Bonjour!
Disclaimer: Tout appartient à la merveilleuse J.K. Rowling, exepté la famille Connor qui est de mon invention, ainsi que Maïa.
Bon je vous laisse lire ;)
A good beginning, makes a good ending... and if it's a bad?
Comme tous les 1er septembre, la gare de Londres était pleine de monde.
Et comme tous les 1er septembre, le quai de la voie 9 ¾ également. Les élèves de la première à la dernière année étaient là, ainsi que leurs parents, afin de leur dire au revoir. Ils ne reverraient plus jusqu'aux vacances de noël.
Mais cette année, la foule semblait être plus importante que d'habitude, mais cela n'étonnait personne. En effet, chacun avait suivi les gros titres de cette été, et notamment, la destruction du pensionnat féminin d'Irlande, et le meurtre de sa directrice, par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses sbires, les mangemorts. Ce nouveau mage noir faisait maintenant parler de lui depuis 7 ans, et ses attaques, de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, donnaient du fil à retorde aux aurors. On ne comptait plus le nombre de personne qui s'était retrouvé à St-mangouste à cause de lui, ou pire, qui s'était vu se faire enterrer définitivement 6 pieds sous terre, comme cette pauvre directrice.
Enfin, cette école ayant été détruite, il avait été décidé que ses jeunes élèves suivraient dorénavant leur cursus scolaire dans l'école de magie anglaise. C'est pourquoi cette année, Poudlard avait vu ses rangs grandirent pour accueillir 200 élèves de plus, répartis sur les 7 années de scolarité.
Mais revenons sur le quai 9 ¾. A quelques minutes du départ, rare étaient les élèves qui étaient déjà monté dans le train, la plupart restant avec leurs parents jusqu'au signal de départ. Mais beaucoup étaient curieux aussi. Les premières années découvraient une nouvelle ambiance, et principalement les enfants de né-moldu, qui n'avait jamais entendu parler de magie avant l'été. Quant aux autres, ils étaient simplement curieux de voir à quoi pouvait ressembler les jeunes irlandaises, enfin notamment la gente masculine de Poudlard. Ils les relooké du coin de l'œil les unes après les autres.
Une des filles sortaient du lot. Il est vrai qu'elle était belle. Grande, bien formée, sa taille fine et sa peau blanche attirait presque plus le regard des hommes que ses longs cheveux rouge et ses beaux yeux bleus. Elle devait avoir dans les 17 ans, ou un peu plus peut-être.
Elle portait une petite jupe dans les bleus marins, et un tee-shirt beige et bleu. Le tout agrémentait de talon et d'une jolie veste bleue également, lui donnait une sacrée allure.
Cette jolie jeune fille s'appelait Rose Connor, et avait été pensionnaire à l'école d'Irlande depuis ses 11ans. Maintenant, elle devait faire sa septième et dernière année à Poudlard, et cela l'embêtait plus qu'autre chose. En effet, Rose adorait son ancienne école plus que tout. Elle s'y était sentie plus vivante que jamais durant les 6 années qu'elle avait passées là-bas, et apprendre qu'elle n'y retournerait jamais l'avait rendu triste.
Surtout que maintenant elle devait étudier dans une école en Angleterre. Rose détestait l'Angleterre, et tout ce qui s'en approchait. Ça lui rappelait la guerre, les meurtres, et surtout son père.
Pourquoi diable devait-elle quitter l'Irlande ? Elle ne comprenait pas.
Mais ce départ faisait au moins un heureux : son frère. Et cette fois ci, elle avait plus que bien comprit la raison.
Mais parlons un peu de sa famille. Rose était une sang-pur, descendante de deux grandes familles irlandaises, bien que depuis quelques années, la famille Connor avait réinstallée le manoir familial en Angleterre. Néanmoins, son père étant le deuxième fils de la famille, il n'hérita pas du manoir, et, après leur mariage, son père et sa mère s'installèrent donc en Irlande dans le manoir des O'Brien, sa famille maternelle. Et c'est pourquoi enfant, son père, Wilfried Connor, lui faisait déjà des éloges sur l'Angleterre, et racontait combien ce pays était bien mieux que L'Irlande, et que plus tard, la jeune fille ferait mieux d'épouser un Anglais.
Pourtant, depuis toute petite, Rose aimait l'Irlande. Ses grands champs de verdure, ses moutons, et toute cette belle nature qui était toujours si sauvage. De plus, avec sa chevelure rouge, elle avait tout d'une parfaite irlandaise, tout comme sa mère, Ovivia O'Brien, et Rose Connor en était très fière.
Son frère, Bradley, de 5 ans son ainé, ne lui ressemblait pas du tout, tenant plus du côté paternel. Comme leur père, il arborait donc des cheveux bouclés marron, qui tombait sur ses yeux marron également. Leur seul point commun était leur taille, car tous deux atteignaient le mètre 75.
