« Vous êtes en retard, souffla Tsunade alors que ses deux coéquipier prenaient place le plus discrètement possible autour d'elle.
Aujourd'hui ils avaient un cours spécial de tactique militaire. Et en ce domaine, la vieille Kunoïchi que tous les élèves appelaient la vieille bique à Konoha était sans équivoque un maître.
Ils tentaient de se faire tout petits ce qui, vu l'humeur de Yué Hatake, était sans aucun doute une très bonne idée. Mais malheureusement pour eux, si elle était à moitié aveugle elle compensait par une ouïe extraordinairement affûtée. Néanmoins, elle était le seul professeur qui vous donnait une chance de vous en tirer, pour peu que vous donniez la bonne réponse à ses questions.
« Messieurs ! Vous vous joignez enfin à nous. C'est gentil de nous faire grâce de votre présence. Orochimaru-kun, peut-être auriez-vous la gentillesse de me dire comment la courtisane Kouraï a fait pour assassiner toute une armée en une nuit.
Orochimaru tiqua, c'était un piège tellement évident pour lui qu'il le trouvait grotesque. La courtisane Kouraï avait empoisonné un général ennemi pas une armée entière. Ça, c'était Kushiraï. La vielle bique devait penser pouvoir le confondre grâce à la ressemblance dans les noms. Heureusement, il connaissait pratiquement tout ce qu'il y avait à savoir sur l'histoire militaire de Konoha et ce n'était pas un grand challenge pour lui.
- Eh bien, je sais que Kushiraï Sujiro a empoisonnée toutes une armée en mélangeant de la ciguë a l'eau des troupes. Mais je ne savais pas que la courtisane Kouraï avait pris goût à l'empoisonnement après avoir assassiné le Général Akirito, je pensais même qu'elle s'était fait prendre et qu'on l'avait faite brûler vive.
- Bien, Jiraya, dîtes-moi comment Onike Tashara a remporté la grande bataille contre les Îles de Gaïshu ?
Même s'il se savait hors de danger, Orochimaru se crispa légèrement. Jiraya n'était pas d'un naturel très studieux à la base, alors si cette vieille peau choisissait volontairement des questions en avance sur le programme, son amant risquait de se retrouver en fâcheuse posture. Hatake avait une imagination sans borne quand il s'agissait de punir des élèves.
- Il a incendié la flotte de l'Empereur Jago avant qu'elle ne touche la côte à l'aide d'une seule flèche enflammé, répondit très calmement Jiraya. Lorsque la poudre a été touchée, l'embarcation a explosée et les débris de bois incandescents ont mis le feu aux autres navires, finit le jeune homme d'une voix égale.
Tsunade et Orochimaru sentirent leur mâchoire toucher le sol. Comment leur cancre d'ami avait-il fait pour savoir ça ! Il ne se rappelait même pas ce qu'il avait vu en classe la semaine d'avant !
Jiraya leur fit un petit sourire en coin, comme pour leur dire « Vous voyez, je suis plus malin que j'en ai l'air. »
- Bien, ouvrez vos manuels et je ne veux pas vous entendre du reste du cours. »
Comment tu as su ? écrivit Tsunade dans son cahier.
Jiraya profita du moment où la vieille femme traçait une carte sommaire de Suna au tableau pour prendre son crayon et écrire une réponse qui semblait longue. Puis, il leva son coude pour la laisser lire et elle tira légèrement sur le parchemin pour qu'Orochimaru puisse également déchiffrer les pattes de mouches de leur coéquipier.
Mon grand-père adore nous raconter des histoires quand on plante le riz. Et elles commencent toutes par « À l'époque du grand Onike Tashara… » Ça fait 28 jours à écouter les même faits d'armes d'années en années. Ensuite tu as le temps des remblais, le temps des récoltes, le temps du séchage et le temps de l'engrangement. Sans parler des deux semaines d'empaquetage et d'étiquetage des surplus pour le marché. En tout, 113 jours sur 365 par années. Même en essayant de toutes mes forces je ne pourrais pas oublier un seul détail sur ce fichu shinobi. Je connais même le nom des épouses de ses petits enfants !
Ça ne fait pas beaucoup de travaux manuels pour un vieil homme ? s'inquiéta la jeune femme qui était déjà à la moitié de sa formation de médic-nin.
Mon grand-père a seulement 48 ans, Tsu. L'âge moyen du mariage dans ma famille c'est seize ans.
Elle savait que Jiraya était née la première année du mariage de ses parents. Calculant rapidement elle sentit sa mâchoire toucher le sol.
Ton père a seulement 32 ans !
