, Severus. La Sang-de-Bourbe t'appartient désormais, et nul ne peut à présent y prétendre."
Tout en parlant, son regard glisse sur Dolohov et Greyback qui baissent la tête, mais toute l'assistance, Rogue y compris, a eu le temps de lire le dépit sur les traits des deux Mangemorts. Deux ennemis du Maître des Potions, c'est l'évidence-même. La jeune fille se demande fugacement s'il est préférable d'appartenir à Rogue ou à l'un de ces monstres. Ce serait comme choisir entre la peste ou le choléra...
Ignorant la douleur qui vrille encore la chair tendre, le sorcier saisit Hermione par le bras, libérée du Sort d'Entrave. Il la met debout sans ménagement, sans tenir compte de sa difficulté à tenir la position verticale, épuisée, affaiblie par sa détention et la brûlure récente. Son visage toujours indéchiffrable, il l'entraîne fermement, malgré ses difficultés à suivre son pas de charge. Elle lui appartient, corps et âme, et il prendra un plaisir incommensurable à le lui enseigner. Ils traversent de nombreux couloirs, et finalement se retrouvent à l'extérieur du Manoir.
Arrivés au point de transplanage, sur une dalle plus claire que les autres, il l'enveloppe entre ses bras. Elle ne se débat même pas : elle n'est qu'une poupée de chiffon incapable de réagir. Elle n'en a plus la force, ni la volonté, du moins pour le moment. Elle est si lasse ! Ils disparaissent dans un tourbillon familier mais désagréable. La nausée s'ajoute aux tourments physiques d'Hermione. Une nouvelle vie l'attend...
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Alors, êtes-vous prêts/prêtes à me suivre dans cette nouvelle aventure ?
Une p'tite review pour me rendre joyeuse ?