Bien qu'ils fussent frère et sœur, les deux ne s'étaient jamais vraiment bien entendu, et même petite, Rose trouvait son frère trop distant et trop froid avec elle.
Mais elle n'était plus une petite fille, et plus le temps passait, plus son frère tentait de s'immiscer dans sa vie, et Rose ne supportait pas cela.
C'est pourquoi elle avait tant aimée l'école Irlandaise, et que son frère était tellement content que cette école fut détruite. A Poudlard, il y avait tous les frères et les sœurs de ses « amis » qui pourraient garder un œil sur elle. Ils en avaient même eu l'ordre. Et pour Rose, c'était aussi stressant qu'humiliant. Elle allait devoir faire le deuil de sa tranquillité.
Rhha ! Elle détestait son frère ! En plus d'être un parfait adorateur des idées de sang-pur, il vouait un culte au seigneur des ténèbres, et se vantait d'être l'un de ses plus fidèles serviteurs. Mais uniquement en petit comité, car à cette époque il n'était pas bon de crier sur les toits que vous étiez un mangemorts. Et même si la majorité de la communauté sorcière avait des soupçons concernant les coupables, les gens n'osaient trop rien dire, de peur de représailles.
Et son frère faisait partie des personnes que le monde craignait, tout comme son père avant lui. En effet, Wilfried Connor avait été l'un des premiers mangemorts, néanmoins il fut arrêté par les aurors il y a peu, et conduit à Askaban, la prison des sorciers. Il ne représentait donc plus aucun danger, mais le nom des Connor était resté dans l'esprit des gens. En même temps, avant d'être arrêté définitivement, il avait tué pas mal d'aurors et d'innocents et parmi eux, sa propre femme.
Mais Rose n'aimait pas parler du passé, et préférait toujours aller de l'avant. Et pour l'heure, cela voulait dire se débarrasser de son frère pour monter dans le train, qui s'apprêtait désormais à partir.
Elle se tourna donc vers lui.
« Bon, et bien au revoir, nous nous reverrons aux vacances de noël j'imagine, lui dit-elle.
-En effet, répondit-il. N'oublie pas ce dont nous avons parlé ce matin. Aucun écart, nous sommes bien d'accord ? »
Bradley lui avait fait le matin même un discours sur l'importance du savoir vivre et du bon comportement pour les sang-pur, qui revenait à éviter, insulter, et envoyer des sorts sur les sang-impurs, et participer activement aux conversations le-seigneur-des-ténèbres-est-l'être-le-plus-incroyable-du-monde-et-j'aurai-très-bientôt-le-grand-honneur-de-le-servir dans la salle commune de Serpentard, car il était bien sur exclu qu'elle soit envoyée ailleurs. D'abord, cela l'avait fait rire, mais après s'être pris quelques sortilèges pour la punir de son insolence, elle avait abdiqué à tout ce que son frère lui disait. Et oui, finit de rêver, bonjour la réalité. Et la réalité pour une sang-pur digne de son rang et de son nom était celle-là. Obéir à ses parents, se marier, obéir à son mari, devenir mangemorts, obéir au seigneur des ténèbres, et faire des enfants, si ce dernier ne vous tuez pas avant. Bel avenir.
Mais bon, de ce côté-là, Rose s'estimait encore heureuse, comparer à d'autres. En effet, même si elle n'était pas encore marier, il était plus ou moins prévu depuis longtemps, sauf grand retournement de situation, qu'elle épouse Regulus Black, sang-pur de son âge. Regulus était lui aussi un parfait petit sang-pur et à coup sûr futur mangemort, mais il était encore assez respectueux envers les filles, et plutôt beau garçon. Rose et lui se connaissaient depuis qu'ils étaient enfants, et s'étaient toujours bien entendus.
Oui, elle pouvait donc s'estimait heureuse, car elle aurait pu tomber sur bien pire, comme son amie Narcissa Black, la cousine de Regulus. La malchanceuse s'était marié durant l'été avec l'un des plus odieux des mangemorts, et qui avait bien 5 ans de plus qu'elle : Lucius Malfoy.
La veille du mariage, Rose était arrivée en catastrophe dans le manoir des Black afin de consoler Narcissa, en pleur, qui soutenait que sa vie était gâché avant même d'avoir commencé, et Rose n'avait pas vraiment su quoi lui répondre étant donné qu'elle pensait exactement comme son amie.
Elle avait d'ailleurs exposé ses théories concernant le mariage arrangé à son père quelques années auparavant, mais celui-ci s'était grandement fâché, et Rose avait encore ce souvenir en mémoire. C'est probablement depuis ce jour qu'elle avait décidé d'accepter la vie qui s'offrait à elle, et d'être celle qu'elle était, c'est-à-dire la digne héritière des Connor.