Elle remarqua qu'Orochimaru ne maîtrisait pas toujours ses réactions à la perfection contrairement à ce qu'il tentait de faire croire. D'un pied il la frappa doucement, pas assez pour lui faire mal. Juste un avertissement, comprit-elle.
Orochimaru poussa discrètement un bout de cahier à son attention.
Pour une fois n'insiste pas !
Elle comprit quand elle retourna son attention sur Jiraya et vu qu'il s'était assombrit. Il regardait maintenant fixement le professeur, l'esprit de toute évidence vacant.
Orochimaru inscrivit rapidement un autre commentaire avant de la laisser lire.
Si tu lui parles encore de son père je te frapperais.
Tsunade fronça les sourcils.
Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a son père ?
Orochimaru fis mine de l'ignorer et elle dû se résoudre à attendre la pause pour le harceler avec ses questions.
Qui furent totalement sans réponse.
Son collègue avait un don dans autre chose que les études : il savait diablement bien comment résister aux interrogatoires.
oOo
« Est-ce que ça va ? demanda Orochimaru à Jiraya alors qu'ils marchaient tranquillement vers le terrain d'entraînement.
Tsunade n'était pas loin derrière, heureusement trop occupé à discuter avec Dan pour laisser traîner une oreille indiscrète dans leur conversation.
- Pourquoi ça n'irait pas ?
Orochimaru haussa les épaules.
- Je n'ai pas l'intention de te forcer à en parler.
La tension qui nouait les épaules de Jiraya disparut, et il lui adressa un sourire un peu désolé.
- Tant mieux. Je n'en suis pas encore capable, souffla-t-il en effleurant sa main. »
Dans certaines situations, Orochimaru avait envie de tout envoyer balader et de refermer ses doigts sur la paume rêche que les règles Shinobi lui interdisait de saisir sous peine de se voir réaffecter dans une autre équipe.
Et certains jours, comme celui-ci, il décidait simplement que ça valait la peine de prendre un risque calculé.
D'un bras, il entoura son épaule et le pressa brièvement contre lui. C'était un geste qu'il s'autorisait exceptionnellement avant même qu'ils ne couchent ensemble, donc ça pouvait le faire.
Jiraya se laissa aller dans l'étreinte un court moment, lui accordant un sourire reconnaissant.
Et ce sourire, après ce qu'il venait tout juste d'évoquer, valait tous les risques du monde.
« Vous êtes en retard, souffla Tsunade alors que ses deux coéquipier prenaient place le plus discrètement possible autour d'elle.
Aujourd'hui ils avaient un cours spécial de tactique militaire. Et en ce domaine, la vieille Kunoïchi que tous les élèves appelaient la vieille bique à Konoha était sans équivoque un maître.
Ils tentaient de se faire tout petits ce qui, vu l'humeur de Yué Hatake, était sans aucun doute une très bonne idée. Mais malheureusement pour eux, si elle était à moitié aveugle elle compensait par une ouïe extraordinairement affûtée. Néanmoins, elle était le seul professeur qui vous donnait une chance de vous en tirer, pour peu que vous donniez la bonne réponse à ses questions.
« Messieurs ! Vous vous joignez enfin à nous. C'est gentil de nous faire grâce de votre présence. Orochimaru-kun, peut-être auriez-vous la gentillesse de me dire comment la courtisane Kouraï a fait pour assassiner toute une armée en une nuit.
Orochimaru tiqua, c'était un piège tellement évident pour lui qu'il le trouvait grotesque. La courtisane Kouraï avait empoisonné un général ennemi pas une armée entière. Ça, c'était Kushiraï. La vielle bique devait penser pouvoir le confondre grâce à la ressemblance dans les noms. Heureusement, il connaissait pratiquement tout ce qu'il y avait à savoir sur l'histoire militaire de Konoha et ce n'était pas un grand challenge pour lui.
Eh bien, je sais que Kushiraï Sujiro a empoisonnée toutes une armée en mélangeant de la ciguë a l'eau des troupes. Mais je ne savais pas que la courtisane Kouraï avait pris goût à l'empoisonnement après avoir assassiné le Général Akirito, je pensais même qu'elle s'était fait prendre et qu'on l'avait faite brûler vive.
Bien, Jiraya, dîtes-moi comment Onike Tashara a remporté la grande bataille contre les Îles de Gaïshu ?
Même s'il se savait hors de danger, Orochimaru se crispa légèrement. Jiraya n'était pas d'un naturel très studieux à la base, alors si cette vieille peau choisissait volontairement des questions en avance sur le programme, son amant risquait de se retrouver en fâcheuse posture. Hatake avait une imagination sans borne quand il s'agissait de punir des élèves.
