Ceci est la première fanfiction que je publie, j'espère qu'elle vous plaira. Elle commence au début des six mois que passe Aladdin et ses amis à Sindoria après la bataille de Magnostadt.
L'après-midi à Sindoria était bien avancé quand Sharkan mit fin à leur entraînement quotidien pour partir boire et faire la fête, laissant Alibaba seul. Le troisième prince de Balbad, du fait du climat chaud et humide de l'île ajouté à son entraînement à l'escrime, se décida à aller se laver et se dirigea vers l'aile ouverte du palais où se trouvaient des bassins prévus à cet effet.
En longeant le muret qui lui arrivait à la taille et d'où partaient les colonnes soutenant le plafond il crut apercevoir un sentier dans la jungle derrière le palais. En se penchant pour vérifier, le sceau du djinn de son épée s'illumina en réponse à une marque cachée dans le mur, qui se révéla être une porte secrète, ce qui entraîna la chute d'Alibaba qui s'appuyait dessus.
En se relevant, l'ancien troisième prince de Balbad s'aperçut qu'il y avait bien un sentier dissimulé dans la jungle et, la curiosité l'emportant, décida de le suivre. Alors qu'il pensait que ce chemin l'emmènerait vers une autre zone de la jungle, où Masrur et Morgiana s'entraînaient, il se retrouva au pied de la muraille rocheuse naturelle qui entourait l'île, devant un escalier qui y était sculpté. Continuant son exploration, Alibaba l'emprunta, tout comme le sentier cet escalier était dissimulé afin que personne ne le remarque, le prince se demanda pourquoi durant son ascension. En atteignant le palier, il découvrit une grotte aménagée comme des thermes : il y avait dans l'entrée un meuble pour déposer ses affaires, un peu plus loin une cascade intérieure faisait office de douche, son eau avait creusé un bassin pour s'y poster ainsi qu'un canal de l'autre coté de la muraille pour évacuer l'eau, enfin une ouverture montrait un bassin avec une vue sur la mer dont l'eau tiédissait sous l'effet du soleil, il était alimenté par une déviation du cours d'eau de la cascade et était évacué de la même façon, comme un lac suspendu dans les airs. L'endroit semblait abandonné vue la poussière et la sueur de l'ascension s'était rajoutée à celle de l'entraînement, Alibaba vérifia donc que personne ne venait et commença à se dévêtir jusqu'à ce qu'il ne porte plus que la cordelette rouge qu'il avait à son cou. Après une dernière vérification, il respira un grand coup et l'enleva.
Comme à chaque fois, la douleur de la transformation lui arracha une plainte : son corps reprenait la forme cachée qui était réellement la sienne, et si les tiraillements dans la poitrine et les hanches, ainsi que quelques picotements dans le visage, étaient douloureux, ceux des organes génitaux reprenant leur place étaient insupportables. En serrant les dents, Alibaba se dirigea vers la cascade.
Avec un soupir de soulagement Sinbad reposa sa plume, son travail de roi était fini pour aujourd'hui. Il ouvrit un tiroir de son bureau qu'il trouva vide, Jafar avait visiblement vidée sa cachette d'alcool, et si celle-là l'était, les autres aussi. Il ne lui restait donc qu'une solution, et par cette chaleur un bain serait le bienvenu.
En se penchant sur la porte secrète, il vit qu'elle était mal refermée : quelqu'un avait découvert son endroit secret. Avec un sourire il s'engagea à son tour sur le sentier, après tout il n'y avait qu'un seul autre djénné à Sindoria en ce moment. En arrivant dans sa salle de bain naturelle, le souverain entendit une plainte et fronça les sourcils, si quelque chose était arrivé au fils de son défunt mentor il s'en voudrait. Il aperçut les affaires d'Alibaba bien rangées de façon à prendre le moins de place possible et dessus la cordelette rouge que le garçon n'enlevait jamais. Il se dévêtit à son tour, rien de mieux pour créer des liens entre hommes qu'un bain, nus, et au pire il y avait des serviettes, et se dirigea vers la cascade où il l'aperçut : « Alibaba. » appela-t-il, l'adolescent se tourna vers lui et : « Oh merde ! » pensa Sinbad.
