Inutile de préciser que c'est ma nouvelle fic. Cette fois, c'est ( encore ?) centré sur Riza. Notre lieutenant préféré s'est encore fourrée dans de beaux draps.
Persos pas à moi, naturlich.
Le lieutenant Hawkeye avait reçu une mission assez morbide à première vue. Un médecin soupçonné de trafique d'organe ... il y avait de quoi avoir la nausée. Et où allait-on si on ne pouvait même plus faire confiance au personnel chargé de votre santé ? En tout cas, elle allait y mettre bon ordre.
Voilà déjà un mois qu'elle était sur le coup, et son enquête avançait bien. Riza avait déjà remonté plusieurs pistes, et elle sentait qu'elle approchait du cerveau de cette affaire. Encore une infiltration, et Riza tiendrait le coupable. D'après les dossiers médicaux des dernières victimes en date, le lien était un hôpital de Central.
" Savoir que quelqu'un vend des organes humains si près de chez soi, c'est vraiment flippant." se dit-elle.
Riza avait découvert que ce médecin prélevait sa "marchandise" sur des patients hospitalisés pour du long terme et des cas graves. Il avait fallu les soupçons d'un proche d'une des victimes, et l'observation aiguisée d'un médecin-légiste pour donner l'alarme. Maintenant, le dernier acte de cette morbide affaire allait être joué.
Le lieutenant arriva devant l' hôpital soupçonné d'être le Q.G du trafique. Elle allait devoir s'y introduire. Pragmatique, Riza avait étudié la routine d'une infirmière afin de réussir au mieux ses infiltrations. Jusque-là, il n'y avait pas eu d'anicroches. Riza observa le bâtiment blanc quelques instants. Après quoi, elle sortit de son véhicule. La jeune femme ne portait pas d'uniforme, trop reconnaissable. Riza marcha vers l'entrée, et se mêla à un groupe de personne pour entrer. La réceptionniste ne fit pas attention à elle. Le lieutenant progressa dans les couloirs. Elle repéra la salle où se changeaient les infirmières. Après avoir vérifié que personne ne la voyait, elle entra.
" Hm ! Si le colonel me voyait !" pensa-t-elle en se regardant dans une glace.
Riza portait une veste blanche et une jupe s'arrêtant au-dessus des genoux. Elle avait détaché ses cheveux, et coiffé le bonnet règlementaire. Une fois parée, Riza sortit. Comme elle le prévoyait, personne ne remarqua qu'elle ne faisait pas partie du personnel de l'hôpital.
" Bon. Tâchons de trouver le bureau du docteur Clakson."
Riza accosta une " collègue".
" Exusez-moi, où se trouve le bureau du docteur Clarkson ? Il m'a demandé de lui apporter le dossier d'un patient." dit-elle.
" Troisième étage, au fond du couloir vous prenez à droite et c'est l'avant-dernière porte à gauche." répondit l'infirmière.
" Merci beaucoup."
Riza prit l'ascenseur avec un grand-père qui la regardait avec une lueur malsaine dans les pupilles. Aussi fut-elle soulagée quand l'ascenseur s'arrêta au troisième étage. Riza en sortit d'un pas vif, et marcha jusqu'au fond du couloir. Puis elle tourna àdroite et chercha la porte du bureau.
" Le voilà." pensa-t-elle en s'arrêtant devant.
Riza jeta un oeil par la serrure, puis écouta attentivement. Personne. Elle entra puis referma la porte. Le lieutenant fouilla le bureau à la recherche d'indices. Dans un tiroir, elle trouva l'agenda du docteur.
" Bingo. Le numéro des convoyeurs d'organes, plusieurs rendez-vous avec le responsable, des commandes ... j'ai tout ce qu'il me faut là-dedans." songea-t-elle en parcourant les lignes.
Comme l'agenda était trop grand pour qu'elle le cache sur elle, Riza résolut d'en faire des photocopies. En venant, elle avait repéré la salle de repos du personnel. Dedans, il avait une photocopieuse. Le lieutenant prit quand même un dossier histoire de le camoufler, et sortit du bureau. Elle arriva dans la fameuse salle.
Personne, encore une fois. Riza alla droit vers la machine, et commença son travail. Puis elle plia les photocopies qu'elle cacha dans sa veste. Ensuite, elle alla replacer dossier et agenda à leur place. Riza redescendit pour aller se changer et partir.
Elle posa les photocopies sur sa veste, et finissait à se changer quand elle entendit des bribes de voix. Cherchant d'où cela provenait, elle découvrit une grille d'aération à ras du sol. Riza s'en approcha et écouta.
" Combien veulent-ils de reins ?"
" Six je crois. Nous en avons déjà quatre, ceux de Gibbons et ceux de Yaori."
" Bien. Quand aux poches de sang, on leur en mettra une dizaine."
Riza comprit qu'il s'agissait de la prochaine commande. Et apparemment, il y avait déjà deux victimes en plus. Elle déglutit, et écouta le reste de la conversation.
