Disclaimer : Tout les personnages appartiennent à la magnifique, la grandiose, la splendide, la vénérée J.K.Rowling.

Remerciements : Merci à Lupinette qui a eut le courage de me corriger malgré le nombre assez effrayant de fautes en tout genres. Je la remercie d'autant plus qu'elle à corrigé les trois-quarts de ma fic en ayant la tête comme un ballon ! Merci aussi à J.K.Rowling d'avoir créé Lord Voldemort pour mon plus grand plaisir...

Note de l'auteur : Vous remarquerez que j'aie conservé le nom anglais de Voldemort, à savoir Tom Marvolo Riddle, car il m'aurait été trop insupportable de l'appeler Jedusor. J'espère que ça n'empêchera personne d'apprécier ma fiction !


Chapitre 1 : Les Horcruxes

Tom avait bien grandi depuis son arrivée au collège de Poudlard. Durant ses six années à l'école de sorcellerie, il avait été si brillant qu'il venait d'entamer sa septième année d'études en temps que Préfet-en-chef. Il avait toujours été un élève intelligent, doué, intéressé et intéressant, qui faisait l'unanimité dans le cœur de ses professeurs.

Tom s'était toujours dit que si la magie existait depuis plusieurs millénaires, alors il en existait probablement différentes formes dont l'usage à force d'être abandonné, en avait été oublié. Ne pouvant supporter l'idée de se limiter à ce qu'on lui enseignerait à Poudlard, Tom s'était donné comme but d'en apprendre un maximum sur ces formes de sorcellerie inexploitées, afin de pousser ses connaissances sur le monde de la magie à leur paroxysme. Il savait que tomber dans la magie noire qu'il étudiait si avidement était un gros risque, mais il n'était pas idiot, et du moment que l'on savait où l'on mettait les pieds, il n'était pas si difficile de ne pas se tromper de chemin.

Au cours de ces années et à force de fureter partout, il avait découvert des tonnes de choses, appris des dizaines de sortilèges que personne d'autre dans l'école ne connaîtrait jamais et il en ressentait une fierté sans cesse grandissante. Oh bien sûr, cela n'avait pas toujours été facile, mais il avait des atouts dont il avait appris à faire usage à bon escient. Il savait par exemple qu'il lui était facile de faire changer les gens d'avis. Outre sa beauté physique qui aidait, il avait un grand pouvoir de séduction qui lui permettait de persuader certaines personnes du contraire de ce dont elles étaient si sûres qu'elles auraient pu en mettre leur main à couper auparavant. Cette capacité lui avait permis en quatrième année d'obtenir un accès privilégié aux livres de la réserve, grâce à une bibliothécaire beaucoup trop à l'écoute des élèves. Tom savait parfaitement qu'il avait profité d'elle, mais comme il en avait conscience, il se disait que ses actes ne prêtaient pas à conséquences. L'important lorsque l'on manipule les gens, c'est de savoir faire la différence entre les bonnes manipulations qui ne mènent pas à de graves conséquences, et les mauvaises qui peuvent engendrer des évènements bien plus graves que de s'instruire sur des sujets un peu trop tendancieux pour des élèves de quatorze ans. Quant au contenu des livres prohibés, cela ne pouvait en aucun cas déstabiliser Tom, il était bien trop intelligent pour ça.

Quoi qu'il en soit, Tom avait désormais dix-sept ans et était un jeune homme tout à fait sain de corps et d'esprit. Cela faisait à peine deux jours que les cours avaient repris quand il reçut une convocation dans le bureau d'Armando Dippet. Il fût, comme toujours, accueillit à bras ouverts dans le bureau ovale du directeur de Poudlard.

-Tom, je vous souhaite le bonjour ! annonça ce dernier. Mais je vous en prie, prenez place.

Tom s'assit dans un fauteuil confortable en face du bureau du petit sorcier.

-Je vous ai convoqué pour vous annoncer quelque chose d'important. Vous avez atteint votre majorité et j'ai en ma possession un paquet de votre défunte mère qu'elle vous a adressé avant de mourir. Elle avait pris soin de venir le déposer à Poudlard alors qu'elle était enceinte de vous, la pauvre femme devait déjà sentir son heure venir.

