NOTE : Bon, je ne suis pas super douée dans le domaine de la psychologie et je m'aide pas mal des sites contenant des infos sur les meurtriers en séries et autres, que ce soit des fan sites d'Esprit criminel ou d'autres sites plus.. professionnels. Mais bon...

Univers : Harry Potter + Criminal Minds

Pairing : G. Foyet/Harry Potter

Univers : post La Chasse aux Horcruxes (Gages n°172) La relation entre Death et Harry est assez ambiguë. L'histoire se passe vers 2009.

Suit Criminal Minds jusqu'à l'épisode 18 de la saison 4, avec le retour de l'Éventreur mais s'éloigne après cela.

Disclamer : Harry Potter appartient à JKR et Esprit Criminel appartient à Jeff Davis.

Tags : Master of Death Harry – MoD!Harry – Reapers!Fred & George Weasley – Immortal!Harry – Immortals!Fred & George – Psycho!Harry, Fred & George – Slightly Insane!Harry

Harry a 29 ans même s'il en paraît seulement 18. Foyet a 39-40 ans.

Warning :Happy Ending ( for the Foyet/Harry ship anyway ) - inappropriate erections

Foyet & Harry sont un peu comme un couple, je ne sais plus si c'est dans ''la treizième étape'' ou un autre épisode où leur excitation sexuelle augmente quand ils tuent.

- slight OOC!Foyet ( ce Harry est le Harry de mon Gage n°172, pas le Canon!Harry )

Le BAU fera quelques brèves apparitions.

~ • ~

« Les psychopathes naissent psychopathes, tandis que les sociopathes le deviennent […]. Ils partagent de nombreux points communs : Ils sont souvent impitoyables, cyniques et superficiellement charmants, tout en ayant peu ou aucune considération pour les sentiments ou les besoins des autres. » Xanthe Mallett, maître de conférence en criminologie.

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Synopsis : Pensez-vous que deux sociopathes peuvent opérer ensemble ? Je pense que la réponse à cette question est que tout est possible.

Mon Objectif : Écrire une histoire un peu plus sombre tout en conservant le côté adorable et enfantin de 'mes' psycho&creepy!Harry

/!\ Pour celles/ceux qui ne savent pas, Foyet est l'éventreur de Boston dans Esprit Criminel.


Smooth Criminal – Paint You In Blood Red

Un cri d'agonie déchira l'air paisible d'une charmante route de campagne. Un jeune homme aux cheveux sombres releva la tête, un regard intéressé. Il avait profité des vacances qu'avaient pris les jumeaux pour aller chasser en solo. Cela faisait un long moment qu'il ne s'était pas retrouvé par lui-même; d'habitude, les deux rouquins qui lui servaient de faucheurs personnels/Grands frères-, étaient toujours avec lui. Pas cette fois-ci, cependant. Harry était parvenu à les convaincre de se rendre en Australie pour stalker/effrayer leur jeune frère et Granger.

Harry lui, en avait profité pour se retrouver et se réapproprier un mode opératoire solo. Il avait traqué sa proie pendant plusieurs jours. Suspecté de viols et de pédophilie à trois reprises, il n'avait jamais été condamné. En fait, l'homme en question était tellement ami avec le juge en charge du procès, qu'il était parvenu à se faire acquitter.

L'une des victimes avait entendu parlé d'un trio d'assassins/meurtriers qui opéraient en tuant généralement des violeurs ou des personnes suspectés de maltraitance(1). Le gamin avait décidé de prendre le risque et avait téléphoné à des personnes hautement instables et imprédictible. Cela avait payé. Deux jours plus tard, l'homme avait été traqué par les bons soins de Harry et pendant les quelques jours qui avaient suivi, le petit brun s'était contenté d'observer l'homme. Celui-ci se croyait tellement en sécurité qu'il avait décliné l'offre d'être escorté par un garde du corps, deux jours après l'acquittement.

Harry venait de lui prouver que c'était une erreur. Lui et les jumeaux n'étaient pas des héros, loin de là cette idée, non. Ils étaient des meurtriers. Ils tuaient parce que... et bien... parce qu'ils n'étaient peut-être pas complètement bien dans leur tête ( et parce que cela faisait parfois parti de leur job ). Ils ne tuaient pas d'innocents par contre. Pas qu'ils en aient particulièrement quelque chose à faire des autres, non. C'était juste pas leur truc. Harry s'en prenait toujours aux pédophiles et aux personnes ressemblant aux Dursley. Personne ne pourrait jamais remonter jusqu'à lui. Officiellement, il n'existait pas dans le monde moldu. Il avait effacé toute trace de sa présence dans le système éducatif moldu quand lui et les jumeaux avaient tué pour la première fois ( ne comprenant pas Voldemort et Bellatrix ). Pas qu'il existait grand-chose sur son compte. Il avait été inscrit à l'école primaire locale quand il avait sept ans et en avait été retiré à ses onze ans. Tout ce dont il avait eu besoin était d'un peu de magie pour faire oublier son existence à toute personne moldue... et bien, connaissant son existence. Pas comme si beaucoup, en dehors du personnel de l'école, savait bien sûr. Les Dursley pensaient qu'il n'était pas supposé exister.

Harry avait prévu de rendre visite aux Dursley bientôt. Ça avait été incroyablement facile de les traquer. Les membres de l'Ordre pensaient-ils avoir fait 'du bon travail' ?

Oh. Oh, comme c'était drôle !

Ça avait été si... si simple !

Mais il se réservait cela pour plus tard.

Après un dernier regard à son chef d'œuvre, il se redressa et fit disparaître toutes traces de sa présence. Enfin, pas toutes. Il n'y avait aucune utilité à alerter les plus hauts-placés de la possibilité que le meurtrier soit un utilisateur de magie. Pas qu'on pourrait le trouver coupable, pas avec la magie de la Mort qui l'enveloppait, mais l'idée de la traque était toujours si excitant ! Et si, pour une fois, c'était lui qui était traqué, ça le serait encore plus !

Il quitta les buissons pour se retrouver sur la voie et un sourire carnassier étira ses lèvres quand il aperçut un homme assommer un homme avec un pied de biche. Ooh ~ comme c'était excitant ! Harry ne s'était pas attendu à croiser un autre meurtrier cette nuit, encore moins dans une petite rue déserte comme celle-ci. Il se trémoussa, essayant d'obtenir une meilleure vue sans pour autant faire connaître sa présence.

Il jeta un coup d'oeil aux alentours. Les phares des deux voitures étaient les seules sources de lumières. Les ombres le recouvraient complètement, le camouflant à la vue des hommes, tandis qu'il observait l'assassin. Ses coups étaient vifs et précis. Il ne se fit pas connaître et ne se déplaça pour venir en aide à la femme quand elle hurla d'effroi et commença à supplier. Il avait... une certaine méfiance vis à vis des belles femmes rousses. D'un côté, il les appréciait, parce que sa mère avait été une belle femme rousse. D'un autre, il leur vouait une terrible haine, parce qu'il savait que la jeune sœur des jumeaux, Ginevra, avait essayé de le droguer lorsqu'il était étudiant à Poudlard. Heureusement, il ne s'était jamais laissé piéger et n'était jamais sorti avec la petite catin. Elle aussi, elle était sur sa liste – pas qu'il ait une liste à proprement parler. Après tout, si elle avait pu, elle n'aurait pas hésité à se forcer sur lui. Ugh. Dégoûtant ~

Sa respiration était un peu hachée alors qu'il regardait l'étranger à l'œuvre. Il n'était pas particulièrement excité par le sang ou quoi. C'était... c'était juste l'homme. Il y avait quelque chose chez lui. Quelque chose qui l'émoustillait beaucoup ( le mot était faible ).

Quand l'inconnu eut fini de recouvrir le pare-brise avec... et bien, Harry avait un peu zoné, mais il supposait que c'était du sang-, il se découvrit enfin. L'étranger ne l'entendit même pas approcher mais, normal quoi... qui peut se vanter d'entendre venir la Mort ( certes, Harry n'était pas Death, mais il partageait plusieurs caractéristiques avec son ami/servant/Slave driver ).

« Quel intéressant portrait macabre. » commenta-t-il, alors qu'il s'arrêtait à une quinzaine de mètres de l'homme.

Celui-ci se retourna vivement, une faucille levée de façon menaçante.

Le geste resta en suspens quand il avisa l'apparence du jeune homme.


