Alter Ego

« Au début, c'était juste une question d'égo. Mais après, c'est devenu tellement plus que ça… »

Crossover Harry Potter x Hunger Games. UA. Rating T.

Disclaimer : je ne possède rien sauf l'histoire.

Enjoy & Review !


[POV omniscient]

La fin des vacances se faisait sentir. Dans quelques jours, Poudlard, le lycée le plus perdu au fin fond de l'Ecosse, reprendrait vie. Les étudiants se promèneraient de nouveau dans ses larges couloirs de pierres froides et dans les allées verdoyantes de ses parcs. Les internes reviendraient remplir les dortoirs et les veillées sous la couette à la lumière des smartphones, pour terminer les devoirs de mathématiques du professeur Rogue, recommenceraient. Peut-être que les premiers soirs, les petits qui font leur entrée au collège couineront sous leurs draps, mais rapidement, il n'y aura plus que le silence glacial, brisé parfois par les pas du concierge, monsieur Rusard, accompagné de la vieille chatte, surnommée Miss Teigne par les élèves.

Harry Potter souleva le couvercle de son épaisse malle en bois pour attraper un livre ayant l'apparence d'un vieux grimoire. Il s'agissait en vérité d'un album photo qu'il remplissait régulièrement avec des photos de son quotidien, de ses amis. Juste derrière la couverture, la photo en noir et blanc d'un nourrisson encadré par ses deux parents qui souriaient largement. Cette photo représentait Harry avec ses deux parents, Lily et James Potter. Malheureusement, il ne les avait jamais connus puisqu'ils étaient tragiquement morts dans un accident de la route alors qu'il n'était qu'un petit bébé. De ce funeste jour, il ne gardait pour souvenir qu'une fine cicatrice en forme d'éclair sur le front.

Élevé par son oncle et sa tante, la sœur de sa mère, Harry n'avait pas eu une enfance formidable. Harcelé par son cousin, humilié par son oncle et employé comme esclave par sa tante, intégré Poudlard avait été le plus beau jour de sa vie. Le pensionnat, le plus loin possible de l'établissement privé qui accueillait son cousin, avait été une véritable libération. Il avait quitté Londres seul, en train, un de ces sales matins où l'on ne distingue rien à part la pluie et le brouillard, juste avec sa malle et sans jamais se retourner. A la différence de ses camarades, Harry passait l'été et les vacances au pensionnat. Il s'ennuyait parfois, mais jamais lorsque son meilleur ami, Ron Weasley, lui proposait de venir passer quelques jours chez lui.

Ron Weasley était le sixième fils de Molly et Arthur Weasley, des gens pauvres mais d'une générosité sans pareil. Ils avaient depuis toujours considéré Harry comme leur septième fils et celui-ci leur en était profondément reconnaissant. Ron avait aussi une petite sœur, Ginny, d'à peine un an de moins que lui. Mais le fait d'avoir grandi avec six frères tous aussi intrépides les uns que les autres, lui avait forgé un sacré caractère. Alors Harry évitait soigneusement de l'embêter s'il ne voulait pas passer un sale quart d'heure. La particularité de la famille Weasley était qu'ils avaient tous les cheveux roux. Mais non pas un classique roux irlandais, avec des tons tirant parfois vers le rouge. Un véritable roux flamboyant qui donnait parfois l'illusion à Ron d'avoir les cheveux orange carotte. Un peu gauche, Ron manquait parfois terriblement de tact avec les filles, en particulier avec Hermione Granger, sa meilleure amie et aussi celle de Harry.

Hermione Granger était née à Paris. Elle avait ensuite grandi à Londres et un beau jour ses parents ont décidé de laisser tomber leur cabinet de dentiste pour monter une exploitation agricole entièrement biologique au milieu de l'Ecosse. Du coup, la jeune fille était arrivée au début de la dernière année du collège. A l'époque, elle avait quelques rondeurs et surtout une touffe de cheveux complètement ingérable, qui se dressait sur sa tête à la moindre goutte de pluie. Mais, malgré son apparence pas très avantageuse, elle s'était révélé être d'une intelligence remarquable et être une amie hors pair. Une autre des particularités d'Hermione était qu'elle venait à Poudlard en vélo tous les jours. Hormis quelques élèves qui venaient en voiture, amenés par leur famille, tous prenaient le bus et arrivaient joyeusement vers huit heure moins le quart devant les vieilles grilles en fer forgé. Mais pas Hermione. Elle était là, dès sept heures trente tapantes, tous les matins et courrait presque jusqu'à la bibliothèque pour réviser pour la centième fois, un cours qu'elle connaissait par cœur avant même de l'avoir étudié en cours. Mais Harry l'appréciait pour ça. Elle lui faisait un planning de révision, diablement efficace si le jeune homme aux cheveux bruns ébouriffés le suivait scrupuleusement, et le conseillait lorsqu'il était en difficulté avec un autre de ses camarades. A vrai dire, Hermione les conseillait, lui et Ron, pour tous ce qu'il devait faire.