Il a incendié la flotte de l'Empereur Jago avant qu'elle ne touche la côte à l'aide d'une seule flèche enflammé, répondit très calmement Jiraya. Lorsque la poudre a été touchée, l'embarcation a explosée et les débris de bois incandescents ont mis le feu aux autres navires, finit le jeune homme d'une voix égale.
Tsunade et Orochimaru sentirent leur mâchoire toucher le sol. Comment leur cancre d'ami avait-il fait pour savoir ça ! Il ne se rappelait même pas ce qu'il avait vu en classe la semaine d'avant !
Jiraya leur fit un petit sourire en coin, comme pour leur dire « Vous voyez, je suis plus malin que j'en ai l'air. »
Bien, ouvrez vos manuels et je ne veux pas vous entendre du reste du cours. »
Comment tu as su ? écrivit Tsunade dans son cahier.
Jiraya profita du moment où la vieille femme traçait une carte sommaire de Suna au tableau pour prendre son crayon et écrire une réponse qui semblait longue. Puis, il leva son coude pour la laisser lire et elle tira légèrement sur le parchemin pour qu'Orochimaru puisse également déchiffrer les pattes de mouches de leur coéquipier.
Mon grand-père adore nous raconter des histoires quand on plante le riz. Et elles commencent toutes par « À l'époque du grand Onike Tashara… » Ça fait 28 jours à écouter les même faits d'armes d'années en années. Ensuite tu as le temps des remblais, le temps des récoltes, le temps du séchage et le temps de l'engrangement. Sans parler des deux semaines d'empaquetage et d'étiquetage des surplus pour le marché. En tout, 113 jours sur 365 par années. Même en essayant de toutes mes forces je ne pourrais pas oublier un seul détail sur ce fichu shinobi. Je connais même le nom des épouses de ses petits enfants !
Ça ne fait pas beaucoup de travaux manuels pour un vieil homme ? s'inquiéta la jeune femme qui était déjà à la moitié de sa formation de médic-nin.
Mon grand-père a seulement 48 ans, Tsu. L'âge moyen du mariage dans ma famille c'est seize ans.
Elle savait que Jiraya était née la première année du mariage de ses parents. Calculant rapidement elle sentit sa mâchoire toucher le sol.
Ton père a seulement 32 ans !
Elle remarqua qu'Orochimaru ne maîtrisait pas toujours ses réactions à la perfection contrairement à ce qu'il tentait de faire croire. D'un pied il la frappa doucement, pas assez pour lui faire mal. Juste un avertissement, comprit-elle.
Orochimaru poussa discrètement un bout de cahier à son attention.
Pour une fois n'insiste pas !
Elle comprit quand elle retourna son attention sur Jiraya et vu qu'il s'était assombrit. Il regardait maintenant fixement le professeur, l'esprit de toute évidence vacant.
Orochimaru inscrivit rapidement un autre commentaire avant de la laisser lire.
Si tu lui parles encore de son père je te frapperais.
Tsunade fronça les sourcils.
Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a son père ?
Orochimaru fis mine de l'ignorer et elle dû se résoudre à attendre la pause pour le harceler avec ses questions.
Qui furent totalement sans réponse.
Son collègue avait un don dans autre chose que les études : il savait diablement bien comment résister aux interrogatoires.
oOo
« Est-ce que ça va ? demanda Orochimaru à Jiraya alors qu'ils marchaient tranquillement vers le terrain d'entraînement.
Tsunade n'était pas loin derrière, heureusement trop occupé à discuter avec Dan pour laisser traîner une oreille indiscrète dans leur conversation.
Pourquoi ça n'irait pas ?
Orochimaru haussa les épaules.
Je n'ai pas l'intention de te forcer à en parler.
La tension qui nouait les épaules de Jiraya disparut, et il lui adressa un sourire un peu désolé.
Tant mieux. Je n'en suis pas encore capable, souffla-t-il en effleurant sa main. »
Dans certaines situations, Orochimaru avait envie de tout envoyer balader et de refermer ses doigts sur la paume rêche que les règles Shinobi lui interdisait de saisir sous peine de se voir réaffecter dans une autre équipe.
Et certains jours, comme celui-ci, il décidait simplement que ça valait la peine de prendre un risque calculé.
D'un bras, il entoura son épaule et le pressa brièvement contre lui. C'était un geste qu'il s'autorisait exceptionnellement avant même qu'ils ne couchent ensemble, donc ça pouvait le faire.
Jiraya se laissa aller dans l'étreinte un court moment, lui accordant un sourire reconnaissant.
Et ce sourire, après ce qu'il venait tout juste d'évoquer, valait tous les risques du monde.