" Trois coeurs ... cinq foies c'est fait ..."
Décidément, il était grand temps que ça s'arrête. Riza enregistra mentalement la commande. Cela pourrait toujours servir pour leur soutirer des aveux ou autre. Cinq bonnes minutes plus tard, les deux individus avaient terminé leur liste. Riza se releva, et heurta quelque chose qui tomba avec fracas.
" T'as entendu ?"
" Ouais, ça venait d'à côté. Y'a sûrement quelqu'un qui nous écoute."
Riza prit vivement sa veste avec les photocopies, et se rua au-dehors au momet où deux homme sortaient de la pièce à côté.
" Hé vous là ! " s'exclama celui qui devait être un docteur.
Riza se mit à courir, les deux trafiquants à ses trousses. Avec tout ce monde qui encombrait les couloirs, ce n'était pas simple. Elle slaloma entre les personnes âgées, évita de justesse un lit, bondit par-dessus la jambe plâtrée d'une femme.
Encore un étage, et elle arriverait vers la sortie. Mais tout à coup, Riza heurta de plein fouet un aide-soigant qui portait des dossiers. Les papiers volèrent.
" Excusez-moi ! Pardon !" dit-elle en cherchant ses feuilles.
Elle les attrapa enfin, aida un peu celui qu'elle avait bousculé, puis repartit en voyant arriver ses poursuivants.
" Arrêtez-là !" s'exclama Clarkson.
Riza aperçut enfin la porte de sortie, et commença à se sentir mieux. Surtout lorsqu'elle la franchit. Encore quelques mètres et elle serait dans sa voiture. Seulement ... quand on est pressé on fait moins attention à certaines choses.
On devrait pourtant, surtout quand elles sont dangereuses. Riza s'approcha du bord de la route. Naturellement, elle ne regarda pas avant de traverser. Pas le temps. L'automibiliste qui arriva à ce moment-là n'eut pas non plus le temps de s'arrêter, encore moins celui de l'éviter. Elle venait de jaillir devant son capot comme un diable hors de sa boîte.
Riza ne put voir la voiture que trop tard, quand celle-ci la percuta. Le lieutenant roula sur le capot, heurta le pare-brise et retomba sur le btiume inanimée. Le chauffeur se précipita au-dehors. Un filet de sang coulait sur la tempe de Riza.
Il la prit dans ses bras et l'emmena vers l'hôpital. Clarkson et son complice, qui avaient tout vu, se félicitèrent de cette chance. Ils dirent qu'ils allaient s'occuper de tout, mais le conducteur la porta à l'intérieur. Le docteur ne put que demander que l'on apporte un lit.
On y déposa Riza, et elle fut emmenée. Le docteur rassura le chauffeur, puis ce dernier repartit.
" Qu'est-ce qu'on fait pour la blonde ?" demanda l'aide-soignant de Clarkson.
" Il faut savoir ce qu'elle a découvert. Si ça nous concerne, on la garde un moment et on l'élimine quand elle sort. Autrement, du balai." répondit le docteur.
Riza fut soignée, et on n'attendait plus que son réveil. La jeune femme ouvrit les yeux un long moment après l'accident.
" Où ... suis-je ?" demanda-t-elle.
" A l' hôpital, vous avez été renversée par une voiture. Pouvez-vous me dire comment vous vous appelez, et qui doit-on joindre ?" répondit une infirmière métisse.
" Je ne sais pas." répondit Riza.
" Vous ne savez pas quoi ?"
" Qui je suis."
" Oh."
Le docteur Clarkson vint prendre des nouvelles de la patiente. Il apprit qu'elle avait perdu la mémoire. Décidément, la chance souriait au trafiquant d'organe. Il décida de transférer Riza dans un centre de neurologie, qui traitait les pertes de mémoire et autres problèmes de ce genre. Le tranfert eut lieu dès le lendemain.
Riza fut intallée dans sa chambre. Clarkson demanda au chef de l'établissement de le prévenir dès qu'elle aurait retrouvé un semblant de mémoire. Il ne voulait pas d'elle dans son hôpital, mais préférait quand même l'avoir à l'oeil.
Riza put se lever au bout de quelques jours, et découvrir ainsi son nouvel environnement. Et il ne lui plut pas du tout. D'autant plus que le personnel était brutal avec elle. Elle ne le savait pas, mais une bonne partie était complice du trafique de Clarkson. Et tous savaient qu'elle avait découvert quelque chose. C'est pourquoi ils ne la ménageaient absolument pas.
" Je dois sortir d'ici. Mais pour aller où ? Vers qui me tourner ? Je ne sais plus rien, je ne me souviens pas de ce qui c'est passé avant mon réveil. Vivement que ma mémoire revienne, que je m'en aille." se dit-elle devant sa fenêtre.
Riza avait l'intuition qu'elle était en danger ici. Il fallait qu'elle s'échappe, et vite.