George Foyet – Ou Kevin Mallory comme il avait l'intention de se faire connaître dans les prochaines semaines-, avait attendu de faire son grand retour pendant des années. Il savait que le vieux Tom mourrait bien avant lui. En tout cas, il y avait de fortes chances que ce soit le cas. Et, si ça n'était pas le cas, il se serait arrangé. Après avoir appris la mort du vieil homme, il avait patrouillé dans la ville dans laquelle il se trouvait et pris ses armes. Tout était prêt. Tout était prêt pour son grand retour. Il n'avait pas prémédité la mort de Shaunessy mais bon... ça n'avait fait que l'encourager un peu plus à reprendre les affaires.

Le fait que Aaron Hotchner ait été en mesure de deviner la réelle identité de l'Éventreur était à la fois... enrageant et amusant. S'échapper de prison n'avait pas été difficile, non. C'était une épine dans le pied qu'il s'était empressé de se débarrasser.

Tout s'était bien passé... jusqu'à ce qu'il entende une voix dans son dos.

« Quel intéressant portrait macabre. »

… Il ne l'avait pas senti venir. Il n'avait rien entendu. George savait toujours quand quelqu'un se glissait dans son dos. Mais il n'avait absolument rien senti. Sa poigne se referma autour de son crochet et se retourna vivement. Seulement pour se figer quand il avisa l'apparence et l'état du mâle qui lui faisait face.

C'était un jeune homme, il ne pouvait pas avoir plus de vingt ans. Il était... exquis. George n'avait jamais été particulièrement attiré par la gente masculine, seulement par les jeunes filles mais le garçon qui lui faisait face était incontestablement la personne la plus attirante qu'il ait vu à ce jour. Des cheveux bruns mi-long tombaient en mèches épiques sur un visage fin, presque aristocratique. Un petit nez en trompette surplombait des lèvres roses meurtries et il possédait les yeux les plus verts qui lui eut été donné de voir. Et si c'était tout.

L'adolescent – il ne pouvait pas être beaucoup plus âgé-, était vêtu d'un pantalon noir très serré et d'une chemise blanche qui pendait lâchement sur ses épaules. Sa chemise était couverte d'éclaboussures de sang.

À sa taille étaient accrochées différentes armes. De ce qu'il pouvait voir, le gamin possédait deux Tantos, et deux Tessen ainsi qu'une grande lame attachée dans son dos. Il avait aussi des éclaboussures sur le visage. George sourit au travers de son masque.

« Et à qui ai-je donc l'honneur ? »

Il vit l'indécision sur le visage de l'adolescent. Comme s'il réfléchissait à la façon de son introduire : son nom de meurtrier ( s'il en avait effectivement un ), son véritable nom ( un choix audacieux ) ou un nom d'emprunt. Finalement, le petit brun afficha un léger sourire, un brin timide.

« Harry. »

Véritable nom, donc. Il y avait trop d'émotions dans sa voix pour que ce soit autre chose. George pesa précautionneusement le pour et le contre. Son visage était déjà fiché sur dans les journaux et il n'avait pas encore pris le temps de se déguiser sous son masque. Tous connaissaient déjà l'identité de l'Éventreur : George Foyet. Mais personne ne savait que l'Éventreur était aussi Kevin Basket, Orlando Gomez ou encore Benjamin Bull ( et bientôt Kevin Mallory ).

« George. »

'Harry' lui sourit gaiement puis, d'une démarche féline, s'approcha de lui sans montrer aucune crainte. George l'observa approcher prudemment. Il ne connaissait pas le gamin, il pourrait vouloir l'attaquer et le gosse ne savait manifestement pas qui il était : il n'y avait eu aucun éclat de recognition – il aurait dû être en colère, il l'aurait été en temps normal-, mais l'adolescent s'arrêta quand il fut entré dans son espace vital. L'adolescent leva lentement sa main droite [comme s'il s'attendait à le voir reculer] et la posa sur le torse de George, par-dessus son revêtement.

« Okay George, fit doucement Harry. Je dois y aller. J'ai passé plus de temps ici que prévu mais, je te trouverai, okay ? »

George cligna des yeux. Il avait échappé à la police pendant des années et ce gamin disait pouvoir le trouver ? Il ignora le sentiment qui lui disait qu'il voulait que le gosse le trouve.

_ Okay, répondit-il.

Harry recula et lui adressa un sourire lumineux.

« C'était sympa de te rencontrer. À la prochaine. »

Il lui adressa un dernier sourire et se retourna pour jogger jusqu'aux bois à proximité. Bientôt, il n'y eut plus un bruit.

George ne perdit pas de temps, il vérifia qu'il n'avait pas laissé de traces puis récupéra sa voiture et quitta les lieux après avoir pris un souvenir et déposé un autre.


Après son premier double-meurtre commis depuis son évasion, Foyet ( il y a deux George donc, risque de confusion ) avait décidé de mettre un peu de distance entre lui et son récent lieu de chasse. Il avait épluché les journaux à la recherches d'informations sur le jeune homme ou sur le meurtre commis et, effectivement, après que le FBI – ou plus précisément le BAU-, ait été appelé, mais les meurtres avaient été bien trop récents et il n'y avait pas encore eu de récidive, aussi le FBI avait refusé toute conférence de presse afin de ne pas alerter la population.

George était assis devant son ordinateur, pensif quand une voix retentit dans son dos.

« Ils étaient très perplexes. »

Foyet jura. C'était la seconde fois que l'adolescent parvenait à le prendre par surprise. C'était inquiétant (et excitant). Il n'avait pas son masque sur lui. Pas que ça ait une quelconque importance. Si le gamin était parvenu à le trouver, il se doutait bien qu'il savait aussi à quoi il ressemblait.

_ Harry.

_ Bonjour, George.

L'adolescent tenait une petite bouteille de coca dans sa main, qui n'appartenait guère à George. Il avait dû l'acheter – ou la subtiliser-, en chemin.

Il était aussi resplendissant que lors de leur rencontre, deux jours plus tôt, à l'exception qu'il n'avait pas de sang sur lui et avait seulement deux tanto sur lui. Le petit brun aux yeux verts se posa sur le siège face à celui de Foyet et lui adressa un sourire espiègle alors qu'il lui tendait la bouteille de coca.

« Il n'y avait rien de vraiment spécial à célébrer aujourd'hui. À part bien sûr, avoir rendu le poste de police local incroyablement confus. » avoua-t-il quand le plus âgé haussa un sourcil.

Les lèvres de celui-ci se recourbèrent et il dévissa le bouchon avant de prendre une gorgée.

_ Confus ? Demanda-t-il après avoir rendu la bouteille au plus jeune.

Harry posa le coca sur la table basse, à côté de lui et hocha la tête.

_ Confus, confirma-t-il. Ils ont appelé le FBI dès qu'ils sont arrivés sur la scène de crime et ont reconnu votre signature. Seulement pour trouver un autre cadavre avec une toute autre signature à seulement une trentaine de mètres de la première scène. Ça les a rendu incroyablement perplexes.

Foyet hocha la tête et mit son pc en veille avant de se lever pour s'asseoir sur le canapé. Il tapota la place d'à côté et afficha un air satisfait quand 'Harry' obtempéra docilement et vint s'asseoir à ses côtés.

« Alors... qu'est-ce qui t'amène ici, Harry ? »

Il ne savait même pas pourquoi il n'avait pas encore tué ou envoyé promener l'adolescent. Il n'était pas très sociable et n'avait jamais été doué avec les autres gens. Il était... perplexe et ne comprenait pas vraiment pourquoi le gamin avait décidé de rester. Il n'avait pas vraiment cru le petit brun quand celui-ci lui avait dit qu'il viendrait le trouver.

Puis il tilta à quelque chose qu'avait dit le gosse.

_ Une signature ?

L'adolescent lui lança un sourire espiègle.

_ Je suis sûr que tu trouveras rapidement.

Harry frotta doucement sa tête contre l'épaule de l'homme. Il avait toujours été très affectueux, il le savait parfaitement mais, il n'avait jamais été aussi... err... physique avec un quasi inconnu. Il cligna des yeux quand il sentit sa magie s'agiter et atteindre l'autre homme pour s'enrouler autour de lui. Huh, ça n'était jamais arrivée avant. Oui, un truc semblable était arrivé quand il s'était rapproché des jumeaux puis, plus tard, quand il avait fait la rencontre 'officielle' de Death, mais jamais rien de la sorte.

Foyet cligna des yeux. Il n'avait jamais été particulièrement physiquement affectueux. Sa mère l'avait été et il avait finit par la haïr. Quand il avait tué son père violent et sa mère, si faible, il n'avait pas été triste. Il n'avait pas vraiment de quelconque sentiment pour ses parents adoptifs, les Foyet mais il devait admettre que la proximité soudaine avec le jeune homme était plaisante. C'était à la fois intriguant, excitant et peut-être aussi un peu effrayant. Il aimait être en plein contrôle. Il n'était pas sûr d'aimer ça.