Et c'est ce qu'elle avait dû promettre à son frère pour qu'il la laisse tranquille ce jour-là.
« Oui, lui répondit-elle simplement.
-De toute façon, je serais mis au courant de tes moindres faits et gestes, ajouta-il. »
'Qu'elle réjouissance' pensa-elle. Penser seulement.
Car même si extérieurement, elle n'en laissait rien paraître, le monde dans lequel elle évoluait l'horrifier. Les meurtres, les assassinats, les trahisons… toutes ces choses formaient le lot quotidien des sang-pur, même si ils savaient honorablement le cacher derrière leur influence et leur richesse. Mais Rose n'était pas de celle qui se voilait la face, et elle se rendait bien compte que pour survivre dans ce monde-là, elle allait devoir commettre des choses terribles, et mêmes pires encore. Bientôt ce serait à son tour de torturer et de tuer les hommes, les femmes et les enfants, le visage caché derrière le masque des mangemorts. Et finalement, elle se dégoutait elle-même.
Et même si elle n'osait pas se l'avouer tellement c'était inconcevable, dans ses rêves les plus fous, elle se disait que la vie aurait été plus simple si elle était née Potter, Londubat, Weasley, Prewett ou encore Brown, toutes ces familles dîtes traitre à leur sang, mais dont les enfants pouvaient grandir et décider comme bon ils leur semblaient de leur avenir. Ils avaient même le droit de choisir leur époux et leur épouse eux-mêmes…
Oui, intérieurement, Rose rêvait d'une toute autre vie, mais extérieurement, personne ne pouvait voir ses hésitations et ses doutes, car elle avait tout elle aussi d'une parfaite petite sang-pur. Elle avait le port hautain, l'allure digne et élancé, ne souriait ni ne parlait presque jamais, sauf pour insulter les autres personnes, car elle était bien sûr très intolérante. Extérieurement seulement.
« Je ne te décevrai pas, répondit-elle après un instant.
-Bien. Dans ce cas, je viendrai te chercher avant noël. Au revoir. »
Et il transplana.
La jeune fille laissa inconsciemment un sourire flotter sur le bout de ses lèvres en voyant son frère disparaître, mais fut rappelée à l'ordre par Regulus, qui se tenait à côté.
« Dépêches-toi, lui dit-il. Le train va partir. »
Et, la prenant par le bras, il la fit monter dans le train, et la conduit dans le dernier des wagons, dans le compartiment « réservé » au sang-pur.
Là, elle retrouva son amie Narcissa. Cette dernière était pareille à la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Ses beaux cheveux blonds étaient toujours aussi lisses et soyeux, et ses yeux gris avaient gardé leur éternelle froideur. La seule différence avec avant était l'alliance qu'elle portait à son doigt, preuve que son nom avait désormais changé, et qu'elle appartenait dorénavant à la famille Malfoy.
Les deux filles s'embrassèrent. Malgré les apparences, elles avaient beaucoup de points communs, notamment leur manière de voir les choses. Certes Narcissa ne fabulait pas et croyait réellement à la supériorité des sang-pur mais elle ne supportait pas l'idée qu'on puisse blesser et tuer des enfants, voir même parfois des nourrissons. Elle était très protectrice, et adorait tout ce qui touchait aux enfants, et il lui tardait de fonder sa propre famille, même si elle aurait souhaité pour ses enfants un autre père, peut-être moins violent, que celui-ci.
Pourtant, aussi triste que cette union est pu la rendre, le sourire qu'elle arborait disait le contraire.
« Bonjour Narcissa, lui dit Rose en lui rendant son sourire et en s'installant sur un des bancs libres. Comment vas-tu ?
-Je vais très bien et toi Tara ? Contente de rentrer à Poudlard ?» Lui répondit-elle.
Tara était le deuxième prénom de Rose. Très courant en Irlande, Rose préférait que son entourage proche l'appelle ainsi, car cela lui rappelait ses origines qu'elle aimait tant.
« Oui, je le suis. Même si je me demande encore comment je vais bien pourvoir faire pour survivre dans un tel environnement, dit-elle tandis que les gens la regardaient sans comprendre, attendant la suite. L'odeur nauséabonde des sang-impur empeste jusqu'ici !
Tous les jeunes présents explosèrent de rire après la déclaration de Tara, qui eut un petit rictus quant à son effet. 'Si je commence ainsi, peut-être me ficheront-ils la paix, et ne me colleront pas aux basques 24/24 comme mon frère le leur a demandé' pensa-t-elle.
Après quelques heures de discutions, elle en apprit plus sur les gens dit « de bonnes familles » avec qui elle allait devoir partager son année. Il y avait, en plus de Narcissa et de Regulus, 3 autres enfants de familles influentes en septième année.
