Titre: Redo (VF: Refaire)
Auteur: TheDarkStiletto (on aurait jamais deviné :o)
Résumé: POST-S5. SPOILERS! SLASH! 24 heures pour tout refaire avec lui. Arthur va mourir, ce n'est pas un secret. Mais Merlin peut revivre cet instant sans cette terrible déchirure. Et le destin n'est pas si cruel qu'il ne se l'imaginait. Fluff abominable vers la fin.
Rating: K+
Pairing: Merlin/Arthur (VIVEEE LE MERTHURRRrr!) Vous n'aimez pas le slash, et bien passez votre chemin ;) Cheers! Tschüß! Byebye :)
Musique d'ambiance pour ceux qui aiment lire et écouter de la musique en même temps: Fjögur píanó de Sigur Rós ( www . youtube watch?v=WjZnbZbEfpg ). Cette musique me fait toujours pleurer :'( Je vous conseille de regarder le clip quoique assez étrange mais magnifique tout de même!
NDA: Alors, voilà. Je dois dire que je ne suis toujours pas remise de l'épisode final de Merlin. Je suis retombée au stade de dépression quand une amie, innocente (é.è) m'a envoyé un gif de Merlin quand il perd Arthur mais elle ne le savait pas, du coup j'lui ai spoilé tout le truc (bah oui fallait pas me faire bobo au pauv' coeur) et j'ai pleuré (encore).
NDA (2): Je sais, je sais! Quel titre de fou quoi! A vrai dire, ça m'est venu quand je faisais une petite créa sur 'toshop et comme je l'ai en anglais je faisais 'redo' pour refaire les mêmes styles de calque (bref). Du coup j'ai pensé à Merlin, parce que je faisais une créa de Merlin. Et je me suis dit, "oh, mais ça serait super si Merlin pouvait refaire cet épisode. Voilà pourquoi le nom anglais. En même temps, ça ferait assez moche "Refaire" comme nom. Et comme je suis pas originale, j'aurai jamais trouvé un truc aussi accurate. Je sais même plus ce que ça veut dire en français :o
Disclaimer: Merlin n'appartient uniquement qu'à la BBC, je ne possède rien si ce n'est le plot.
En tout cas, bonne lecture à vous!
Je suis open à toute review constructive, critique ou juste concise.
J'ai l'air d'une plouc super pas intelligente... Je suis sincèrement désolée :3
J'espère que vous apprécierez, les amis ;)
REDO
TheDarkStiletto
" Merlin ! Merlin ! Où est ce bon à rien de serviteur ? Jamais là quand il faut, celui-là ! Merlin ! "
Le sorcier sentit un tiraillement au niveau de son pauvre cœur. La voix, c'était celle d'Arthur. Et elle avait raison, c'était un bon à rien, jamais là quand il le fallait. C'en était trop pour lui, d'entendre cette vérité de la bouche de son maître, encore une fois. La culpabilité rongeait le pauvre homme. Il aurait pu le sauver. Il aurait dû au moins essayer. Il ne savait pas que ça lui aurait fait tant de mal que de vivre, d'avoir droit au bonheur. Il se remémora tristement l'événement, Merlin enfouit sa tête sous son oreiller, tandis que la voix dans sa tête semblait se rapprocher. Voilà. Arthur hantait même son esprit ─ en plus de ses pensées. Les larmes du brun s'échappèrent de ses yeux dévastés d'avoir trop pleurer.
La voix était à présent à quelques mètres de lui. Soudain, la porte grinça, des bruits de pas se firent entendre et un poids déforma le vétuste matelas.
" Gaïus… Non, Gaïus, je vous en supplie, allez-vous-en ! Je ne veux plus… Je ne veux pas manger, je ne veux pas dormir, je ne veux pas sortir, je ne veux pas m'amuser. Je ne peux plus rien faire, je n'en ai pas la force sans lui ! Allez-vous-en ! Je ne veux plus vivre, ajouta le serviteur, avec une tristesse poignante dans sa voix.
-Hmm… Merlin ? dit le blond à la voix familière.
-Arthur ?
Merlin eut un mouvement de recul et ferma les yeux de plus bel.
- Non, taisez-vous ! Vous êtes mort ! Je n'ai pas pu vous sauver ! Laissez-moi ! Taisez-vous ! reprit Merlin.
-Ce n'est rien Merlin, tu as fait un cauchemar, voilà tout. Je ne te laisserai pas tranquille d'aussitôt. Et si tu me parles encore sur ce ton, tu verras lequel d'entre nous mourra, rétorqua le souverain avec un rictus mauvais. "
Le blond s'approcha des volets, qu'il rabattit afin de laisser la lumière du jour pénétrer.
