Bonjour à toutes et à tous !
Et voilà le dernier tome des aventures d'Hermione !
Vous trouverez toutesz les réponses aux questions que vous vous posez, promis !
Bonne lecture !
4ème Trilogie : LA TRILOGIE D'AVALON
TOME 3 : LA LEGENDE OUBLIEE
Chapitre 1 : Les débuts d'un monde
Si elle avait été humaine, la Source aurait soupiré de soulagement. Les moldus étaient enfin en sécurité, les sorciers ayant été exilés sur Avalon. La catastrophe avait été évitée de peu. Elle promena Son attention sur le nouveau continent et se délecta de l'incompréhension, voire de l'angoisse des magiciens qui découvraient cette terre inconnue.
"Et dire que je suis à l'origine de ces monstruosités..."
L'Origine de toutes magies se remémora la création du premier sorcier, ou plutôt, de la première sorcière, cette petite humaine crasseuse à la chevelure pouilleuse qui avait capté un peu de Sa magie. Comment aurait-Elle pu deviner à l'époque que cette incongruité donnerait naissance à un peuple qui voudrait asservir ceux qui étaient différents d'eux ?
"Maintenant, je les surveille de près. Et au moindre débordement, je les anéantirai tous..." se promit-Elle.
Cependant, Elle se rappela la nature des humains et leur capacité à se trouver un chef à leur image. C'est à dire le plus cruel, le plus violent et le plus stupide.
"Autant s'attendre au pire... A moins de les prendre de vitesse."
Elle observa rapidement le troupeau de sorciers et une jeune femme, blonde comme les blés, aux yeux aussi bleus que l'océan et au coeur pur, capta Son intérêt.
"Vivianne... Elle saura guider ces animaux sur la voie de la rédemption. Il suffit juste de lui donner les moyens de s'acquitter de cette lourde tâche..." songea la Source.
Elle se concentra, laissant sa magie atteindre la sorcière, et l'amena à elle. Se matérialisant sur les rives d'un lac, Vivianne jeta des regards anxieux aux alentours. Quelques secondes auparavant, elle essayait d'apaiser Elvanie, sa sœur, qui était terrifiée, et maintenant elle se trouvait dans un endroit inconnu.
Elle eut un hoquet de surprise alors qu'une boule d'énergie pure sortait de l'onde pour flotter à sa surface.
- Bonjour Vivianne... commença l'Origine de toutes magies. Je t'ai choisie entre tous les sorciers, pour faire de toi leur guide. Bien. Ecoute ma parole et sois digne de ma confiance.
5 000 ans plus tard
Son cheval paissait à quelques mètres, s'ébrouant de temps à autre pour se faire un peu d'air. Vivianne était adossée contre le tronc d'un chêne massif qui l'abritait de la chaleur par son épais feuillage. Heureusement, la petite brise d'été apportait un peu de fraicheur du lac, son lac, celui où tout avait commencé, à une demi-lieue de là. La blonde pouvait en voir la rive et se promit d'aller y faire quelques brasses à la fin de ses arbitrages. Chacun au Royaume d'Avalon savait que sa reine avait une affinité particulière avec l'eau, et qu'elle passait son temps libre au dit lac et c'est naturellement qu'elle était appelée par tous la Dame du Lac.
Son conseiller juridique déplia un parchemin puis s'éclaircit la voix.
- Morgane contre le Seigneur Gustave.
Vivianne se redressa, fronçant les sourcils. Que voulait encore ce crétin ? Des années qu'il estait en justice pour les prétextes les plus futiles et gagnait tous ses procès. Et pourtant, Vivianne aurait adoré le débouter de ses demandes. Malheureusement Gustave était très bien conseillé.
Le nobliau s'avança, les joues rouge de fureur, tandis qu'une jeune femme aux cheveux aussi noirs que la nuit le suivait, un pas en arrière.
- Seigneur Gustave, quel plaisir de vous revoir… ironisa la Dame du Lac. Que reprochez-vous à cette jeune femme ?