Le professeur Dippet soupira longuement, les yeux baissés vers son bureau. Il releva finalement le regard vers Tom après un long silence.

-Voici ce qui est désormais vôtre Tom.

Le vieux professeur lui tendit un paquet qui se trouvait être une simple grosse enveloppe, renfermant ce qui semblait être un livre. Tom la prit sans un mot, la tête fourmillant de pensées furtives. Cela faisait tant d'années qu'il se posait des questions sur son passé, sur ses parents, sur ce qui l'avait amené à grandir dans cet orphelinat miteux dans lequel il n'avait jamais connu un seul repas réellement nourrissant, et voila qu'à présent, la plupart des réponses à toutes ses questions se trouvaient là, sous son nez, dans cette grosse enveloppe qui, il le sentait, renfermait des secrets qui le troubleraient probablement encore plus que les questions qu'il s'était toujours posées. C'était un sentiment étrange qui s'emparait de lui tout d'un coup, comme s'il avait attendu tellement longtemps les réponses à ces questions qu'il lui paraissait trop dur de les découvrir sans y avoir été préparé à l'avance. Toutefois, il bafouilla un merci presque inaudible au professeur Dippet et redescendit dans la salle commune des Serpentard, dans les sous-sols du château.

Assis sur son lit dans le dortoir désert, Tom ouvrit délicatement l'enveloppe et en sortit un cahier d'écolier accompagné d'une lettre. Il parcourut la missive des yeux :

« Mon très cher Tom,

Si tu lis cette lettre aujourd'hui, cela voudra dire que je ne suis plus à tes côtés. Durant toutes ces années, tu as dû te poser tellement de questions, et je me rends compte qu'il doit te paraître cruel de ma part de ne te donner les réponses qu'après dix-sept ans de silence, mais je ne voulais pas que tu découvres des choses sur moi qui t'auraient perturbé étant enfant.

Ma vie n'a jamais été très facile tu sais, je ne suis pas née avec les meilleures armes, et je n'ai jamais réussi à trouver le courage de m'en sortir toute seule. J'ai toujours eu extrêmement peur des conséquences de mes actes. Ne crois pas que j'essaye de me donner de bonnes raisons pour t'avoir laissé seul, mais je voudrais que tu comprennes les raisons qui m'ont poussées à baisser les bras.

J'ai grandi dans une maison qui prônait des valeurs qui me sont étrangères. Je ne sais pas si tu le sais Tom, mais ton sang n'est pas celui de n'importe qui, comme me l'a toujours dit mon père. Tu es à présent l'unique descendant de Salazar Serpentard, l'un des créateurs de Poudlard. Mon père, Marvolo, a passé sa vie à nous expliquer, à mon frère et à moi, l'importance qu'avait le sang qui coulait dans nos veines. Il était tellement obsédé par la pureté du sang qu'il ne nous a même pas envoyé dans l'école qu'a bâti notre si prestigieux ancêtre, de peur que l'on devienne amis avec ceux qu'il appelait des « Sang-de-bourbe ». Si je me suis enfuie de la maison pour aller vivre avec un moldu que je ne connaissais presque pas, c'est parce que dans notre famille, voila des dizaines de générations que les filles font des enfants avec qui elles peuvent, et si elles n'ont pas de cousins assez proches, alors leurs frères servent de géniteurs, peu importe les conséquences du moment que la lignée est perpétuée. Je trouve ce procédé dégoûtant, pas seulement parce que je n'aurais pas supporté que mon frère me touche, mais aussi et surtout parce que j'ai trop souffert dans ma vie pour accepter que mon enfant subisse les mêmes horreurs.