Cependant, il fallait mieux éviter d'aborder le sujet Draco Malefoy avec Hermione, sous peine de la faire entrer dans une colère sourde. En effet, depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, le jeune aristocrate s'était fait une joie de lui rendre la vie impossible : elle était devenue son souffre-douleur. Si au début cela l'avait énormément affectée, aujourd'hui elle n'y faisait même plus attention et les piques du blond avaient le même goût de lassitude. Du coup, elle se contentait de ne pas répondre, de ramasser les affaires quand il les faisait tomber ou bien de s'essuyer quand il lui envoyait « par accident » un seau d'eau froide sur la tête lorsqu'elle se rendait à la bibliothèque. Harry, et encore plus Ron, ne cessaient de provoquer le garçon blond pour lui régler son compte une bonne fois pour toute. Mais ce dernier était beaucoup trop malin pour les affronter ouvertement.

Draco Malefoy était l'unique héritier de la dynastie Malefoy, une puissance famille londonienne, réputée pour sa chaîne d'usines de sidérurgie haut de gamme, qui exportait dans le monde entier. Il était arrivé à Poudlard lors d'un hiver au milieu du collège. Il n'était alors qu'un gamin capricieux qui hurlait qu'il ne voulait pas rester ici alors que son père tentait de le faire sortir de la grosse berline rutilante qui s'était garée dans la cour. Les premiers temps avaient été difficile pour Draco qui ne supportait pas la vie en groupe imposée par le pensionnat. Puis, il s'était petit à petit lié d'amitié avec Théodore Nott et Blaise Zabini, deux garçons discrets que ni Harry ni Ron ne connaissaient bien. Et au fil des années, il s'était révélé être un redoutable tortionnaire et faisait payer à quiconque qui se mettait en travers de sa route, la punition infligée par son père des années auparavant. C'est comme cela qu'il avait de Hermione sa victime préférée. La jeune fille avait eu le malheur de s'asseoir à la table préférée de Draco à la bibliothèque. Et depuis, elle en subissait toujours les conséquences.


Harry soupira. Il se redressa sur son lit, s'étira, puis le leva pour aller s'observer dans le miroir de la salle de bain commune. Ses épais cheveux sombres partaient dans tous les sens et prenaient un malin plaisir à glisser devant ses yeux. Ses épaules larges lui donnaient une carrure d'athlète même si le reste de son corps demeurait obstinément frêle malgré de nombreuses heures d'exercices. Quelques poils se battaient sur son menton tandis que quelques imperfections dues à l'acné avaient élu domicile sur son front. Se grattant machinalement le nombril, le garçon aux yeux verts retourna s'allonger sur son lit et attrapa pensivement son vieux téléphone à clapet. Il avait deux messages non lus : un de Ron qui prenait un peu de ses nouvelles et un autre d'Hermione qui lui annonçait qu'elle était rentrée de France cet après-midi et qu'elle restait à Londres pour la fin de la semaine.

Il se rassit sur son lit, enfila un jean troué, un sweat noir à capuche et ses vieilles converses rouge, usées jusqu'à la semelle. Il se glissa ensuite dans le couloir du dortoir avant de descendre l'escalier en colimaçon jusqu'au hall de l'école. Il se précipita ensuite dehors, longea le grand parc jusqu'à se retrouver près du lac. Harry aimait aller là-bas quand il avait un coup de mou. A vrai dire le message d'Hermione lui avait fait un peu de peine, il aurait aimé que son amie revienne directement chez elle pour passer lui rendre visite avant de retourner en cours. Juste histoire de couper de son quotidien dans l'école déserte.

Hermione comprenait Harry mieux que quiconque. C'était à la fois sa meilleure amie mais aussi sa sœur et sa confidente. Elle écoutait tout, elle comprenait tout et elle savait mieux que personne ce qu'il fallait faire et quand il fallait le faire pour réconforter le garçon aux lunettes rondes.