- Rien ! Je suis l'offensé dans cette histoire, s'écria l'homme. Cette garce s'en prend à moi pour rien ! ajouta-t-il en pointant rageusement son index sur la femme qui ne perdait pas de son calme. De la calomnie, voilà ce que c'est !
La jeune femme sourit avant de s'incliner profondément devant Vivianne.
- Ma reine, je viens vous demander justice. Le Seigneur Gustave est un fieffé voleur et je vous apporte les preuves de ses nombreux méfaits.
La blonde était à présent toute ouïe, incapable de détacher son regard de Morgane. La jeune femme, issue d'un milieu peu aisé si elle en jugeait les habits qu'elle portait, s'exprimait avec aisance et une excellente rhétorique. Ses yeux restèrent fixés sur les lèvres qui se mouvaient avec grâce et Vivianne sentit une douce chaleur naître au creux de ses reins. Elle décida de l'ignorer pour le moment et de se concentrer sur le discours de Morgane.
A la fin de l'exposé de la jeune femme, Vivianne retint un sourire et se leva.
- Conseiller, emmenez le seigneur Gustave en cellule. Les arguments de Mademoiselle Morgane sont plus que probants. Envoyez dès aujourd'hui les inspecteurs des finances pour examiner les comptes de ce voyou.
Le fonctionnaire acquiesça avant de poser sa main sur l'épaule du noble qui éructait de colère. Le Conseiller ignora les insultes et le poussa en direction des gardes royaux.
- Morgane, cela vous siérait-il de m'accompagner au lac ? La journée a été longue et chaude, et je pense que l'eau fraîche nous ferait le plus grand bien.
- Votre Majesté, je ne voudrais vous imposer ma présence.
La blonde posa sa main sur l'avant-bras de la jeune femme.
- Je vous suis redevable. Des années que j'essaie de coincer légalement Gustave et vous me l'apportez sur un plateau.
- Dans ce cas, ce serait un immense honneur de me rendre au lac avec vous, votre Majesté, fit Morgane en s'inclinant.
La blonde attendit qu'elle se redresse pour poser ses doigts sous le menton de la femme. Elle plongea son regard dans les deux yeux noisette qui la fixaient intensément.
- Appelez-moi Vivianne…
Vivianne ouvrit brusquement les yeux, les images de sa première rencontre avec celle qui était devenue sa femme gravées sur la rétine. Son regard était fixé sur le ciel nuageux au-dessus d'elle et son corps dérivait à la surface de l'océan, ballotté au gré des vagues.
Elle avait failli mourir sous le coup de la puissance magique de la Source. Maintenant qu'elle était réveillée, elle prenait conscience de ses blessures. Si elle s'était échappée ne serait-ce que dix secondes plus tard, elle aurait succombé. Elle avait réussi à soigner ses yeux crevés, mais la fatigue avait eu raison d'elle.
"Pourquoi t'es-tu laissée corrompre ?" susurra dans son esprit la voix de la Source. "Contemple le fruit de tes erreurs et repends-toi..."
Vivianne se concentra, ignorant la souffrance et les mots de l'Origine de toutes magies, et ses doigts se mirent à crépiter, semblant interagir au contact de l'eau.
« J'ai toujours eu une affinité avec cet élément… » songea-t-elle pendant que la magie faisait son œuvre.
Une fois les blessures les plus graves cicatrisées, elle transplana pour une petite maison de la banlieue de Londres. Ellealluma la lumière du salon et se traîna jusqu'au divan pour s'y laisser tomber. Son regard embué de larmes se promena sur le mobilier, sa main s'attarda un moment sur le dossier du canapé. Ses doigts rencontrèrent un long cheveu noir comme l'ébène et s'en saisirent, tremblants.
- Morgane, ma chérie... murmura-t-elle, la voix éraillée.
Quelques heures plus tôt, les deux femmes avaient fait l'amour ici même. A ce souvenir, elle ne put retenir les sanglots qui montaient le long de sa gorge. Elle n'aurait jamais dû entraîner Morgane dans cette histoire. Son combat avec l'Origine de toutes magies ne concernait qu'elle. Mais sa famille, ses amis en avaient fait les frais. Et maintenant, elle se retrouvait seule. Elle avait perdu sa femme, sa fille, sa confidente et meilleure amie. Uniquement par la faute de sa révolte et des projets de la Source.