" Qui est-là ?
-Je suis ton Roi, et que je t'aide à te lever après ta nuit bien mouvementée à la taverne, je trouve ça bien trop généreux.
-Arthur ? Arthur ? Comment est-ce possible ? marmonna-t-il, les sanglots étouffés.
-Je t'explique: tu as bu un nombre pas possible de verres à la taverne hier soir –idiot – tu es rentré la langue pâteuse et un relent capiteux d'alcool en bouche et tu t'es endormi là. Et tu as rêvé que je mourrai. D'ailleurs, je suis touché que tu rêves de moi, même si j'aurai préféré que ce soit dans d'autres circonstances.
-Quel jour sommes-nous ?
-Je ne sais pas, c'est à toi de me dire ce genre de choses !
-Et Morgane?
-Tiens donc, une fille que je ne connais pas. Vu ton air, elle doit te faire drôlement peur, Merlin!
-J'essaie de vous sauver, Arthur. Répondez-moi, bon sang!
-Je sais quand même me protéger Merlin ! Et si tu crois que toi, le gringalet aussi stupide qu'une grenouille écartelée puisse me sauver, je ne te laisserai pas le moins du monde me toucher ! fit le roi sur un ton dur et impitoyable.
-J'ai hâte que vous mouriez, vous et votre bêtise. Combien de fois je vous ai sauvé la peau des fesses ! Combien de fois je me suis sacrifié pour vous ! Combien de fois j'ai souffert de vos humeurs troublantes !
-Si tu veux faire la morale, Merlin, ne compte pas sur moi pour t'écouter ! Contente-toi de rester à ta place ! Je ne sais quelle bête t'a piquée aujourd'hui mais tu ferais mieux de prendre congé, ajouta le Roi sur un ton légèrement agacé.
-Qu'il en soit ainsi !"
Tandis qu'il voyait Arthur s'aventurer vers son sombre destin, il sentit son cœur se serrer à l'idée de le perdre à nouveau.
Oh, Merlin ! Quel abruti ! Tu l'as pleuré pendant des mois et maintenant qu'il est là, tu te comportes comme le dernier des imbéciles!
Des mois, vraiment? Et si c'était simplement un mauvais rêve? Mais non, il n'avait jamais senti tant de douleur, c'était tout sauf un banal cauchemar.
"Attendez ! Non, non, ne partez pas. Je viens avec vous !
-Et bien moi, je ne veux pas !
-Vous n'avez pas le choix ! Vous savez bien que je n'en ferai qu'à ma tête.
-Merlin, tu me désespères !
-Mais, c'est bien pour ça que vous ne pouvez pas vous passer de moi, ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
-Bon, ça va pour cette fois. Mais tu commences sérieusement à m'inquiéter, Merlin…
-Juste le temps de ranger un peu et de me passer une tenue... Je suis à vous dans quelques minutes.
-D'ac-cooord Merlin! Wow! Que s'est-il donc passé?
-Rien, à plus tard."
.
Sur ce, le sorcier disparut finalement entre les murs de pierres du château après avoir feint de ranger les potions de Gaius. Il y sortit finalement et rejoignit l'emplacement qu'il avait auparavant côtoyer à maintes reprises pour rencontrer le Grand Dragon. Le Seigneur des Dragons invoqua quelques minutes plus tard Kilgharrah, se demandant s'il pourrait lui fournir une réponse décente à ses questions. Le Dragon se posa majestueusement malgré son aile blessée.
"Kilgharrah, merci de votre venue.
-Avais-je réellement le choix? répondit ironiquement le dragon.
-Je suis venu pour vous poser des questions auxquelles je ne peux y répondre seul.
-Je sais cela, jeune sorcier... Merlin, reprit-il, je te connais. Tu apprendras bien assez tôt ces réponses. Je sais que tu connais l'ampleur de la situation. Tu as compris n'est ce pas?
Le brun ne répondit pas, troublé par la clairvoyance de la créature.
-Et... Et votre aile?
-Je ne ressens plus la douleur. Je suis déjà parti Merlin. Mais toi, tu fais parti des vivants, ne t'attarde pas sur le passé.
-Mais pourquoi? Pourquoi m'avoir "offert" ceci? Je pourrai vous sauver, vous et Arthur.
-Tu ne peux pas défaire ce qui est déjà fait, mais le refaire à ta façon, jeune sorcier, dit la vieille créature.
-Je ne comprends pas.