Tout d'abord, il y avait Ryan Travers, qui parlait tout le temps, et ses phrases étaient en prime toujours agrémentées d'un commentaire salace. Pas vraiment gâté par mère nature, on avait l'impression que quelqu'un avait abattue un marteau sur son visage le rendant… indescriptible. Il était vraiment répugnant.
Ensuite venait Steve Wilkes. Lui plutôt petit et trapu, avait hérité d'une chevelure blonde qui lui donnait un air d'ange, ce qu'il n'était pas du tout. Il passait son temps à rire des commentaires de Travers, et à critiquer tous les sang-impur qui passait par là. C'est lui qui cherchait les confrontations.
Les deux garçons avaient l'air bien ami, mais bien qu'ils soient des sang-pur, leurs familles n'étaient pas à la hauteur de celle des Black, des Malfoy ou des Connor. Rose avait eu le droit de trainer avec eux, mais son frère lui avait ordonné de se rappeler que ces personnes n'étaient pas de son rang, contrairement au dernier occupant du compartiment.
Il était assis sur la banquette en face de Tara, à la place à côté de la fenêtre par laquelle il jetait constamment des coups d'œil, comme si le simple fait d'être là l'ennuyait. Il jouait nonchalamment avec sa baguette magique, et son allure ténébreuse avec sa couche de cheveux d'ébène finissait de lui donner cet air dangereux. Et ça pour sûr il l'était.
Autant pour la plupart on ignorait l'âge auquel ils avaient lancé leur premier sortilège impardonnable, autant pour d'autre tout le monde le savait, du aux nombreuses rumeurs qui circulaient.
Et pour ce qui concernait Antonin Dolohov, personne n'ignorait qu'il n'en était pas à son premier meurtre. Et il faisait vraiment très peur, même à Tara.
En parlant de lui, il avait enfin décidé d'ouvrir la bouche, car il n'avait pas dit un seul mot depuis le début du voyage.
« Et comment se porte ton frère, Rose ? Je déplore le fait de ne pas l'avoir beaucoup vu cet été, dit-il.
-Il était très occuper, répondit Tara avec un sourire de circonstance sachant bien que son frère avait passé son été auprès du seigneur des ténèbres.
-C'est dommage, enchaina Dolohov. Je le trouve d'une agréable compagnie, ce qui malheureusement se fait rare. »
Il parlait bien sûr de Wilkes et de Travers, et les deux concernés, bien que l'ayant compris, ne dirent rien et baissèrent la tête. Tel était l'attitude que l'on attendait d'eux. Dolohov, pas gêné pour un sou, continua en regardant Tara dans les yeux.
« J'espère que c'est là une caractéristique commune à toute la famille. »
Tara acquiesça, et la conversation repris son cours après que Dolohov se soit à nouveau enfermé dans son mutisme. Ce type était vraiment bizarre.
Au bout de quelques heures de trajet, Tara s'excusa auprès de ses compagnons de voyage et sortis du compartiment en direction des toilettes. Puis elle décida de se balader un peu dans le train, ayant bien envie de se dégourdir les jambes.
Plus elle avançait dans le train, et plus elle se disait qu'il y avait définitivement trop d'élèves à Poudlard. Les passages étaient constamment bouchés, et les rires et les conversations ajoutés aux grognements de mécontentements de ceux qui se retrouvaient coincé dans les couloirs créaient une cacophonie monstre.
Mais étrangement, Tara se sentait à l'aise au milieu de tous ces gens, du moins bien plus que dans son compartiment aux côtés de Dolohov.
Elle était dans ses pensées lorsqu'elle entendit des cris derrière elle.
Perdu dans ses réflexions, elle n'avait pas remarqué que le couloir était débouché, et maintenant c'était elle qui avait créé un autre blocage.
Sans s'excuser, elle se décala pour laisser les autres personnes passer.
Mais un groupe de garçon en avait profité pour engager la conversation. Il faut dire que depuis le début du trajet, beaucoup de rumeurs avaient déjà circulé sur la jeune rousse aperçue par tous à la gare.
« Salut ! lui dit un des garçons.
-Bonjour, répondit-elle froidement. Je ne crois pas vous connaître. »
Ils se lancèrent des regards étonnés.
« Heu… non, reprit un autre qui lui ressemblait étonnamment (probablement son frère jumeau), c'est justement pour ça qu'on vient parler. »
Il avait dit cela avec un sourire gêné et en se grattant la tête, tandis que ses potes jaugeaient Tara de haut en bas avec des airs appréciateurs. Et la jeune fille n'aimait pas du tout cela. Et ça ne lui donnait pas du tout envie d'être gentil avec eux, alors pourquoi faire des efforts ?