Ce matin-là, c'est la cloche qui tira Harry de son sommeil. Pour la première fois depuis de longues semaines, le garçon sauta de son lit avec énergie et courut presque sous la douche. Un vif jet d'eau froide le fit sursauter avant qu'il ne se plonge en entier dessous. A peine cinq minutes plus tard, il courrait déjà vers Ron Weasley qui était assis sur un banc en compagnie de Neville Londubat et de Seamus Finnigan, deux étudiants qu'Harry jugeaient sympathique. Il était d'ailleurs assis à côté de Neville en sciences de la vie et de la terre, classe dans laquelle le garçon rondouillard se révélait être très doué.

Immédiatement, le roux fut sur ses pieds et serra vigoureusement son meilleur ami contre lui en lui administrant une grande claque dans le dos.

_ Ron ! s'exclama Harry en reprenant son souffle. Comme tu as grandi vieille branche !

En effet, le garçon avait encore grandi de plus de cinq bons centimètres, atteignant ainsi presque le mètre quatre-vingt-dix.

_ Et toi cet été ? pas trop long quand même ? dit-il en rejetant ses cheveux mi- long vers l'arrière.

_ Bof, dit le brun en haussant les épaules. Il n'aurait pas fallu que ça s'éternise de trop. Tu as vu Hermione en arrivant ?

_ Non, mais je crois l'avoir aperçu avec Ginny tout à l'heure…

C'est à cet instant précis que Draco Malefoy fit son entrée dans la cour de Poudlard, encadré de ses deux fidèles acolytes de toujours : Blaise Zabini, un grand afro-américain à l'ossature imposante, et Théodore Nott, un petit brun à lunettes, aux airs intellectuels. Draco demeurait fidèle à lui-même : la peau pâle, presque diurne, un corps mince, aux accents squelettiques, de fins cheveux blonds comme les blés, retombant harmonieusement sur son front et des vêtements hors de prix, faussement abimés dans un style faussement négligé parfaitement travaillé. Il alluma une cigarette roulée qu'il avait gardé glissée derrière son oreille.

Lorsqu'il avait débarqué à Poudlard, Draco Malefoy s'était distingué par les belles cigarettes blondes qu'il fumait. Mais, devant le prix de ces merveilles, il avait dû apprendre à se les rouler lui-même, comme les gens du coin. En effet, dans la campagne écossaise, il coutait terriblement cher d'acheter des cigarettes toutes faites, alors que pour à peine une livre, on pouvait avoir de quoi se confectionner un paquet entier. Du coup, il avait pris l'habitude de faire comme les locaux. Il en fumait parfois tellement que le bout de ses ongles avait déjà commencé à jaunir.

Une autre de ses particularités les plus marquantes était qu'il adorait provoquer des bagarres et flageoler verbalement ses camarades, mais qu'il ne se battait jamais. En cinq ans, il ne s'était jamais ni pris un coup, ni fait prendre en train de se battre. A vrai dire, Blaise Zabini s'en occupait pour lui. L'amitié entre les deux garçons étaient très spéciale puisqu'il devenait assez facile de voir que Draco provoquait les bagarres dans lesquels l'afro-américain se retrouvait impliqué. On ne comptait plus le nombre de fois où Zabini avait fini à l'infirmerie, la lèvre en sang ou l'arcade ouverte. Mais, il s'entendait très bien avec le blond malgré tout. Il fallait croire qu'être son garde du corps lui plaisait.

Avec Théodore Nott, c'était différent. Plus étrange et peut être un peu plus malsain puisque Nott était l'exemple type du garçon que pourrait fréquenter Hermione Granger. Petit, habile, fin, délicat, très intelligent, voire même légèrement orgueilleux. Il avait de grands yeux bleus dissimulés derrière de larges lunettes rectangulaires à la monture brun sombre, façon bois noueux. Il passait énormément de temps à lire d'épais livres que la moitié du genre humain trouvaient ennuyeux et incompréhensibles. Le reste du temps, il se promenait autour du lac, allait à la bibliothèque ou bien restait avec Blaise et Draco. Il y a deux ans de ça, Harry Potter avait même cru à une relation amoureuse entre lui et Hermione, après qu'ils les aient surpris en train de glousser ensemble à la bibliothèque, planqué derrière un rayon un peu sombre. La jeune fille avait nié en bloc mais Harry en aurait mis sa main au feu. Cependant, dans le doute, il n'avait rien dévoilé de l'histoire à Ron.

