Titre : Metropolitan
Auteure : Hermystic
Rating : T pour pensées sombres en plus d'être indécentes
Pairing : John/Sherlock
Disclaimer : Ai-je besoin de préciser que John, Sherlock et Mary ne m'appartiennent pas ? Et qu'ils appartiennent respectivement à Sir Arthur Conan Doyle pour l'œuvre originale ainsi qu'à Steven Moffat et Mark Gatiss pour la version moderne de Sherlock BBC ?
Notes : Bonsoir à tous et à toutes ! Et voici un second petit texte de missing moments ! Il est toujours à la première personne et le point de vue est une nouvelle fois celui de John !
En vous souhaitant une bonne lecture !
Le regard fixe, je regarde sans les voir ces passagers et ces murs en béton.
Mes pensées sont loin. Loin de ce raffut, loin de ce quotidien qui est le mien depuis … depuis qu'il n'est plus là.
Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'il soit ... absent de ma vie, lui qui a toujours fait en sorte d'être là. A n'importe quel moment, à n'importe quel endroit.
Et pourtant … Il a quitté ma vie. Mais je sais … Je sais qu'il veille là … là où il se trouve où que ça soit.
Et des fois … Je ne peux m'empêcher de le chercher. Dans la rue, au milieu d'un pub, parmi mes patients, parmi les passagers … Chez moi aussi.
Parce qu'il n'y a que lui pour mettre un indescriptible capharnaüm. Et que chez moi … C'est un capharnaüm.
Une grimace me vient avant que je ne m'aperçoive que je fixe quelqu'un. Une brève excuse passe mes lèvres et voilà que je suis reparti dans mon éternelle rêverie.
Un rire s'élève à côté de moi. Je regarde autour de moi mais je ne vois personne ayant pu lâcher ce son. Je n'ai pas rêvé n'est ce pas ? C'est bien son rire que j'ai entendu ? Moqueur à souhait ?
Je soupire mécontent d'avoir de telles hallucinations. Pourtant je ne peux m'empêcher au fait que même ce son … me manque tout comme son mince sourire qui se fait si rare en public et si courant en ma présence.
Je frémis. Mes pensées dérivent. Indécentes. Alors que je me refuse de penser à tout ce que j'ai pu rater. Du moins, pas encore … Parce que oui ce n'était pas la première fois que je pensais à lui … de cette façon. Mon cœur se serre.
J'en ai … presque honte. Parce que je suis avec Mary et que je suis… heureux ? Le suis-je vraiment d'ailleurs ?
Je ferme les yeux à cette pensée ô combien douloureuse et traître.
Mais sitôt plongé dans le noir, des images que je pensais avoir occultées de mon esprit surgissent. Lui torse nu chez la Reine. Lui tenant ma main pour échapper à la police. Lui jouant du violon. Lui soufflant dans mon cou en regardant l'ordinateur. Lui sautant de ce toit. Lui criant … Criant ? Pensais-je en sursautant.
Les passagers me regardent bizarrement. J'ai du crier. Ce n'est pas lui. Je devrais en être soulagé mais je ne le suis pas. Pourquoi ? Parce que crier prouve que l'on est … en possession de tous ses moyens ? Que l'on est … En vie ?Sans doute.
Je tente de calmer ma respiration. Inspiration, expiration, inspiration, expiration …
Aussi détendu que possible, je me lève pour descendre à la bonne station prêt pour commencer une nouvelle journée aussi morne que la précédente.
Sans lui.