Tout à sa douleur atténuée par la sensation de l'eau, Alibaba n'avait pas entendu Sinbad entrer et se déshabiller, c'est pourquoi les deux conquérants de donjons restèrent un instant stupéfaits en s'apercevant, avant qu'Alibaba ne tente de s'éloigner tout en cachant sa féminité et ne glisse sur une flaque d'eau, ce qui lui valut d'être réceptionnée par Sinbad et de finir avec leurs corps collés l'un à l'autre. Un autre silence s'installa, gêné cette fois.
« Alibaba, ça ne change rien pour moi, tu es toujours le héros de Balbad et mon alliée dans la lutte contre Al-Samen. » Finit par lâcher le roi.
Le garçon qui était une fille leva les yeux vers lui : « Dieu ! Qu'elle est belle ! » ne put s'empêcher de penser Sinbad : si Alibaba était un garçon mignon mais un peu quelconque, la jeune fille qu'elle était vraiment avait le ravissant visage de sa mère dont Sinbad avait aperçut les rokhs convoqués par Aladdin à Balbad, et ses yeux et cheveux hérités de son père ne gâchaient rien, ajouté à ça son caractère...
Alibaba eut un petit sourire un peu triste à la déclaration du roi :
« Sinbad, nous savons tous les deux que c'est faux, je le vois dans vos yeux, je l'entends dans votre poitrine et... pour être honnête...je le sens contre mon ventre. » dit-elle en baissant les yeux, alors que Sinbad reculait. Effectivement... son érection ne passait pas inaperçue.
« Alibaba, descends dans le bassin s'il te plaît. » Dit-il en se dirigeant vers la cascade. Après une hésitation, elle s'exécuta. Alors que Sinbad, après s'être lavé et avoir repris le contrôle, allait chercher des serviettes, la princesse l'interrompit :
« Laissez, vous n'avez rien que je n'ai déjà vu.
-Que veux-tu dire ?
-Que ma transformation en garçon est totale.
-... Je vois. »
A son tour, il se glissa dans l'eau et rejoignit le bord donnant sur la mer en quelques brasses et s'appuya dessus au coté d'Alibaba. Un nouveau silence et puis :
« Combien de personnes savent ?
-Tout le monde à Balbad mais ça ne change rien, là-bas prince et roi désignent aussi bien des hommes que des femmes, sur les vingt-trois rois de Balbad, neuf étaient des rois féminins. Et maintenant vous.
-Et bien c'est un honneur pour moi de partager ce secret, prince Alibaba. » Répondit Sinbad, faisant sourire la jeune fille :
« Cette transformation ne vient pas de la famille de mon père mais de celle de ma mère. Quand on devient femme, on noue la cordelette autour du cou et on ne l'enlève définitivement que quand on rencontre la personne que l'on aimera, maman m'a dit qu'elle l'avait enlevée à la seconde où elle avait vu mon père.
-Et toi ?
-Moi ?... Moi, je ne le connais pas encore. » Dit Alibaba avec un sourire absent.
Sinbad la contempla un instant, songeur :
« Que penses-tu de cette tradition ?
-Pardon ?
-Veux-tu vraiment cacher la vérité en attendant de tomber amoureuse ? Ou veux-tu rompre une tradition que tu portes à toi seule sur tes épaules, comme à Balbad ?
-Je... n'y ai jamais pensé.
-Alibaba, si tu décides de révéler au monde que tu es une fille, je te soutiendrai.
-Il ne vous viendrait pas à l'esprit que je préférerais être un garçon ?
-Comme je te l'ai dit, que tu sois un homme ou une femme ne change rien pour moi. C'est à toi de voir.
-Et si je décidais de tout révéler, comment les autres réagiront-ils, à votre avis ?
-Ils ne diront rien.
-Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? »
Sinbad ne répondit pas à cette question, à la place il attira Alibaba à lui et l'embrassa sur les lèvres. Alors que la jeune fille écarquillait les yeux en rougissant, la réponse du roi se fit entendre :
« Ils ne diront rien car je ferai de toi ma reine. »
Et voilà pour le premier chapitre.
L'idée du titre de prince pour une femme n'est pas de moi mais de Kooliez dans Loose Cannon, celle pour le roi vient du comic Fable, avec le personnage de Winter.