Ce dernier aurait été furieux et profondément blessé. Le problème de Ron, c'était qu'il demeurait profondément amoureux d'Hermione depuis des années alors que cette dernière ne lui avait jamais adressé, ne serait-ce qu'un regard, autre qu'amical. Pour Hermione, Ron était comme Harry, c'est-à-dire comme son frère. Et le fait de vivre un amour à sens unique était difficile à vivre pour le jeune homme. Outre le fait qu'il n'était pas très habile avec les mots et la vie en société, il demeurait aussi dépourvu d'une culture qui lui aurait bien sauvé la mise à plusieurs reprises. Mais Harry ne l'avait pas choisi pour ça. Amis depuis l'entrée au collège, ils avaient trouvé l'un en l'autre un camarade fidèle avec lequel accomplir les quatre cents coups et passer de longues heures nocturnes à la lumière d'une lampe de poche à rattraper les devoirs non faits.


La cloche de huit heures moins cinq retentit vivement. Les élèves se hâtèrent progressivement vers leurs salles de cours respectives. Ce jour-là, Harry, Ron et Hermione commençaient par un cours de sciences physiques. Lorsqu'ils arrivèrent en classe, Harry remarqua que Hermione était déjà assise sur sa chaise, au premier rang sous la fenêtre. Cependant, ses cheveux attachés en natte dans son dos semblaient humides, son mascara avait légèrement coulé sous ses yeux, son baume à lèvres semblait également avoir pris une teinte rouge plus vif que d'habitude. L'encolure de son débardeur blanc apparaissait légèrement transparente, comme si elle avait pris un seau d'eau sur la tête.

_ est-ce que ça va ? lui demanda Harry tandis que Ron se laissait tomber sur la chaise juste à ses côtés.

_oui, ce n'est rien, la rassura-t-elle en souriant.

_Malefoy ? l'interrogea alors le brun.

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais le professeur Gobeplanche entra alors dans la salle accompagnée de Minerva MacGonagall, la directrice et d'un garçon qui semblait avoir leur âge.

_ Un peu de silence s'il vous plait ! aboya le professeur en tirant furieusement sur sa blouse blanche de laboratoire. La directrice souhaiterait faire une annonce.

_ Merci Helena, dit la vieille femme sans adresser un regard à sa collègue. Les terminales, voici un nouveau camarade de classe. Il s'appelle Cato Hardravers et vient de Londres. Faites-lui un bon accueil et faites également en sorte qu'il se sente bien à Poudlard. Ah oui aussi : soyez sages cette année et tenez-vous tranquilles ! N'oubliez pas que vous présentez votre diplôme à la fin de l'année scolaire.

Son regard glissa vers Harry et Ron mais survola aussi Draco et Blaise. Sans ajouter un mot, elle quitta la pièce en claquant volontairement la porte derrière elle. Le nouvel élève regarda la salle sans un sourire. Harry le fixa pensivement et l'instant suivant, il parut s'éveiller et sursauta sur sa chaise, poussant Ron du coup.

_C'est quoi ton problème mon gars ? demanda le roux en plaisantant.

_Regarde ! lui dit Harry en pointant le nouveau venu du doigt. Tu ne trouves pas…

_ Oh si c'est vrai tu as raison !

A cet instant précis, Harry ne savait pas ce qui le dérangeait le plus… que ce garçon vienne d'adresser un clin d'œil complice à Hermione Granger ou bien que ce garçon soit la copie conforme de Draco Malefoy.

Et encore, à ce moment-là, tout était encore sous contrôle, car en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire, cela allait complètement devenir le bordel…


Tada ! Chapitre terminé ! Qu'en avez-vous pensé ? Ce premier chapitre vous plait-il ? Voulez-vous lire la suite ? Que va-t-il se passer selon vous ?

Alors oui je sais, j'avais complètement disparu de la circulation, j'étais comme un fantôme, sans inspiration et sans talent. Sauf que d'un coup, ça m'a réveillée une nuit et je me suis souvenue que j'étais capable de le faire, d'écrire... Alors voici ce que j'ai fais : j'ai écris, tout, n'importe quoi et de cette soudaine inspiration ont émergés deux histoire : celle-ci et une autre, que vous découvrirez plus tard.

Pour celles et ceux qui me le demanderont : non je ne reprendrai pas et je ne modifierais pas l'épilogue minable que je vous ai sorti pour Rêve, Cours, Espère. Pourquoi ? Parce que désormais c'est trop loin de moi et je ne me sens plus capable de me réapproprier les personnages et l'histoire comme j'avais pu le faire avant.

Si vous me suivez déjà à cette époque et que vous êtes restés abonnés à moi pendant tout ce temps, félicitations, merci d'avoir cru à mon retour et de m'avoir attendue. J'espère ne pas vous décevoir avec cette histoire.

N'oubliez pas de me laisser une review avant de partir :)

A bientôt ! Je dirais même à dans quinze jours pour la suite.