Chap. 1; Amour, Gloire et Beauté


Mener une vie d'étudiant à New-York; ça ne se refuse pas mon gars.

Mais attention hein, une vie d'étudiant de bonne famille. Parce que quand on est fauché à New-York, on crève sous les ponts avec ses vieux sweats déchirés et ses espoirs emballés dans une couverture miteuse.

Le quotidien d'un jeune homme ou d'une jeune femme riche en quête d'amour, de gloire, et de beauté aussi. Parce que, si on nie, renie et descend la série du même nom, n'est-ce pas ce que chacun cherche en son existence ?

L'Amour. Pour l'un, une nuit de débauche, pour l'autre, un rendez-vous à Central Park et pour celui-là, un simple moment au coin du feu. Pour les moins chanceux, un feu de signalisation; parce que c'est New-York.

La Gloire. Une réussite, un achèvement et un honneur, disent-ils. Ce que tous les jeunes pensent pouvoir atteindre, et ce que seulement 1% de la population avait atteint, finalement.

Enfin, la Beauté. La perfection intérieure, mais surtout extérieure. Dictée par la société, sois beau et souris, tu es jeune, tu as la vie devant toi. Alors, les ados roulent des hanches et montrent leurs muscles.

Mener une vie d'étudiant à New-York, c'était Amour, Gloire et Beauté; mais avec un petit goût amer en plus.

...

Pour bien la mener, sa vie de jeune en quête de gloire, fallait aller à L'École Supérieure de Vente et Communication Stark. Non, fallait se trouver une place à la Grande École d'Art Asgard. Les langues divergeaient sur ce point; laquelle avait raison était là le seul dilemme.

En vérité, les deux établissements étaient tous deux convoités par la totalité des jeunes -riches, très riche. Faut du pognon pour y entrer, évidemment. On ne profite pas du "savoir ultime" sans argent, c'est logique coco, montre nous ton porte-monnaie et ton nom de famille. Autrement dis, quand ta lignée était riche et à peu près respectée, t'avais deux choix.

Tu pouvais tenter ta chance dans l'antique et prestigieuse Grande École d'Art Asgard. Depuis 1940, monsieur, qu'elle tourne l'école. Le directeur Heimdall dirige des dizaines de filières; l'Art, c'est vaste. De la peinture à la musique en passant par le stylisme et la sculpture, les plus illustres artistes peuvent se vanter d'y enseigner. On y bénéficie d'une formation de quatre ans, dans la filière choisie. Quatre ans, et à la fin de chaque année survenait l'Exposition. On y montrait son projet de l'année, et des dizaines d'Hommes Importants y venaient recruter les futurs Stars du Style. L'Opportunité, ils ne l'avaient que quatre fois; si, au crépuscule de leur dernière année, personne n'était venu les chercher pour leur offrir l'illusion d'un Monde Meilleur, ils reprenaient la plupart du temps leur affaire familiale, vaincus.

Et puis, t'avais la nouvelle et huppée École Supérieure de Vente et Communication Stark. Les petits génies de New-York, le multimillionnaire Howard Stark, en est le fondateur- paraît même que son fils y fait sa troisième année, mais chut. Quatre ans seulement que l'école était ouverte mais on pressentait déjà de grands hommes d'affaires sortir de ce lieu la mallette à la main et la Bourse Économique dans le cerveau.

Les grands penseurs rangent les étudiants de ces deux écoles comme la coqueluche du Monde de Demain. Les Grands Artistes Tourmentés et les Génies Incompris du Chiffre (D'Affaire). D'un côté la crème de la création et de l'autre le délice de la conversation. Les uns veulent te montrer, les autres sont chargés de te convaincre (et payer, surtout). Entre eux, les étudiants préfèrent néanmoins s'appeler "connards d'artistes" et "saloperies de workmen".

Une bataille avait lieu entre les deux institutions. Depuis l'ouverture de l'École Stark, les deux côtés se vouaient une haine sans nom, une rivalité dans merci. Personne ne savait d'où l'affrontement avait surgi; peut-être que les filières étaient simplement trop différentes. L'adversité s'était imposée comme une évidence, comme si l'ordre de Guerre avait été lancé haut et fort.

...

Ce soir, les volets sont clos, et la fumée des cigares stagne paisiblement au dessus du secrétaire de bois. Deux silhouettes font les cent pas dans le bureau, anonymes sous leur masque de fumée.

Mais le nuage se dissipe, et sans surprise le visage ébène d'Heimdall, propriétaire de ce bureau, apparaît dans la pénombre. Un air soucieux mais déterminé hante son regard, tandis qu'il s'approche de l'autre homme.

C'est ainsi que sa main légèrement moite rencontre celle, plus ferme et assurée, d'Howard Stark.

Cette poignée de main allait engendrer une véritable comédie romantique, mais aucun des deux directeurs n'avait une traitre idée de ce qu'ils venaient juste de déclencher.

L'été touche à sa fin et le soleil se couche paresseusement sur Manhattan.


Me revoilà avec une... Nouvelle fic ! Je n'oublie pas les Crétins de Manhattan, pas d'inquiétude, mais cette idée me trotte dans la tête depuis un bon bout de temps maintenant; elle est nettement plus sérieuse et dramatique que mes fics de d'habitude, (parce que avouons le, les Crétins de Manhattan c'est une grosse blague XD) donc j'espère que ça vous plaira.

Sans mentir cette histoire est un chouia inspirée du manga et anime Paradise Kiss, par Ai Asawa, que je recommande grandement ! J'espère que ce premier chapitre vous aura donné envie de lire la suite (il y a 18 chapitres en tout), et le prochain devrait arriver dans pas très longtemps.

Bonne journée à tous !