Harry cligna lentement des yeux. Il n'y avait pas beaucoup de personnes avec qui Harry se sentait suffisamment en confiance pour s'endormir à côté d'elle. Il n'irait pas non plus jusqu'à dire qu'il lui faisait confiance – ils s'étaient, après tout, rencontrés deux jours plus tôt et Harry l'avait regardé prendre plaisir à tuer ( torturer, vraiment ) un jeune couple. Harry n'avait pas encore confiance en lui, mais il avait suffisamment confiance en sa magie pour savoir que celle-ci ne le pousserait pas vers quelque chose/quelqu'un de mauvais ( enfin, de mauvais pour lui ). De plus, il était immortel, donc s'il mourrait... ça ne serait pas un problème. Il préférait juste éviter de finir sur la liste de trophée de victimes de l'Éventreur (oui, il avait fait des recherches après sa rencontre avec 'George').

Sa main se referma doucement sur le polo que portait l'homme et il expira lentement alors qu'il se tournait un peu plus vers l'éventreur. Foyet le regarda faire sans l'arrêter. Il ne chercha pas à s'éloigner ou à le stopper. Il autorisa Harry à passer une jambe par-dessus ses cuisses et le laissa aussi monter sur ses genoux. Ceci fait ( et Foyet ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas encore perdu les pédales; il détestait ne pas avoir le contrôle sur les choses ), il posa les mains sur le torse couvert de l'Éventreur puis se pencha et laissa sa tête reposer contre son épaule.

Il étouffa un bâillement. Il n'avait pas vraiment envie de parler. Là tout de suite, il voulait juste dormir. Cela faisait presque deux jours qu'il n'avait pas fermé les yeux. Quoi ? Il était peut-être immortel mais ça ne voulait pas dire qu'il n'avait plus besoin de dormir ? Il n'était pas un vampire, okay ?

Un soupir d'aise lui échappa et il fredonna sous son souffle. Foyet ne l'étreignit pas, n'enveloppa pas non plus ses bras autour de sa taille mais l'une de ses mains se posa sur sa cuisse et y resta.

« Comment es-tu au courant de leurs réactions ? »

Il aurait été un peu stupide de vouvoyer l'adolescent, surtout quand celui-ci était apparemment déjà passé sur une base de 'tu'.

L'adolescent en question frotta son nez contre son cou.

« J'étais aux premières loges.

_ Aux premières loges ? Répéta Foyet.

_ Humm, approuva Harry. J'étais allé déposer plainte pour vol et ils étaient là. Ce n'est pas ma faute s'ils n'ont pas poursuivi leur conversation dans une salle de conférence. » continua-t-il en bougonnant vers la fin.

'Je ne pense pas qu'il y ait de salle de conférence dans un commissariat aussi petit.' songea Foyet.

Il cligna des yeux quand il remarqua que le petit brun gigotait doucement sur lui et il glissa un bras autour de sa taille pour l'arrêter. Harry fit la moue, mais obéit docilement.

Là, il aimait quand il était en contrôle.

Quoique, songea-t-il un peu plus tard, quand il sentit Harry faire glisser sa langue le long de sa nuque, parfois, des surprises, ça n'était pas si mal que ça.

Il avait déjà cru comprendre, lorsque leur première rencontre, que 'Harry' était un garçon très espiègle. Cela se confirma quand l'adolescent quitta son appartement après avoir réussi à déclencher une érection chez le plus âgé. Rien qu'en restant assis sur ses genoux, tout en jouant avec un canif.

Ce soir-là, Foyet se toucha en pensant à un petit brun aux yeux verts, recouvert du sang d'un autre.


Ils ne se revirent pas pendant cinq jours. Le deuxième soir suivant la visite impromptue de Harry, Foyet avait senti son portable prépayé vibrer à côté de lui et avait haussé un sourcil. Seul son patron actuel avait son numéro.

Le numéro en question était enregistré sous le nom de 'Harry'. Foyet cligna des yeux. Ça n'était très certainement pas son œuvre. Comment diable avait-il pu loupé cela ?

Peut-être était-ce quand il l'avait distrait avec sa langue contre sa nuque ?

En ouvrant le message, la première chose qu'il avait vu, c'était une photographie, évidemment prise à la va-vite mais d'étonnamment bonne qualité. C'était une photographie montrant l'arrivée de l'équipe du BAU, le jour-même de la visite du petit brun. En dessous de la photographie, un court texte indiquait que Harry les avait entendu mentionné la possibilité d'un copy-cat.

Apparemment, ça passait mieux de penser qu'il s'agissait d'un imitateur plutôt que le véritable Éventreur s'était accordé un petit extra.

Il semblerait qu'ils n'aient même pas envisagé la possibilité de deux tueurs présents au même moment sur les lieux du crime.

Vraiment, les avait-il surestimé à ce point ? Et il s'était laissé capturer par eux ?!

Trois jours plus tard, il était en train de récupérer les boucles d'oreilles de sa dernières victime après avoir inséré une montre sur sa personne quand un bruissement l'avertit d'une autre présence.

Harry sourit alors qu'il délaissait les ombres offertes par la cime des arbres. Foyet devenait meilleur à sentir sa présence.

« Le hasard fait bien les choses. Bonsoir, George. »

Foyet hocha la tête en guise de salut et ramassa son arme avant de marcher dans sa direction. Les deux hommes se mirent en route et, quand ils furent à distance sécuritaire, Foyet jugea bon de retirer son masque de paintball noir. Il ne s'attendait pas à ce que l'adolescent en profite pour poser un baiser sur sa joue !

« J'aimerai peindre une de tes scènes, si tu le veux bien. » fit Harry, après quelques minutes.

Foyet lui jeta un regard interloqué.

_ Pardon ?

Harry gloussa, une main devant la bouche et ses joues prirent une teinte rosée que Foyet trouva des plus exquises.

D'un geste, il désigna la scène du crime qu'ils avaient quitté.

_ J'aimerai peindre cela, si tu n'y vois pas d'inconvénient. J'aimerai aussi voir combien de temps le FBI mettra à découvrir l'exposition et à relier certaines choses.

Foyet haussa un sourcil et ralentit l'allure.

_ Tu peins... tes crimes ?

Harry acquiesça en fredonnant doucement.

_ Parfois. Quand je suis satisfait du résultat. Le plus dur est toujours de trouver un titre adéquate.

Le deuxième sourcil rejoignit le premier.

_ Cette fois-là, il y a cinq jours, ça n'était pas la première fois, n'est-ce pas ?

Harry gloussa à nouveau.

_ Non.

Foyet le dévisagea. Ses vêtements étaient encore une fois plein de sang et l'une de ses lames était recouverte d'un liquide carmin. Il sentit son sexe commencer à s'ériger. Il venait probablement juste de tuer à nouveau et il n'avait rien entendu. Pourtant, le sang sur les vêtements du petit brun était encore frais, cela avait dû se produire à proximité. Peut-être avait-il été présent sur les lieux bien avant lui et avait torturé sa victime pendant assez longtemps pour que celle-ci se vide de son sang et ne puisse continuer à crier.

Un lent sourire étira les lèvres du tueur en série.

Après quelques minutes de marches dans un silence contemplatif, Harry s'arrêta subitement et pivota vers Foyet. Celui-ci ne dit pas un mot mais dévisagea l'adolescent, attendant visiblement qu'il décide de ce qu'il voulait faire.

Celui-ci ne se fit pas attendre: en quelques secondes, il était devant Foyet et avait agrippé les pans de sa veste. L'Éventreur savait très bien ce que l'adolescent s'apprêtait à faire mais il ne chercha pas à l'arrêter. En fait, si quelque chose, il posa ses mains sur les hanches du petit brun et laissa s'approcher jusqu'à ce que leurs torses ne soient collés.

Posté ainsi, la frêle stature du brun aux yeux verts étaient encore plus évidente. Il était parfaitement à sa place, calé ainsi dans ses bras et avait deux têtes de moins que lui. Après un bref instant à profiter du contact, Harry pressa ses lèvres meurtries sur celles de Foyet.

Et Foyet, et bien, Foyet répondit au baiser.