Une larme roula sur sa joue pâle, glissant le long de son menton pour s'échouer sur ses genoux.
- Je vous vengerai... tous... L'Origine de toutes magies m'a privée de mes soutiens. Soit, je prendrais les siens.
Elle ferma les yeux, les visages de sa femme et de sa fille dansant derrière ses paupières, et un mince sourire étira ses lèvres.
- Je vous aime... chuchota-t-elle.
Puis, elle chassa de son esprit les portraits de sa défunte famille. Elle devait être forte, oublier la vie qu'elle avait connue sur Avalon, faire table rase du passé.
Elle se leva péniblement et gagna la chambre pour se coucher sur les draps. D'abord, elle devait guérir. Ensuite, elle mettrait en place un plan implacable. Et enfin, sa vengeance pourrait s'accomplir.
Hermione était toujours évanouie. Elle n'avait pas repris connaissance depuis que l'océan avait rejeté son corps blessé. Deux larges mains, puissantes, massives, l'attrapèrent pour la soulever.
- Tout ira bien... murmura une voix grave. Je vais te cacher... Et un jour, tu reprendras ta place dans ce monde. Tu enrayeras la folie qui va se déverser sur la terre des hommes. J'ai confiance en toi.
Tenant délicatement le corps martyrisé contre lui, Culann disparut dans un craquement sonore, sans un dernier regard pour la petite crique d'Avalon.
Severus marchait de son pas rapide dans la forêt, en direction de la caverne aux mille et un objets. Il était soulagé de s'éloigner de l'ambiance pesante qui régnait dans le château reconstruit. Les Sages et les Hauts, sous la férule d'Aliénor, avaient remis en état la forteresse. Maintenant que les travaux étaient achevés, le neuvième Sage avait averti la Présidente des Conseils qu'il comptait mettre un peu d'ordre dans la grotte aux merveilles et qu'il poursuivrait ses travaux de maître des potions. L'ancienne reine n'avait rien dit, se contentant de le congédier d'un geste de la main.
Alors qu'il pénétrait dans la caverne, il eut la surprise d'y trouver Culann, assis sur un coffre en bois. Le forgeron des Sages semblait l'attendre et Severus fronça les sourcils.
- Que puis-je pour toi, Veilleur ? s'enquit Rogue.
- Beaucoup de choses, murmura le géant en se levant. Tu es la personne qu'il me faut pour mener à bien des recherches confidentielles.
- A quel sujet ?
Culann jeta un rapide coup d'œil autour de lui afin de s'assurer que personne n'épiait leur conversation.
- A propos d'horcruxes, murmura le géant. Je vais t'expliquer certaines choses, mais notre conversation doit impérativement rester entre nous.
Severus acquiesça, sa curiosité piquée au vif. Qui pouvait, dans leur entourage, avoir constitué des horcruxes ? Dans quel but ? Surtout, combien étaient-ils, sous quelle forme se présentaient-ils et comment allait-il faire pour les localiser ? Inquiet, il s'adossa contre une paroi et croisa les bras sur sa poitrine. Il sentait que ce qu'allait lui raconter le Veilleur était d'une importance capitale. Mais il était bien loin de prévoir le bouleversement que ça allait provoquer.
Douze ans plus tard
Horgar recrachait un noyau de prune dans sa paume avant de le jeter derrière lui. Il s'essuya les mains sur son pagne et se leva, la mine sombre. Il gagna de son pas lourd la sortie de sa caverne et son regard se posa sur la lune pleine. Les étoiles étaient belles en ce soir de fin août, le ciel parfaitement dégagé. Un temps d'été. Il frissonna et se frotta les bras. Il avait un mauvais pressentiment. Une femme se matérialisa devant lui et eut un doux sourire. Le troll la dévisagea, les yeux plissé, avant de reconnaître son aura magique.
- Cassandra, que fais-tu là ? demanda-t-il, surpris d'avoir une visite d'une Sage. Des années que personne m'a rendu visite...