-Les esprits d'Avalon se sont réunis et ont discuté de toi. Tu es assombri par la perte de ton Roi. Et tu es à la fois, le sauveur d'Albion, le berceau de la magie. Sans toi, tous les êtres magiques sont égarés. Merlin, tu as perdu ta moitié, l'autre face de cette même pièce que vous formiez. Nous t'offrons une chance de revivre cette journée avec Arthur, que tu fasses ton deuil. Tout est en ordre. Plus de Morgane, de Mordred et de guerre. Il n'y a que toi et lui. Mais n'oublie pas qu'à la fin de ce jour, il ne sera plus.
-Pourquoi me refaire vivre ça alors?
-Merlin, le destin n'est pas si cruel que tu ne te l'imagines. Maintenant, tu dois faire un choix. Tu peux revivre cette journée avec Arthur ou te morfondre à jamais et le pleurer, mettant ainsi en danger notre classe.
-Suis-je réellement obligé de choisir?
-Oh, Merlin. Tu as déjà choisi, résonna la voix lasse.
-Mais je le perdrai, encore. Et ceci ne sera que vain puisque je le verrai mourir une seconde fois.
-Sa fin sera belle avec toi, comme elle le fut la première fois. Tu comprendras finalement les paroles que j'avais prononcé lors de notre dernière rencontre.
Le Dragon se courba en signe d'adieu. Et disparut alors dans le ciel.
-Attendez! vociféra le sorcier.
Mais il n'eut aucune réponse.
-Adieu, murmura-t-il enfin."
.
Merlin retourna hâtivement au château puis se terra dans son lit. Comment cela se faisait-il? Arthur était mort, ce n'était pas un secret. Alors à quoi bon? Il le perdrait encore, et ça ne lui serait que plus douloureux encore. Mais il le voulait, il le désirez. C'était son Roi, son maître. Celui qu'il chérissait tendrement.
Il retrouva son Roi dans ses quartiers, réalisant finalement la situation.
"De toute façon, mourir tragiquement et subitement c'est beaucoup plus impressionnant" se dit le blond pour lui-même.
"Arthur? Qu'est ce que vous racontez?
-Tu ne cesses, depuis ce matin, de me dire que je vais mourir. J'imagine seulement la scène.
-Je dois vous avouer quelque chose... Arthur... Vous êtes mort... étouffé par le derrière d'un cheval. Au début, on ne vous a pas reconnu avec tout ce crottin sur le visage. Mais rapidement, on vous a identifié grâce à votre corpulence... Ce jour-là, je ne vous avez pas aidé à vous habiller, on vous a retrouvé avec une robe matelassée en guise de pourpoint. Les paysans, je ne vous dit pas la tête qu'ils avaient. On vous appelait "princesse". Je ne vous dit pas comment on a ri. Et même durant l'éloge funèbre, c'était de peu si Geoffrey s'étalait de rire sur le sol. Et puis toute cette nourriture en plus pour nous, sans vous, on a pu économisé beaucoup!
-Quelle fin... admirable! Il accompagna ses mots de gestes.
Un rire communicatif les prirent.
-Mais vous mourrez vraiment.
Pourquoi s'entêtait-il à le lui répéter? Justement, tout ça pour qu'il ne s'attache pas trop, pour qu'il n'ait pas d'espoir infondé. Pour qu'il ne souffre pas.
-Je te crois Merlin... Mais dis-moi, reprit-il, tu as fait drôlement vite! Je viens juste d'arriver dans ma chambre.
-Oh... Euhh... Je ne voulais pas vous faire attendre.
-Ce serait aussi bien que tu fasses comme ça tous les jours, Merlin.
-Alors, si il n'y a plus de Morgane, vous n'êtes pas Roi? dit spontanément le sorcier.
-Si, mon père m'a cédé sa place au trône."
Merlin demeura abasourdi. Uther? Céder son trône?
"Et la magie?
-C'est quelque chose dont nous avions peur mais des gens dignes de confiance ont réussi à nous la faire apprivoiser, ajouta le souverain avec un clin d'oeil.
Le blond dégringola et s'abattit sur le sol. Une hématome violacée était soudainement apparu sur sa tempe
-Arthur? s'enquit Merlin.
Le plus jeune s'affaira et aida son maître en un rien de temps.
-Qu'est-ce que c'était? demanda Arthur, toujours pantois.
-Je n'ai rien vu.
-J'ai du trébuché sur quelque chose que tu n'as pas rangé!
-Votre blessure est très marquée.
-Je vais bien, Merlin. Merci de t'en inquiéter."
Pendant toute la matinée, Merlin agit comme à l'accoutumée, accomplissant des tâches inutiles car Arthur n'en aurait pas besoin. Pendant tout la matinée, Merlin ne s'était nourri que de Son Roi, avait comblé ses yeux de Sa vue, avait satisfait ses oreilles de Ses mots, avait rempli ses poumons de Son odeur, avait contenté son corps de Sa peau, avait rassasié son envie de Lui.
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