« Dans ce cas je m'excuse, mais je ne parle pas aux sang-impur », dit-elle hautainement.
Tara se retint de rire devant leur yeux globuleux et leurs mâchoires pendantes. Ils ne s'attendaient pas du tout à ça. L'un des jumeaux qui lui avait parlé avait l'air très en colère comme en témoignaient les éclairs que ses yeux semblaient lancé. Ah, d'un coup, ça devenait moins drôle.
« Répètes un peu ça, dit-il en grinçant des dents.
-Sans problème : je disais que je ne souhaitais pas discuter avec vous, de peur que vos mauvaises ondes d'être inférieur viennent perturber mon bon sens. Je suis une Connor, vous me devais le respect, ce qui inclue dans ce cas précis le fait de vous taire et d'aller voir ailleurs si j'y suis. Vos cerveaux, si toute fois vous en êtes pourvu, ont-ils réussi à capter l'information cette fois ?
-Une Connor dis-tu ? Et bien Mademoiselle Connor, je trouve que vous avez beaucoup de superbe alors que vous êtes seule face à 5 « sang-impur ». Messieurs, et si nous apprenions à la jolie dame ce qu'on appelle chez nous le respect ? dit-il alors que les 5 sortaient leurs baguettes.
'Oulala, je crois que je n'aime pas du tout la tournure que prennent les choses' pensa Tara en sortant elle aussi sa baguette, imitant les garçons. Car ils avaient soulevé un point plutôt intéressant. 5 contre une. Pas besoin d'être un sang-pur pour faire le calcul. Et coincé dans ce petit couloir, le dos collé au mur, Tara se dit que l'année commençait vraiment merveilleusement bien pour elle.
« Laissez-là ! »
Ah ! Loué soit Regulus, il arrivait vraiment au moment opportun, et accompagné de Dolohov, pour une fois qu'il pourrait servir à quelque chose. Car dès que les garçons s'aperçurent de sa présence, ils perdirent toute envie agressive. Il faut dire que Tara non plus n'aurait pas eu envie de lui chercher des noises.
« Tiens, tiens, tiens, mais voilà les frères traîtres à leur sang, et leur bande de primate impur. » s'écria ce dernier.
-Dolohov…, soupira l'un des jumeaux.
-Dîtes-moi, vos parents aussi impur soit-il, ne vous ont pas appris que l'on ne s'en prenait pas aux filles ? reprit-il.
-Tu peux parler, mais mes parents à moi n'ont pas comme passion de tuer et de torturer des innocents, femmes et enfants compris ! » Dit son frère.
'Bien envoyé' pensa Tara.
« Effectivement, vu qu'ils… ils quoi déjà ? Mais oui… votre père est mort, ça je m'en rappelle très bien. Quant à votre mère… hum… Regulus ? dit Dolohov.
-Mère dépressive et alcoolique suite aux décès du dit époux. Il se dit même qu'elle aurait tenté de sauter de la fenêtre du troisième étage du manoir pour « rejoindre » son époux cet été, continua Regulus tandis que les deux frères blanchissaient à vue d'œil. Mais malgré tous ces imprévues, vous avez comme eu une merveilleuse nouvelle à fêter dans la famille, non ? La naissance du deuxième gosse de votre chère sœur Molly et de son époux Arthur Weasley. Enfin, avec des parents pareils, je ne vous dit pas la tête des gosses, les pauvres. Enfin, voilà la déchéance des Prewett, si ce n'est pas malheureux tout ça, finit-il en souriant. »
Tara rigola. Après tout, la réplique était fameuse. Les deux frères étaient donc les jumeaux de la famille Prewett. Statut : Traître à leur sang + maison : Gryffondor = Personnes infréquentables.
Tara avait bien retenu la leçon.
Et les deux concernés lui lancèrent un regard noir et se tournèrent vers Regulus et Dolohov, leur jurant qu'ils allaient payer pour ce qu'ils avaient osé dire.
Mais comme souvent lorsque les disputes deviennent intéressantes, les préfets arrivèrent et séparèrent les deux clans en les disputant.
« Tu ne perds rien pour attendre Dolohov ! lança l'un des deux frères, Fabian ou Gideo… Gedion...Gideon. Enfin, Tara ne souvenait plus trop de leurs prénoms.
-Et toi non plus Black, renchérit l'autre.
-Mais bien sûr, leur répondit Tara en rejoignant Regulus qui la prit dans ses bras. Mais voyez-vous, il ne suffit pas d'un courage stupide et sans limite pour pouvoir sauver le monde. L'intelligence est requise pour se faire une place dans la vie, et vous n'en faîtes visiblement pas un grande usage. Mais dans votre cas, même la plus grande jugeote du monde n'y ferait rien, l'impureté est un tare irréversible est malheureusement héréditaire. Dommage pour vous, finit-elle dans une mimique hautaine. »
Là, même les préfets furent choqués par la dureté des paroles.