~•~

Ils n'avaient pas fait l'amour cette nuit-là, ni même baisé pour ainsi dire. Tout avait été désordonné. Harry se souvenait qu'ils avaient tout de même réussi à atteindre le lit et à se déshabiller en chemin avant de finir l'un sur l'autre, leurs érections frottées ensemble. Quand il se réveilla le lendemain, il était pressé contre Foyet, tous deux emmitouflés sous les couvertures. Une sensation étrange sur son bas-ventre lui indiqua la présence de sperme séché. Ça n'était pas la sensation la plus agréable qu'il ait pu ressentir, mais il se contenta de replongeer dans les sensations post-coïtales de la veille. Il se pressa un peu plus contre Foyet et posa ses lèvres au creux de la nuque du plus âgé.

Quand il vit que l'homme dormait encore à point fermé, un éclat espiègle traversa son regard et un sourire canaille étira ses lèvres. Le plus discrètement possible, il se glissa sous les couvertures et se positionna entre les jambes vaguement écartées de l'autre meurtrier.

Sa main droite se posa sur son aine. Il sentit Foyer tiquer mais il ne se réveilla pas. Son sourire s'élargit et il se pourlécha les lèvres. Sa main plana au-dessus du pénis de son partenaire puis se referma autour de celui-ci. Le corps de Foyet se rigidifia mais il ne se réveilla toujours pas. Harry résista à l'envie de caqueter. Il abaissa son visage vers le sexe de l'autre homme et apposa d'innocents baisers sur le gland avant de le lécher doucement. Il pouvait dire que son compagnon était sur le point de s'éveiller, alors il prit son temps, et embrassa et lécha doucement le gland avant de porter son attention sur la hampe. Sa main gauche se déplaça vers les testicules et il guida le sexe vers sa bouche. Il pouvait sentir celui-ci s'ériger lentement à mesure qu'il était stimulé.

Et bien, qui était-il pour décevoir ? La seule chose qui l'irritait un peu est qu'il n'avait plus de main libre pour activer son plug anal ( c'était une chose que Death avait découvert lors d'un de ses voyages touristiques dans le monde des vivants. Il en avait ramené un à Harry, sans être certain de son utilisation. Harry avait été incroyablement gêné à l'époque et avait refusé d'expliquer à l'entité à quoi cela servait ou pourquoi les jumeaux se fendaient la poire en les regardant. ), mais il pouvait gérer. Ce matin, il se sentait d'humeur généreuse.

~•~

Quand il le sentit pour la première fois, il pensa qu'il rêvait. Il avait eu des coups d'un soir, mais jamais d'histoires sérieuses. Il n'était pas doué pour les relations qui dures ou les relations tout court d'ailleurs. Il savait qu'il était sur le point de se réveiller, c'est pour cette raison qu'il était surpris par toutes ces sensations. Ça n'était pas normal.

C'est probablement pour cela qu'il comprit qu'il ne rêvait pas. Lentement, alors que les dernières traces de sommeil le désertaient, il déplaça sa main vers son entrejambe. Un rictus étira ses lèvres quand ses doigts rencontrèrent une tête chevelue.

La main qui caressait son membre prit de l'assurance et commença à pomper sa hampe tandis qu'une langue joueuse venait s'aventurer de plus bel sur son gland.

Il caressa la chevelure corbeau qu'il apercevait sous la couverture.

« Je ne sais pas ce que tu me fais... » chuchota-t-il alors que son corps était parcouru de spasmes. Il savait qu'il allait bientôt venir. Puis son membre fut engloutit dans une cavité chaude et ses doigts se crispèrent autour d'une poigne de cheveux. Un gémissement s'échappa des lèvres de Harry et il redoubla d'efforts pour donner du plaisir à son partenaire. Foyet tira sur la poigne de cheveux qu'il avait dans la main et força le plus jeune à remonter jusqu'à lui. Quand il fut suffisamment proche, il l'attrapa par le menton et l'embrassa avec fougue, son autre main caressant le corps offert à lui. D'un mouvement fluide, leur position fut inversée et Harry se retrouva sur le dos, Foyet le surplombait. Ils adoraient tous deux cela.

La sensation d'un corps plus imposant au-dessus de lui, c'était probablement l'une des meilleures sensations que Harry aimait éprouver.

Pour Foyet, c'était celle d'un corps frêle et délicat sous son contrôle. Il avait la franche impression que Harry était prêt à lui laisser (en majeure partie) le contrôle sur les choses et la situation en elle-même. S'il y avait cependant une chose qu'il avait appris ces derniers jours sur l'adolescent, c'est qu'il avait un tempérament espiègle, presque sadique sur les bords.

C'était peut-être exactement ce dont il avait besoin.

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~.~ - ~•~

Le commissariat de Brighton était rempli de poulet sans tête courant dans tous les sens. C'était en tout cas l'impression que se faisait Harry alors qu'il regardait les officiers s'appeler les uns, les autres tout en jetant un coup d'oeil à différents papiers. Harry avait pris l'apparence de Lorcan Valon, l'une de ses nombreuses identités. Son apparence n'était pas si éloignée de son physique d'origine mais il portait des lentilles de contacts – ayant abandonné les lunettes à moins de lire un bouquin-, et avait coloré [magiquement] ses cheveux en violet sombre. Quelqu'un le connaissant réellement, comme les jumeaux ou même Foyet, s'il se concentrait, n'aurait pas de mal à le reconnaître. Mais pour quelqu'un qui le verrait la première fois après l'avoir croisé dans la rue, il serait impossible de le connecter à Harry, le petit brun aux yeux verts, adorable et séducteur.

Il vit du coin de l'œil Aaron Hotchner et Derek Morgan, deux personnes pour qui Foyet avait semblé prêter un intérêt particulier. Harry fit la moue tout en écoutant distraitement l'officier ré enregistrer sa plainte pour vol.

En faisant des recherches sur George Foyet – l'Éventreur, après sa première rencontre avec l'homme mystérieux, Harry avait découvert que le meurtrier en série était plus ou moins obsédé avec Aaron Hotchner et avait pris de l'intérêt pour l'agent Morgan. Harry ne savait pas vraiment comment il se sentait à ce sujet. D'un côté, il pouvait parfaitement comprendre que le plus âgé ait pris de l'intérêt pour une cible précise, ça lui arrivait parfois. D'un autre, il ne voulait pas que cet intérêt évolue en quelque chose de plus. Il se promit de garder un œil sur cela.

Il ignorait que Foyet questionnait cette obsession depuis sa rencontre avec lui.

« Et s'il y avait deux tueurs ? » entendit-il tout à coup.

Ça n'avait pas été crié et s'il n'avait pas eu des sens surhumains, il ne l'aurait pas entendu.

Spencer Reid. Il était le préféré de Harry. Pas une cible, non. Il lui faisait penser à un chiot. Un chiot extrêmement intelligent et absolument adorable malgré lui.

Harry hocha la tête quand l'officier face à lui, lui posa une question et tendit l'oreille.

_ Qu'est-ce qui te fait penser ça ? Demanda Prentiss.

Elle semblait épuisée, la pauvre. Ça n'étonnait pas Harry qu'elle n'ait pas remarqué cela quand elle devait avoir passé la nuit entière aux archives.

_ C'est évident. Deux crimes complètement différents, une mise en scène différente et une signature différente. Cette carte me dit quelque chose. Je suis sûr d'en avoir entendu parler.

Agent Morgan et Hotchner les rejoignirent à ce moment-là.

« Est-ce qu'il portait quelque chose en particulier ? »

Harry pencha la tête sur le côté et fit mine de réfléchir. Il n'avait en réalité, rien perdu et s'était encore moins fait voler. Mais il voulait laisser un message à Sanchez : il allait venir pour lui.

Tant pis s'il détruisait tout un réseau de proxénétisme dans le processus.

_ Il portait un T-Shirt trop grand, avec un logo. Et il avait un tatouage.

_ Un tatouage ? Quel genre de tatouage ?

Le froncement de sourcil s'accentua.

« Elle a été retrouvée sur les lieux du second crime ? » demanda Hotch en tenant une photographie.

_ Oui. Elle avait aussi été retrouvée sur le troisième cadavre, à Fenway. »

Du coin de l'œil, il vit Hotch froncer les sourcils et il se força à ne pas sourire.

_ Une... une sorte d'araignée tissant sa toile. Au niveau de son cou, répondit-il en offrant à l'officier un regard timide tout en indiquant son propre cou dénudé d'encre.

L'agent Hotch attrapa une punaise et accrocha la photographie sur le tableau d'investigations. C'était l'une de ses cartes. Harry l'avait dessinée dans un premier temps, avant de l'améliorer grâce à un logiciel. C'était une simple carte en fait, sur format de carte de tarot. Une carte noire, avec une grande faux rouge en son centre. Parfois, c'était l'inverse, c'était une faux noire sur fond rouge. Dépendait des humeurs. Mais cela voulait toujours la même chose : l'Exécuteur était passé par-là.