Je n'ai pas connu beaucoup de moments de bonheur. En vérité, les seuls que j'ai jamais connus, je les ai passé auprès d'un homme qui ne m'aimait pas mais à qui j'avais fait croire le contraire. Ne blâme pas ton père de son abandon Tom, ce que je lui faisais vivre était cruel. J'ai toujours été tellement malheureuse que lorsque l'occasion s'est présentée d'avoir une vie meilleure, je n'ai pas su regarder là où je mettais les pieds. Je suis laide et je sais que je ne suis pas très intelligente, je n'ai jamais eu la chance d'aller à l'école, aucun homme n'aurait jamais voulu de moi. Le filtre d'amour était mon seul espoir de trouver un peu de bonheur, mais j'ai fini par réaliser en tombant enceinte de toi que plusieurs vies étaient en jeu. Je ne voulais plus d'un faux amour, je voulais que ton père, le moldu avec qui je me suis enfuie, Tom Riddle, me regarde et m'aime réellement pour la pauvre femme que j'étais. Mais je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit en moi d'appréciable. Alors ton père est parti, mais je ne peux pas lui en vouloir. J'ai été bête et naïve de croire qu'il pourrait avoir envie de te connaître parce que tu étais son enfant et qu'il allait donc décider de rester.

Je suis heureuse parce que tu es né d'un père qui était beau et intelligent, après qui toutes les filles du village couraient tellement ses qualités étaient nombreuses. Je suis sûre que tu hériteras de lui toutes les choses que tu n'auras pas eues de moi. Je te laisse dans les mains de personnes dont c'est le métier d'aider les enfants. Je sais que tu iras à Poudlard car il ne peut en être autrement si je ne suis plus de ce monde, voila pourquoi j'ai remis ce paquet à ton directeur. Il contient également mon journal intime, je l'ai tenu pendant de longues années. J'espère qu'il t'aidera à comprendre quelle jeune fille et quelle femme ta mère a été, et peut-être qu'après en avoir appris un peu plus sur ma vie, tu trouveras en toi la force de me pardonner mes erreurs.

Je t'ai aimé depuis la seconde où j'ai su que je t'attendais, et peu importe où se trouve mon cœur à présent, sache qu'il t'aimera toujours, et ce quel que soit le chemin que tu décideras d'emprunter, j'ai confiance en toi et en tes choix, je sais que tu feras les bons. Je te souhaite de trouver le bonheur et de profiter de chaque instant de ta vie un maximum.

Adieu,

Ta mère, Merope Gaunt. »

Tom releva la tête, incrédule. Il n'en revenait pas d'avoir découvert qu'il était l'héritier de Serpentard. Cela lui paraissait trop beau pour être vrai. Toutes ces années où il avait essayé de sortir des sentiers de la banalité, où il avait essayé de montrer qu'il n'était pas un garçon ordinaire, et finalement, voila qu'en quelques lignes il venait de découvrir qu'il était quelqu'un d'exceptionnel. Mais il était aussi quelqu'un d'exceptionnel qui avait été repoussé par un père qui ne comprenait rien parce qu'il n'était qu'un moldu, et la pensée d'avoir du sang aussi noble que celui de Serpentard souillé par celui d'un être qui l'avait rejeté avant même qu'il soit venu au monde lui était insoutenable. Comment était-ce possible d'être aussi ignorant et d'avoir l'esprit aussi étroit ? Mais après tout, n'était-ce pas précisément pour cela que les sorciers faisaient autant d'efforts pour cacher leur existence aux moldus ? Oh bien sûr, Tom savait que tous les moldus n'étaient pas comme ça, mais tout de même, les sorciers eux ne rejetaient pas les moldus et n'avaient pas peur d'eux par pure bêtise.

Tom passa cet après-midi-là à lire entièrement le journal de sa mère. Elle l'avait commencé alors qu'elle n'était qu'une jeune fille et l'avait terminé apparemment à peine quelques jours avant sa mort. Elle y racontait sa misérable vie, elle avait été si malheureuse… Son physique ingrat l'avait toujours dérangé, quant à son manque d'éducation… C'était à se demander comment elle savait écrire. Tom éprouva beaucoup de pitié pour elle, sentiment qu'il expérimentait probablement pour la première fois. Ce sentiment ne faisait qu'augmenter un peu plus la répulsion qu'il ressentait pour Tom Riddle senior. Comment avait-il pu abandonner aussi lâchement une femme enceinte, pauvre et seule. Pourquoi ne l'avait-il pas au moins aidée à trouver un foyer dans lequel elle aurait pu mettre son enfant au monde dans des conditions acceptables ? Et cet enfant qu'elle portait était aussi le sien, pourquoi s'en était-il défait aussi facilement ?