-Ne crois pas que l'on t'oublie Connor, cracha l'un des jumeaux. Tes discours à deux noises, on s'en fiche, et que ce soit la prochaine semaine ou dans un mois, il y aura bien un moment où tu vas te retrouver seule, et crois-moi que là tu paieras.
-Un Prewett proférant des menaces ? Finalement vous n'êtes peut-être pas tous des cas si désespéré que cela, répondit Tara, sûre d'elle, même si au fond elle n'en menait pas large.
-Si tu le dis, reprit un ami des jumeaux. N'empêche, à ta place, la prochaine fois que je sentirais nos « ondes d'être inférieurs », je me méfierais. A bientôt, princesse des glaces.
Et sur ces mots, chacun retourna dans son compartiment.
Mais Tara ne pouvait s'empêcher de les tourner et de les retourner dans sa tête. Elle n'était pas une princesse des glaces ! Sa couleur était le rouge, et ses cheveux flamboyants ne cessaient de le montrer, bien qu'elle est remarquée qu'ils se ternissaient avec le temps. Et puis elle était sauvage, comme le feu de l'Irlande. Oui elle l'était au fond… bien au fond…
Le voyage continua sans encombre, et ils arrivèrent enfin à la gare de Pré-au-lard. Le train se vida doucement, puis la bande de sang-pur sortit à son tour du train. Après que Wilkes est bousculé quelques deuxièmes années au passage, ils attinrent les calèches. Tara regarda d'un drôle d'œil les espèces de chevaux qui les tiraient et se tourna vers Regulus :
« Qu'est-ce qu'ils sont ? » lui demanda-t-elle. Puis, voyant qu'il ne comprenait pas sa demande, précisa qu'elle voulait parler des chevaux devant les calèches. Mais il avait l'air toujours aussi perdu.
« Ce sont des Sombrals, lui répondit finalement Dolohov. Ces créatures ne sont visibles que par ceux qui ont vu la mort, » expliqua-t-il comme si cette idée l'enchantait, contrairement à Tara qui se dépêcha de monter dans la calèche pour ne plus les voir, ce qui bien sur fit rire le sorcier.
Durant le trajet, Tara regarda le paysage, et elle du bien avoué que de là où elle était, l'école était belle et surtout immense. Toutes les lumières semblaient être allumés, et Poudlard brillait de mille feux. Le château était entouré d'un immense foret qui recouvrait toute la surface des collines environnantes. La lumière de la lune se reflétait sur les eaux du lac, qui était lui aussi en proportion Poudlardienne, c'est-à-dire qu'il était gigantesque. L'ensemble était très réussi, ce qui ressemblait peu à l'image dont Tara se faisait de l'Angleterre.
Elle se dit avec sagesse que cette année lui réservait encore d'autres surprises. Si seulement elle avait su combien !
Après être arrivé, chacun partit s'installer dans la grande salle, et Tare resta dans le hall après que Narcissa lui est souhaitée bonne chance.
Là, elle se retrouva donc avec les premières années, et toutes ses camarades de l'école Irlandaise. Ca, elle s'en serait bien passée.
Tara ne s'était jamais vraiment entendu avec ses camarades. L'école n'était pas réputé pour être une école propre aux sang-pur, mais Tara y était allée car elle voulait rester en Irlande, et à l'époque sa mère avait fait pression auprès de son père qui, bizarrement accepta.
Elle s'était donc retrouvée dans cette école où dès le début, elle avait été rejetée. Elle n'avait d'ailleurs pas compris pourquoi. Après tout, elle ne faisait que répéter ce qu'elle entendait chez elle, et chez elle, les mots « sang de bourbe » et « créatures inférieurs » revenaient souvent, ce qui avait été moyennement accepté, et la jeune fille s'était souvent retrouvé en retenu pour « comportement déplacé et irrespectueux ».
Puis, une fille avait commencé à lui parler. Elle était de sang-mêlé, donc impur, mais… elle était vraiment gentil, et avait dit vouloir aider Tara à changer d'attitude, ce qu'elle accepta.
Et très vite, les deux filles devinrent amies, et Tara oublia ses principes de sang-pur, malgré les étés désastreux qu'elles passaient chez elle où son père et son frère la punissaient pour son mauvais comportement de « traître ». Elle avait une vrai amie, et cela lui suffisait.
Mais durant leur 6ème année, bien après la mort de la mère de Tara, les parents de son amie moururent. Mais pire encore, de la main du père de Tara. C'est d'ailleurs pour ce meurtre qu'il fut emprisonné.