_ Je croyais que l'Exécuteur opérait avec les Faucheurs. Pourquoi déciderait-il tout à coup de chasser en solo ?

_ Woa woah woah ! Intervint tout à coup l'agent Morgan en regardant Hotch et les officiers. Qui c'est cet Exécuteur ?

Les officiers et leur supérieur échangèrent un regard nerveux avant que le chef de la police locale ne s'éclaircisse la gorge :

« C'est un assassin. On ne sait pas grand chose de lui mais on sait que ses victimes ont toutes été suspectées de pédophilie ou de maltraitance. Il laisse cette carte sur chacun de ses crimes.

_ Un tueur à gages développe rarement critères particuliers.

_ Rien n'indique qu'il est payé. »

Un sourire vicieux étira les lèvres de Harry mais, fort heureusement, personne ne le vit.

_ Si vous voulez bien patienter. Je reviens tout de suite, fit l'officier chargé de prendre sa déposition.

Harry acquiesça poliment.

_ Est-ce qu'il y a quelque chose que vous ne nous dîtes pas ? Demanda Hotchner en dévisageant sérieusement le chef de police et ses officiers.

Ceux-ci déglutirent nerveusement. Le sourire de Harry s'élargit tandis que le chef essuyait la sueur de son front.

_ Il y a deux jours, j'ai reçu une lettre anonyme accompagnée du dessin d'une faux. Le message disait qu'il avait reçu une demande avant de tuer chacune des victimes.

_ Alors, quoi, fit Derek Morgan en haussant un sourcil moqueur. Ce serait une sorte d'ange gardien ? De Sauveur ?

Les yeux de Harry s'étrécirent. Et il se leva, ravalant un grondement rageur. Il n'était pas un Sauveur ! Il détestait ce terme.

_ Morgan, le réprimanda le chef de l'équipe.

Un grondement remonta dans sa gorge mais Harry se força au calme. Il leur montrerait. Agent Morgan regrettera ses mots. Et dire qu'il shippait carrément le Derek/Spencer avant ! Fini !

_ Ce qui me dérange, reprit Hotch en regardant le tableau d'investigation. C'est que s'il s'agit bien de Foyet, je le vois mal collaborer avec quelqu'un.

'Prouve que vous le connaissez pas si bien que ça.' pensa Harry et, okay, ils n'avaient pas franchement coopéré jusqu'à présent. Ça avait plus été... chacun de son côté puis, surprise ! Ils s'étaient retrouvés. Ça ne voulait pas dire que ça ne pouvait pas arriver !

_ Bien, fit l'officier en revenant à lui. Je pense que tout est en complet. Nous vous préviendrons si nous avons du nouveau.

Harry aimait tout particulièrement le 'si nous avons du nouveau'. Il savait très bien que si jamais il se faisait voler quelque chose, tout serait plus rapide s'il comptait sur lui-même pour retrouver ses biens.

_ Merci, monsieur, répondit-il avant de hocher la tête en guise de salut.

L'homme le salua et replongea le nez dans ses documents tandis que Harry quittait son siège. Il devait passer par les bureaux au centre de la pièce pour sortir et ce fut tout naturellement que, les yeux rivés sur ses documents, il ne vit pas la personne face à lui. Quel maladroit il faisait ! Il lâcha un cri de surprise alors qu'il trébuchait un peu en arrière.

« Oh, je suis vraiment désolé, fit Harry en s'accroupissant pour aider l'homme à ramasser ses dossiers.

_ Non ce n'est rien. Ne vous en faîtes pas, répondit l'homme. Tout va bien, rien de cassé ? »

Harry secoua la tête, un doux sourire aux lèvres. C'était l'une des occasions pour lesquelles il était reconnaissant d'avoir conservé l'apparence qu'il avait lorsqu'il avait accidentellement uni les trois Reliques de la Mort avec les jumeaux. Il était difficile d'avoir l'air plus innocent là maintenant que s'il essayait avec l'apparence d'un gars de presque trente ans.

… Même s'il devait avouer que Dr Reid était adorable.

Agent Aaron Hotchner était... remarquablement bien conservé ( pas son genre d'hommes mais Harry comprenait pourquoi tant d'agents femelles étaient à ses pieds ).

L'homme posa ses dossiers sur son bureau puis lui tendit une feuille qu'il savait ne pas lui appartenir.

« Ceci est à vous, je crois. Vous avez perdu quelque chose ?

_ Oh merci. Je me suis fait voler mon portefeuille dans la rue. » avoua Harry, en rosissant d'un air embarrassé. Je crois que je peux y dire adieu. »

Il avisa des photographies de l'une des scènes de crimes et il usa d'un filament de magie pour faire pâlir son visage alors qu'il détournait le regard en prenant un air malade. Il déglutit difficilement tandis que l'agent Jareau s'empressait de refermer le dossier.

Agent Hotchner s'apprêtait à ouvrir la bouche et lui demander s'il allait bien ( ce qui, d'après son teint aurait dû être évident ) quand une voix le devança :

« Mr Valon, vous avez oublié ce document ! »

Harry pivota sur lui-même, tangua un peu et récupéra son équilibre alors que l'officier lui tendait une feuille.

_ Oh merci, désolé pour le dérangement.

_ Ce n'est rien. Je suis sûr que nous retrouverons le voleur.

_ Merci, fit Harry avant de se tourner vers Hotch. Encore désolé. »

Puis il quitta la pièce d'une démarche un peu chancelante. Dès qu'il eut tourné au coin de la rue, il se planqua contre un mur et se mit à glousser.

Maintenant, tout ce dont il avait besoin était de convaincre Foyet de jouer le jeu avec lui et de déposer le portefeuille de 'Lorcan' sur sa prochaine scène de crime. Lui se chargerait de faire mystérieusement disparaître toute trace de Lorcan Valon, hormis ce qu'il avait crée quelques semaines plus tôt : une identité réelle et bidon à la fois. Tout ce qui existait chez Lorcan était un acte de naissance que Fred avait crée par magie ainsi qu'un faux compte bancaire et une fausse carte vitale. Il n'existait rien d'autre à ce nom. Hormis pour les rares l'ayant rencontré en personne, Lorcan Valon n'existait pas. La présence du portefeuille volé jetterait la confusion sur le lien entre l'imitateur ou véritable Éventreur et Lorcan. Harry ne pouvait s'empêcher de se demander quand est-ce qu'ils commenceront à comprendre ce qui se tramait réellement.

Pour rentrer dans l'appartement qu'il partageait avec les jumeaux, Harry emprunta plusieurs ruelles sombres et profita d'un coin particulièrement sombre pour reprendre sa véritable apparence avant d'entrer à l'intérieur de son bâtiment et de prendre les escaliers. Une surprise l'attendait dans son salon.

« Oh, tu m'as déjà trouvé ?

_ Ça n'a pas été évident. » fut la seule réponse qu'il reçut.

Harry gloussa et posa ses documents sur la table basse avant de venir s'allonger contre le flanc de son invité surprise. Il était presque certain que ça avait été un jeu d'enfant pour lui, de le traquer. Harry avait temporairement désactivé les protections mises en place sur son téléphone, juste pour voir combien de temps l'autre homme mettrait avant de se décider à le traquer jusqu'à chez lui.

Foyet baissa les yeux vers le crâne chevelu qui reposait contre son torse.

« En général, on demande à son invité s'il veut boire quelque chose. » dit-il d'un ton laconique, bien que Harry y décela également une pointe d'amusement.

Le petit brun leva les yeux vers lui et tendit le cou pour picorer ses lèvres.

_ En général, on attend d'être invité avant d'entrer... tu veux boire quelque chose ?

Foyet secoua la tête, puis balaya la pièce du regard.

_ Tu ne vis pas seul.

_ Les jumeaux sont partis chasser en Australie, l'informa le plus jeune.

Au vu du sourire malicieux du garçon, Foyet n'avait aucun doute de ce que cette 'chasse' impliquait. Il avait eu des suspicions sur l'autre identité de Harry. Il avait feuilleté des documents récents et confidentiels, était parvenu à mettre la main sur certaines pièces à conviction. Il était certain que Harry était l'Exécuteur. Et l'Exécuteur était membre d'un trio d'assassins, de meurtriers en série/Tueurs à gages ( personne n'était vraiment encore sûr ).

_ Ils ne vont pas les tuer, continua Harry, le regard blanc. Juste les effrayer.

Foyet ne lui demanda qui étaient les 'victimes'. Il devinait qu'il finirait par savoir, un jour. Peut-être.