Plus il revoyait les mots de sa mère dans sa tête, plus il éprouvait une véritable haine pour son père. Ce n'était qu'un moldu sans envergure, qui n'avait pour lui que sa beauté et son argent, incapable d'éprouver la moindre compassion. Tom se demandait où il était et ce qu'il faisait en ce moment. S'était-il posé rien qu'une fois la question de savoir où était son fils ? S'était-il demandé ne serait-ce qu'une fois dans sa misérable existence si son enfant était une fille ou un garçon, le prénom qu'il portait, s'il était correctement éduqué ? Plus il y réfléchissait, plus la simple idée de partager quelques gènes avec cet individu devenait insupportable pour Tom. Non seulement ce sang indigne coulait dans ses veines, mais il avait en plus fallu qu'il porte le même prénom insipide… Tom…

Son estomac chavirait, il était extrêmement reconnaissant que sa mère ait pensé à lui laisser une trace d'elle, il était incroyablement fier de savoir qu'il était le dernier descendant de Serpentard, il avait l'impression d'être revenu le jour où Dumbledore était venu lui expliquer que sa vie allait changer à l'orphelinat alors qu'il n'avait que onze ans. Mais d'en connaître plus sur son père l'avait bouleversé presque plus encore. Jamais il n'avait été aussi furieux après quelqu'un. Depuis ce jour, il entreprit d'en apprendre le plus possible sur sa famille. Maintenant qu'il savait de source sûre qu'un sang noble coulait dans ses veines, il lui serait impossible d'en rester là.

XXX

Cela faisait quelques mois déjà que Tom avait découvert la vérité sur ses parents, et le journal de sa mère avait causé un vrai bouleversement dans sa vie. Que ce soit d'avoir appris que ses ancêtres avaient joués un rôle clé dans l'histoire de la magie ou de connaître les raisons qui avaient poussé son moldu de père à l'abandonner, son désir de pousser ses capacités et ses connaissances magiques à leur maximum en avait été décuplé. Il ne cessait de se dire qu'il pourrait lui aussi devenir un grand sorcier et qu'il serait alors reconnu dans le monde entier, il ne serait plus le banal petit Tom qui arpentait les couloirs de Poudlard. Ses professeurs et ses camarades avaient toujours vu en lui un élève sage, travailleur, intelligent, mais il savait au fond de lui qu'il était bien plus que ça. Il était ingénieux, perspicace et surtout, il était très ambitieux. Il avait tout ce qu'il fallait pour devenir quelqu'un de puissant, pour faire à son tour partie de tous ces sorciers dont le nom était devenu si prestigieux qu'il était dans tous les livres d'histoire.

Tom ne passait plus ses week-ends qu'à la bibliothèque, il y passait désormais tellement d'heures que si le professeur Slughorn n'avait pas pour habitude de faire se réunir ses élèves préférés au moins un soir par mois, il n'aurait quasiment plus eu de vie sociale. C'est d'ailleurs lors de l'une de ces soirées que Tom décida qu'il était temps d'user une nouvelle fois de son charme. Il avait surpris une conversation entre les professeurs Dumbledore et Slughorn lors du repas de Noël, ces derniers parlaient de la pierre philosophale qui donnait longue vie à quiconque en boirait l'élixir et Slughorn avait décrété sur le ton de la plaisanterie qu'il était effectivement bien plus raisonnable d'en faire usage plutôt que de se lancer dans la fabrication des Horcruxes, sur quoi Dumbledore lui avait expressément ordonné de se taire. Mais malgré la brièveté des propos, ils n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Tom avait depuis ce repas cherché dans un nombre incalculable de livres ce qu'étaient les Horcruxes. Il se doutait qu'ils servaient soit à allonger considérablement son espérance de vie, soit à devenir immortel, et quoi qu'il en fût, il était clair pour Tom qu'il devait découvrir en quoi tout cela consistait, sans quoi sa tête exploserait très probablement d'un excès de questions. Malheureusement pour lui, il apparaissait évident qu'il devait s'agir d'une forme de magie tellement noire qu'aucun livre de Poudlard (ceux de la réserve inclus) n'en parlerait. Tom s'était donc résigné à demander au professeur Slughorn de quoi il en retournait.