Mais cela avait placé un gouffre entre les deux filles, ce que Tara n'avait jamais vraiment compris, et qu'elle trouvait injuste. Certes elle avait compris le désespoir de la jeune fille, mais pas son rejet. Car Tara n'y été pour rien ! Et elle avait haï son père encore plus, si cela était possible. Il lui avait pris sa mère, puis sa meilleure amie.
Mais la solitude avait fait que Tara était revenu à son ancienne éducation, car une chose qu'elle ne pouvait supporter était d'être seule.
Et elle était maintenant là, seule, au milieu de toutes ces filles qui piaillaient d'impatience. Pour sûr, sa superbe en prenez un coup. Et elle eut tout le loisir d'observer son ancienne amie, discutant non loin d'elle.
Maïa Lupin était pareille à elle-même. Ses cheveux blonds étaient toujours rejoints en deux nattes qui tombaient des deux côtés de sa tête, encadrant ses petits yeux miel. Elle n'était pas très grande, et très fine, ce qui lui donnait un air très mignon. Mais son charme venait surtout de sa grande bonté, de sa malice, de sa joie et de sa bonne humeur et de sa gentillesse sans limite. C'était une fille adorable.
Même si elle avait du mal à l'admettre, Tara aurait aimé qu'elle lui donne une chance de prouver sa valeur l'an passé, car au fon elle tenait beaucoup à Maïa, et son attitude l'avait déçu. Même si elle la comprenait.
Le silence se fit dans le hall. Une femme aux cheveux marron tenu en un chignon très serré était en train de leur expliquer avec sévérité le déroulement de la répartition.
Après 5 minutes de discours, les portes s'ouvrirent enfin, et tout le monde put rentrer dans la grande salle de Poudlard.
Elle était, comme son nom l'indique, très grande, afin d'accueillir tous les élèves. 4 tables, une pour chaque maisons, étaient aligné dans la longueur, et une cinquième, en largeur au fond de la salle, accueillait les professeurs.
Les nouveaux élèves marchèrent jusqu'au choipeau magique, posé devant la table des professeurs, qui décidait de la répartition des élèves.
Après qu'il est chanté, comme de coutume dernièrement, une chanson sur l'importance de la solidarité dans les temps de guerre, la répartition commença, par les premières années.
« Anouihlt Sullivan !
-Poufsouffle !
-Tanaka Michiko !
-Serdaigle !
-Nott Margaret !
-Serpentard !
… deuxième année … Troisième … quatrième … cinquième … sixième … Ah, les septièmes !
- Bunning Mary-alice!
-Gryffondor!
- Stanford Julia!
- Serdaigle!
- Connor Rose!
Certains noms, tel que Nott ou Connor, attiraient plus l'attention que d'autres, c'est pourquoi lorsque Tara monta les marches et s'installa, le tout avec toute la grâce et la dignité dont elle pouvait faire preuve, tout le monde la regarda.
Puis lorsque l'on posa le choipeau sur sa tête, des chuchotements partout dans la salle se firent entendre. On parlait de son père bien sûr.
'Tiens, une deuxième Connor ! Je ne savais pas que Bradley avait une sœur' s'écria une voie dans sa tête. 'En tout cas, vous n'avez pas grand-chose en commun' continua-t-elle.
'Oui, mais ça j'aurais pu le deviner toute seule' pensa Tara.
'C'est vrai. Mais alors ou vais-je te…'
'Serpentard !'
'Serpentard… vraiment ? pourquoi ?'
'Parce que… mon frère sera content…'
'Je vois. Je ne pensais pas t'y mettre mais si c'est ce que tu désires. Néanmoins, laisse-moi te donner un conseil. C'est ta vie qui vaut la peine d'être vécue, pas celle que les autres te donnent.'
Et avant que Tara est pu lui demander plus d'explication, il s'était écriait le nom de la maison qui serait la sienne durant l'année : Serpentard.
Aucune surprise, tout est bien dans le meilleur des mondes. C'est parfait.
La jeune fille rejoignit donc Narcissa, Regulus et les autres à la table des Serpentards, qui la félicitèrent, puis chacun se tut pour regarder la fin de la répartition.
Tara eut quand se sentit tout de même légèrement amer, lorsqu'elle vit Maïa rejoindre son amie Julia à la table des Serdaigle. Et oui c'est la vie.
Ce qui lui rappelait la phrase que le choipeau lui avait dit, qui la laissait grandement perplexe.
Elle se donna comme mission d'arriver à la déchiffrer avant la fin de l'année.
Sortant de ses pensées, elle remarqua que Dumbledore avait commencé son habituel discours. Tara n'avait aucune envie de tenter de comprendre ce qu'il raconter, et rêvait déjà d'un lit moelleux et d'un bon sommeil reposant.