- Bonsoir, Gardien. J'ai senti ton inquiétude, répondit la Conseillère.
Le troll montra du doigt les astres et son front se barra d'un pli soucieux.
- J'ai jamais été très fort en divination, tarot et autres trucs, mais là, ça m'interpelle, dit-il.
Trelawney leva légèrement la tête pour contempler à son tour le ciel étoilé. Elle réajusta d'un geste gracieux le châle posé sur ses épaules et Horgar se demanda si un esprit pouvait avoir froid, ou si c'était pour se donner contenance.
- En effet, nous entrons dans une sombre époque, fit Cassandra de sa voix aussi éthérée que son apparence. L'alignement des astres ne présage rien de bon.
- Et tu sais ce qui va se passer... Tu as prévenu tes collègues ? interrogea le gardien de la Fontaine de Jouvence.
- L'attrait du pouvoir corrompt les cœurs, mon ami. La peur va se répandre comme le manteau étoilé de la nuit et les alliés d'hier seront les ennemis de demain.
- Tu peux être plus claire ?
- La légende oubliée va surgir du passé et instaurer un règne de terreur et de chaos. Mais l'esclave de la Volonté va briser ses chaînes et écrire l'avenir.
- Tu peux traduire ? C'est du gnomique pour moi...
- Ce n'est pas nécessaire, sourit doucement Cassandra. Ton intuition est juste. Adieu, Horgar.
La Sage se dématérialisa, laissant le troll seul dans la fraicheur des montagnes écossaises. Il haussa les épaules et retourna dans sa grotte, plongé dans ses pensées. Ainsi donc, ce qu'il avait craint ces douze dernières années allait se réaliser.
- Bouse de centaure... soupira-t-il.
Minerva était de mauvaise humeur et l'affichait sans vergogne. Elle soupirait inlassablement, espérant que son manège fatiguerait Vivianne et que cette dernière la renverrait au château d'Avalon. Mais la Dame du Lac connaissait sa Ministre de l'Intérieur par cœur et elle se sentait d'humeur taquine aujourd'hui.
- Minerva… Je vais finir par croire que ma compagnie te déplait, se moqua gentiment la blonde.
La stratège se raidit et lui jeta un regard outré.
- Qu'allez-vous vous imaginer, Votre Majesté ? répondit-elle, offusquée. C'est juste qu'avec le travail qui m'attend, je ne vois pas en quoi je puis vous être utile ici.
- Mon médecin personnel part à la retraite et j'ai besoin de le remplacer. Je t'ai emmenée car tu as un excellent jugement.
Vivianne poussa la porte d'entrée de l'hôpital principal du pays et se dirigea vers la salle des médecins.
- Donc, je te laisse choisir celui ou celle qui aura en charge ma petite personne, conclut-elle en plaisantant.
- Votre petite personne ? La Reine d'Avalon est loin d'être une petite personne… répliqua sèchement Minerva. Voilà ce que je vais faire. Je vais m'entretenir avec le Directeur et…
La Ministre ne finit jamais sa phrase. Son regard s'arrêta sur une jeune femme de dix ans sa cadette, en blouse de médicomage, des dossiers dans ses bras, qui marchait prestement en direction du laboratoire.
- Elle… C'est elle qu'il vous faut, souffla-t-elle.
- A moi ou à toi ? murmura Vivianne, goguenarde, en se penchant sur Minerva.
Cette dernière lui jeta un regard noir.
- Sa puissance magique est impressionnante, se justifia-t-elle.
- Rattrape-la et propose-lui d'officier pour moi, susurra Vivianne, espiègle, les mains croisées dans le dos. Et prends un air aimable, ça te changera en mieux... si tu veux l'impressionner dans le bon sens.
La Dame du Lac n'eut pas à se répéter. Minerva s'élança à la suite de la médicomage et la rattrapa en quelques foulées.
- Bonjour, commença-t-elle, je suis…
- Je sais très bien qui vous êtes. Que voulez-vous ? Et venez en aux faits, je suis extrêmement pressée, répliqua la jeune femme, cinglante. J'ai des poches pleines de pisse à analyser.