Puis il vit Harry lever les yeux vers lui et faire la moue.

_ Hotchner pense que tu ne collaboreras jamais avec un autre assassin.

Le plus âgé cligna des yeux. Jamais – avant sa rencontre avec 'Harry'-, n'avait-il songé à collaborer avec quelqu'un d'autre. C'était une preuve que le jeune homme quasiment allongé sur lui affectait toutes les personnes qu'il rencontrait.

_ Où as-tu entendu cela ?

_ On m'a demandé de repasser au commissariat pour enregistrer ma déposition.

Au vu du haussement de sourcil Harry décida de s'expliquer.

_ Même si c'est déjà la deuxième fois que mes jouets sont retrouvés à proximités de tes corps, ils pensent que c'est une coïncidence, un peu grosse, mais une coïncidence tout de même.

_ Et bien... la première fois était une coïncidence, marmonna l'Éventreur.

Harry le poka doucement dans les côtes et Foyet attrapa délicatement son poignet. Il haussa un sourcil quand il sentit Harry presque fondre contre lui et ses mains virent encercler les courbes presque féminines du jeune homme.

_ Leur médecin légiste a confirmé que les meurtres avaient eu lieu à peu près à la même heure, mais comme ils ont eu lieu à une cinquantaine de mètres l'un de l'autre, ils sont sceptiques à l'idée que le célèbre éventreur a un partenaire. Ou même qu'un imitateur ait décidé de... collaborer avec moi.

La moue était de retour. La prise que Foyet avec sur son poignet se raffermit davantage. Harry fondit un peu plus dans ''l'étreinte''.

« Ils pensent que c'était un imitateur ? »

Harry pencha la tête sur le côté.

_ Je pense qu'ils ne voulaient pas admettre la possibilité que l'Éventreur et l'Exécuteur se soient croisés. Ou aient collaboré.

Harry se redressa et, sans chercher à se défaire de l'emprise que George avait sur son poignet et sans non plus demander la permission, il monta sur les genoux du plus âgé et se pencha légèrement en avant. Il posa ses mains sur la boucle de ceinture du pantalon de son aîné, puis les pressa sur son abdomen, en-dessous de sa chemise. Il se pencha un peu plus et murmura contre ses lèvres :

« Tu ne m'as pas laissé la chance de te faire éjaculer, ce matin. »

Il pouvait sentir l'autre homme sourire contre lui.

« Je peux être très patient quand je le veux. Peut-être cette nuit ? »

Harry pouffa de rire et hocha la tête.

_ Mais... avant cela... j'ai besoin d'aller chasser. Veux-tu m'accompagner ?

Harry vit le regard de George changer. Il pouvait sentir le sexe de l'homme s'ériger lentement, rien qu'à l'idée d'assister à un assassinat.

La vérité c'est que, l'idée de regarder Harry tuer quelqu'un l'excitait follement. De plus, il savait, pour avoir vu l'état du jeune homme après ses parties de ''chasse'' qu'il était du genre à faire couler le sang.

Pour toute réponse, il empoigna le jeune homme par la nuque et l'entraîna dans un baiser langoureux, seulement satisfait quand le petit brun aux yeux d'émeraudes laissa échapper un gémissement.

Avant de quitter l'appartement cependant, Foyet tourna la tête vers le plus jeune et lui demanda d'un ton curieux :

« Je croyais qu'il se passait toujours un laps de plusieurs jours voire semaines entre chaque assassinat de l'Exécuteur. »

Un sourire froid étira les lèvres de Harry.

_ Oui, mais l'Agent Morgan m'a irrité aujourd'hui. Il a prononcé des mots interdits, rajouta-t-il d'un ton enfantin, avant d'empoigner la main du plus vieux et de le tirer vers sa voiture.


Foyet était adossé à un arbre alors qu'il observait le travail de son... partenaire ?

Pour quelqu'un d'aussi jeune, Harry était étonnamment précis. Il ne lui donnait pas vingt ans, peut-être à peine dix-huit. Oh, il savait qu'il y avait des choses qui ne collaient pas avec le petit brun, mais il était prêt à attendre. Il adorait le puzzle qu'était le jeune homme. Et, bien sûr, le voir prendre son temps pour tuer sa proie était extrêmement distrayant. Il haussa cependant un sourcil quand il le vit utiliser ses doigts pour commencer à peindre avec quelque chose avec le sang.

« Pas de gants ? »

Harry détourna les yeux de son travail pour lui adressa un sourire joueur.

_ Officiellement je n'existe pas, donc je ne prends pas beaucoup de risques.

Il s'apprêtait à retourner à son travail lorsqu'il regarda le corps sans vie et jeta un nouveau coup d'oeil à son compagnon.

_ Tu crois que j'ai assez de peinture pour écrire deux mots ?

Foyet haussa un sourcil et s'éloigna de son point de vue pour venir s'accroupir à côté du jeune assassins.

_ Ça dépend. Quel genre de mots ?

Le petit brun lui adressa un sourire et lui chuchota à l'oreille. Foyet prit alors mine de réfléchir avant de hocher la tête.

_ Je crois que tu devrais en avoir suffisamment. Tu t'es vraiment acharné, n'est-ce pas ?

Harry hocha la tête d'un air solennel puis commença à peindre.


Harry était perché dans un arbre, une caméra dans les mains alors qu'il observait l'arrivée d'une jeep de couleur noire aux vitres teintées. Tiens, il semblerait que le FBI vienne d'arriver sur les lieux. Deux unités de police étaient déjà présentes, ainsi que le médecin légiste et son assistant. Harry s'était désillusionné afin de ne pas être aperçu et regardait le spectacle, un chewing-gum saveur chlorophylle dans sa bouche.

Aaron Hotchner fut le premier à atteindre la scène et à attraper un aperçu du petit laissé par l'Exécuteur. Il soupira profondément et pressa son pouce et son majeur contre ses paupières closes.

Le chef d'unité balaya la scène de crime puis jeta un coup d'oeil vers ses subalternes, lesquels approchaient son point.

Il était... indécis. Laisser Derek voir la scène allait probablement faire exploser son caractère tempéramental. Et s'il l'empêchait d'atteindre la scène, son employé allait savoir que quelque chose se tramait. De plus, s'il voulait que son équipe soit vraiment performante et opérationnelle, il ne pouvait se permettre de leur cacher quelque chose.

Avec un nouveau soupir, il indiqua à ses coéquipiers d'approcher mais stoppa Morgan un instant pour le prévenir de garder son calme.

Derek sut instantanément qu'il n'allait pas aimer ce qu'il allait découvrir.

La première chose qu'il vit fut, littéralement, le rouge de la scène. Il y avait beaucoup de sang. Ce ne fut qu'après avoir zoné quelque secondes qu'il réalisa que le sang formait des lettres et des mots.

Derek grogna sourdement et donna un coup de pied dans l'arbre le plus proche.

« Il s'est acharné, observa Reid, en évitant de donner une raison évidente au pourquoi.

_ Il est en colère. Contre moi. Pourquoi diable est-il en colère contre moi ? »

Spencer ne détourna pas son regard du message « AGENT MORGAN » gravé dans le sang. Il y avait... quelque chose... il n'arrivait pas à mettre la main dessus.

« Ça pourrait avoir un rapport avec quelque chose que tu as dit ou fait mais je ne vois pas comment il aurait pu en entendre parler. » déclara-t-il d'un ton pensif.

'Aw ~ bon chiot !' songea Harry en souriant largement. 'Qu'on lui donne un cookie !'

« Ce fumier de fils de p -

_ Morgan ! »

~.~

Trois heures plus tard, alors que toute l'équipe ainsi que plusieurs officiers et le chef local étaient réunis dans les locaux de la police, un coursier entra d'un pas hésitant – c'était toujours un mauvais signe quand ils devaient livrer un paquet ici-, et prit la parole, d'une petite voix nerveuse :

« E – Excusez-moi, est-ce qu'il y aurait un ''Agent Morgan'' ici ? »

Pendant un instant, tout mouvement resta en suspens, puis la plupart des officiers reprirent leur travail et seule une poignée resta attentive à ce qu'il se passait.

Derek Morgan leva la main et le coursier déglutit quand il vit remarqua que ce gars serait probablement capable de le casser en deux s'il le souhaitait.

_ Err... ce colis vous est adressé, dit-il en tendant le paquet en question.

Morgan lui adressa un regard suspicieux.

_ Qui t'as payé pour ça ?

_ Heh ? Euh, un gars assez jeune, avec un sweat gris et un jean décoloré.

_ C'était y a combien de temps ?