Mais elle remarqua qu'elle était bien la seule à ne pas écouter le vieillard parler, car même Dolohov, assis en face d'elle le faisait, en jouant comme toujours avec sa baguette, le regard rivé sur la table des professeurs.
Elle se dit que si même Dolohov y prêtait attention, c'est que le discours du vieux papi devait porter un intérêt, et elle se mit à l'écouter.
« Cette année, il y aura un changement au niveau du corps enseignants, disait-il. Votre ancien professeur de défense contre les forces du mal ayant fini à St-Mangouste (le souvenir de cet épisode devait être hilarant car Dolohov se mit à ricaner. Tara le soupçonnais d'être en grande partie responsable de cette histoire), il n'a pas pu reprendre son poste cette année.
Donc l'équipe éducative a cette année décidée de travailler en collaboration avec le ministère de la magie dans cette matière, afin de mieux vous préparer aux difficultés de la guerre. Car dîtes-vous bien qu'une fois sorti de ces murs, c'est Lord Voldemort qui vous attend. Et il ne faut pas le laisser vous trouver, il faut être prêt. »
Par Merlin, Dumbledore ne mâchait pas ses mots ! Et son air grave avait réussi à en inquiéter plus d'un.
"C'est pourquoi cette année, reprit-il avec un sourire plus joyeux, j'ai le grand plaisir de vous annoncer que votre professeur de défense contre les force du mal ne sera autre que … »
Un homme sur la droite se leva au signal de Dumbledore. Un homme que Tara reconnu instantanément, même si elle ne l'avait pas revu depuis des années.
Grand, mince, musclé. Ses cheveux noirs retombaient sur son visage, et ses yeux gris balayaient la salle du regard. Ses traits du visage étaient néanmoins plus marqué, plus dur, signe qu'il avait changé, et surement murit, dans les années qui avaient précédées.
Mais il avait gardé cette incroyable beauté désinvolte, qui faisait de lui un homme très appréciait par les femmes, et également son sourire joueur, qui les faisait toutes tombés. Et là, la majorité des filles de la salle était déjà en émois.
'Pincez-moi je rêve', se dit Tara.
« … mon très estimé ami l'auror Sirius Black ! »
Sirius Black, le traître à son sang par excellence, PROFESSEUR ?
Toutes les élèves applaudirent vivement à cette nouvelle, se rappelant du célèbre « Maraudeur » qui avait arpenté ces couloirs avant eux. Toutes ? Non, un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur… En effet, l'humeur de la table des Serpentards semblait bien loin de l'euphorie générale.
Les réactions étaient diverses. Certains manifestaient leur mécontentements à grand renfort de cris et d'insultes, d'autres se tenaient la tête entre les mains, se préparant psychologiquement à l'année qu'ils allaient devoir vivre, d'autres encore regardaient les différentes réactions, n'ayant pas compris l'étendue de leur malheur et les rares sang-impur de la maison, les « tares », souriaient timidement. Narcissa se mordait frénétiquement sa lèvre inférieur et Wilkes et Travers le regardaient en proférant des menaces inaudibles. Quant à Regulus, il s'était figé d'horreur et d'effarement et ses jointures qui tenaient la table avaient dangereusement blanchi. Tara le plaignait beaucoup, elle non plus n'aurait pas aimé avoir son frère pour professeur.
Néanmoins, il y avait un des élèves qui n'avait pas réagi face à cette annonce. Antonin Dolohov, jouant toujours la baguette entre les doigts, observaient la table des professeurs. Le seul changement était le rictus sadique que formaient désormais ses lèvres. Flippant.
Et Tara ? Elle avait envie de pleurer. Ou de rire ? Peut-être pleurer de rire alors. Dans tous les cas elle était désespérée. Bien que n'ayant pas étudiée à Poudlard avant, elle connaissait le Black enfant, car leurs familles étaient plus ou moins proche, et déjà gosse, les deux ne pouvaient pas s'empêcher de se lancer des crasses. En réalité, Sirius Black était le seul garçon avec lequel elle ne se soit jamais battue avec les mains et les poings, il y a longtemps. Autant vous dire que face à lui qui avait 5 ans de plus, elle avait morflée. Mais c'était encore une petite teigne à l'époque, une sauvageonne.
Maintenant Sirius Black était son professeur.
Finalement, les choses avaient bien changé.
Et décidément, Tara détestait l'Angleterre.
Voilà le premier chapitre! Il est plutot long, je ne sais pas si les autres seront pareil. Je vais essayer de poster environ toutes les semaines, ou toutes les deux semaines.
En tout cas j'espère que ça vous a plut! Et je m'excuse pour les fautes si il y en a, mais l'orthographe n'a jamais été mon fort, même si je fais des efforts.
A la prochain, bisous. Lola
