LA SOUFFRANCE D'UN AVEU

Auteur : Zejabel-sama
Base : TRC
Dislaimer : les persos ne sont pas à moi.
Note de l'auteur : Et bien, à l'origine c'était un one-shot sympathique, puis c'est devenu un one-shot angst puis c'est devenu une fic en trois chapitre, dont je n'ai écris pour le moment que le 1 (normal, vous l'avez devant les yeux) et le début du 2.
Note 2 : Les titres des chapitres indiquent simplement de quel personnage il s'agit, même si c'est évident...

SPOILERS SUR LE PASSE DE FYE

CHAPITRE 1 - Fye

Fye souffrait. Il avait mal, très mal. Il n'aurait jamais cru qu'une telle douleur puisse exister. Et pourtant, la souffrance et la peine, il connaissait, malgré son air toujours joyeux. Cette blessure qui lui déchirait le cœur le maintenait en éveil ou, les rares fois où l'épuisement le gagnait, lui offrait des cauchemars, refusant que le sommeil soit le refuge de son âme. Aussi pouvait-on comprendre que le magicien restât assis, les jambes repliées contre son torse et entourées par ses bras frêles. Sa tête était baissée et ses cheveux blonds en bataille retombaient sur ses genoux. Par moment, il était agité de tremblements, et des sanglots ponctuaient ses journées. Cela faisait deux jours qu'il était enfermé, sans boire et sans manger, immobile, refusant de répondre lorsque Sakura ou Shaolan, inquiets, frappaient à la porte. Il refusait même de voir Mokona, qui affichait un visage triste, devant la porte close.

Fye souffrait. Il savait qu'il n'aurait jamais dû faire ce qu'il avait fait. Il aurait dû en rester à sa première idée. Le ninja lui avait tant de fois fait des réflexions sur le fait qu'il ne devait pas se renfermer sur lui-même, lui avait tant dit de s'ouvrir, tant dit qu'il n'était pas dupe de son petit jeu des sourires, que le magicien avait commencé à se sentir en confiance. Depuis toujours, il n'avait eu confiance qu'en deux personnes, parmi les personnes les plus chères à son cœur. La première, c'était son frère jumeau, avec qui il était inséparable malgré l'emprisonnement dans deux lieux différents. La deuxième, c'était celui qui l'avait recueilli, Ashura-O, le roi de Celes. Il lui avait petit à petit redonné un sens à sa vie, une raison d'exister et même une joie de vivre qu'il n'aurait pas crue possible. Par son amour pour l'enfant qu'il était, le roi avait réussi à faire fondre une partie de son cœur de glace. Ces deux là, voulant qu'ils vivent, l'avaient alors fait souffrir. Le premier en sacrifiant sa vie pour celle de son frère, le deuxième en lui demandant de le tuer. Le mage savait que la mort toucherait tous ses proches. Sa mère était morte à cause de lui, lui avait-on tant de fois dit, son pays, Valéria, avait été détruit à cause de sa naissance.

Fye souffrait en repensant à eux, mais en ce moment, il souffrait encore plus à cause d'un autre homme, Kurogane, le ninja de Nihon, dont la place qu'il occupait dans son cœur grandissait de jour en jour. Il n'aurait jamais cru éprouver un jour de tels sentiments pour un homme, et lorsqu'il avait décidé d'écouter la demande du ninja de s'ouvrir davantage à lui, il aurait dû savoir qu'il faisait une erreur. Quelqu'un comme lui ne pouvait connaître le bonheur. Une fois de plus, la scène se déroula devant les yeux emplis de larmes du magicien.

-o-

Fye s'approcha de Kurogane, un grand sourire aux lèvres. Mokona et les deux enfants étaient sortis à la recherche d'une plume, aussi, les deux adultes étaient-ils seuls dans la petite maison. Le ninja était occupé à faire briller la lame de son katana, qu'il avait demandé à Mokona avant qu'il ne sorte. Aussi n'entendit-il pas Fye se glisser derrière lui et placer ses mains sur ses yeux.

- Qui c'est ?

- Lâche-moi, saleté de mage à la noix ! rétorqua le ninja en colère.

Lorsque Fye avait attrapé Kurogane, celui-ci avait légèrement sursauté et s'était coupé avec la lame tranchante. Le magicien fixa les doigts ensanglantés du ninja et contourna lentement la chaise pour se placer devant Kurogane. Il lui saisit la main et porta doucement ses doigts à ses lèvres. Il sentit le ninja frissonner puis retirer vivement sa main en le repoussant.

- Mais ça va pas la tête, qu'est-ce qui te prend ?

Fye décida alors de se jeter à l'eau, de ne pas mentir, une fois de plus, au ninja.

- Je... Je t'aime, Kuro-chan.

Un rougissement marqua ses joues claires un instant. Ses yeux bleus étaient braqués sur le ninja, une lueur d'espoir au fond du regard. Kurogane resta silencieux un moment, puis soupira, poussant le magicien pour pouvoir passer.

- Dégage, idiot. Tu m'énerves avec tes jeux stupides.

Puis il était monté dans sa chambre, laissant Fye au milieu du salon, le regard vide.

-o-

Fye sanglota à nouveau en se remémorant cette scène. Depuis, il n'avait pas parlé à Kurogane, qui était parti de la maison pour aider les villageois en échange d'informations sur la plume. C'était probablement mieux comme ça. Mieux pour eux deux.

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°yeux de chat potté°