_ J'dirais... une vingtaine de minutes ? Ben, le temps que je traverse la ville, quoi.

Morgan poussa un soupir ennuyé et, après avoir inspecté le paquet, le prit des mains du coursier et le posa sur la table.

_ Le type, il t'a déjà payé ?

_ Ouais.

Morgan acquiesça et le chef local, qui semblait bien connaître le coursier, lui dit de filer et d'aller faire quelque chose de constructif – comme ses devoirs.

Le gamin ne se fit pas prier pour détaler. Apparemmenent, Derek lui foutait la trouille.

Pendat bien une minute, ils ne firent qu'observer le paquet avec un mélange de suspicion et de nervosité, mais cela ne ressemblait pas à leur suspect d'adresser un coli piégé à un agent, aussi (après avoir tout de même fait une brève vérification), Derek ouvrit le petit paquet. À l'intérieur se trouvait une clé USB des plus basiques, accompagnée d'un papier plié en quatre. Morgan attrapa la clé tandis que Reid se chargeait de déplier le mot.

« Ma mère n'était pas une traînée, enculé. » lut-il, un sourcil haussé.

Si ça n'avait pas été une situation aussi sérieuse, les autres agents postés autour auraient probablement ri en entendant le mot. Ils ne pouvaient se le permettre cependant: après tout, pour tout ce qu'ils en savaient, ce mot avait probablement été envoyé par le psychopathe (hum, sociopathe... ) qui avait tué des gens et qui se faisait appelé l'Exécuteur, alors, certes, il ne tuait pas d'innocent, mais il le faisait d'une façon si horrible et gore, qu'il était clair que le meurtrier était loin d'être un ange.

La clé USB ne contenait aucun fichier, juste une courte vidéo durant trente secondes environ.

Quand Emily cliqua sur l'icône de la vidéo, un écran s'afficha et les yeux de Hotch s'étrécirent quand il vit la dernière scène de crime sur laquelle ils s'étaient rendus le matin-même.

« Au vu de l'angle, ça a dû être pris en hauteur. Peut-être même l'arbre dans lequel a cogné Derek. » remarqua nonchalamment Rossi, ignorant le regard noir du concerné.

On y voyait justement Hotch et les membres de l'équipe présents avec lui ainsi que les observations de Reid et la réaction de Morgan.

« Ça pourrait avoir un rapport avec quelque chose que tu as dit ou fait mais je ne vois pas comment il aurait pu en entendre parler.

_ Ce fumier de fils de p -

_ Morgan ! »

Il y eut un bref silence. C'était à la fois rageant et terrifiant de savoir que le meurtrier s'était trouvé juste au-dessus de leurs têtes pendant tout ce temps ( la caméra n'était pas stable et elle avait zoomé, donc quelqu'un devait probablement la tenir ) et que, sans cette vidéo, ils n'en auraient jamais rien su.

« Il veut nous narguer. Nous montrer qu'il a tout vu et qu'on a rien remarqué. » fit Hotch.

_ Il a probablement lui-même donné le paquet au coursier... doit avoir entre quinze et vingt-cinq ans.

_ Qu'est-ce qu'on sait de l'Exécuteur ? »

Les officiers se précipitèrent pour sortir les quelques documents qu'ils possédaient sur l'assassin en question.

« Pas grand-chose. On sait qu'il est jeune, peut-être la vingtaine, pas plus. Il s'en prend uniquement aux personnes suspectées de pédophilies ou de maltraitance, majoritairement des hommes bien qu'il y ait eu une ou deux femmes violentes et addictes aux drogues ou alcooliques. Il n'avait jamais laissé de message avant mais c'est aussi la première fois qu'il s'acharne autant sur une victime. »

Le chef local s'interrompit un bref instant puis reprit, pensif.

« Tommy – le garçon qui a livré le colis-, vu l'heure qu'il est, il venait probablement juste de sortir de cours. Il aime traîner devant le lycée. Si l'assassin a pu se joindre à lui et sa bande sans se faire remarquer, il a probablement moins de vingt ans.

_ Pour quelqu'un d'aussi jeune, avoir autant d'organisation et un mode opératoire déjà aussi bien établi, commença JJ, c'est...

_ L'Exécuteur a commencé à se faire connaître il y a un peu moins d'un an.

_ Pourquoi n'a-t-on jamais été informé ? Demanda Hotch (il avait l'impression de louper quelque chose, de devoir se souvenir absolument d'un truc, mais il ne savait pas quoi).

_ Vous avez vu tous les dossiers en attendre d'être traités dans vos bureau ? S'enquit le chef, d'un ton grognon. Ce cas-là était probablement en train de traîner dans l'une des piles de dossiers. Et puis vu les victimes, ils ont dû se dire que ça pouvait attendre. Enfin, y a trois mois, il n'avait encore que deux victimes à son palmarès. C'est vraiment il y a quelques semaines qu'il a commencé à intensifier son rythme. En moins de cinq semaines, on a retrouvé six corps à trois différents endroits.

_ Il commence à trouver son rythme et a prendre du plaisir à tuer. » remarqua Emily.

L'ambiance devint d'autant plus pesante après cette déclaration.

_ Ce n'est pas tout. En général, l'Exécuteur tue en compagnie de deux autres tueurs. Pendant un long moment, on a cru qu'il s'agissait d'un seul autre homme avant de presque les attraper. C'est là, en les poursuivant, qu'on s'est rendu compte qu'ils étaient trois. Ses deux compères se sont fait un nom, en tant que Faucheurs. Pour une raisons quelconque, on n'a pas entendu parler des Faucheurs depuis un moment.

_ Comment savez-vous ça ? S'enquit Prentiss.

Le chef – Dawson, prit un moment pour considérer la question avant de répondre.

_ Le mode opératoire. Quand votre gars, l'Exécuteur opère en solo, on a le droit à ce genre de chose, dit-il en montrant les photos des deux derniers crimes de l'assassin. Quand c'est le Trio qui opère en revanche, on retrouve la victime assise sur une chaise, les mains ligotées dans le dos, généralement rouée de coups, des lacérations dans le dos ou sur le torse pour répéter le supplice qu'ils ont infligé à des enfants et une balle dans la tête pour l'achever.

_ Et ça n'est rien comparé à ce qu'ils infligent aux prédateurs sexuels, rajouta un officier présent à côté de son chef.

Dawson hocha la tête.

JJ était certaine de savoir ce qui les attendait mais Emily posa tout de même la question que tous se posaient secrètement.

_ Qu'est-ce qu'ils leur infligent ?

_ Et bien, en plus de tout cela et juste avant de les tuer, quand ils sont encore conscient, l'un d'eux castre leur proie.

Il y eut un silence.


Pendant plus de huit jours – et malgré la nervosité des agents fédéraux et des officiers, il n'y eut aucun meurtre revendiqué par l'Éventreur ou l'Exécuteur. Absolument rien. Ce fut le calme plat ( et bien, autant que cela puisse être si l'on ignore les petits braquage, agressions et autres attaques mineures ). C'était très déroutant étant donné que la semaine d'avant, presque tous les trois jours il y avait au moins un nouveau cadavre – que ce soit l'Exécuteur, l'Éventreur ou pire, les deux à la fois ( bien que le FBI soit très sceptique devant la possibilité que Foyet accepte de partager son territoire ou pire, de collaborer avec un autre tueur ).

Harry n'avait pas vu George depuis près de cinq jours et était d'une humeur particulièrement massacrante d'après les jumeaux. En effet, le jeune Maître de la Mort avait apparemment dû passer les deux derniers jours auprès de Death – qui était lui aussi de très mauvaise humeur-, au Royaume des Morts et, quand il était rentré, près à s'emmitoufler dans des tonnes de couvertures et ne plus jamais bouger, ça avait été pour trouver les jumeaux, posés sur leurs arrière-trains devant un stupide dessin-animé. Apparemment, ils avaient prévu de repartir pour l'Australie dans la semaine et étaient juste passés dire bonjour.

Et George n'avait pas encore montré le bout de son nez.

Il arriva vers vingt heures et toqua à la porte. À sa grande surprise, ce ne fut pas Harry qui répondit, mais un grand rouquin qui devait bien faire une tête et demie de plus que lui.

« Oh, c'est 'George' c'est ça ? L'ami de Harry ? »

Foyet cligna des yeux et hocha la tête. Ce devait être les colocataires du petit brun... étaient-ils déjà rentrés d'Australie ?

_ Entre mais je te préviens, Harry est hyper grognon ces jours-ci. Tu pourras peut-être le mettre de meilleure humeur, fit le rouquin alors qu'il s'effaçait pour le laisser entrer.

