Bleu.
Bleu comme ses yeux et sans aucun nuage à l'horizon.
Chaud, cette chaleur qui ressemblait tant à celle qu'il dégageait.
J'étais allongée sur le sable près des baraquements réservés aux femmes et j'appréciais la caresse du soleil sur mon visage. Mon esprit, lui, était tourné vers Lui, ce chevalier, fougueux, énervant, intrépide et plein d'autre surprises en plus d'être magnifique. Je me souviens, dans notre enfance, je l'apercevais dissimuler dans les buissons en train de nous regarder. Il n'avait jamais osé m'abordée, ce qui m'avais étonnée vu son caractère extraverti.
Nous grandirent parallèlement ensemble et durant notre adolescence, j'entendis régulièrement que plusieurs de mes consœurs s'étaient faites attrapées dans ses pinces et qu'elles en étaient ravies. Je ne savais pas pourquoi, cela m'attristais mais j'étais trop fière pour l'admettre et comprendre ce changement qui commençait à avoir lieu en moi.
Puis, un jour, alors que je me trouvais en compagnie de Marine, ma sœur de cœur, nous reçûmes une étonnante visite. Une apparition magnifique qui me perturba tellement que Marine fut obligée de me pincer pour reprendre pied dans la réalité. En rigolant légèrement, elle me dit que je pouvais la retrouvée chez elle et sans un mot de plus elle partit. J'étais intimidée de me retrouver seule avec lui puis au fur et à mesure qu'il me parlait, je finis par me détendre. Il me proposa d'aller faire un tour à la fête de la musique et pris mon silence pour un refus. L'éclat étoilé de ses yeux se ternit et il fit demi-tour avant de commencer à repartir. Me rendant soudain compte de la tristesse qui émanait de son être et du fait que j'allai peut-être le perdre, je le rattrapai et lui dit que j'acceptai sa proposition. La joie revint sur son visage et nous partîmes tranquillement sur Athènes. Il était attentionné et protecteur à mon égard et ce qui m'étonna le plus, fut qu'il n'avait pas encore dit de choses déplaisantes et qu'il semblait légèrement intimidé. Nous passâmes la journée et la soirée en ville, nous arrêtant pour regarder et entendre les groupes qui se produisaient. Certains étaient désolants, d'autres amusants et d'autres encore envoûtant. Il me surprit totalement en m'entraînant danser sur un slow. Sur le coup, j'étais bien contente d'avoir mon masque sur le visage mais le regretta un petit peu car j'eus envie de poser mes lèvres sur les siennes. La chanson se termina et il m'offrit un rafraîchissement tout en me demandant ce que je voulais manger. Je lui répondis que je ne savais pas et que je prendrais la même chose que lui. Il commanda notre repas à emporter puis nous partîmes dans un endroit proche de la ville, que peu de gens connaissait. Moi-même, je découvrais cet endroit pour la première fois et fut subjuguée par la beauté resplendissante. J'étais tellement plongée dans ma contemplation, que je ne vis même pas qu'il était partit. Je m'en aperçus au bout d'un moment lorsque je voulus lui demandais depuis quand il connaissait cet endroit. La panique commença à venir en moi, mais je fus rassurée en le voyant revenir au loin avec quelque chose de caché dans son dos.
Lorsqu'il fut près de moi, il s'assit, non sans difficultés vu qu'il tenait toujours quelque chose derrière lui, ce qui me fit rire. Soudainement, il me tendit ce qu'il tenait et j'en fus émue. Un magnifique bouquet de roses très odorantes, de toutes les couleurs avec posée à l'intérieur, une boîte. Curieuse, je pris l'objet et l'ouvrit après avoir mis le bouquet sur mes jambes. Un splendide pendentif serti de diamants et de rubis s'offrait devant mes yeux. Relevant lentement la tête, je le vis, pour la première fois, avec un sourire crispé et rouge comme une pivoine. Timidement, il prit la chaîne et me la passa autour du coup puis me dit que j'étais ravissante avec. Je le remerciai tout aussi gênée puis lui demanda comment il connaissait cet endroit. Il commença son récit et nous discutâmes jusqu'en plein milieu de la nuit. A un moment donné, il me rappela qu'il fallait rentrer au sanctuaire avec un léger ton déçu. Il ne voulait pas rentrer et cela se sentait. Curieuse, je lui demandai pourquoi et il me répondit qu'il préfèrerait rester avec moi. Je n'en revenais pas, vraiment. Nous marchâmes en silence pendant un long moment jusqu'à ce qu'il reprit la parole pour me faire une montagne de compliments tout en me prenant par la main. Très vite, malheureusement, nous arrivâmes au sanctuaire puis devant chez moi. Au moment de se dire au revoir, il fit quelque chose qui me déstabilisa. Il venait de soulever mon masque sans l'enlever et m'embrassa. Je restai clouée sur place, et lorsque je m'apprêtai à mettre mon bras libre autour de son cou, il se dégagea et remis mon masque en place. Il commença à partir à reculons, lorsque je décidais de poser mon bouquet et de me réfugier dans ses bras. Il était surprit et le fut encore plus lorsque j'enlevai complètement mon masque. Profitant de son étonnement, je l'embrassai pendant un long moment puis nous décidâmes d'en rester là pour ce soir, histoire de nous remettre de nos émotions et de réfléchir à notre avenir. Je le regardai partir puis remis mon masque et rentra chez moi. Je ne parvins pas à dormir et étais impatiente de le revoir. Je ne le revis pas le lendemain, ni les autres jours. Il devait être partit en mission ou alors j'avais vraiment rêvé. Je n'avais pu échapper à la curiosité de ma sœur de cœur qui était ravie pour moi. Elle-même vivait une histoire avec un autre chevalier d'or et était heureuse malgré le fait qu'elle était en froid avec lui depuis que j'avais eu ce rendez-vous. Etait-ce à cause de ça qu'Il ne venait pas ?
Je me posais la question quand nous sentîmes à l'extérieur, du côté des arènes plus précisément, une confrontation de cosmos. Nous reconnurent toutes les deux les propriétaires de ces auras et nous précipitâmes vers le lieu de l'affrontement qui n'avait rien d'amical. Nous ne savions pas, Marine et moi, quelle était la nature de leur différent mais ce qui était certain, c'est qu'on devait les arrêter.
Plus vive que ma sœur, je remarquai qu'une des attaques du lion allait toucher celui que j'aimais. Rapide, je me mis devant lui tout en prenant le temps de retirer mon masque, et attendit que l'attaque me touche. Ce qui ne manqua pas. Je tombais dans ses bras tout en entendant les plaintes de mon amour et de ma sœur. Lentement, je sentais la vie sortir de mon corps et je dois avouer que c'était comme ça que je voulais mourir, dans les bras de mon amoureux. Je lui demanda un dernier baiser avant fermer les yeux pour l'éternité.