Il savait exactement comment il s'y prendrait : il attendrait patiemment la fin de la réunion ce soir-là, puis une fois tout les élèves partis, il aborderait la question des Horcruxes très subtilement, affirmant qu'il s'agirait là d'une simple interrogation qui pourrait l'aider à y voir plus clair. Il savait que ce serait facile d'influencer Slughorn, il avait toujours été l'un, voir LE préféré du gros professeur. De plus, il semblait que Slughorn était totalement incapable de ne pas montrer à ses élèves l'étendue de son savoir lorsqu'il en avait l'occasion, et il avait horreur de laisser un étudiant avide de connaissances dans l'ignorance.

Tout avait d'ailleurs marché à la perfection. Tom avait abordé le sujet avec une aisance presque insolente, déclarant qu'il savait parfaitement qu'il retournait d'une forme de magie totalement exclue de Poudlard et qu'il ne s'agissait là que d'une conversation tout à fait académique. Slughorn s'était comme à son habitude laissé berné. Il lui avait appris qu'un Horcruxe était un objet dans lequel un sorcier avait enfermé une partie de son âme afin que sa mort ne soit pas inéluctable. Mais il s'agissait de magie très ancienne, très difficile, et qui demandait une maîtrise parfaite des sortilèges. Le seul moyen de fabriquer un Horcruxe était par ailleurs de commettre un meurtre. Slughorn avait cependant mit fin à la conversation très précocement, se doutant probablement que Tom attachait plus d'importance qu'il n'y paraissait à ce sujet. Il prévint le Serpentard qu'il ne valait mieux pas que cette discussion sorte de la pièce, que personne à Poudlard, principalement Dumbledore, ne verrait d'un bon œil qu'un professeur ait parlé d'un sujet aussi tabou à un élève, même si celui-ci était majeur et qu'il avait vraisemblablement la tête sur les épaules. A dater de ce jour, le professeur espaça très largement ses petites réunions.

Tout ce que Tom avait appris ce soir-là le préoccupait énormément. Il n'arrêtait pas de se dire que s'il usait d'un, voire de plusieurs Horcruxes, il aurait alors tout le temps nécessaire pour atteindre son but. Les jours, les mois, les années ne compteraient plus pour lui s'il avait la vie éternelle, et il deviendrait alors quelqu'un d'important, bien plus important que le commun des mortels. Il essayait de ne pas y penser, de refourguer tout ça dans un coin de sa tête et de se concentrer sur ses études, il serait toujours temps d'y repenser dans quelques mois, mais ce n'était vraiment pas facile. Il ne pouvait s'empêcher de voir le scénario dans sa tête. Il savait quelle vie il sacrifierait, il savait quel objet il pourrait utiliser, sa mère avait parlé dans son journal d'une bague ayant appartenu à Serpentard et à laquelle son père tenait plus qu'à sa propre vie, la bague devait de toute évidence toujours se trouver dans la maison des Gaunt… Cet objet-là aurait été plus que parfait pour en faire un Horcruxe. Quant à tuer quelqu'un, cela ne devait pas être si horrible que ça, surtout si la personne assassinée ne valait rien aux yeux de personne, et ce Tom Riddle qui lui avait donné la vie contre son gré ne valait pas grand-chose. C'était un être détestable, le monde s'en tirerait bien mieux sans lui. Il faisait partie de ces gens qui ne savent que répandre la souffrance autour d'eux, ces gens intolérants qui ne sont pas capable de voir que la vie ne se limite pas à ce qui se passe autour d'eux, ces gens qui ne se rendent pas compte que leur comportement égoïste peut faire souffrir des dizaines de personnes autour d'eux. Personne ne se soucierait de sa mort, et Tom se sentirait indéniablement mieux d'en être débarrassé.