_ Vraiment ? S'enquit George.

Il était surpris. Vraiment. À sa connaissance, il n'était même pas sûre que 'grognon' soit une humeur enregistrée chez le petit brun aux yeux d'émeraudes. Il avait toujours souri en sa présence, ou répondu d'un air endormi. Jamais rien d'autre. Même quand il avait laissé son message à l'attention de l'agent Morgan.

_ Ouais, il est comme ça depuis qu'il est revenu, fit une autre voix, depuis le canapé.

Foyet tourna la tête et cligna des yeux en voyant une copie rousse. Oh. Harry avait en effet mentionné que ses colocataires étaient des jumeaux.

Le rouquin présent dans le salon se leva prestement et attrapa la main de son frangin avant de le traîner vers une porte à gauche du salon-salle à manger-cuisine.

« On vous le laisse. On compte sur vous pour lui remonter le moral, Alpha. »

Foyet cligna des yeux... Alpha... ?

La porte se referma avant qu'il n'ait pu poser davatange de questions et il se retrouva seul dans le salon. La porte se rouvrit tout à coup et l'un des jumeaux passa la tête par l'encadré de celle-ci :

« Oh, Harry est dans sa chambre. Prenez à droite et c'est la première porte sur la gauche. Nous o doit retourner à Melbourne. Bye-bye. »

Melbourne... Ne venaient-ils pas tout juste de rentrer ? Sachant que se poser plus de questions à ce sujet ne ferait créer un mal de crâne impossible à gérer, Foyet secoua la tête et prit le couloir sur la droite. Il s'arrêta devant la première porte sur la gauche et toqua d'un coup bref et sec.

« Fred, George, dégagez ! Honnêtement, allez retourner embêter votre frère et Granger ! » lui parvint la voix enrouée de Harry.

George ? Oh, d'accord. Probablement l'un des jumeaux. Lui qui s'était toujours targué d'être plus intelligent que le commun des mortels, il devait avouer qu'il avait toujours l'impression d'être un peu lent quand il était en compagnie de Harry. Peut-être pas toujours. Seulement la plupart du temps.

La première chose qu'il remarqua en entrant dans la pièce fut le manque de lumière. Tous les rideaux étaient tirés et ne laissaient filtrer qu'un bref rayon de soleil. La chambre n'avait probablement pas dûe être aérée depuis la veille et il savait, avant même de voir Harry, que ce derier était malade comme un chien.

« Fred ? »

Il avait le nez bouché.

Foyet se débarrassa de sa veste noire, qu'il déposa au bord du lit et se déchaussa aussi. Sans un mot, il fit le tour du lit pour monter du côté vide. Sa main plana au-dessus du visage de Harry. Il pouvait sentir sa chaleur corporelle, pouvait deviner qu'elle était bien trop élevée. Quand les jumeaux lui avaient parlé, il avait pensé qu'il était simplemet grognon, pas malade !

Finalement, il posa sa main sur le front en sueur de petit brun. Il était presque certains que les deux menaces rousses avaient profité de sa visite impromptue pour se servir de lui comme d'un babysitter/garde-malade avant de partir. Si tant est qu'ils soient effectivement repartis.

Harry laissa échapper un soupir d'aise.

« George ?

_ Si tu parles de la menace rousse et de son double démoniaque, je vais devoir te décevoir. »

Le petit brun laissa échapper ce qui aurait été un adorable gloussement s'il n'avait pas été aussi malade et qui se termina par une quinte de toux.

_ Désolé, marmonna-t-il quand il parvint enfin à se dégager un peu la gorge.

Foyet ne dit rien. Il se contenta de caresser distraitement ses cheveux trempés de sueur.

_ Tu as mangé quelque chose ? Demanda-t-il après plusieurs minutes de silence.

Harry papillonna des yeux dans l'obscurité de la chambre. Il pouvait vaguement distinguer la silhouette allongée à ses côtés.

_ Les jumeaux m'ont fait une soupe, répondit-il d'une voix enrouée.

Il essaya de lever la tête sur sa droite, là où il pouvait vaguement situer celle de son compagnon mais abandonna; pas assez d'énergie.

_ Tu ne vas pas attraber bon rhube ?

Harry entendit un léger reniflement et savait que George se retenait de ricaner face à sa voix.

_ Je ne tombe jamais malade.

Oh, autant pour lui. Lentement, avec toute la délicatesse d'une chenille coincée dans son cocon, le petit brun parvint à se tourner sur le côté et se lova contre l'autre homme.

_ Les jubeaux sont bartis ?

_ Je crois bien. C'est ce qu'ils ont sous-entendu en tout cas.

_ Hum, c'est bien ce que je bensais.

Il y eut une pause.

_ En parlant de ces gars... ils m'ont appelé Alpha. Une raison particulière ?

Il sentit Harry s'étirer contre lui.

_ Les jumeaux et boi chassons habituellement en beute, sauf excebtion, commença lentement Harry. Ça n'a bas imbortance pour eux, que tu sois un solitaire. Je t'ai, beut-être, abbelé Alpha, une ou deux fois.

Harry toussa à nouveau. Foyet ne répondit pas. Pour être honnête, il ne savait pas vraiment comment il se sentait. Il supposait que ça ne le dérangeait pas; Alpha était la position la plus importante dans une meute. L'alpha était en contrôle, il avait le pouvoir. D'un autre côté, il n'avait jamais appartenu à une 'meute'. Comme l'avait dit le gosse, il chassait toujours en solitaire.

_ Quelle sont vos positions dans la 'meute' ? L'interrogea-t-il.

Il attendit patiemment que Harry ait fini de tousser pour avoir sa réponse.

_ Et bien, les jubeaux sont des bêtas. J'ai bris la bosition temboraire d'Alpha en temps de besoin mais je suis beaucoup blus confortable en tant qu'obéga.

_ … Qui est ?

George était certain de ne pas avoir imaginé le sourire amusé du plus jeune.

_ Et bien, ça débend des croyances. Dans certaines beutes l'oméga est considéré comme la bosition la plus basse de la hiérarchie et est donc une sorte de souffre douleur. Ça n'est bas comme ça dans notre beute. Dans d'autres croyances, l'omega est la propriété de l'alpha. L'alpha est le seul à pouvoir... ( Harry se pencha un peu plus pour atteindre l'oreille de George ) coucher avec lui, à moins de donner la permissions à ses bêtas.

Qu'il soit maudit ce foutu gosse.. George pouvait sentir son sexe se resserrer à l'intérieur de son sous-vêtement.

_ Et c'est le cas dans votre meute ?

_ 'Sais pas, fut la réponse enrouée de Harry. On n'a jamais eu d'alpha et d'oméga dans la même période, avant.

Il pouvait sentir le regard espiègle de Harry, malgré l'état de ce dernier.

_ Dans d'autres croyances, l'oméga est... le catalyseur de la meute. Il resserre les liens de meute et est protégé par les bêtas et l'alpha.

Harry se blottit un peu plus contre lui et ferma les yeux, l'air endormi.

_ Choisis celle que tu veux. Sauf la prebière ! Je ne suis bas un souffre-douleur. Et Alpha ou pas, les jumeaux te feront la peau s'il b'arrive quelque chose.

George décida d'ignorer la menace impliquée.

Harry... Harry venait-il de s'offrir complètement à lui ?

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1/ Les postes des Faucheurs sont divisés en plusieurs factions. Harry et les jumeaux s'occupent de collecter les âmes des pédophiles/personnes abusives.


Il n'y avait pas de fic Foyet/Harry et pas assez de fic sur Foyet, j'ai décidé de m'y essayer.

Ceci est une histoire supposée être en deux parties. Je ne suis pas encore trop sûre, j'ai quelques idées mais pas de plan particulier.

Si vous voulez une histoire qui finit mal pour Harry & Foyet, ça n'est pas ici que vous la trouverez. J'en ai marre des histoires qui finissent bien que pour les 'bons gars'. C'est trop cliché. Et Harry est trop adorable pour une mauvaise fin.

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Bon, il y aura un lime et un lemon dans le chapitre 02. Je pense que je publierai celui-ci dans un mois.

PS : Quand j'ai écrit ce chapitre, j'utilisais mon autre ordinateur mais les touches 'n' et 'm' du clavier déconnent donc j'ai récemment repris mon ancien pc pour écrire. Comme je n'ai pas encore tout relu, il y a sans doute pas mal de fautes et des passages où les 'n' ou les 'm' manquent ou sont en trop.

Alors, qu'en avez-vous pensé ?


Publié le : 23.02.2019