- La Reine d'Avalon vous voudrait à son service, comme médecin personnel.
La médicomage s'arrêta et se tourna pour faire face à la Ministre. Elle la dévisagea longuement, son visage affichant une expression neutre, puis son front se barra d'un pli soucieux.
- Pour avoir le poste, dois-je coucher avec vous ?
- Je… non… enfin… Bien sûr que non ! bafouilla la stratège.
Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent en un sourire narquois.
- Dommage… j'aurais adoré… Je me présente, je suis Pansy.
- Je lève mon verre pour porter un toast à ta dernière année en tant que Directrice de Poudlard avant ta retraite et donc à ma future promotion ! lança gaiement William McGonagall en brandissant sa flute de champagne.
Ginny lui jeta un regard noir et profita qu'elle tenait la main droite de son époux dans la sienne pour lui écraser les doigts sans ménagement. Le professeur de métamorphose grimaça, ce qui fit sourire sa tante. Minerva ferma un instant les yeux, se laissant emporter par la douce chaleur qui se dégageait du bras en travers de son dos. Sa compagne resserra doucement son étreinte et l'Ecossaise eut un petit sourire de contentement avant de rouvrir les yeux. Elle croisa le regard goguenard de Pansy et la Directrice de Poudlard sut ce que son amie pensait sans qu'elle ait besoin de le dire. La médicomage n'appréciait pas Rolanda Bibine et avait eu maintes occasions ces neufs dernières années d'exprimer tout le mal qu'elle pensait de cette relation.
McGonagall étouffa une remarque acerbe. Si elle ne connaissait pas Pansy aussi bien, elle mettrait ça sur le compte de la jalousie, mais il n'en était rien.
Douze années s'étaient passées depuis la bataille d'Avalon, depuis la mort d'Hermione. Le monde avait continué sa marche tranquille, la vie avait repris ses droits et tous étaient rentrés dans une routine confortable qui permettait de reléguer les souvenirs douloureux dans un coin bien enfoui de leur mémoire.
- Tout va bien ma chérie ? chuchota Bibine.
L'Ecossaise sortit de ses pensées, posa sa main sur le genou de son amante, y exerça une douce pression et eut un sourire rassurant.
- Alors Parkinson, pas trop dur, le retour à Londres ? demanda Ginny. Le soleil de Miami doit te manquer.
- Une semaine que je suis là et déjà je le regrette... répondit la Serpentard. Mais que veux-tu ? Minerva en avait assez de se taper huit milles bornes pour ses 5 à 7, alors j'ai pris sur moi pour me rapprocher...
Pansy glapit alors que quelque chose lui écrasait le pied et une larme roula sur sa joue.
- Putain, si on ne peut même plus plaisanter... siffla-t-elle. Rolanda, ça vous fait quoi de partir à la retraite ? Ca ne vous ennuie pas d'être remplacée par une petite jeune fraîche et bien roul...
Elle ne put finir sa phrase que ses deux pieds ressentirent une vive douleur.
- Et toi, prête à prendre la direction de Sainte Mangouste ? s'enquit William pour changer de sujet. Tu pourrais nous dégoter une infirmière ? La rentrée est demain et on n'a personne pour remplacer Pomfresh. La pauvre est dans tous ses états.
- Je vais voir ce que je peux faire... marmonna la médicomage. Donc, Minerva, la retraite dans un an. Que va faire ta douce pendant ces longs mois ?
- Une année n'est rien dans une vie. On pourra en profiter pleinement après, fit Rolanda en regardant amoureusement la Directrice de Poudlard.
Parkinson se tourna vers William et enfonça un doigt dans sa gorge, faisant mine de vomir. Le professeur de métamorphose répondit par un rictus amusé avant de se lever.
- Je vais chercher le dessert. Pansy, tu viens m'aider ?
- Avec plaisir. Ginny, c'est le moment de négocier ton salaire, Minerva est presque raide.
