NdA: Hello les gens! Avec ce drabble mini-mini, j'inaugure un petit projet sur le MCU et les fêtes de fin d'année. J'espère que mes écrits vous plairont! Celui-ci est sur la série Agent Carter, et prend place à New York, pendant la nuit du 24 au 25 décembre 1946. Je crains que des fautes d'orthographe ne s'y soient glissées malgré ma vigilance; n'hésitez pas à me les signaler. Bonne lecture!

Disclaimer: La série Agent Carter ne m'appartient pas :'( sinon une troisième saison serait en cours de tournage

La neige chutait avec légèreté au dessus des sombres eaux turbulentes du fleuve, formant un tableau presque hypnotique pour quiconque s'attarderait à en profiter. Encore fallait-il que quelqu'un passe par ce pont désert la nuit de Noël, que quelqu'un décide, par lassitude ou par écœurement, de s'extraire de l'atmosphère de joie, de fête, de lumière électrique, de moteurs rugissants et d'odeur de vin chaud qui flottait sur Manhattan. L'heure était à la célébration, la guerre était finie depuis bientôt deux ans, il fallait passer à autre chose.

Il fallait passer à autre chose, Peggy en était parfaitement consciente. Et elle y travaillait à plein temps, trois cent soixante quatre jours par an. Elle ne souhaitait en aucun cas vivre dans le passé, le ruminer ou s'appesantir dessus constamment. Simplement, ce soir, cette nuit, ses souvenirs refoulés s'imposaient à elle avec une intensité presque douloureuse. Elle avait poliment décliné l'invitation de sa famille à venir en Angleterre, elle avait quitté la soirée des agents du SSR en avance malgré les efforts conjugués de Jack et de Daniel, elle avait marché au hasard des rues de New York pour se retrouver, et ce n'était surement pas un hasard, devant le club où il l'avait invitée à danser, quand tout serait fini. Elle n'avait pas osé entrer, préférant se diriger vers le fleuve tout proche. Et elle se retrouvait là, comme une âme en peine, à se lamenter sur ce qui aurait pu être. Pathétique.

Le bruit d'une voiture la tira de ses méditations. Elle se retourna et ne fut pas surprise.

- J'imagine que c'est Howard qui vous envoie, pour changer, marmonna-t-elle, tout de même assez fort pour que le conducteur, qui avait baissé sa vitre à sa hauteur, malgré l'air glacial, l'entende.

- Mademoiselle Carter, je croie qu'aucun d'entre nous n'aime à vous savoir errant toute seule cette nuit, alors qu'il fait aussi froid. Mais pour être honnête, c'est Mademoiselle Martinelli qui s'en est réellement inquiétée la première, après avoir appris que vous n'étiez plus au siège de la SSR.

Elle grimaça un pauvre sourire, incertaine de si elle devait saluer les efforts de son amie pour s'assurer qu'elle était toujours distraite de ses "peines de cœur", allant jusqu'à récupérer régulièrement des informations via Daniel et murmura un remerciement en se glissant du coté conducteur. Jarvis se pencha vers elle et ajouta:

- Peggy, il y a des personnes, des personnes vivantes qui se préoccupent de vous et de votre bien-être. Ne l'oubliez jamais, vous n'êtes pas seule.

La jeune femme eut un vrai sourire, et se surprit à repenser au dernier Noël qu'elle avait passé en Europe, deux ans plus tôt, non plus avec tristesse, mais simplement un brin de nostalgie.

Review?