La pression devenait trop forte, et Tom ne voulait pas se résoudre à se laisser guider par ses envies plutôt que par sa tête. Il devait trouver quelque chose pour s'occuper l'esprit. Il profita de l'arrêt soudain des réunions de Slughorn pour créer lui-même un club. Il fit se réunirent des élèves de Serpentard dans une salle qu'il avait découverte quelques années auparavant. Cette salle était incroyable, elle répondait à toutes vos attentes, elle se transformait à volonté et vous procurait tout ce dont vous aviez besoin. Il la surnomma la « Salle-sur-demande ». Les réunions lui permettait d'en apprendre plus sur ses camarades de classe, et il adorait voir à quel point son opinion prévalait sur celles des autres. C'était comme si tout le monde se sentait obligé d'être d'accord avec lui. Les élèves se disputaient les faveurs de Tom, se déplacer avec lui dans les couloirs était devenu un privilège et Tom ressentait une grande satisfaction à voir tout ce petit monde s'affairer autour de lui et répondre à la moindre de ses attentes sans même poser la moindre question. Il avait toujours su qu'il lui était facile de s'entourer de plein de gens mais il n'avait jamais remarqué jusqu'ici à quel point il était agréable et utile d'avoir une horde de personnes à ses pieds, en admiration devant lui. Cela lui permettait par ailleurs d'avoir accès à des tas d'informations sur des sujets qu'il n'aurait jamais osé aborder en présence de Slughorn, il pouvait parler de magie noire à volonté et les autres étaient toujours prêts à l'écouter et à l'aider dans ses recherches. Apparemment, les élèves du club ne se rendaient même pas compte que Tom ne faisait que se servir d'eux pour arriver à ses fins, mais après tout, c'était leur problème s'ils se faisaient exploiter sans rien dire. Tom ne les forçait pas à faire quoi que ce soit, il ne voyait donc aucun mal à exiger certaines choses, comme par exemple, lui apporter de l'extérieur certains livres qui étaient totalement interdits à Poudlard, ou encore lui procurer des objets non tolérés mais qui se révélaient très utiles. Mais le point le plus fort de ce club était qu'ils pouvaient s'exercer à des sortilèges interdits, voire impardonnables. Ce n'était peut-être pas digne d'un Préfet-en-chef de Poudlard, mais après tout, il était de son devoir d'élève d'en apprendre toujours plus, et de voir les autres le suivre dans cet apprentissage le satisfaisait, cela pourrait toujours être utile un jour où l'autre.

Toutefois, le club ne parvint pas à combler Tom. Son obsession pour les Horcruxes le rendait fou, il ne se passait pas une nuit sans qu'il se voie allant chez les Gaunt, pas un seul jour sans qu'il ne s'imagine régler son compte à son imbécile de père. Pour tout arranger, Rabastian Lestrange lui avait promis de lui rapporter dès que possible un vieux grimoire que sa famille avait en sa possession depuis plusieurs siècles et qui avait pour sujet les Horcruxes. Tom n'en pouvait plus d'attendre le jour béni où Lestrange lui ramènerait l'objet tant convoité, mais cela ne pourrait pas arriver avant plusieurs semaines, le père du jeune homme était partie pour la Bulgarie et avait pour habitude de cacher ses biens personnels dans un coffre de Gringotts pendant son absence, il était donc impossible pour son fils de lui dérober tant qu'il n'était pas de retour chez lui.


Je sais que ce chapitre se termine un peu en queue de poisson, et vous savez probablement où tout cela va mener Tom, mais je suis sûre que le prochain chapitre vous suprendra... du moins, un peu !

En attendant, une petite review me ferait trèèèès plaisir, alors n'hésitez pas à cliquer sur le bouton à gauche !