Elle s'éloigna en direction de la maison en compagnie de William, exagérant le mouvement de ses hanches pour emmerder Bibine car elle savait que Minerva n'en perdrait pas une miette, un jeu qui durait depuis des années entre elles. Une fois dans la cuisine, elle ferma la porte derrière elle et se laissa aller contre le panneau de bois.
- Faut qu'on fasse quelque chose, souffla-t-elle, agacée. Cette comédie a suffisamment duré.
- Je suis d'accord avec toi, répondit William en sortant une tarte du frigo. Mais ça fait 9 ans qu'elles sont ensemble, je ne vois fichtrement pas comment on pourrait les séparer. Je crois même que Rolanda compte demander ma tante en mariage le jour de son anniversaire.
- On a donc un gros mois pour faire capoter ça. Si seulement Granger était vivante, Bibine ne tiendrait pas la comparaison, soupira douloureusement la Serpentard. Putain, ça fait chier.
- Et toi ? Tu en pinçais pour elle, un moment. Tu pourrais remettre ça...
- Tout est fini depuis des années et on a pris des chemins différents, murmura la vert et argent avec un pâle sourire. De toute façon, j'prends pas les restes des autres.
- Je comprends, quoique si tu traites ma tante une autre fois de restes, tu pourrais avoir besoin des services de tes employés. Mais c'est un fait, on doit les séparer. Ma tante peut trouver mieux, ma mère n'arrête pas de le dire. Et pour une fois, je suis d'accord avec elle.
- Cette chère Cybèla... Toujours le sens de la formule. J'adore sa manière d'aborder le sujet sans évoquer son prénom.
- La joueuse de Quidditch qui joue avec le balai qu'elle a dans le fondement...
- Je te parie que ça va bientôt casser, dit la Serpentard d'un ton assuré.
- Tu penses que mes prières à Merlin seront enfin entendues ?
- Si seulement il pouvait faire quelque chose ce con-là, mais j'en doute, blagua Pansy pour elle-même. Mais j'ai le sentiment que cette histoire ne survivra pas encore bien longtemps. Et mon sixième sens ne m'a jamais trompé. Je te garantis qu'on va recevoir un signe de là-haut, affirma-t-elle en pointant son index vers le ciel.
Comme à leur habitude, Severus et Culann s'étaient donné rendez-vous dans la caverne aux mille et un objets. Les ombres projetées par le lumos du Sage semblaient plus menaçantes qu'à l'accoutumée. Cependant, ce n'est pas ce qui préoccupait les deux hommes. Le forgeron attrapa un parchemin roulé que le maître des potions lui tendait et le fourra dans sa poche.
- Ce que tu voulais est répertorié et cartographié. Mais il se peut que j'en aie manqués. Si tes soupçons se confirment, la paix ne reviendra pas avant plusieurs années.
- Nous le saurons très bientôt, murmura le Veilleur.
Ils se turent quelques instants, écoutant avec attention les bruits de la nuit. Personne ne semblait dans les parages, mais mieux valait faire attention.
- Tu es prêt ? poursuivit Culann.
- Aussi prêt que possible, répondit Severus, résistant à la tentation de se frotter les mains pour chasser le froid qui l'envahissait. C'est un rôle que j'ai joué une partie de ma vie, alors quelques mois de plus… Ce qui m'inquiète, c'est la réaction d'Aliénor. Elle est imprévisible.
- J'en fais mon affaire, chuchota le forgeron. On ne peut pas se passer d'elle, c'est une pièce maitresse.
- Et elle sait se faire entendre, soupira Rogue.
- Je l'espère. Je vais te laisser, j'ai encore quelques préparatifs avant le grand show. Bonne chance pour la suite, neuvième sage. On reste en contact.
- Bonne chance à toi, Veilleur. Et évite de crever dans un coin du château. A cause de l'odeur, tu comprends...
Culann disparut dans un craquement sonore, laissant Rogue au milieu de la caverne. L'ancien Serpentard choisit soigneusement plusieurs ouvrages pour les ranger dans un sac.
- On va au devant de graves ennuis... soupira-t-il.
C'est clair, ça va être la merde ! ^^
Gros bisous et à la semaine prochaine,
Bon week-end,
Sygui et LInk9
