Auteur : Lyanea

Note : On prend vite goût aux fics, autant à les lire qu'à les écrire. J'avais en tête une histoire un peu dramatique, avec une pincée de Rodneytorture (une grosse pincée), il y aura peut-être la suite de ce chapitre, si j'arrive à me décider. N'hésitez pas à me donner votre avis sur ce qui ne va pas, j'en suis moi-même modérément satisfaite, mais je l'ai tellement relue que je ne distingue plus grand chose ! Merci d'avance !

Disclaimer : Toujours pas à moi, je ne touche pas de pot de vin, ou quoique ce soit d'approchant.

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Je tenais mon tour de garde depuis quelques heures, comme chaque année, pendant une seule journée, depuis ma puberté. Chaque jour de l'année, trois membres de mon peuple surveillaient le Lymuen, où Cercle d'Eau. L'origine de cette obligation s'était presque effacée de nos mémoires, comme les passages des Mangeurs de Vie, tant la paix coulait depuis des millénaires sur nos modestes vies.

De mes lointaines discussions avec mes parents, lorsqu'ils étaient encore en vie, j'avais le souvenir d'une phrase : « Lorsque la lumière du ciel illuminera ton visage par le Cercle d'Eau, tu sauras que le danger est arrivé ». Nul ne savait à qui cette phrase s'adressait, quand bien même elle signifierait quelque chose. Mes parents me l'avaient seriné quand mon courage faiblissait et que je pleurais pour ne pas prendre mon tour.

Tellement d'années s'étaient écoulées, les rides marquaient aujourd'hui mon visage, auréolé d'une couronne de cheveux gris. Mon compagnon s'était éteint, mes enfants vivaient leur vie, mais, ad vitam aeternam, j'étais présente devant le Lymuen, ma lance fermement tenue, et si l'âge me pesait sur les épaules, je n'en tenais pas moins ma place auprès de mes amis.

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Une bise fraîche se leva, mes os douloureux me crièrent leur souffrance, mais je serra les dents, ce soir, j'allais me réchauffer devant une bonne flambée, faire mon devoir sans rechigner ne rendrait cette récompense que plus élevée. Illona et Marcka, qui me tenait compagnie depuis tant d'années déjà, affichaient des masques figés, si c'était des hommes aguerris par les températures extrêmes qui régnaient parfois l'hiver, l'âge les marquait également de sa longue et insidieuse flétrissure. Je ramenais mes pensées sur le Lymuen. S'ouvrirait-il un jour sur cette eau qui ne coule pas et dont parlaient les légendes qui jalonnèrent mon enfance ? Durant une partie de ma vie, je l'avais espéré, tout d'abord parce que, comme la plupart des adolescents, je rêvais, même si j'étais une fille, d'aventures extraordinaires, puis, femme, pour fuir les mauvais traitements d'un époux, que j'avais aimé malgré tout. J'avais cessé de croire aux miracles devant l'inanité de mes prières.

Quelques flocons de neige égarés me chatouillèrent les joues, je serra les dents pour retenir le long frisson qui voulait me secouer. Ces quelques secondes d'inattention, où, comme tant d'aïeuls, j'avais plongé dans mes souvenirs, m'avaient empêché de distinguer le cercle extérieur du Lymuen, qui venait de bouger. Ce fut Illona et Marcka qui me ramenèrent à la réalité.

« Mais il bouge ! Le Lymuen bouge ! Comment est-ce possible ? »

Ces exclamations me firent sursauter, le Lymuen bougeait effectivement, et là, je ne pouvais plus l'ignorer, des symboles d'un bleu lumineux venaient d'apparaître à certains endroits. Une immense flaque bleue jaillit brutalement, nous baissâmes instinctivement la tête pour l'éviter, même si elle s'effaça à quelques mètres devant nous.

Aucun de nous ne pouvait parler, alors que les mots nous brûlaient les lèvres. Jamais, durant les mille générations nous précédant, une telle chose n'était arrivée. Les légendes qui prennent vie sont rares, et de tels moments nous font vivre avec une intensité de dix vies.

Quatre silhouettes sortirent de l'eau miroitante, dont la lumière à la couleur du ciel illuminait nos visages. Illuminait nos visages ! La vieille légende ! Le danger arrivait-il ?

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Trois hommes et une femme. Celui qui venait en tête avait le visage fier et décidé des hommes de guerre, la démarche souple de certaines des créatures les plus féroces de nos forêts. A sa droite, une jeune femme, le visage fermé et froid, serrant fermement un objet inconnu entre ses mains, sa démarche dansante m'informa qu'elle devait être d'une grande souplesse, le regard qu'elle me lança me fit comprendre dans l'instant que c'était une combattante. Le troisième compagnon était très grand, plus grand que celui qui semblait avoir les épaules du chef, ses cheveux battaient sa nuque, aucune émotion ne filtrait au delà de la barrière de ses iris. Le dernier, à demi dissimulé par les trois autres, n'avaient aucune de leurs caractéristiques. Il semblait même très différent. J'eus le temps de distinguer des yeux bleus, immenses, emplis de curiosité et une paire de mains gesticulantes. Déjà, celui qui paraissait être le chef se dirigeait vers nous. Il eut une légère inclinaison de tête pour nous saluer, puis il prit la parole.

- Salut à vous, je me nomme Acastus Kolya, du peuple Genii.

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Bon, pas bon, épouvantable ? Une petite review, c'est bon pour le moral, ça soulage l'esprit des pensées parasites ! C'est juste en dessous et ça vous fera un bien fou !